SAVE THE QUEENS
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

Partagez

 

 NEW YORK TIMES HEADQUARTER - no is not an acceptable answer. (ft. Jon Parks)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




NEW YORK TIMES HEADQUARTER - no is not an acceptable answer. (ft. Jon Parks) Empty
Message Sujet: NEW YORK TIMES HEADQUARTER - no is not an acceptable answer. (ft. Jon Parks)   NEW YORK TIMES HEADQUARTER - no is not an acceptable answer. (ft. Jon Parks) Empty Jeu 15 Aoû - 23:15


Il y a quelques semaines, alors qu’elle consultait ses mails, une tasse de thé dans la main, scrollant sur sa tablette et picorant son petit-déjeuner, Aloisia réprima péniblement son envie de cracher sa gorgée de thé sur son iPad. En effet, elle était face à une nouvelle des plus importantes. Plus importante qu’un accès soudain au trône du Lichtenstein. Jonathan Parks, un homme plus qu’important sur la scène politique californienne venait de faire un drastique changement de carrière et se retrouvait à la tête du New York Times, plus connu comme étant LE magasine qui façonnait les esprits des new yorkais et, sur certains sujets, le monde entier. Ce n’était pas encore confirmé, mais ce n’était qu’une question de temps avant que le journaliste ne confirme la nouvelle. Aloisia rangea l’information dans un coin de sa tête, et vaqua à ses occupations habituelles.

La confirmation arriva une semaine après qu’elle eut découvert la rumeur.

Aloisia ne s’était jamais vraiment intéressée à la politique. Malgré des études en sciences politiques et gouvernementales, elle manquait d’une certaine fibre, d’un certain intérêt pour la chose. Néanmoins, il y a quelques traits chez les politiques pour lesquels elle vouait une certaine admiration : cette façon déconcertante avec laquelle ils manipulaient l’opinion publique, leur façon d’utiliser les mots leur permettait de convaincre aisément n’importe quel adversaire. Elle avait longtemps songé à faire de communication, mais elle était beaucoup trop naïve et idéaliste pour pouvoir utiliser un tel pouvoir de persuasion sur des masses sans défense. Et puis elle avait découvert Jonathan Parks. Elle se trouvait dans un hôtel californien, il y a de cela trois années, sur un coup de tête, elle avait rejoint son petit copain de l’époque pour lui faire la surprise tandis que celui-ci était en Spring Break dans l’état où il ne fait jamais mauvais temps. Pendant qu’elle l’attendait, elle s’était installée sur le lit et zappé, au comble de l’ennui, les chaînes. Puis elle avait croisé son regard à travers l’écran plat posé en face du lit. Il avait quelque chose de troublant. La façon avec laquelle il parlait et arrivait à démêler chacun des sous-entendus du politicien en face de lui était remarquable. Lorsqu’elle eut capté son nom à la fin de l’émission, elle passa une partie de son séjour à lire des articles, regarder des émissions sur Youtube et lire des magazines sur cet homme, coqueluche du petit écran journalistique. Elle mettait même un point d’honneur à le citer dans chacun de ses devoirs. Et là, quelques années plus tard, elle n’avait pas à venir jusqu’à lui puisqu’il venait jusqu’à elle. Elle ne connaissait rien au monde du journalisme. Elle avait déjà répondu à des interviews, posé pour des couvertures et fait un stage lorsqu’elle était plus jeune chez Vogue pour assouvir une passion d’adolescente, mais hormis cela, elle n’avait aucune expérience. Mais elle avait plus que ça ; elle avait un nom et beaucoup de motivation et comptait bien s’en servir.

La première fois qu’elle est entrée dans l’immense tour, elle avait presque eu le tournis. Elle avait raffermi son emprise sur son CV et sa lettre de motivation et avait franchi la sécurité sans aucun problème. Lorsqu’elle arriva à son bureau, elle le vit, entouré de cartons, les manches retroussée et l’air concentré. Elle frappa deux coups sur l’encadrement de la porte :
« Bonjour Monsieur Parks, j’ai conscience que ma démarche est peu conventionnelle, mais au vu de votre travail, je me suis demandée si vous n’aviez pas besoin d’une assistante ou… »

Il se retourna et d’un signe de la main l’invita à se taire. Puis il posa son regard sur elle et la jaugea de haut en bas, et elle frissonna perchée sur ses talons, puis se remit au travail en grommelant un « pas besoin d’aide » des plus bourrus. Avant qu’elle ne puisse ajouter quoique ce soit, il la pria de fermer la porte derrière elle quand elle partirait.

Ce fut leur première rencontre.

Peu habituée à ce qu’on lui refuse quelque chose, Aloisia passa quelques jours à ruminer. Mauvaise. Cependant elle ne comptait pas abandonner si facilement. Au début elle avait été subtile. Elle faisait livrer des Uber Eats tous les matins avec son café préféré et une petite note où figurait ses coordonnées et quelques anecdotes sur elle. Elle ne savait pas si le café était livré, voire même apprécié, mais ce n’était que la phase une de son plan. Après cela, elle renvoya son CV et sa lettre de motivation, absolument tous les jours – et sur papier recyclé et biodégradable, of course. Puis elle finit par attendre de le croiser tous les matins, assise sur un des canapés de la salle d’attente. Elle avait réussi à avoir son emploi du temps. Elle attendait, assise, les jambes croisées, et le saluait quand il arrivait au bureau. Puis elle repartait vaquer à ses occupations, peu importe l’heure à laquelle il arrivait. Elle contemplait également le bureau de secrétaire, vide, près du bureau du journaliste. Puis, après trois semaines à faire ce petit jeu, elle arrêta tout bonnement de le faire. Tout cela faisait partie du plan.

Ce qui nous ramène à aujourd’hui, elle se leva plus tôt que d’habitude et commença à se préparer. Elle portait un tailleur très simple, toujours perchée sur son éternelle paire de Louboutin. Elle passa prendre un café. Lorsqu’elle arriva à l’entrée de l’immeuble, elle monta à l’étage du NY Times puis elle contempla la pièce calme et finalement, s’assis sur la chaise peu confortable du bureau de secrétaire, toujours vide. Elle sortit de son sac, son Macbook et sa paire de lunette de vue et commença à travailler.

A 7h tapante, Jonathan Parks arriva à son bureau, il allait passer sans la voir, mais se ravisa et revint à sa hauteur, la détaillant comme il l’avait fait lors de leur première entrevue.
« Je vous ai manqué ? » répondit-elle en lui tendant le café qu’elle avait mis dans un gobelet thermos où était gravé les initiales du journaliste.

@Jon Parks
Revenir en haut Aller en bas
 
NEW YORK TIMES HEADQUARTER - no is not an acceptable answer. (ft. Jon Parks)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» In all the good times I find myself longing for change, and in the bad times, I fear myself - Warston
» (tw: sexe) all she wanted was the answer
» to many times.
» — sign of the times ; blake
» bad vibes, bad times / zekia.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SAVE THE QUEENS :: 
 :: boulevard of broken dreams :: versions #13 et #14 :: RPS
-
Sauter vers: