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 Now I'm Here (Santo)

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Message Sujet: Re: Now I'm Here (Santo)   Now I'm Here (Santo) - Page 2 Empty Dim 30 Juin - 1:30

Il lui avoue sa vérité. Il ne met aucun filtre, n’essaye pas d’enjoliver. Il n’y a rien à fabuler. Il n’y a rien à offrir de beau, de brillant. Sa vie n’est que noirceur et désillusion. Douleurs et survie. Milos tâche de s’en détacher. Il a apprit à vivre, à sortir, un peu, la tête de l’eau. Il a apprit à en être méfiant, à ne se fier à personne ou presque, à trier ses relations. Il s’est enfermé dans cette bulle de solitude, coeur et raison, à l’unisson. Il ne se laisse pas aveugler par ses passions. Comprend que souvent, ses coups de coeur sont inutiles. On l’aime pour la beauté de sa plastique, pour la chaleur de ses souffles et les aiguë de ses gémissements. On s’intéresse rarement à lui, pour celui qu’il est vraiment. Ses aventures sont pourtant rares, il s’éparpille dans les bouquins. Dans ces mondes de fiction. Il s’évade, c’est bien plus facile que de regarder la vérité en face. Que d’affronter sa propre vie. Le clair des yeux de Santo, dans lequel il s’oublie. Trop vite, trop aisément. La sensation que sa douleur fait écho à la sienne, que lui, plus qu’un autre, est capable de le comprendre sans se méprendre. De lire entre les lignes. D’y détecter les détails passés sous silence, au milieu du récit. Comme un film qu’on regarde pour la troisième fois, dont on découvre encore quelques subtilités ou clin d’oeil caché.

Il acquiesce, d’un soupir. Oui, joyeux, telle est l’ironie de la chose, là où les deux hommes se partagent leur « rien ». Ce rien d’une vie de misère et de déboire. D’une vie ou quelques bonheur fugitifs, survivent encore. Là, au fond de leurs yeux clairs. Le coeur de Milos se serre un peu, alors que Santo l’encourage, précise qu’il est plus fort que jamais. Il y a ces moments où le slovaque ressent le besoin brulant d’une étreinte. Ressent l’émotion des mots, alors qu’on lui dit, pour une fois, qu’il est là, fort et indépendant. S’il pouvait juste lui murmurer que tout ira bien, qu’il sera là. C’est idiot, volubile. Il y a ces moments, futiles, où Milos ressent le désir, fort et puissant, d’avoir à ses côtés un être rassurant. De pouvoir se lover dans son affection. Le laisser faire fuir ses démons. Son coeur rentre un peu plus profondément dans sa poitrine. Il se cache entre ses cotes. Milos tâche tant bien que mal de le masquer, de le passer sous silence. Il veut l’éteindre complètement pour chasser cette sensation. Ce froid soudain alors que les contacts physique se rompent.

Il y a cette question, pourtant, qui déstabilise le slovaque et lui refait poser les deux pieds sur terre. Réalité de son quotidien, qui revient le heurter. Mais pas de la façon attendue, imaginé. Au contraire. Sous le joug de la surprise, les yeux clairs du plus jeune, s’accrochent à ceux de Santo. Il fronce légèrement les sourcils. « Je… Oui bien sur » Lâche t-il, réalisant progressivement ce qu’il se passe, ce qui se joue. Un homme comme l’ancien taulard, fort de toute son hétérosexualité. Fort de sa normalité. Fort, probablement, de son mépris des plus faibles. Des hommes qui en aiment d’autres. Et le voilà qui demande, humblement, de venir le voir. Bien sur, le club n’est pas réservé aux hommes, bien au contraire, Milos possède aussi un public féminin. Des sections, en fonction des préférences et des envies. Des salons privés, où le vice va plus loin, où les regards des seuls intéressés s’accrochent, dans une inimité feinte. « Je ne pensais pas que tu aurais envie de voir ça » Sans tellement se dénigrer, juste conscient de sa réalité. De lui, exposant son corps taillé, bien que plus fin que le plus âgé. Exposant sa plastique, seulement vêtu d’un sous vêtement doré où se glissent les billets. Parfois, on le costume, on l’affuble d’ailes blanches, l’espace d’une danse. De peintures dorées. Son patron s’amusent à le transformer en ange ou en créature mythologique. En dieu grec ou en prince d’egypte. Il le veut poétique, créature d’un autre temps.

Les yeux clairs de Milos ne quittent pas ceux de Santo, alors que son coeur rate un battement. Serait-il seulement capable de se concentrer, de faire comme si de rien n’était, avec ce regard là posé sur son corps ? Détaillant ses mouvements lascifs et charmeurs ?
« Je danse demain soir, si tu veux » Se sent-il obligé de préciser. Il ne sait pas si l’homme viendra vraiment. S’il attendra ou si au contraire, il se montrera curieux. Il n’est plus sur de rien, juste de cet instant qui le déstabilise.
Oublies cet homme, il n’est pas pour toi, il ne le sera jamais.
Tu n’es rien, qu’un petit gringalet qui lui fait sa paperasse.
Juste un allié.
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