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 unlocking the mind (sasha)

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Message Sujet: unlocking the mind (sasha)   unlocking the mind (sasha) Empty Dim 28 Avr - 0:20

Le coeur serré dans la gorge. Des obligations. Des recommandations. Tout ce que l'héritage impose. De la rigueur dans la pensée. De la rigueur dans le sentiment. Le vent soufflant entre les galeries d'art. Mes yeux furetaient autour des toiles mélancoliques. Des tracés magnifiques, bordés d'aquarelles et de nuances argentées. C'était le havre du silence. La magnificence pour draper le vice. De tous les vols et toutes les arnaques. Des originaux cachés derrière le grand voile. Simplement pour effleurer la gloire d'une réussite qui s'émiettait sous mes doigts. Fatigué. Las. L'amour qui tiraille. Les veines cristallines entre les poisons injectés. Je déambulais lascivement. Je sentais le vide autour des bronches. Cet air exhalé dans la froideur de la pièce. Des regards hypocrites. Des regards craintifs. On respectait le blase. On craignait le courroux du fils. Daniel Jeong, héritier de sang. Et pourtant, une infinité de destinées ne suffisaient à combler le vide. Il y avait ces cultures qui s'emmêlaient dans la tête. Il y avait la dualité entre la raison et le reste. Je grommelais en me penchant sur le comptoir. Elle était là, Sasha. Employée modèle car silencieuse. Une vérité ignorée pour lui épargner la complicité dans ces activités illégales. Je pinçais les lèvres en fixant les registres d'entrées. «Nouvel arrivage dans trois heures. Tu veux bien accompagner le coursier en bas?» Là où la perdition coulait sur les murs. Là où le mensonge illuminait l'espace. Car il s'agissait de pièces précieuses. De pièces qui ne seraient jamais à l'affiche entre les néons de la galerie.
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Message Sujet: Re: unlocking the mind (sasha)   unlocking the mind (sasha) Empty Sam 11 Mai - 21:25

Parfois tu te faisais chier. Ou on te faisais chier. Le reste du temps, tu adorais ton boulot. Parce que c'était calme hors saison. Un appel aux deux heures, une visite aux heure. Parfois moins. T'étais laissée à toi-même avec ton ordinateur et ton clavier. Avec ses pages blanches à remplir et ce trop d'idées de scénarios. Là où la gloire naissait. Là où se mélangeait la fiction et la réalité. Et tu savais pas trop quelle mouche t'avais piquée, mais tu rêvassais. Peut-être à cause du beau week-end que t'avais passé, peut-être au cause du canadien que t'avais ramené au pieux et qui était beaucoup trop mignon pour son propre bien. Qui t'envoyais un petit message de temps à autre, te rappeler qu'il était en vie, te remémorer vos baisers alcoolisés. Gratter dans ton crâne et te disant que ça ne durerait pas. Qu'un jour, il oublierait qu'il avait décidé que peut-être t'étais spéciale pour lui. T'étais emballée et c'était probablement pour rien, mais t'en profitais.

Tes doigts courraient sur le clavier, pianiste de ses mots, inventrice de cette scène beaucoup trop chaude que tu n'oserais jamais faire lire à Émile. Surtout que t'avais peur qu'il pense qu'il était ton inspiration, même si en fait, il avait vraiment aucune raison de le penser, mais on savait jamais trop, you know ? Bref, y'a ses deux personnages qui s'entremêlaient sur le papier, qui s'embrassaient fiévreusement alors qu'ils ne devraient pas, que c'était interdit, parce qu'ils étaient des ennemis mortels ou un truc dans le genre. Et le mec qui poussait la meuf contre le mur, le souffle qui la quittes elle, qui vient se mourir dans sa bouche à lui. Tu les feels tellement, faut serrer les cuisses un petit peu, quand tes joues s'empourprent.

Puis bien sure, y'a le patron qui débarque alors que tu rougis encore. Il se penche sur le comptoir alors que tu lui adresse un petit sourire, là où lui ne te regardes qu'à peine. Tant pis, tant mieux, tes joues on le temps de reprendre des couleurs normales, ta main ramenant une mèche tellement blonde, qu'elle en est blanche, derrière ton oreille. Serrant doucement le capuchon de ton stylo entre tes dents, ne te remettant qu'à peine de la scène qui grouille toujours sous tes doigts. Un nouveau coup de doigts dans la tignasse lorsque tu fais crever la page au bout de l'écran pour ne laisser ouvert que les courriels, les calendrier et la toile de Picasso en font d'écran. Tu n'écoutes qu'à moitié ce qu'il te demande, le requestionnera sans doutes sur l'heure d'arrivée des toiles, d'ici cinq minutes. Il ne t'en voudras pas, pas quand tu fais ton sourire de mignonne. De toute, il est bien content que tu sois la. Si tu quittais demain, il serait un petit peu dans la merde, non. Ça s'apprend pas en trente seconde le système de ticket et tout et tout. Parfois t'as envie de partir. Juste, aller faire ce que t'aimes vraiment faire au lieu de rêver ce que t'as pas le courage de vivre.

« Ouep, ouep, ouep, ouep ! Pas d'problèmes boss ! » Que tu lui réponds jovialement, les joues encore roses, avec ton petit sourire. Puis ça te reviens en un soubresaut, quelques uns des rares événements qui sont venus égaillés ta journée. Tu te retournes pour fouiller dans le courriel derrière sur le comptoir, cherchant le petit paquet pour lui donner. « Ça c'est pour vous. Et y'a aussi M'dame... J'sais plus quoi qui voulait savoir si vous serez de leur encan de charité la semaine prochaine, vous voyez de qui j'parle ? » Ouais, la dame trop chiante là, les lèvres toujours pincées et l'air mesquin. C'est sur qu'il en sera Daniel. Il aime briller dans ses soirées là, toujours beau comme un coeur, à donner son fric pour les bonnes oeuvres. Ils aiment ça les gens riches, penser qu'ils aident en donnant quelques pièces. Comme quand y'a les soirées, ici, où tout le vin est gratuit et où les mascarades sont les plus jolies. Sauf que Lali se met de la partie. Sauf quand les jeux deviennent moins gentils et que t'as envie de foutre ton camp. Tu fronces doucement les sourcils quand ton regard retourne sur le patron, y'a quelque chose, tu sais pas trop. Peut-être que tu ne devrais pas fouiller, parce que ça mauvais goût sans que tu ne veuilles savoir pourquoi. Ta main se poses doucement contre la sienne. Plus trop l'employée qui parle au patron, plus comme Sasha qui s'inquiètes pour Daniel. Un Daniel qui a l'air moins gagnant et pimpant qu'à son habitude.

« Ça va ? » Que tu le questionnes doucement sans trop penser que le geste pourrait être inappropriés. Ça va, vous êtes cordiaux ici. Vous vous faites la bise et tout chez les gens aisés. Y'a pas de quoi faire un drame pour attouchements.
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