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 veni, vidi, vici (cosimo)

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Message Sujet: veni, vidi, vici (cosimo)   veni, vidi, vici (cosimo) Empty Dim 28 Avr - 12:09

Océan mortel. Avale les âmes des intrigants mortels dans son tourbillon noir. Au fond, les brasiers des limbes attendent les corps perdus, paumés, titubants, suffoquant. Putain j'vais gerber. Décadents. Débauchés. Saignés à blanc. Putain j'vais l'buter. Démons de cuir sillonnant le velours de la nuit, ils déchirent de leurs cris, saccagent de leurs rires, paradent, le dos tatoué par le visage ancestrale d'un dieu infernal riant aux nez des innocents. Sarai, le silence. Sarai, la rage aux hurlements cousus. Sarai tangue. Sarai qui ne tombe pas. Elle patauge contre le béton encore mouillé d'une pluie en fuite depuis des heures, ses bottes trempant dans les flaques de son pas chaloupé. Un pas puis un autre trop lourd, ça grogne les muscles, ça crache les insultes. Ivresse agressive, Sarai envoie valser d'un coup d'épaules le bras qui se tend vers elle. Elle marmonne peut-être un Va chier qui n'atteint que le vide. C'est le whisky qui maquille encore sa langue aiguisée, la faisant toujours trop vriller. Elle abuse Sarai, versant l'ambre encore et encore, pour noyer quelque chose. N'importe quoi. Peut-être se noyer elle-même. Elle papillonne de ses paupières lourdes, le ventre vide, la liqueur trop présente, ça fait des vagues dans l'estomac. Mauvaise idée de partir du QG maintenant, leur antre de démons abandonnée pour une autre. Là où l'alcool continue de couler, en fontaine de jouvence infinie. Elle a encore soif. Soif de sang, soif de vivre, soif de respirer. Ses yeux de cannelle cherchent son visage dans les teints blêmes, les sourcils froncés, les dents révélées dans des sourires féroces. Il n'est nul part. Seule. Pourquoi t'es toujours plus absent ? Sa main vogue jusqu'au fond d'une poche où traîne des papiers roulés en boule, un paquet de clopes vide et rien d'autre que son briquet. L'autre poche est la bonne, laissant venir une cancéreuse entre ses lèvres, vite enfumée par la langue d'or. Première taffe soufflée en nuée grise, elle avance Sarai dans sa nébuleuse d'hommes des cavernes, croisant des regards intrigués, bien vite détournés pour ailleurs, par peur d'y voir la dernière heure. Elle sourit Sarai, sale gosse heureuse sous le coup de poing d'extase alcoolisée qu'elle vient de prendre. Murge qu'elle regrettera demain. Elle danse Sarai, mal, sans rythme, elle frôle le vide d'un trottoir, manque de se fracasser au sol, en plein milieu de la route, main maîtresse de sa vie sauve attrapant le cuir de sa veste Putain mais t'es débile ou qu- qu'on crache près d'elle, vite coupé par les phares d'une voiture éclairant brièvement le miel de son visage trop prêt à embrasser le béton. Et hurle le klaxon, gueulent les pneus crissant contre le goudron, des insultes multiples lui répondant. Connard. Enculé. Va t'faire foutre. ça jase dans les rues sombres de monstres bétonnés alors qu'on la remet sur son axe d'équilibre. Encore une fois, elle se décroche, sourire encore aux lèvres, enfant tournesol aux pétales arrachés, elle est revenue au bourgeon de la joie avinée. La clope se tord de douleur entre ses phalanges aux stigmates blanches oubliées, vestiges d'une guerre qu'elle n'a toujours pas gagnée. Vie. Vie. Vie. Putain d'bataille de la Vie qu'on combat tous les jours pour ne pas se laisser tomber. Elle avance jusqu'à cette devanture de bar aux néons grésillant, une lettre encore éteinte, jamais réparée alors que l'argent coule à flot. C'est elle la première à entrer, salutation d'une main agrippée à son bâtonnet de poison, peur du naufrage si elle la relâche. Déjà, le reste de corps habillés de terreur se dirige vers le fond de la piaule, s'écroule dans des raclements de chaises qui ne couvrent pas leurs voix trop imposantes, les râles tout droit sorties du gouffre de leurs gorges encrassées, leurs blagues incompréhensibles sous certains accents d'ailleurs. Les murs ont portés tant de fois leurs présences que personne ne s'en étonne. Sarai passe une main contre ce cou qu'elle sent tendu, tente d'en détendre les muscles contrariés d'un revers de tête. mais elle est trop lourde, bascule un instant en arrière, laissant entendre un craquement trop sinistre, grimace réprimée alors qu'elle glisse à nouveau entre ses lèvres son mégot dont la peste s'avale sans hésitation. Squelette à l'agonie, elle se traîne jusqu'à une chaise, réplique des mots à des attaques singulières, peu prête à la jouer fair-play ce soir. Nuage soufflé aux océans des ombres, elle ignore les têtes qui ne l'intéressent pas, croisant les miroirs d'âmes en pleine euphorie, d'autres la lorgnant avec intrigue ou indifférence. Elle attire l'étrangeté, Perséphone en blouse de cuir, cheveux d'un châtain plus clair sous les lumières bleues et rouges qui recouvrent l'ensemble du bar. L'alcool se dépose sur les tables, remonte dans les veines, moussant au fond de la gorge, certains les raclent sans élégance et Sarai continue d'écouter sans voir et de voir sans écouter, observatrice entourée de ses frondaisons spectrales, tapant nerveusement du doigt sur le bois de la table. Elle se lève brutalement. Personne ne la voit. Personne ne la voit traîner sa patte de louve amputé du cœur jusqu'au bar, écrasant sa dernière clope dans le cendrier qui traîne, tourne à peine le regard vers celui qui vient déposer son corps trop près d'elle, ses doigts inconnus et sans visage frôlant déjà la bière déposée pour elle. C'est le feu qui irrigue son cerveau, qui la fait frapper brutalement du poing contre le bois, tournant la tête dans un mouvement alangui, ses yeux trouvant le profil d'un visage dont les traits attisent la curiosité. Visage d'époque écrasée en poussière. Brutale quintessence de mauvais souvenirs. Elle fronce les sourcils à travers les mèches qui lui tombent sur les yeux avant que sa main ne vienne agripper trop fermement le poignet de l'intrus C'est mon putain d'verre. Les voix dans l'fond ne faiblissent pas alors qu'elle croise un regard s'alliant aux traits d'un passé pas si lointain. Attends … on s'connait ? Non. Elle sait pas. Ne se souvient pas. J'veux pas penser à la douleur, à la peste noire qui pullulait dans ma jambe. Pas penser aux murs blancs qui rappelaient la folie et l'impression de suffoquer. Ses doigts se referment un peu plus sur les os, voulant faire chanter la peine. Tu ne sais pas de qui t'oses croiser le regard, tu ne sais pas que mes mains en ont brisées trop avant toi. J'entends leurs craquements jusque dans mes nuits les plus profondes. L'alcool forme une brume épaisse sur son esprit criblé de balles rouillées, cimetières où toutes les Sarai des temps passés pourrissent. Est-ce que je t'ai un jour souri pour mieux cacher la misère ? J'ai l'écho de mauvais trips sous morphine, de grands silences imbibés d'amertume. Tu vas lâcher ou j't'aide, ducon ? Insulte vite rejetée dans l'air avarié de vices, Sarai entendant déjà les tambours endiablés d'Hadès lui criant de toujours plus faire régner le désastre.
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Message Sujet: Re: veni, vidi, vici (cosimo)   veni, vidi, vici (cosimo) Empty Mer 22 Mai - 13:51

milieu de la nuit, t’as perdu toute notion du temps depuis le temps que tu traînes dehors. t’as regardé un film pour oublier, t’as regardé inlassablement ton portable le doigt sur les téléphones verts pour qu’on te vienne en aide dans la solitude de la vie dans la nuit. ta mère trop protectrice qui en aurait fait des caisses. ta soeur pareil. ainhoa, la femme enceinte d’un gosse qui n’est pas le tien. emeraude, la fille qui dort à côté de ta chambre et que tu ne mérites pas. ton père, celui prêt à te traîner chez un psy. et pour ça, le doigt à dériver pour verrouiller le téléphone. les fringues enfilés, t’es sorti sans faire le moindre bruit. t’as couru trop longtemps pour évacuer, t’as fini par t'échouer comme si te noyer dans une boisson trop forte pourrait t’aider.
c’est le cas. juste le temps de quelques heures. jusqu’à ce que la sensation passe pour laisser place à la gueule de bois. la détestable. la regrettable qui t’fout le blues. celle qui te fait dégueuler tes tripes mais pas tes souvenirs.
la carcasse se déplaçant dans le bar, tu te laisses tomber sur un tabouret, l’attention pour personne. c’est déjà bien trop dur de sortir de ta tête. le besoin d’une bière ou n’importe quel alcool. l’évacuateur. le délivreur. celui qui te fera perdre ce que tu cherches à abandonner. celui qui t'embrouillera assez ton crâne bousillé pour que tu te perdes toi-même.
plus encore que maintenant.
l’âme pulvérisatrice qui frappe contre ton crâne, ça claque, ça crashe, dans l’espoir de voir s’effondrer définitivement les barrières protectrices.
une bière se pose et tu l’approches pour la frôler avant qu’un poing s’abattant juste à côté fasse sursauter le liquide dans le verre. tes yeux qui rencontrent l’animal, tu lèves dans une mimique lasse les sourcils. qu’est-ce ‘t’a ? il est sauvage, l’animal. elle est belle la créature. folle dans ses mèches foncées qui tombent devant ses yeux. possessive dans ses doigts qui entourent ton poignet. j'te connais toi.c'est mon putain d'verre. tu sais pas. tu ne sais plus rien. au sujet de cette bière. au sujet de tout autre chose. mais tu finis par attraper la bière. l’accroches comme à une bouée en pleine mer. plus encore quand elle fait souffrir l’os sous ta peau. qu’elle serre autant qu’elle veut, t’as été habitué à pire. t’as été formaté pour survivre à n’importe quelle souffrance. les physiques, les psychologiques.
tu souffres bien en silence pour les secondes. les souvenirs mortels te dévorent et plus tu l'observes, plus tu vois, te rappelles. c'est le retour à quelques années plus tôt, la voix indice.
tu vas lâcher ou j't'aide, ducon ? qu’elle crache, voix rocailleuse, parjure sur les pulpeuses. tu l’ouvrais moins quand t’as débarqué dans cette putain de chambre sous morphine. que tu balances, le regard sur elle. le froid. l’inquisiteur. tu te souviens bien, de son corps transporté comme si la vie ne faisait plus partie d’elle. comme si son heure avait sonné quelques temps plus tôt. c’était furtif, dans la chambre face à la tienne. que le passage d’un mirage devant ta porte de chambre. ses gorilles suivant le cortège presque trop funèbre. il y a pourtant aucun silence. des conversations téléphoniques comme s’il s’agissait de quelqu’un d’important.
mais t’es qui, la belle, pour te considérer comme tel ?
t’es qui, love, pour être considérée comme tel ?

elle va crever comme toi. dans la célébrité ou l’anonymat. peu importe, on oubliera son nom comme on oubliera le tien. tsais pas ce qu’elle fait, n’as pas cru au mensonge de la célébrité, mais comme toi, elle aura son nom dans la mémoire. pour que celui s’efface avec le temps. tu seras celui mort au combat, marqué sur une tombe, marqué dans les archives militaires, peut-être honoré dans les décorations postum. et elle ? et après ?
après rien. elle partagera la même terre que toi. après un chien pissera sur sa gueule comme il pissera sur la tienne.
c'est qu’un mirage. comme toi. après tout, ça lui correspond bien, à la nana. mirage pour la vitesse. puissante. ça s’est vu, rien qu’à son réveil. rien qu’à sa force dans le caractère, dans le regard pulvérisateur. ça a gueulé, en face quand elle s’est réveillée. la jambe à demi utilisable. ça a pleuré, dans les sombres nuits de l’hôpital. là où il n’y avait plus aucun témoin. là, où elle pouvait laisser évacuer la fatalité s’abattant sur elle.
t’as rien vu, rien entendu de ça. mais tu te doutes, tu le sais. t’as fait pareil que la reine.
reine de son monde.
reine mirage, pour la beauté. bombe à double facette. la plus dangereuse est à retardement. t’as bien vu la crosse accroché à la ceinture de son pantalon dans ces reflex de militaire, du mec qui passe son temps à se méfier de tout le monde. y a plus dangereuse que toi l’infirme dans lmonde.
eux.
moi. tu veux que la roue de la chance s’arrête sur toi ?
prêt à lui exploser à la gueule, comme devant celle de n’importe qui d’autre. le verre que tu ne lâches toujours pas, tu forces pas de ton côté, le retiens juste là. y a ton nom d’ssus ? le regard défieur, les lèvres perdues dans un sourire un peu trop moqueur. c’est ton doigt qui glisse, lentement, sur la condensation du verre sans que tu ne la lâches du regard. un c que tu reproduis approximativement de ton autre main sur la partie non prise par vos paumes en duel, la tienne sur le verre, la sienne sur ton poignet. un o qui suit, frôle tes doigts dans une boucle du gars non gaucher, un peu trop éméché. le trop carré, le trop gros sous ton index. un s qui suit. pas sûr que tu t’appelles ainsi chaton. ironie jusque dans les pensées, ironie qui se laisse percevoir dans l’expression de ton visage. tu te souviens, de cette chambre qu’elle a fini par partager avec toi, de ce nom qu’elle a partagé mais que tu as fini par oublier après tant de temps. des semaines passées, qui pourtant, ne font passer la douleur, les souvenirs et les horreurs. t’as le doigt qui se lève, bloqué. venu ici pour échapper aux cauchemars, t’es pas là pour en vivre un autre avec une chieuse clopinante et imbibée. autant qu’toi. tu veux bien tourner un peu ta main ? tu gènes et jpeux plus écrire le nom du propriétaire. l’insolence crachée, jouée sans les mots fins. t’as passé le cap, perdu la patience, tu nages dans l’impatience de recouvrer la vie d’antan. celle qui te semble tellement inaccessible. impossible. y a aucun retour en arrière possible, cosimo. l’coeur à moitié mort comme celui de ton meilleur ami crevant entre tes mains. l’cerveau condamné à visionner les images sans fin. ça rembobine sans jamais cassé. ça grésille dans tes tympans à chaque retour au début. le silence puis le retour du chaos. c’est la pénitence t’emportant dans la folie, petit à petit. les terreurs te couvrent, n’en finissent jamais de te remplir.
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Message Sujet: Re: veni, vidi, vici (cosimo)   veni, vidi, vici (cosimo) Empty Mar 2 Juil - 13:30

Ivre de ses malheurs, langueurs oisives des gestes qui retombent contre les mains avides de combattre. Cracher la rage, cracher le sang, dégueuler la fureur par tous les poings qui serviront de châtiments aux obstacles sur sa route. Sarai qui dérive, marin sur ses énormes vagues, sans se noyer; Pas encore. L'os sous les doigts, la colère mal dirigée et elle serre Sarai, à s'en faire grincer les phalanges et les muscles. La peau en scarifiant une autre de son passage, chaleur dérangeante à laquelle elle s'est pourtant habituée. Les yeux troublés détaillent un visage qui rappelle un passé qu'elle a avalé de travers. L'esprit le rejette, le secoue, tente de l'étrangler pour en faire de la poussière de souvenirs, des cendres sur lesquelles elle soufflera pour faire semblant que ça n'a jamais existé. Reine du déni, elle crache ses insultes sous l'œil torve du barman, sur les yeux lointains des hell's qui graillent et hurlent en donnant l'impression qu'ils ne sont pas constamment sur le qui-vive. Des bons menteurs, aussi bons qu'elle dans le mensonge qu'elle s'est enroulé, comme une écharpe trop serrée, autour du corps. Elle fait semblant de pas sentir le clopinement affreux qui pousse à marcher comme une expérience ratée, un pirate à la jambe presque de bois. Les muscles aussi raides que l'est sa mâchoire serrée, aussi brûlant que ses prunelles qui slaloment sur le visage que la clarté du bar éclair comme un halo qu'elle déteste. Elle ne veut pas voir. Elle ne veut pas reconnaître. Elle entend les bruits de la télé baissés au minimum, les tics-tacs des machines qui les entourent, sa respiration la nuit qu'elle écoutait encore et encore pour qu'elle lui serve d'apaisement. Son silence, son éternel silence et elle qui essayait tant de le combler pour faire mine qu'elle n'avait rien à foutre là. tu l’ouvrais moins quand t’as débarqué dans cette putain de chambre sous morphine. Battement de paupières pour encaisser le choc, l'attaque des mots qui confirment les vils pensées. Sarai qui manque de gronder, grognant comme une louve prête à l'attaque, à mordre la gorge et arrachée la trachée pour l'empêcher d'en dire plus. Énième rescapé des ombres de la mort. Apparemment Hadès n'a pas voulu d'ton âme. Elle ravale son "dommage" mais son sourire le cri, le murmure, le soupir en différentes notes. Elle le hait, subitement, de la ramener au recoin d'un avant où le deuil de sa puissance l'étouffait la nuit, à elle manquait d'en crever sous la vague nostalgique, sous le nom qu'elle n'osait appeler du bout des lèvres, qu'elle maudissait en psaumes maladifs sous le voile de l'obscurité. Elle entendait chez lui la haine grondante, le chagrin orageux, assez épais parfois pour qu'elle en caresse les contours qui faisait de cette chambre un sanctuaire dédié au deuil qui nous fait broyer du noir. Deux furieux abandonnés aux larges de leur vie qui n'ont échangés que quelques mots, elle qui finissait par abandonner la conversation quand il ne lui offrait que son profil, froid, rigidifié par ses secrets, ses hantises. Est-ce que tu t'en es libéré ? Moi, je n'y arrive pas. Moi, j'suis l'impuissante soumise à mes démons, à genoux face à eux car leur tenir tête devient compliqué. L'inavouable vérité qui bombe le cœur, renvoie un gifle en pleine gueule. Le poignet loin d'être lâché un peu plus prisonnier, coupant les circuits sanguins, fantasme d'une brisure d'un coup de poing bien placé alors qu'il esquisse le plus affreux des sourires y a ton nom d’ssus ? Sarai et son sourire aux crocs bien aiguisés, l'enfant devenue femme des Enfers, la couronne fondu dans l'onyx du sol qu'ont foulés nombreux dieux déchus. C'est ton crâne que j'vais marquer d'mon nom s'tu lâches pas. Promis, promis, j'plongerais mes deux mains assez loin dans ta poitrine pour te décrocher la grenade qui te sert encore de cœur, je la dégoupillerais pour qu'il ne reste de toi qu'une carcasse vide. La haine sans but, l'errance d'une quête vengeresse qui n'a pas de fin. Pourquoi lui ? Pourquoi ce soir ? Ses yeux qui dérivent vers le doigt qui saccage d'un premier C, le souffle plus rapide, le regard hypnotisé par le doigt qui se fait crayon contre la condensation du verre, le prénom qui, au fil des lettres marquées revient au sein de sa tête. Le mensonge qu'elle a lâché, les lèvres ensoleillées d'un sourire sous morphine J'suis une meuf sympa, tu verras. J'ai fait X-Factor, t'as dû m'voir à la télé. Elle pourrait en rire, elle pourrait hurler de rire à s'en faire saigner la gorge mais il n'y a rien d'autre qu'un voile rougeâtre de haine sur ses prunelles, peut-être le sang du cœur abîmé qui a finit par remonter jusqu'aux yeux pour se transformer en larmes vermeilles, la Madone pleurant son élixir vital. C'est ton arrêt de mort que tu signes du bout de ton doigt. Le rire sec qui clame finalement, ricanement aux échos grésillant, le regard habité par la présence du Diable relevé vers lui. tu veux bien tourner un peu ta main ? tu gènes et jpeux plus écrire le nom du propriétaire. Un hochement de la tête, doucereux le geste alors qu'elle relâche son poignet, caresses des doigts interdites. Bien sûr, fais comme chez toi, connard. Les lèvres dégoulinantes de poison, un lit à injures qu'elle souffle, noyant l'attention de celui qu'elle a consacré ennemi d'un soir. Tu me rappelles trop la faiblesse, la nécrose, les dents serrées sous les assauts de la douleur, la tornade de larmes qui me venait dans la gorge. Tu me rappelles l'humanité que j'ai laissée mourir au fond de ce lit. Le poing se ferme, se dessine comme arme coulée dans l'acier, un pas de recul pour l'élan d'une attaque vicieuse. C'est les phalanges qui percutent son visage aux traits ravageant le présent, beauté primaire qu'elle préfère écraser, écraser, écraser encore pour qu'il n'en reste rien. Elle veut détruire le passé, elle veut son extinction. Ivre Sarai ne réclamant que l'oubli éternel. Sarai ! qu'elle entend hurler au loin mais déjà elle profite de la surprise ouverte par son poing pour envoyer valser la pinte de bière contre le sol d'un coup vif, l'éclat cristallin pour sonner la provocation, visage troublé par la haine éperdue. Le sourire pour singer, mépriser, les commissures des lèvres où coule l'arsenic. Comme ça, y'a plus d'raison qu'tu me les brises, pas vrai ? Et elle oublie Sarai, que c'est elle qui ouvre toujours la danse à la violence, le bal des combats laissant les plaies purulentes et boursouflées, les souffles nerveux, la vibration de l'adrénaline courant courrant sous la peau. La main qui se tend pour attraper le col, l'aider à l'observer, espérance d'une réplique, d'une seule réprimande, les traits cernés de colère prêts à l'affrontement. Tu n'as pas le droit d'être ici. C'est le sang de la douleur qui suinte de tous les mots, palabres au ton crevé de désespoir, le noir du regard qui se plante au fond du sien pour y trouver la faille.
Vas-y, hurle les tes propres regrets.
Tes envies de meurtre.
Ta vendetta inassouvie.
Offre moi la destruction et l'explosion
pour me faire oublier mes tourments.


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