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 i've been having dreams (will)

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Message Sujet: i've been having dreams (will)   i've been having dreams (will) Empty Lun 24 Juin - 20:12


When I dream of dying I never feel so loved.

T'es amoureuse aujourd'hui. Amoureuse quand tu te réveilles en étoile dans ton lit vide. Amoureuse de la journée de congée bien méritée. Amoureuse du soleil qui vient te réveiller avec les oiseaux, en caressant la peau nue de ton dos en filtrant au travers du rideau mal fermé. Amoureuse de la vie, de cette belle journée qui goûte l'été. Rien à battre de la maison vide, du copain absent, de tous ses trucs qui devraient te stresser, de tout ce que tu ne feras pas aujourd'hui. Tu fais le café, le bois sur le perron, avec la clope, les yeux fermés, doucement bercée par les vent, avec presque rien pour cacher ta nudité, à peine un peignoir de satin qui ne veut pas tenir sur tes deux épaules, en découvre une, tant pis pour les voisins, ou tant mieux, alors. Il n'y aura pas de culpabilité aujourd'hui, juste l'envie de te perdre dans la ville, de te laisser porter par la vie, lentement. Tu ne te dépêches pas, termine le café, grignote, glisse sous la douche, choisi tranquillement, des vêtements légers, un short léger, un débardeur blanc, même pas de soutif. Tes cheveux encore trempés qui frisottent n'importe comment. Tu t'en fous. Des sandales qui s'enroulent à tes chevilles, des lunettes sur le bout du nez, un petit sac en bandoulière et tes pas légers qui arpentent bientôt les rues.

Les gens sont heureux. Pas tout, mais en général, oui. Y'a quelques idiots, qui te sifflent au travers de la vitre d'une voiture, parce que t'oses montrer de la cuisse, tu souris, les ignore, ça ne t'atteint pas, pas aujourd'hui. Pauvre mecs, c'est tout ce que tu penses avant de continuer le reste de ta vie. Tes pas qui t'apportent jusque dans le queens contemporain. Ce bout de ville que t'adores, qui te donne envie d'écrire tout les films de ta vie, toutes ses idées gribouillées sur un bout de carnet, auxquelles t'as pas eu le temps de faire l'amour. Entre le boulot, le petit contrat pas mal que t'as choppé sur une série, les potes, t'as pas le temps, ou sinon, tu ne le prends pas. T'aurais le temps, aujourd'hui, mais tu préfères déambuler dans les rues où y'a des gens qui font de la musique, des artistes qui peignent devant une galerie. Puis y'a le discaire devant lequel tes pas ralentissent, tentant de regarder au travers de la fenêtre malgré le reflet du soleil. Tant pis. T'entres, cherche la mignonne du bout des yeux. Elle est pas là ? Elle bosse habituellement, ses jours là. Tu t'inquiètes un peu, t'attardes, laisses tes doigts glisser sur les nouveaux vinyls. En trouvant un rose, qui te charme tout de suite, wow. Tu le veux, juste pour sa couleur. Il faudrait des vinyls multicolores, dans l'un de tes films, tu sais pas, juste un flash, une idée d'aesthetic. Y'a le petit nez de Will qui sort du backstore et tu te remets à briller. Trottine jusqu'à son comptoir, un sourire au coin des lèvres lorsque tu t'accoudes à sa caisse.

« Coucou beauté !» Contente, soulagée, de voir ta vendeuse préférée. Elle est pas repartie en cure. Elle a l'air fatiguée, grosse soirée ? C'est pas grave. Tu ne t'attardes pas à ses mauvais sentiments, à sa douleur, brille plus fort pour lui donner un peu de ton soleil, ton pouce qui s'aventure, caresser le rebord de sa main furtivement. Peur de la saisir, peur qu'elle s'énerve, que ce ne soit pas une bonne journée. Tu ne veux pas la forcer, même si parfait t'as des envies de la giflée pour qu'elle lâche ses idées sombres, qu'elle voit comment ça peut être beau la vie, même quand toi, tu l'oublies. Finalement, t'es pas loin de Rio, toi aussi, à vouloir sauver tout le monde. « Je peux te kidnapper et t'offrir une cigarette ? Fait beau dehors.» Que t'essaies de la convaincre, le sourire adorable, penchant doucement ta tête sur le côté. Elle peut vraiment résister à ta gueule de bébé chien ? Au petit rayon de soleil que tu veux lui offrir et promis, tu ne la brulera pas, tu ne mordrais pas sa peau trop pâle, un peu translucide, avec la cartographie de sa vie, qu'on peut retracer en bleu, sous sa peau, mais toi, tu ne les à jamais suivis, ses chemins-là juste observer, effleurer par erreur. C'est trop facile, pour toi, de te casser la gueule sur des cœurs verrouillés alors que le tiens devrais l'être, aussi.
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@will rosen
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Message Sujet: Re: i've been having dreams (will)   i've been having dreams (will) Empty Dim 30 Juin - 11:23



la sonnerie stridente du téléphone résonne dans l'appartement, une fois de plus. les yeux bleus azur se décident à s'entrouvrir difficilement, mais se referment aussitôt. le mal de crâne fait son apparition, assommant et douloureux. comme la plupart des soirs. un instant de répit, will retente l'expérience pour comprendre que les draps dans lesquels elle est enroulée nue ne sont pas à elle, la présence d'un inconnu à ses côtés en témoigne. il dort encore à poings fermés, c'est l'occasion idéale pour elle de déguerpir sans un au revoir ni même un mot. son corps a du mal à suivre la nouvelle cadence imposée, mais elle ramasse toutes ses affaires, emprunte un t-shirt qu'elle ne rendra jamais pour le faire glisser dans le short en jean de la veille. elle est en retard pour le boulot, encore, mais elle se dit qu'elle est loin d'être indispensable alors elle flâne dans la rue, profitant de la fraicheur du matin qui caresse sa peau blafarde. le bleu au creux de son coude témoigne de la soirée passée, un souvenir qui la suit depuis plusieurs années maintenant, qu'elle affiche au grand jour sans aucune gène.
l'odeur de poussière lui chatouille le nez. les vieux vinyles s'entassent dans les étagères sans que personne ne s'intéresse à eux. will elle a toujours eu le goût pour les vieilles musiques, celles qui la font voyager vers des vies qu'elle ne connaitra jamais. elle vend des bouts de rêves tout en restant enfermée dans sa monotonie. elle n'accorde aucun regard au patron qui la sermonne, comme la plupart des matins. son humeur n'est pas compatible avec une discussion pour le moment alors elle s'éloigne dans l'arrière-boutique pour se consacrer à sa seconde activité favorite : remettre en état des vieilles planches de skateboard. elle change les roues, rafistole les planches pour qu'elles puissent avancer de nouveau. pas comme elle. mélancolie qui intensifie sa migraine, bad trip. elle a une seule hâte will, fermer la boutique pour revivre une soirée comme celle qui vient de se passer. juste pour oublier pendant quelques heures son cœur qui ne sait plus battre.
la porte du magasin s'ouvre pour la première fois depuis l'arrivée de will. un soupir et elle se résigne à se lever malgré sa moue boudeuse. elle n'a pas envie aujourd'hui, pas assez de force, pas assez le moral pour supporter un client. « Coucou beauté ! » l'accueil lui force un petit sourire, même dans les pires situations sasha est un soleil qui rayonne, une fleur comme on en voit rarement. « Je peux te kidnapper et t'offrir une cigarette ? Fait beau dehors. » elle jette un coup d'oeil à son patron, trop occupé à faire autre chose. de toutes façons qu'est-ce qu'elle craint ? elle peut bien se faire virer, ce serait plus un soulagement. « Tu sais bien que je ne peux rien te refuser.. » réalité. avec sa joie de vivre qui irradie dans toute la boutique il faudrait être fou pour ne pas la suivre. will emboite le pas assez rapidement pour ne pas montrer que ses jambes sont trop faibles pour porter son poids plume. elle finit par s'échouer sur un banc face à la boutique et ne tarde pas pour se libérer d'un poids, sortir un joint déjà roulé de sa poche. sasha a horreur de ça, elle le sait bien, mais tant pis pour les remontrances. « Alors rayon de soleil, qu'est-ce qui t’amènes ici ? tu n'as rien de mieux à faire ? » un petit rire s'échappe des lèvres gercées de will. elle adore la présence de sasha, mais elle ne comprends pas son acharnement à vouloir la sauver.

laisse-moi crever.
laisse-moi sombrer.
je suis foutue.



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