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 millions reasons (silvia)

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Message Sujet: millions reasons (silvia)   millions reasons (silvia) Empty Lun 6 Mai - 21:54


☆ ☆ ☆
{ million reasons }
crédit/ tumblr ☆ w/@Silvia De Luca

La poitrine ravagée par le manque d’air. Les poumons nécrosés par les ressentiments. 
Les mains tremblantes. Les phalanges qui se contorsionnent et craquent. L’éclat des os  contre l’asphalte. Comme les émotions qui trébuchent sur le bitume. Le myocarde altéré d’une détresse qui dégouline et ravage le maculé. L’instant de disgrâce des iris qui se perdent vers la foule. Les fantômes qui rôdent. Le spectre qui devient roi. Les désillusions comme impératrices pour galber les cernes. Des heures d’insomnies. Des heures à racoler le sommeil. Des heures à se perdre le regard dans le vide. Néant du dégradé qui n’accroche plus que la détresse. Néant du dégradé où l’espoir crève d’une vague de trop.
'Tu fais ta salope ou c'est pour de vrai ?' Les mots pour s’échapper du tactile. La phrase de trop. L’attaque versée avec nonchalance. Les décombres au milieu de la complicité. Les éclats de voix au milieu des silences. La gueule vissée sur les paroles qui s’échappent. Le sourire pour transpercer la rage collée aux charnues. Le souvenir trop pesant. Le souvenir trop vivace sur l’échine. Simple soirée au Nebula souillé de pourpre. L’incapacité de rester sur place. Prisonnier d’un bourreau qui ne voit rien. Prisonnier d’un bourreau qui ricane le premier en imposant les coups de rasoir sur les veines. Prisonnier d’un bourreau qui affole la haine banalisée pour pas se ronger l’âme d’une vérité putride. Les palabres à l’échappée à chaque fois. Parler et regretter. Regretter et abandonner. Soldat vaincu des coups de trique. Soldat vaincu de l’insulte divine. Soldat vaincu des crachats. Soldat vaincu de sa gueule. Comme si ça ne comptait pas. Comme si ça ne pesait pas au creux de la poitrine. Mais tout ce que tu me dis, ça suffit à me foudroyer. J’suis bouffé par la jalousie. J’suis bouffé par la peur. J’suis qu’un clébard dont tu remarques même pas la détresse. La décharge sur l’échine.
La nymphe qu’il capte d’un regard. Prunelles accaparées par le bleu. Prunelles accaparées par la silhouette. Les éclats de chaleur sur les reins. Les éclats de chaleur contre la gueule alors qu'elle aguiche un tocard mal fringué. Il a pas le droit, putain. Il a pas le droit de ressentir tout ça. C’est pas normal. C’est pas sain. C’est pas viable. C’est qu’une rencontre parmi des centaines d’autres. Mauvais endroit, mauvais moment. La foudre pour teinter le regard. L’incendie pour animer la colonne. La jalousie qui dévore. Les certitudes étouffées de la chaire sous le palais. Les doutes pour s’imposer sur l’abdomen. Psaumes inutiles. Pêchés gravés contre le derme. Les parcelles encore échaudées des souvenirs. Les parcelles encore salies de la maladie d'amour. Le traitement impossible. Le dégoût pour rassurer se rassurer. Et le désintérêt de la fête. Le regard qui se perd sur l’écran du téléphone. Le regard qui ignore l’autre. Plus facile de pas la mater. Plus facile de pas sentir les battements anarchiques dans la poitrine. Plus facile de mentir. Plus facile de taire l’évidence. Carcasse voûtée alors que la foule soulève l’adoration. Les cris pour scander la gloire du club. Les cris pour scander l’amour du vice. Les cris étouffés au fond de sa gorge quand le pire résonne. Tu vas le buter c'connard, qu'il ait payé ou pas pour la toucher.
La voix pour faire éclater les synapses. Le rappel du Malin qui rôde. Le rappel du Malin qui assassine de sa présence. Même pas foutu de l’oublier. Même pas foutu de passer à autre chose. Le rappel constant. Les chaînes d’acier autour des poings. Les chaînées pour l’enchaîner à un souvenir. Les paupières à peine closes que tout revient lui défoncer la gueule. C’est pire que tous les combats. C’est pire que toutes les épreuves. Le fardeau où les lettres du prénom roulent à même le palais. S.I.L.V.I.A. Les silences qui ne sont que supplices. L’absence devenant une déchirure. Il est foutu, Lobo. Un putain de pion dans un jeu qui ne l’amuse plus.
La gorge nouée. Les poings serrés. La brise pour frapper les traits portant les dernières marques de violence. Mais il ne bouge pas le roi loup, reste sur ce canapé qui fait office de trône et que personne n'approche.
Pas foutu de parler. Pas foutu de détourner le regard. Pas foutu de partir. 
Pas quand elle est là.
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Message Sujet: Re: millions reasons (silvia)   millions reasons (silvia) Empty Mer 8 Mai - 13:20


☆ ☆ ☆
{ a million reasons to let you go }
crédit/ tumblr ☆ w/@lobo mcgrath

Elle ne sait plus. Elle ne sait plus ce qu’elle doit ressentir, depuis cette nuit-là. Depuis cette nuit, avec lui. Cette nuit où tout a dérapé, ou plutôt, celle durant laquelle ils ont enfin eu ce qu’ils attendaient. Lobo. Le souvenir de leurs corps entremêlés, de leurs âmes en fusion. Le souvenir de ce moment qu’elle n’oubliera pas, Silvia, qu’elle n’oubliera pas parce qu’il était différent. Elle offre son corps pour quelques billets, mais à lui, elle le lui a offert simplement pour vivre. Pour se sentir en vie. Parce qu’avec lui, tout est décuplé. Ses sentiments le sont, ses actions aussi. Bien trop fort, bien trop puissant, pour une relation qui ne doit pas exister. Pour une relation surprise, une relation professionnelle, dérapée bien trop rapidement. Elle n’a rien vu venir. Elle n’a rien contrôlé. Abeille égarée bien trop loin de la ruche, trouvant un réconfort seul et unique. Lobo. Il s’est imposé comme un pilier dans ce nouveau monde, comme un phare éclairé au large d’une mer déchaînée. Naïvement, elle a suivi la lumière. Sans réfléchir. Sans poser aucune question. Et c’est de cette façon qu’il s’est retrouvé avec une place bien marqué dans son cœur. Ses dernières paroles résonnent encore dans son esprit, faisant écho à quelque chose qui ne ressemble à rien d’autre. « Avec toi, c’est différent. » C’est ce qu’il a avoué, à demi-mots. Il ne voulait pas. Il ne voulait pas tomber, lui non plus, peut-être encore moins qu’elle. Mais aujourd’hui il en est là, lui aussi. Brûlant de désir pour elle. Crevant de sentiments incontrôlés. Quelque chose de partagé, dont ils n’ont jamais plus reparlé. Parce que trois jours se sont écoulés depuis et c’était comme si cette nuit n’était qu’un rêve. Un doux rêve à ne pas évoquer par peur de le voir s’envoler. Et il suffisait de cette soirée pour qu’ils se retrouvent, au Nebula, du moins rien qu’un peu. Parce qu’elle le voit, Sisi. Elle le voit, mais fatalement, c’est pour travailler qu’elle est là. Parce qu’elle aspire à voir Lobo ailleurs que dans ce trou, ailleurs que dans cet endroit qui ne sera jamais bon pour eux. Un jour, peut-être, un jour. Mais pas ce soir. Le message de trop lui parvient pourtant. Vulgaire, évidemment. Lobo, pourquoi t’es si con ? Pourquoi tu gâches toujours tout ? La foule sentimentale venant assaillir son cœur, Silvia reste quelques secondes sans bouger. Quelques secondes devant ce message. Avant de finalement planter là le pauvre type qui n’attendait qu’elle, pour rejoindre celui qui ne se prend que trop pour le roi. Croisant les bras face à lui, un regard mi en colère mi dépité, elle prend finalement la parole. - Je ne sais pas quel genre de filles tu as l’habitude de fréquenter, mais moi tu ne me parles pas comme ça, je suis claire ? J’suis peut-être une pute, Lobo, mais je ne serai jamais la tienne. Sa voix est catégorique, elle ne vacille pas. Elle ne le laissera pas la traiter de cette façon, jamais. Jamais, et encore moins après la nuit dernière. Encore moins après avoir senti cette connexion bien trop réelle entre eux. Cet attachement bien trop dérangeant et si agréable à la fois. - Qu’est-ce qui t’arrives ? Je suis juste en train de faire le travail pour lequel tu me payes. Lui, sa famille, même horreur, même combat. T’es complètement à l’ouest, Lobo, j’en ai rien à foutre de ce mec. Mais j’aime te voir jaloux, rien qu’un peu. Et quand c’était lui. Quand il a disparu des semaines. Lorsqu’elle s’est retrouvée seule. Elle a eu mal, elle aussi. La seule différence, c’est qu’elle ne fait pas cela pour le plaisir, Silvia. Uniquement pour survivre. Lobo, il est tellement loin de cela. Il est tellement plus. Il est tellement mieux.
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Message Sujet: Re: millions reasons (silvia)   millions reasons (silvia) Empty Mer 8 Mai - 18:06


☆ ☆ ☆
{ million reasons }
crédit/ tumblr ☆ w/@Silvia De Luca

La contradiction là où la carcasse s’avachit dans le fauteuil.
Le roi adossé contre. La mine hagarde. La mine ravagée des abysses collées aux prunelles. Dis Lobo, tu serais pas en train de tomber dans ses filets ? La remontrance mentale colle sous le palais. Les lettres roulent et s’infiltrent pour ordonner. Remarque qui devient dictature comme celle imposée entre les ombres. Y a pas de place pour les sentiments. Tu es l’aîné. Tu reprendras les affaires. Tu perdras la notion de vie. Tu perdras la notion du réel. Des caillasses balancées en pleine gueule pour marquer le derme. Des ordres pour sanctifier le pouvoir qui passera au creux de ses mains. T’es pas assez stupide pour retomber dans le panneau, pas vrai ? Non. Bien sûr que non. Il a que vingt-huit ans, Lobo. A peine sorti de taule. Il est pas sérieux. Il est pas fidèle. Il guette les courbes des gonzesses avec les yeux bouffés de vice. Il s’imagine à les dompter d’une main trop insolente, d’un regard trop perverti. De ce sourire qu’il combine à sa belle gueule pour réclamer et obtenir. Facilité du gosse à faire plier les courbes, à échauder les reins. Il se marre de tout et de rien. Il frôle l’insolence quand la mort flirte avec les lendemains. Dicta patriarcale pour peindre l’égo. L’abandon des sentiments. La léthargie du myocarde. Dynamique qui s’enlise dans un disque rayé. Refrain trop vu, trop reconnu. Et pourtant. Elle est là, devant lui. Je ne sais pas quel genre de filles tu as l’habitude de fréquenter, mais moi tu ne me parles pas comme ça, je suis claire ? Les canines pour malmener sa bouche en voyant Sisi. Le prédateur avant l’amoureux. Il esquisse un sourire. Le même greffon à chaque remarque de la jolie blonde. « Ton tocard me fout la gerbe. »
La tête qui s’incline.
Les sentiments qui s’emballent.
La porte de la raison qui claque.
Le rire pour provoquer. Relation sous les astres qui les condamneront tôt ou tard. Lobo qui se redresse. Là assis au rebord du canapé à détailler la peau de porcelaine. Sourcil arqué et la silhouette qui se mobilise. Rôdeur autour d’une proie. Épris autour de l’amoureuse. Les mots qu’il n’ose pas avouer. Qu’est-ce qui t’arrive ? Je suis juste en train de faire le travail pour lequel tu me payes. Parce que c’est pour les faibles. Parce que Lobo, c’est le roi des connards. Pas le roi de cœur.
Lui, il sait pas aimer. Il sait que coucher et oublier.
Il sait que faire espérer et décevoir.
Aimer pour mieux briser.
J’pourrais hurler ma détresse que tu la verrais pas. J’pourrais hurler mon attachement que tu le piétinerais. J’pourrais hurler mon désir que t’en abuserais pour mieux me foudroyer de ton absence. L’éprise instabilité de nos sentiments. « Pas devant moi. » La requête. L’ordre signé d’une voix rauque. Les intonations bouleversées par le désir. Le palpitant embrumé par le trouble. Sourire de connard pour dynamiser la façade. La gueule de prince prêt à visser la princesse. Cliché dégoulinant de romantisme. Assez pour le faire rager, assez pour le faire arquer les sourcils. L’insouciance pour bercer l’âge. L’insolence pour inonder les gestes. Pas capable de se poser. Pas capable de se prendre au sérieux. Le loup qui brille pour les conquêtes s’accumulant sous les caresses. Les poignes déterminées à faire frémir. La vipère pour faire creuser les reins. Les lèvres pour sublimer l’ivoire. Pour mieux les abandonner. Pour mieux les blesser. Sans réfléchir. Sans se soucier des conséquences. Sans se soucier des larmes prêtes à calquer les visages. Sans se soucier de l’écarlate déception quand les gonzesses s’attachent trop. « J’veux pas que tu le fasses devant moi. Ça me bouffe déjà assez de savoir que je passe toujours après les autres quand je te touche. » Et y a Sisi dans le décor. Y a l’azur dans ses yeux. Y a l’ivoire de sa peau. Ses courbes qui s’émancipent et fondent sous le ravage. Y a son innocence. Y a son caractère. Y a sa manière d’le secouer. Y a sa manière d’le bousculer. Y a sa manière d’le comprendre. Et avec tout ça, Lobo, il y voit plus clair. Le désir qui se mêle aux émotions. Les émotions qui deviennent sentiments. Ça l’écorche, le sale con. Pas habitué. Pas disposé, non plus. Ça le fait flipper. Parce qu’il a pas envie de la briser. Il a pas envie de la blesser. Mais c’est un McGrath. Et les loups, ils sont bons qu’à ça. Expulser les crocs et fustiger le décor. Expulser les crocs et piquer l’échine. Faire couler le sang pour venger le maculé. 
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Message Sujet: Re: millions reasons (silvia)   millions reasons (silvia) Empty Mer 8 Mai - 19:24


☆ ☆ ☆
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crédit/ tumblr ☆ w/@lobo mcgrath

Elle ne s’énerve pas. Elle ne s’énervera pas. Parce que cette réflexion, elle est juste pathétique. Cette réflexion, elle ne vaut même pas la peine d’être relevée. Ce type, tocard ou non, elle n’en a rien à faire. Elle n’en aura jamais rien à faire. Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez toi, Lobo ? Et elle commence à le connaître, Silvia. Elle sait. Elle sait que lorsqu’il est touché, il devient agressif. Elle sait que lorsque son cœur est mis à mal, il tente de blesser. Mais cela ne marchera pas, pas cette fois. Elle le recadre comme n’importe quelle femme digne de ce nom le ferait, mais elle ne faiblit pas, parce que ce qu’elle voit en posant son regard sur lui, c’est un homme mordu. Un homme attaché. C’est ce qu’il a tenté de lui faire comprendre, quelques nuits plus tôt, et son comportement le trahit de nouveau ce soir. Tu comptes, toi aussi. Tu comptes, et je pourrais peut-être te le dire, si tu ne jouais pas au con à chaque fois. Tu comptes, et je pourrais peut-être te le dire, si seulement j’avais confiance en toi. La vérité, c’est qu’elle n’est pas faite pour ça, Silvia. Elle n’a jamais su apprécier quoi que ce soit. Elle n’a jamais su se satisfaire de quoi que ce soit. Et elle est là, maintenant, dans ce Club à se ravir des crises de jalousie de l’homme qui la prostitue chaque soir. Et elle s’assoit, sur le fauteuil juste en face du sien. Elle garde son calme. Elle écoute ses mots, chacun de ses mots. Et un léger sourire s’installe sur son visage. Il ne supporte pas de la voir avec d’autres. Il ne supporte pas de l’imaginer dans les bras d’autres. D’autres que lui. Et son cœur explose sa poitrine à l’instant précis où il prononce ces mots, parce qu’une infime partie d’elle est heureuse de voir qu’il n’a pas menti. Qu’il tient à elle, plus qu’il ne le devrait. - Tu voudrais que ce soit différent ? Dis-le, Lobo. Dis-le que tu ne me voudrais rien que pour toi. Dis-le que tu ne la supporte plus, cette situation. Qu’il le dise, parce qu’elle aussi, elle pourrait bien se brûler les ailes. Parce qu’elle aussi, elle pourrait bien ne plus le supporter trop longtemps. Et elle se résonne, Sisi. Elle se résonne, ce n’est que son travail. Ce n’est que sa faute à lui, lui qui l’emploie. Pourtant elle sait que c’est faux. Elle s’est damnée toute seule, la princesse bannie du royaume. Et t’es prête à régner sur quoi, maintenant, Sisi ? Sur son cœur à lui ? Sur sa vie ? Elle peut y croire, rien qu’un peu. Parce qu’il a changé, petit à petit. Parce qu’il rabaisse désormais son arrogance, face à elle. Parce qu’il la laisse le traiter comme son égal et non plus comme son supérieur. Parce qu’il réveille en elle la fougue qu’elle a toujours cherchée. - Et moi ? Je suis la seule ? Je ne passe après personne ? Elle s’avance, au bord du fauteuil. Ses yeux se plongent dans les siens, et elle le sonde. Elle cherche la vérité. Ne me mens pas, Lobo. Dis-moi la vérité, est-ce que je suis la seule à m’imposer dans ta tête, dans ton cœur ? Parce que tous ces hommes, elle ne les voit même plus, elle. Parce que tous ses hommes, elle ne voit pas leurs visages. Mais entre eux, c’est différent, c’est bien ce qu’ils se sont avoués. Et peut-être que c’est le moment, le moment de parler. Le moment d’exploser leurs cœurs sur le bitume, une bonne fois pour toutes. Le moment de tout foutre en l’air, juste pour voir ce qu’il reste. Et si on pouvait s’offrir plus, rien que tous les deux ?
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Message Sujet: Re: millions reasons (silvia)   millions reasons (silvia) Empty Mer 8 Mai - 23:36


☆ ☆ ☆
{ million reasons }
crédit/ tumblr ☆ w/@Silvia De Luca

Tu voudrais que ce soit différent ? La proximité avec la belle. La culpabilité pour voûter les épaules.
Visage de porcelaine qu'il souillera de larmes quand la colère grondera. Visage de porcelaine déjà souillé de doutes quand les mots fustigent. Les psaumes crachés avec les astres en témoin pour  tenter communier de l’amour. Chaque détail encore inscrit sous les couches nécrosées. Une rencontre au hasard. Le désir corrompu le long de l’abdomen. Le sourire greffé sur la gueule avec la certitude de la faire sienne, tôt ou tard. L’amusement au départ. L’angoisse ensuite. Parce qu’il porte les lettres d’un blase maudit d’avance. Le sang pour couler entre chaque lettre. Le pourpre pour dévisager l’intonation. Les sentiments voraces au creux de la poitrine. Après Sarai. Après le souvenir. Après l’oubli impossible. La gueule du fantôme comme raccroche au passé. La gueule du fantôme suspendue à la maladie sur l’échine. Et moi ? Je suis la seule ? Je ne passe après personne ? Il ne dit rien Lobo. Histoire passée sous silence pour s’persuader que ça sert à rien d’en causer. L’encre noire à même l’abdomen. Unique vestige avec l’écorchure au travers du myocarde. Face à Sisi, c'est l’idée d’un nouveau départ. Complicité bordant les baisers. Complicité contournant les reins creusés par le désir. Union sacrée que rien ne peut souiller. Union sacrée que rien ne peut dérober. L’éclat des rires à la question au goût d’irréel. Un pied dans la tombe en soufflant un 't'es pas comme les autres' entre deux gémissements ce soir-là. Lippes claquées l’une contre l’autre pour écharper les incertitudes. Paumes masculines pour ravager les courbes et tenter de se rassurer. Prière enfouie sous l’audace de la langue. « J'dis juste que j'veux pas te voir avec ce tocard, ni avec aucun autre ce soir. T'es en RTT, voilà. » Des vœux maladroits d’une voix chevrotante. Parce que ça, l’irlandais sait pas faire. Dire tout haut ce que le palpitant crache tout bas. Tu étais pas censé t’infiltrer de la sorte, Sisi. La nuit qui dépose les armes. Un rictus en coin en détaillant les courbes de la poupée. Les corps qui se rapprochent. Les corps qui se domptent. Le contact tremblant. Le contact à peine assuré. L’impression d’une déchirure à travers le myocarde. La main de l’irlandais dans le dos de la nymphe. Et le regard qui toise le sien. L’index pour replacer une mèche. Un rictus pour faire vaciller les contradictions. « Je n'aime pas partager ... » Il a peur, Lobo. De tomber sans que l’autre ne lui tende sa main. De se perdre comme il s’est perdu avec Sarai. Les sensations pourtant décuplées. Comme les sentiments. Et ça suffit à lui faire perdre la raison.  Et t’as le cœur qui s’emballe, idiot. Le muscle qui recommence cette course dans la poitrine dès que ton regard croise le dégradé de l'italienne. Et c’est contre elle qu'il se penche, et se glisse. La tête nichée dans sa nuque. Les bras autour de ses hanches. Puis y a les doigts de la faible qui caressent sa cuisse. Forment des cercles du bout des pulpes. Sentiments dessinés à mesure des battements du cœur contre sa peau. Tendresse naturelle du contact contre elle. 
Rien de forcé, quand c’est Sisi. Des gestes qui se font sans y penser. Incapacité de garder les mains dans les poches, à l’écart. Nécessite constante de la toucher. De cajoler l’épiderme. Ses mèches. Ses lèvres. De conter l’attachement autrement que par les mots. « … et j'ai pas le courage pour gérer plusieurs nanas. » Le soupir contre son cou. Ses jambes entremêlées aux siennes. La main gauche qui vient redessiner toute sa colonne vertébrale. De haut en bas. De bas en haut. Geste empli de douceur. De ces sentiments qui le font bouillir, Lobo. Ces putains de sentiments sans nom. La carcasse accrochée à la sienne, sans la moindre retenue.
Le sourire ancré sur la gueule, là, dans sa nuque. Qu’importe qu’il fasse chaud. Qu’importe que l’air se fasse rare à cet endroit. Ya qu’ici qu'il se sent bien, le loup. 
Là, contre elle. 
Là, avec elle.
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Message Sujet: Re: millions reasons (silvia)   millions reasons (silvia) Empty Sam 11 Mai - 20:46


☆ ☆ ☆
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crédit/ tumblr ☆ w/@lobo mcgrath

C’est l’incapacité. L’incapacité à parler. L’incapacité à se confesser. A avouer ce qu’ils ressentent. C’est l’incapacité qui provoque toutes ces scènes. Scènes bien vite oubliées, balayées par quelques sourires, par quelques regards. Par l’importance de cette relation qui ne fait que grandir un peu plus au fil des jours. Et tout serait peut-être beaucoup plus simple si elle ne bossait pas pour lui, Sisi. Tout serait peut-être beaucoup plus simple si elle n’avait jamais commencé à se prostituer. Mais peut-être qu’elle ne l’aurait jamais rencontré, lui, Lobo. Et il est bien la seule et unique chose positive découlant de cette vie de débauche. Il est bien la seule et unique chose qui puisse lui faire penser qu’elle n’a pas complètement détruit sa propre vie. Ce sentiment qui prend de l’ampleur. Le regard de Lobo qui change, son attitude aussi. Il ne supporte plus de la voir travailler. Il ne supporte plus de la voir avec d’autres, de l’imaginer avec d’autres. Oh Lobo, pourtant t’es bien le seul. T’es bien le seul que je vois autrement. Et une partie d’elle a parfaitement conscience qu’elle fonce dans le mur. Une partie d’elle a parfaitement conscience qu’elle va se ramasser, littéralement. Mais elle n’est pas connue pour prendre les bonnes décisions, Silvia. Elle ne sait pas faire. Sinon elle ne serait pas ici, ce soir, dans ce Club où elle n’a nullement sa place. - Très bien. Je suis en RTT. Un sourire sur son visage. Un sourire qui signifie beaucoup. Elle aime ça. Elle aime cette jalousie. Elle aime son regard sur elle. Ses gestes contre sa peau. Elle aime être avec lui et elle ne voudrait être nulle part ailleurs. Parce qu’il met tout son cœur, Lobo. Tout son cœur à essayer de lui dire que cette situation le bouffe. Tout son cœur à essayer de lui prouver que leur histoire compte. Il ne sait peut-être pas y faire, il ne sait peut-être pas parler, mais il essaie. - Tu n’aimes pas partager, ou tu n’aimes pas me partager ? Question fatale. Question suspendue. Suspendue à ses lèvres, bien trop ancrée dans ses pensées. Parle-moi, Lobo. Vas-y, dis-moi ce que tu ressens. Qu’est-ce que tu veux avec moi ? Ses jambes viennent s’emmêler aux siennes, ses bras enlacent son buste alors que son visage se glisse au creux de son cou. Un tremblement l’envahit alors que son cœur s’accélère. Il s’accélère comme à chaque fois qu’ils entrent en contact, l’un avec l’autre. Silvia vient déposer un baiser contre sa nuque en l’enlaçant à son tour. Puis elle l’entend. Elle l’entend lui dire qu’il ne voit personne, personne d’autre qu’elle. Un sentiment de soulagement, un soulagement qu’elle n’avait pas prévu. Réalisant peu à peu que le contraire aurait pu lui poser problème. Un gros problème. - Tu me gères, moi ? Demande-t-elle, un brin amusée. C’est le moment de parler, Lobo. Le moment de dire c’que je suis vraiment pour toi. Le moment de revenir sur ce qui s’est passé la nuit dernière. Silvia attrape alors ses mains dans les siennes, puis elle se lève pour aller s’asseoir dans le fauteuil de Lobo. Tout près de lui. Tout contre lui. Beaucoup plus. Et elle s’installe dans ses bras, sans lui demander son avis. Simplement pour profiter de cette soirée avec lui.  - Ne confond pas le travail et toi, s’il te plait. Murmure-t-elle en caressant sa joue d’une main. Une façon détournée de le rassurer, à son tour. De lui prouver qu’il n’y a rien de comparable à ce qu’ils vivent, tous les deux. Que ces hommes ne seront jamais lui. Que ce travail ne pourra jamais devenir une menace.
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Message Sujet: Re: millions reasons (silvia)   millions reasons (silvia) Empty Dim 12 Mai - 0:54


☆ ☆ ☆
{ million reasons }
crédit/ tumblr ☆ w/@Silvia De Luca

Ce soir, il veut pas réfléchir. Demain non plus. Ni le temps que ça durera. L’esprit buté à se persuader que ça compte pas. Le palpitant craquelant pour avouer autre chose.
Les mains calées contre son dos. La carcasse pour la surplomber du regard. Les lèvres près des siennes où les sourires galbent l’ourlet. Puis la gamine qui reprend la parole. Tu n’aimes pas partager, ou tu n’aimes pas me partager ?
Question pour pointer l’évidence. Question pour soulever les doutes. Le sourcil de Lobo qui s’hausse alors que la mine glane la nonchalance. « Il y a une différence ? » I want you to stay, okay ? And I’m so stupid to say it. Il en a envie, le sale con. Pas que pour flirter avec le creux de ses cuisses. Pas que pour ravager sa peau de ses lèvres conquérantes. Rien que pour sentir son corps contre le sien. Rien que pour pouvoir l’avoir dans ses bras pour une nuit de plus, pour un réveil. Avant que tout revienne claquer en plein visage. Couperet qui tombe à chaque fois. Les lames tranchantes près des veines pour empêcher l’accalmie. Tu me gères, moi ? La belle et la bête. L’ange et le démon. L’innocente et le monstre. Les comparaisons qui s’accumulent et créent le chaos. Il se marre, McGrath. Un peu trop. Un peu maladroitement.
Puis le visage qui devient sérieux quand la requête claque. Quand il comprend où elle veut en venir. « C’pas ce que tu veux ? Moi, j’en ai envie. » To be with you. Les mots soufflées d’une voix douce pour capter les dernières bribes d’attention. La gêne presque palpable sur sa gueule. Pas foutu de lui promettre quoique ce soit. Le fardeau du clan sur les épaules. L’interdiction de son père de s’éloigner trop. La hiérarchie pour dominer. Les ordres pour le faire flancher.
Un soupire hors des lèvres. Une main pour venir rattraper le visage de la poupée, alors que ses lèvres se glissent vers son oreille pour lui murmure, « J’suis bien avec toi. ». L’insolence retenu sur les cordes vocales. Pour les lèvres pour frôler les siennes. Sourire d’éternel galbant l’ourlet.
Il finit par embrasser son cou. Il s’autorise à remonter sur sa joue. Puis capture une nouvelle fois les lippes. Ne confond pas le travail et toi, s’il te plait. Les mots expulsés contre sa bouche avant l’audace. Étreinte initiée par la gamine. Les frissons pour capter l’échine. Ses bras pour la rapprocher. Ses bras pour l’empêcher de se défiler. La vipère gagnant du terrain. La vipère s’infiltrant pour flirter. Et ce qu’il est bien, là. Ce qu’il réfléchit plus. Les paumes contre le dos. Assez pour la forcer à se coller. Assez pour ne pas abandonner le contact brûlant. Les silhouettes qui tombent sur le fauteuil. Le baiser où le rire s’ébruite. Complicité se dessinent avec les astres en témoin. Il domine, Lobo. La carcasse penchée au-dessus de la nymphe. Les coudes enfoncés dans le moelleux et les mains perdues dans les mèches blondes. « Et si je n’en étais pas capable ? » Et il sourit. Parce qu’à ses côtés, il est bon qu’à ça.
Puis sa main glisse sur son bras. Bout des doigts pour déposer le velours. Caresse le long de l’ivoire. Des formes anodines dessinées pour créer le contraste avec le feu qui siège au creux de ses reins. Les yeux brillants d’envie. Les yeux brillants d’un tas d’autres sentiments. La dextre pour accrocher sa hanche, la relever et caresser avec un peu plus d’impatience. Là où ses lèvres ne quittent plus les siennes. Respiration en suspens. Oxygène retrouvée quand il se sépare d’elle rien que pour détailler les iris. « On a passé un point de non-retour, Sisi. » Let me show you what I want right now. « Cette nuit-là change tout. Tu me fais dérailler … », les mots qui s’échappent à peine d’entre les lippes. Son esprit qui ne lui appartient plus. Le corps qui n’est plus sien. Connard sous le joug d’une princesse.
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Message Sujet: Re: millions reasons (silvia)   millions reasons (silvia) Empty Lun 13 Mai - 20:25


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Il y a une différence ? C’est cette question qui retentit, bien fort dans ses oreilles. C’est cette question qui, la tourmente bien plus qu’elle ne le veut. C’est cette question qui fait qu’en une fraction de seconde, elle remet tout en question. Parce que ouais, Lobo. Ouais, c’est quand il y aurait une différence, justement, que quelque chose pourra peut-être se débloquer, entre nous. Parce qu’il y a une différence entre elle et les autres filles. Et elle veut qu’il le comprenne. Ce qu’il y a entre eux, c’est bien différent de tout ce qu’elle a toujours connu, Sisi. De tous les mecs friqués qu’elle a fréquentés pour faire plaisir à ses parents, de tous ceux qu’ils jugeaient assez bien pour espérer épouser leur fille. Différent de tous les crevards à qui elle s’est ensuite donnée, dans le seul et unique but de pouvoir s’échapper, dans le seul et unique but de pouvoir respirer. Lobo, il est différent. Parce qu’avec lui, elle ne cherche pas à satisfaire qui que ce soit. Avec lui, elle ne cherche pas non plus à fuir une vie qui ne lui convient pas. Avec lui, elle vit. Tout simplement. Pourtant elle ne répond rien. Elle se tait. Elle prend sur elle. Ce n’est que lorsque les caresses de celui qui la fait vibrer se répandent sur son corps, qu’elle parvient à sortir de ses pensées. - Hmm… Je ne sais pas. On verra si tu es sage. Dit-elle, un brin taquin, un brin charmeur, juste avant d’approcher son visage du sien pour l’embrasser, doucement, tout doucement. Ses lèvres se posent contre les siennes, avec autant de tendresse que de passion. Oh, Lobo. Si seulement j’savais ce que je ressens pour toi. Si seulement j’pouvais le lire, quelque part. Et un frisson l’envahit lorsqu’il murmure à son oreille. Ce qu’il lui dit, c’est comme si elle l’attendait depuis toujours, alors même qu’elle n’avait jamais rien envisagé. Et elle se souvient encore de la première fois qu’elle l’a vu, elle, petite italienne bien trop naïve pour ce monde de brutes. Et lui, grand, fort, prêt à la protéger en un seul geste. Tout est différent, maintenant, parce que tout est plus beau. - Je suis bien avec toi, moi aussi. Bien trop, bien plus que je ne le devrais. Assise dans son fauteuil, à présent, Silvia pose sa tête au creux du cou de Lobo. Le laissant dresser ses cheveux alors qu’elle, elle passe doucement sa main sous son tee-shirt, caressant la moindre parcelle de ce dernier. Ce n’est que lorsqu’elle l’entend, qu’elle relève finalement les yeux vers lui, avec un doux sourire sur les lèvres. - Il faudra trouver une solution. Parce que je ne veux pas te voir dans cet état. Parce qu’il n’y a que toi, amore. - Par contre, insulte moi encore une fois et tu n’auras plus jamais droit au goût de mes lèvres. Une menace sur le ton de l'humour, légèreté, parce qu’elle tient bien trop à lui. Mais c’est justement parce qu’elle tient à lui qu’elle ne peut pas supporter qu’il la traite comme un client le ferait. Qu’il lui parle comme un client le ferait. Et sa main se glisse alors contre le visage du brun, alors que ses yeux se plongent dans les siens avec intensité. Comme si elle le regardait droit dans les yeux pour la première fois. - Toi et moi, c’était beaucoup trop fort bien avant cette nuit, Lobo. Non. Cette nuit était juste une concrétisation. Cette nuit, c’était un moyen d’extérioriser, de réaliser, aussi. Mais avec Lobo, c’est tout sauf une banale attirance charnelle. C’est tout sauf une broutille sans importance. .
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Message Sujet: Re: millions reasons (silvia)   millions reasons (silvia) Empty Mar 14 Mai - 9:41


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crédit/ tumblr ☆ w/@Silvia De Luca

Je suis bien avec toi, moi aussi. Soupire lasse filtrant de ses lippes quand Sisi reprend la parole. Insistance pour lui planter une lame à travers le myocarde. Lobo, il promet sans essayer. Lobo, il promet avec la certitude de la décevoir dans tous les cas. Et ça l’emmerde. Peut-être parce qu’elle compte plus que les autres. Peut-être parce que ses démons gagneront encore. Zone desséchée autour du palpitant alors qu’un simple sourire de la jolie blonde ravive les sentiments. C’était pas censé arriver. Un putain de flirt. Un putain de jeu pour la foutre dans son pieu. Comme des dizaines d’autres. Les corps vissés entre eux pour racoler la chaire. Rien de plus. Et pourtant, c’est tellement différent, c’est tellement plus fort. Il faudra trouver une solution. Parce que je ne veux pas te voir dans cet état. Il sourit et embrasse sa nuque. Traînée ardente des baisers alors qu’il glisse les pulpes sous le tissu. Abdomen effleuré rien que pour sentir l’échine, reine de ces frissons. Abdomen cajolé rien que pour sentir la peau réclamer encore plus. Et Lobo, il fixe Sisi durant quelques secondes. Sisi, t’es virée. C’est ce qu’il devrait dire. C’est ce qu’il devrait faire pour qu’elle soit entièrement sienne. Mais il se tait. « On sait tous les deux ce que ça impliquerait. » Parce que ce serait la prévaloir à la famille ça. Alors, il hausse les épaules. Il serre les poings. Il combat les démons. Il combat le démon. Gueule du patriarche placardée dans la caboche. Aucun répit offert au milieu d’un champ de bataille. Soldat à terre rien que pour voir les yeux de son père briller de fierté. Émotion pas atteinte. Émotion pas dégueulée. Et il en crève. Entre la haine et l’amour, le pas est vorace, assez pour l’assassiner avant l’heure. Par contre, insulte moi encore une fois et tu n’auras plus jamais droit au goût de mes lèvres. « J’serais puni ? » Parce que le loup ne capitulera pas. Il ne lui soufflera pas des mots d’amour au creux de l’oreille. Il n’avouera pas que oui, sa seule envie est d’la voir rester. Il n’avouera pas que oui, sa présence l’aide à se sentir mieux et à oublier le pire. Il n’avouera pas que Sisi, elle le fait rêver, elle le fait imaginer une vie plus douce, dénuée de hargne et de sang. Parce que les mots, il sait pas les utiliser. Bon qu’à se moquer, qu’à provoquer, qu’à attiser le feu sur les reins de toutes ces gonzesses. Toute sauf celle qu’il désire plus que tout à cette seconde précise. Une main contre son visage, et les yeux qui s’embrassent. Toi et moi, c’était beaucoup trop fort bien avant cette nuit, Lobo. Il ferme les yeux quelques secondes. Paupières closes pour savourer. Paupières closes pour s’essouffler au grès des lèvres qui cognent l’une contre l’autre. Paupières closes pour savourer l’instant qui vole la grâce entre les corps collés. Il la laisse manier la danse quelques secondes. Taquine qui condamne la pièce de ses mots sertis de provocation. Un rire de l’irlandais alors qu’il attrape son menton entre ses mains. Étreinte où brûle les pulpes quand les charnues frôlent les précieuses. « Je sais. » T’es chiante Sisi, j’peux pas nier. « T’me fous dans la merde. »
Le prince à terre.
Le cœur racoleur d’plus. L’échine amourachée d’la sienne. Sourire en coin quand sa bouche déborde. Quand sa bouche se fait traînante sur chaque terminaison nerveuse. Gestes certains de ses lippes quand la langue défie les cieux. Elle s’attarde. Elle exige. Elle dessine un autre monde là sur la peau de la gamine. Regard relevé vers le sien. « Et comme j’suis con, je vais me complaire dans ce merdier. » Parce qu’il faut se rendre à l’évidence, j’suis bien là, avec toi.
Le corps qui tremble. Les reins prêts à se creuser. Les sentiments pour faire sursauter les myocardes. L’envie de lui faire du bien. L’envie de s’livrer à travers chacun des gestes quand les mots restent coincés au fond de la trachée.
Ces mots qui le condamneront à une réalité bien trop funeste.
Il le sait, Lobo.
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Message Sujet: Re: millions reasons (silvia)   millions reasons (silvia) Empty Ven 17 Mai - 13:00


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Et puis il y a cette vibration. Dans son cœur. Recouvrant tout son être. Cette vibration qui s’accentue lorsqu’il vient embrasser sa nuque. Cette vibration qui lui chante de douces mélodies, celles qu’elle ne pensait jamais entendre, celles du feu, celles de la passion, celles du désir. Oh, que ce serait bon, s’il ne s’agissait que de désir, Sisi. Parce que tu le sais, Lobo, ce n’est pas ça. Complètement accrochée, prête pour lui à se damner. Et elle devrait le fuir comme la peste, mais chaque fois qu’elle y pense ses sentiments se recrachent à elle, en pleine figure. Comme un boomerang. Ils les piquent, ces putains de sentiments, ils les piquent, l’un après l’autre. Lui. Elle. Lui. Elle Et lorsqu’ils se touchent, lorsqu’ils se regardent, tout explose. Tout.  L’envie de préserver cette lumière, l’envie de préserver l’étincelle, elle affirme trouver une solution pour ne pas qu’il soit mal, pas à cause d’elle. Mais la réponse de Lobo est limpide, bien plus qu’elle ne l’aurait imaginé elle-même. Plus de faux-semblants. Plus de mascarade. Si tu veux envisager quoi que ce soit avec lui, tu vas morfler, Sisi. Et lui aussi. Arrêter la prostitution. Arrêter, mais pour quoi ? Pour lui ? Est-ce qu’il la veut, vraiment ? Dans ses bras, visage niché au creux de son cou, la blonde déposé un léger baiser contre ce dernier avant de lui chuchoter à l’oreille. - Et… Qu’est-ce que tu penses de ce que « ça implique » ? Qu’est-ce que tu penses, Lobo ? Qu’est-ce que tu ressens ? Dis-moi, dis- moi ce qui compte le plus pour toi, hein. Question qui flotte dans l’air. Question qui se suspend à ses lèvres, voguant jusqu’à celles de Lobo. Et un baiser. Un baiser qui surplombe l’interrogation. Parce qu’elle le connait, Lobo. Elle sait très bien qu’il ne parle pas, jamais. Mais elle le pousse, Silvia. Elle le pousse parce qu’il y a des choses qu’elle a envie d’entendre, des choses qu’il a certainement besoin de dire, lui aussi. Dis-le que tu crèves de me partager. Un mot, et peut-être que je pourrai être qu’à toi. Pensée fulgurante. Pensée éphémère. L’idée de changer de vie, une nouvelle fois. De tout lâcher, une nouvelle fois. Recommencer pour construire quelque chose de…meilleur ?  - Puni, oui ! Mais puni définitivement ! Elle n’est pas top dure, non. Elle l’affirme avec le sourire, parce que dans ses bras, elle n’a aucune envie de s’éloigner, Silvia. Mais si elle espère pouvoir construire quelque chose avec lui, il faut que cette relation soit différente. Il faut qu’elle soit différente pour lui, et lui différent avec elle. Ses caresses le sont déjà, différentes. Sa main glissant contre ses reins, provoquant des frissons du bout des doigts. Elle aime ça, Silvia. Elle aime ça. Lui. Et puis cette nuit-là, elle revient sur le tapis. Cette nuit-là, celle qui a tout changé, mais qui n’a rien engendré, parce que leur relation, elle était là, bien avant. Elle était là, elle était belle. Un sourire accroché à ses lèvres lorsqu’elle entend ses paroles. Un sourire, parce qu’elle aime ce qu’il lui dit, elle aime entendre qu’il va se complaire dans leur relation peu importe ce que cela lui en coûte. - Non, je ne te mets pas dans la merde. Silvia glisse une main dans les cheveux de Lobo, caresse doucement sa nuque, avant de reprendre rapidement la parole. - J’prendrai toujours soin de toi. Tu le sais, hein ? Sincérité éclatante. L’envie de lui offrir la beauté de ce monde. Et elle n’est pas certaine de pouvoir le faire, elle n’est pas certaine d’y parvenir, mais elle en a envie. Elle en a envie. L’envie qui embrase son cœur. L’envie qui reste coincée dans son esprit, pas prête à s’en aller, pas prête à la laisser en paix. Parce que t’es toujours là, Lobo. - Tu as peur ? Dis-moi, t’as peur de moi ? T’as peur de nous ? Ou t’as peur ce que soit beaucoup trop bien, beaucoup trop beau.
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