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 disintegration (hadès)

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Message Sujet: disintegration (hadès)   disintegration (hadès) Empty Ven 31 Mai - 17:12


disintegration
hadès & sarai

Peste noire gravitant autour des âmes avariées. Le bois est aussi sombre que le sont ses poumons, les cancéreuses enchaînées pour apaiser les nerfs à vif, les gencives éreintées d'être malmenées à force de mâchoire trop serrée. Les laisses tenant les clebs qui animent sa haine sont élimées, prêtes à craquer à coups de mots dégringolant sous le flot d'un alcool rapidement ingurgitée, du poison coincé dans la gorge pour s'enivrer d'autre chose que de conneries. Minuit, l'heure des diables, des pires crimes pour mieux repeindre les rues d'un queens jamais dormant. Ils sont là, les loups, abrités dans les alcôves sombres, semant le chaos à chacun de leurs pas quand d'autres préfèrent l'intérieur des bars aux lumières tamisant simplement l'atmosphère car les regards brillent de mille feux, des flammes pleins les prunelles. L'onyx est brûlant sous les assaut du récalcitrant. Dandy italien, crachant sa diatribe merdique pour espérer rafler plus. Elle se lasse doucement, dans un calme qui l'étonne elle-même. Il ne voit pas les signes du calme qui s'effiloche, fil par fil, détail par détail. D'un doigt massant la tempe pour chasser la migraine qui pointe sa lame contre le crâne, de la ligne fine de la mâchoire qui pulse sous les dents serrées pour ne pas vomir ses insultes trop vite, des rires nerveux qui claquent dans l'air et le monticule de cendres et de mégots qui s'accumulent dans le cendrier aux inscriptions effacées par le temps. Il ne voit rien, aveuglé par sa vénalité, le nez retroussé pour mieux sentir l'odeur du fric, celui qu'elle a envie de lui refuser. Il ne comprend pas. Il ne sait pas à quel point il lui fait perdre son temps quand celui-ci lui est bien trop précieux. La Doc Martens tape contre le parquet usé, planche grinçante sous le poids régulier, jambe invalide étendue avec toute l'aise dont elle est capable, sans gêne, sans pudeur. Le corps, image parfaite d'une nonchalance assumée, déstabilisant à première vue mais il s'est vite rattrapé, rengorgé par le fait qu'elle ne soit qu'un être doté de dunes pour mieux allécher les frustrés. Et il est frustré Richi, frustré de pas avoir assez de part dans le contrat, de pas toucher autant qu'il le veut sur la revente, nerveux à en faire pitié. L'index raclant le nez, reniflant à intervalle régulier, le corps sous extasie continuelle, il pulse à mille à l'heure son cœur, elle est prête à l'entendre de là même sous la pop d'un rock bateau. Il racle sa gorge dans un bruit écœurant mais Sarai ne cille pas, l'observant à travers la fumée recrachée, attendant qu'il termine. 50. Allez 50 Barger et j'te ferais plus chier. Ok ? Ok ou pas ? Elle grimace, clope entre ses phalanges écorchées des coups disséminés sur les faces des invalides. La chaise grince quand elle se relève, trop consciente de la présence qui sillonne son bar non loin de là. Le regarde pas. Pas maintenant. Mais tu m'fais d'jà chier Richi, c'est l'problème. Il grimace, se gratte la nuque comme un enfant assassiné par la réprimande d'un parent, secoue la tête, renifle. Encore. Non j'ai … J'ai b'soin d'ce fric, tu l'sais. Y'a Jenny et … et y'a l'bébé. Elle cille, les doigts crispés, le mégot étranglé par la pression soudaine, mené jusqu'aux lèvres sèches pour mieux aspirer la maladie cendrée. Le bébé. Le bébé, ouais. Le bébé. Elle se force à ne rien laisser paraître. L'écho de l'enfance la fait défaillir depuis des jours. Pas un seul couinement de gosse ne saurait pas pincer le caillou qui lui sert de coeur. La rage prend le pas sur le murmure d'un chagrin qui ne se console pas. J'en ai rien à branler d'ta vie. Pas 50. 25 et c'est la dernière fois que tu viens m'quémander ta part de steack. Compris ? Cette fois, pas de reniflement, que l'arrêt sur image d'un corps vibrant pourtant depuis le début, le teint blême faisant ressortir son front luisant de transpiration, ses mèches noires et souillées, son regard noir braqué sur elle. T'es vraiment la pire des salopes. Tu crois quoi hein ? Tu crois faire quoi avec tes seins et ton cul à la Eva Mendes ? Hm ? Le rire est moqueur, singe la fierté qui pourtant ne tremble même pas. L'habitude des propos assassins, du mépris sur sa simple existence, elle connait par cœur l'impression d'être à la mauvaise place alors que tout lui cri que ça lui revient de droit. La couronne et l'or qui va avec, les routes et la liberté. Tout n'est qu'un héritage mérité. T'es mignon. C'était une tentative de compliment j'présume ? Il cille, pas certain de savoir quelle réponse donnée, les lèvres cimentées l'une à l'autre pendant un instant où la souveraine infernale espère en avoir fini mais le monde vrille toujours en un souffle, en un coup d'œil nerveux vers le patron puis vers elle qui n'a pas le temps d'écraser une énième victime que la table vrille, emportée par la poigne furieuse du condamné. Capharnaüm de violence qui la laisse un instant muette, le regard braqué sur lui, attendant sa mise en action. Le manque agit comme un catalyseur de la prudence, anesthésie les désirs doucereux pour mieux raviver ceux qui ne sont qu'épines et clous. Lève toi putain. Faudrait ptêtre qu'on t'montre enfin où est ta place. L'ordre résonne mais elle reste immobile, laissant sa langue glisser le long des incisives menaçantes, les doigts prêt à s'esquinter sur l'épiderme demandeuse mais elle attend. Elle attend la dernière ligne avant le grand saut. Elle attend un je ne sais quoi inavouable. Elle attend un putain de regard de sa part. Elle attend l'attention quémandée, l'enfant crevant du manque au creux des entrailles. Elle attend comme on attend que la mort ne passe jamais, dans la tension constante. Les mots sont inutiles, poussières éparses dans les volutes de rage murmurant la violence. Voleuse de souffles, voleuse de vies, elle s'abstient de dérober, pas encore. Elle ne sent que trop la présence pesante d'un parent de cœur qui ne lui donne rien de plus que le silence. C'est la première louche de phalanges au coin des lèvres qui l'éveillent, assassine le calme mais la louve reste cachée, grogne tout en n'osant pas.
Hadès, roi de l'Enfer, roi puant le souffre et la mort.
Hadès, ancêtre démoniaque aux mains teintées de rouge.
Hadès, comme un murmure inlassablement répété.
J'veux plus être l'échec, l'erreur fatale.
Plus jamais à tes yeux qui ne cessent jamais de m'accuser de ce que j'ignore.


@hadès solomos disintegration (hadès) 3176379322

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Message Sujet: Re: disintegration (hadès)   disintegration (hadès) Empty Mer 12 Juin - 10:17

reine déchue d'un coeur trop exigeant.
côtes brisées qui lui tailladent les flancs.
empêchent de rire sincèrement.

il est isolé, solomos. isolé du monde, bien campé derrière son vieux bar au bois bouffé, aux empreintes d'ivresse depuis trop longtemps encrées. ici, y'a des culs d'verre qui se sont brisés - encore des morceaux élimés entre les fibres coincés. ici, y'a des mâchoires qui se sont broyées, des fiertés qui s'sont envolées. silencieux spectateur. tendancieux racoleur. hadès il bouge pas. torchonne le propre et le sale, fait taire les songes et les râles. il est isolé, solomos. bien planqué à l'abri des regards. et l'comptoir, on n'sait pas trop s'il protège le maître ou les esclaves.

l'visage baissé, affairé alors qu'les yeux s'refusent de quitter la gamine déchirée. avant tu l'aurais épaulée. barger négocie. barger propose. barger dispose. et surtout, barger porte sur son dos le poids de démons dépassés. d'âges encore trop futiles pour penser. dans les tympans d'la figure obsolète, y'a encore les moteurs qui ronronnent et le cri strident des dents que l'on cognent. devenue une foutue coure de récré. les hell's ont perdus d'leur splendeur. échangés la poudre de terreur contre des gamins la candeur. solomos s'est depuis longtemps eclipsé - pourtant incapable de réellement les abandonner -, il a la gueule cassée d'ces vieux cons aux conseils avisés, ces vieux cons que l'pouvoir nous fait aussi vite oublier. machisme acéré d'se voit commander par plus jeune et plus courbée.

tu l'aurais aimée
sans supériorité.


puis l'autre se lève, balance la table plus loin. les regards, sans exception, qui s'tournent vers sarai et son opposant agacé. elle l'imite pas. attend bien sagement la sentence latente. elle lui offre un regard. un seul. entre ordre et supplice. l'enfant qui demande au père. et l'père qui bronche pas, contient sa nervosité au fond du verre entre ses doigts. elle revient au bourreau, l'regard vide, et les épaules qui tressautent au premier coups d'phalanges. premier. anesthésiée. léthargique. condamnée. barger accepte le destin sans bouger, reçoit sans attendre la deuxième tournée. dans l'fond d'son coeur, solomos répugne la scène. fait grincer sa fierté pour s'faire violence. laisser la gamine dans sa transe. troisième fois qu'il entend ses dents claquer. impossible de n'plus broncher. dans le chant d'ce combat inégal, le cran de sureté violé ; hadès le bras levé, le canon vers le bourreau pointé. elles sont où tes couilles là ? le loup contourne aveuglement les murs de sa prison, passe de l'autre côté de c'qui aurait pu le protéger. ça t'plaît ? hein ? d'être dominé ? un pas. deux pas. nan ? l'ombre de solomos qui vient recouvrir barger, encore assise. offre aux iris d'la gamine le spectacle de ce cuir qu'il porte toujours. et à l'enfoiré juste devant, de gouter à la fraicheur du métal échoué sur son front. tire toi. et vite, que crache le tenancier à la gueule de l'intrus. il s'exécute et la seconde d'après, c'est la porte qu'on entend claquer.

il a l'bras qui tombe, hadès. le colt qui retourne dans la ceinture et l'impuissance de la gamine en pâture. t'es pas aussi forte que tu l'crois. déception. solomos remet la table à sa place. pas un regard pour celle qu'il a tant protégée. pas une pensée pour l'type qui, avant, l'aurait relevée.

tu voudrais qu'elle soit forte
tu voudrais qu'elle soit ivre
de toute c'qui t'importe
et d'cette fierté qui t'enivre.
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