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 Shit don't feel the same when you're out of town // Plume & Pan

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Message Sujet: Shit don't feel the same when you're out of town // Plume & Pan   Shit don't feel the same when you're out of town // Plume & Pan Empty Dim 30 Juin - 15:23

Falling Down // Plume & Pan

His name will live, brother Bro, I got, I feel hella shitty because it's like, yo Like, if I would have known he was so cool And it's like, yo, if I would have watched interviews sooner, bro we were so alikeIt's unfortunate because it's like, yo, when people die, that's when we like 'em, you know? 'Cause your remorse kinda makes you check 'em out

2 :03, pub de Rugbyman

Le myocarde qui s’agite alors que tu passes un bras lent au-dessus de ses épaules nue.
Putain Shabh, t’es ivre. T’es ivre à te rouler sur le sol, à hurler son nom et à fracasser le crane de quiconque viendrait te faire chier. Tu roules des yeux quand elle te parle d’une voix nasillarde, t’hoches la tête poliment à ses dires avant de t’entamer un vingt-cinquième shot dans le bide. La sensation de l’éthanol qui te brule les intestins te fais du bien, comme si t’avais b’soin de te faire du mal ce soir. T’es con, t’es maladroite, tu commences à pousser les gens qui s’agitent dans le club, tu commences déjà à fourrer ta tête dans la nuque de cette inconnue, de lui lécher le cou sensuellement et lui murmurer tout le mal que tu pourrais lui faire si tu pouvais l’attacher là tout de suite aux barreaux de ton lit. Tu recommandes une tournée, avale un nouveau shot que tu termines à nouveau en claquant la langue sur ton palais et passant ton bras autour d’la taille de la jolie brune. Mais putain, y’a qu’Jill qui te reste en tête. Y’a sa foutue tête d’ange, son sourire à tomber, ses cheveux en cascade qui te provoquent des frissons. Y’a que sa voix, le toucher de sa peau et ses putain de beaux yeux qui te font tomber. Jill et sa fucking bague de mariée que tu vois partout alors que t’essaie de trouver un point sur lequel te concentrer pour pas t’évanouir. Parce que t’as trop bu putain, t’as bu au point de gerber dans les chiottes avant de revenir à l’attaque vers la petite brune aux seins refaits. « Je suis jeune, j’aimerais bien faire des expériences tu vois » ferme là, avec ta voix criarde que t’as envie de lui hurler. Embrasse-moi et ferme là, laisse moi juste coucher avec toi et ne plus jamais jamais te revoir. T’as la haine qui t’anime ce soir, trop événements qui te font perdre pieds. Warren qui a failli buter La Guigne et maintenant Jill dans les bras d’un parfait connard en costume cravate. Ton monde s’effondre. Le monde que tu avais mis tant de temps à créer. Tes mains se baladent sur les fesses de la jeune femme alors qu’elle continue de parler sans que tu daignes l’écouter. Fuck. Y’a que Jill que t’aimerais entendre là. Y’a que sa peau sur laquelle t’aimerais poser des tendres baisers, y’a que son souffle que t’aimerais écouter dans le creux ton oreilles. Tes caresses n’appartiennent qu’à elle. Mais elle ne veut pas. « Je ne peux rien te promettre » cette phrase se répète dans ta tête dans un écho insupportable. Elle ne viendra pas, elle ne te rejoindra pas. L’histoire est close, faudrait que tu le comprennes. Ca t’fout les larmes aux yeux, la nausée et le cœur qui bat de plus en plus vite. Parce que tu sais que tu la perd encore et peut-être bien pour toujours cette fois. T’entames un nouveau shot. « je peux rien te promettre » tu le pose sur le comptoir. « Parce que t’es bien trop cruelle pour ça. » tu passes ta main derrière la nuque de la bimbo et pose enfin tes lèvres contre les siennes, tu balades tes mains sur son corps sans retenue et la laisse soupirer de plaisir quand tu embrasses passionnément sa bouche, son cou ou le haut de ses seins.

Tu déchantes vite.

Une main t’attrape et te jettes en arrière. Tes jambes cognent une table, tu casses un verre et t’es sonnée, trop ivre pour poser ton regard et comprendre ce qu’il se passe. « Jordan arrête c’était juste pour rire t’énerves pas » Tu tentes de reprendre tes esprits, passe ta main sur ton crâne douloureux, la migraine et l’alcool qui te rendent la vision trop brumeuse, tes gestes trop alourdis. « T’as essayé de rendre ma copine lesbienne petite pute ? » t’es peut-être bourré mais ton sang ne fais qu’un tour. T'éclates de rire, tu pouvais pas tomber sur plus abrutit. Puis tu te jettes sur lui et explose ton poing contre sa mâchoire. Il hurle de rage et t’attrape le poignet pour te le torde, tu jures de douleur et essayes de te débattre en jetant tes pieds, ta tête dans sa direction, espérant le toucher. T’as envie de lui arracher les yeux, de le buter. T’as pas la lucidité de te rendre compte que tu pourrais retourner en taule pour moins que ça. T’a pas la lucidité de fermer ta gueule, non,  tu continues de l’insulter en jetant ton crane contre le sien, son nez qui commence à verser du sang. Tu te vois soulever du sol, ton corps attraper par un gros molosse qui semble être son pote. Il te jette en dehors du club alors que t'essaie de te débattre encore, et atterrit sur le sol pluvieux pour « régler ça dans les règles. » Ils sont deux, tu es saoul, tu es con et intrépide. Un premier coup tombe, tu perds l'équilibre et ton corps se retrouve au sol, prêt à être passé à tabac. Tu tentes de te relever, face à eux, attendant les coups, attendant à ressentir autre chose que la douleur de perdre celle que t'aimais. T'as besoin de ça pour te sentir encore vivante. Le sang sur tes gencives et ta rage qui hurle Osez me toucher, osez me frapper bande de bâtards.
T’entend le craquement. Un tabouret s’abat dans le dos d'un des colosses, il tombe à genoux. Un rire sonore s'échappe dans le vent, ça te glace le sang. Mais un large sourire radieux apparaît alors sur ton visage, quand enfin La Plume se trouve face à toi, une nouvelle fois prêt à te sauver la vie.






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Message Sujet: Re: Shit don't feel the same when you're out of town // Plume & Pan   Shit don't feel the same when you're out of town // Plume & Pan Empty Sam 17 Aoû - 20:57


Tu devrais rentrer, il est tard et t'es bourré. Tu sais que tu devrais entrer, mais t'as trop mal, t'as trop peur. Trop peur de pleurer, de craquer, de devoir tout avouer. Devoir lui avouer des choses que tu ne t'avouais pas à toi-même, lui faire peur, le blesser. T'avais mal au coeur, de tout ça, ou peut-être que c'était l'alcool. Celle que t'avais ingérée pour oublier tout ça, oublier que c'était sûrement ta faute, que c'était toujours ta faute. Que tu l'avais mérité. Tu ne voulais plus savoir à qui était la faute, t'avais juste mal et sûrement qu'elle aussi. S'aurait pas été obligé de se terminer ainsi, dans des éclats aussi grands. C'était peut-être mieux comme ça, hein ? Une personne de moins à qui faire du mal. Une personne de moins à rendre fou parce que toi, tu l'étais.

Ça pesait quand même sur ton coeur, sur tes épaules. Toute la culpabilité décuplée qui bloquait ta gorge. Au fond d'une pinte, tu cherchais le courage de rentrer si tard, de l'affronter, sans pleurer. Presque une impossibilité. Parce que tu ne saurais faire autre chose que te rouler en boule contre lui et lui demander de partir. Comme l'autre fois, lui faire promettre de ne plus revenir, et au final d'un peu mentir. Il serait faché Neo, hein ? La chose certaine c'est qu'il te manquait. Qu'il aurait dû être là, au bar, à broyer du noir avec toi. Sauf que tu ne voulais pas être ce poids qui lui pendait à la cheville, qui le tirait vers le bas. C'était déjà vachement assez difficile d'être toi.

Il est pas loin de deux heures quand tu te rends à l'évidence qu'il n'y a rien d'autres dont t'as envie, en fait,  que de rentrer et de pleurer dans ses bras, contre son torse. T'espère juste qu'il pourra te consoler, sans savoir de quoi. Sans savoir ce que t'as fait cette première nuit-là. Pourquoi tes yeux étaient rouges et tes poings serrés quand t'es rentré en douce. Pourquoi t'es pas resté longtemps et que t'as fuis comme un lâche, besoin de souffler, de te défouler, de te convaincre qu'un jour vous ne seriez qu'un souvenir, que t'oublierais son nom. Qu'elle oublierait le tien, qu'elle ferait tatouer par dessus ta plume, quelque chose de plus beau encore, quelque chose qui en valait la peine, qui la méritait.

Tu te lèves, marches plus très droit, cherche la sortie la moins évidente, trouve une ruelle, là où ça brasse. Y a des gars, deux et une silhouette qu'ils foutent au sol. Une silhouette que tu reconnais trop rapidement. Ton coeur s'arrête, puis repars, tu plisses les yeux. Tant pis si c'est pas elle, pas le temps de réfléchir. T'attrapes les restes d'un tabouret abandonné à cause d'une patte faible, lui donne une raison de lacher en écrasant le bout de meublier derrière la tête du plus gros des deux, frappes l'autre avec ce qu'il reste du tabouret, juste assez pour le faire chavirer, lui foutre un poing en plus, en pleine gueule. Tu relèves le corps au sol à toute vitesse.

« Vite, cours. » Que tu lui souffles à toute vitesse sans savoir si elle est encore capable de courir. Au pire tu la porteras. Tu tires la main de Peter dans la tienne, tirant ton ami pour l'emmener au bout de la nuit avec toi. Quelque part où se cacher, quelque part où se sauver loin, là où les balles ne vous attraperont pas. Quelques ruelles plus loin, tu tires un escalier de secours, la fait vite monter avant toi, jusqu'au bout du toit, remontant l'échelle derrière, ni vus, ni connus. Vous escaladez jusqu'au bout du monde, puis vous laissez tombés sur le toit, une petite envie de gerbée alors que tu retrouves le sol. « Tu changes pas Peter, toujours dans les embrouilles. » Que tu râles sans même l'avoir serré proprement dans tes bras. Vaut mieux pas de suite, parce que tu sais pas, tu sais pas si tu vas vomir ou quoi. Lui vomir dessus, ça te ferait d'autres retrouvailles ratées. Et quelque part, t'as envie de te trouver une intention de rester ici, malgré tout. Parce que t'avais l'intention de rester avant que tout foire. Parce que tu ne peux plus vraiment t'enfuir chaque fois que ça ne vas pas. Parce qu'il est peut-être juste temps d'affronter les monstres plutôt que de s'en sauver tout le temps. Tu lui souris. Fucking Peter, t'es content de le revoir.

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Message Sujet: Re: Shit don't feel the same when you're out of town // Plume & Pan   Shit don't feel the same when you're out of town // Plume & Pan Empty Lun 9 Sep - 15:39

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His name will live, brother Bro, I got, I feel hella shitty because it's like, yo Like, if I would have known he was so cool And it's like, yo, if I would have watched interviews sooner, bro we were so alikeIt's unfortunate because it's like, yo, when people die, that's when we like 'em, you know? 'Cause your remorse kinda makes you check 'em out

La plume qui s’élance, qui t’attrapes le bras et te tire en avant. L’adrénaline qui te fait éclater de rire à ton tour entre tes chicots pleins de ton sang. Par automatisme, tu le suis, te met à courir aussi vite que lui, ton cœur qui tambourine, l’myocarde qui s’agite et tes yeux qui pétillent dans le noir à l’excitation d’une nouvelle aventure. Une bouffée de vie entre les poings des colosses et du sauvetage de ton frère. Car la Plume est ton frère, de toujours. Premier enfant perdu recruté, Gamin trop excité à qui tu as offert ta main pour vous évader. Grimper les barreaux du foyer d’orphelin pour se poser en haut du toit et s’faire passer une première clope piquée. La connexion entre vous ne s’est jamais expliquée, évidente depuis le début. Une protection mutuelle, un respect intense et des fous rire à s’éclater par terre. Évidence. Et tu repense à tout ça en courant dans les rues derrière lui. A cette fraternité qui vous maintient en vie, en haleine.

Il tire un escalier de secours, te fais passer en première. Ni une ni deux, tu t’échappes vers le haut, t’envoles vers les cieux. Jusqu’à ce que la gravité vous empêche d’aller plus loin. Alors, perché sur ce toit, tu t’essouffles, tu ris encore à pleine voix. « Tu changes pas Peter, toujours dans les embrouilles. » T’aurais envie de lui rétorquer la même chose mais tu t’rend compte que des mois vous séparent. Ou des années si t’y penses. Car la taule avait beau te paraître hors du temps, ça c’était vraiment passé et Tadhg avait beaucoup à rattraper ce soir. Tu l’ennuie pas à le prendre dans tes bras, le laisse reprendre sa respiration alors que tu t’installes fièrement en tailleur sur ce toit qui vous appartient désormais. « au moins ça m’permet à chaque fois d’te retrouver. » que tu lances joyeusement. Car la Plume avait disparu, plusieurs fois même, mais il avait toujours été là quand tu en avais besoin. Par hasard ou destin, Tadhg était toujours présent quand il le fallait. Mais sa mine assombrit te fais corriger. « C’est pas un pique Plume ! J’suis contente d’te voir. J’ai pas été là non plus ces derniers temps.  J’ai fait pas mal de merde d’ailleurs. » Tu coinces un joint retrouvé dans ta poche entre tes lèvres et l’allumes en regardant la ville de haut. « Merde. Comme au bon vieux temps. Merci encore d’ailleurs. Même si j’suis certaine que j’aurais finis par les fracasser. » Légère, tu t’sens bien Peter Pan. Car ton acolyte est près de toi et qu’ensemble, vous avez toujours su riposter contre le monde. Invincibles gamins. Mais pas pour longtemps et tu le sais. Car tout est éphémère avec les enfants perdus. « Qu'est-ce que tu fais en ville d'ailleurs? Grand retour ou passage?  »







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