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 (trente trois jours), kenn

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Message Sujet: (trente trois jours), kenn    (trente trois jours), kenn  Empty Lun 22 Avr - 10:57

(trente jours depuis la disparition) T’as une sale gueule Tony. Vraiment. Tu soupires un peu, t’observe quelques longues minutes en face du miroir, dans le silence de votre appartement vide. Ça bourdonne à tes oreilles tout ce silence, toute cette absence. Tu vois chacune dès tes cernes, chaque trait sur ton visage qui te renvoie à ces heures sans dormir, ces jours sans sommeil, ou avec peu de repos. Quelques minutes, quelques heures, des moments entrecoupés de cauchemars horrifiant, des ombres qui prennent vie, s’approchent de toi sans que tu ne puisses bouger, crier, hurler. Seulement te réveiller. Puis leurs redonner vie à chaque fois que tu t’endors. Tu ferme les yeux un instant et comme à chaque fois que ton cerveau fait ce genre de connexion, tu les revois, les ombres noirs, la présence qui enveloppe ton corps, s’approchent et t’absorbe dans un néant infini. Tu rouvres les yeux, le cœur presque haletant, un nouveau soupire puis tu appliques la crème sous tes pupilles noisette. T’essaie de cacher quoi Tony ? Tous les artifices du monde ne pourraient dissimuler l’angoisse et la fatigue qui pointe sur ton visage. T’attrape ta tignasse brune, la coiffe, essaie d’en faire quelques choses, une vague ressemblance avec une queue-de-cheval peut-être. Un nouveau soupire. Depuis quand tu t’apprêtes pour aller voir Kenn ? Toujours peut-être… Depuis quand tu t’en rends compte surtout ? Tu ne sais pas pourquoi tu repenses immédiatement à votre dernière rencontres chez lui, les mains sur les cuisses, la douceur des mouvements et le rire. Te maudit d’y penser encore, arrache finalement l’élastique qui retient tes cheveux, les laisse vivre sur ton dos. Tu quittes l’appartement alors que maman est encore au restaurant.

Il pleut dehors, de grosses gouttes qui n’auront besoin que de quelques minutes pour tout détrempe. Tes cheveux, ta veste, ton espoir. Les jolies filles pleurent sous la pluie. Ne t'arrive pas à penser à autre chose qu’à Rico. Et s’il est dehors lui aussi ? depuis tant de jours à vivre dans la rue ? Est-ce qu’il voit le même ciel que toi ? Est-ce qu’il est heureux là où il est ? Est-ce qu’il va bien ? Est-ce qu’il est en vie ? Tant de questions qui ne trouvent aucune réponse, la seule piste que tu aies depuis des semaines. Les McGrath. Tu ne sais rien d’eux. Juste l’adresse d’un club. Juste un sentiment que tu pourrais y trouver quelque chose, que ce soit bon, ou mauvais, tu n'as pas envie d’être dépourvu le jour ou t’iras frapper à leurs portes. Et même si les négociations n’ont pas été simples, tu sais que Kenn aura ce que tu lui as demandé, tu sais qu’il t’aidera sur ce coup-là. Enfin tu l’espères. Plus que quand tu lui poses ces questions sur ton frère, plus que quand tu sens qu’il a des réponses à te donner, qu’il sait quelques choses sans te l’avouer. Est-ce qu’il sait qu’il ment mal ? Même si la vraie question est de savoir pourquoi il ment tout simplement, pourquoi est-ce qu'il ne veut pas retrouver Rico, pourquoi est-ce qu'il ne veut pas que tu le cherches. Qu’est-ce qu'il sait ? T’hésite un moment devant sa porte d’entrée, soupire avant de laisser ton doigt sur la sonnette. Il apparaît, là, dans l’encadrement de la porte. Tu entres rapidement, laissant derrière toi les effluves de pluie et de béton mouillé, replace les mèches de cheveux trempées tout en relevant les yeux vers lui. « T'aurais pas une serviette s'te plaît ? », et quelques réponses à me donner…
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Message Sujet: Re: (trente trois jours), kenn    (trente trois jours), kenn  Empty Mar 14 Mai - 14:15

la jambe qui trépigne. excessive. impulsive. impatiente et colérique. t’as toutes les émotions qui t’assaillent depuis des semaines. il a tout ce qu’il se passe avec la posse mais aussi tout ce qui se passe avec rico. avec tony. ça menace de te faire exploser. la pression. les secrets. cette manière que tony a d'insister sur les choses. tu pourrais, lui donner son arme et la laisser faire sa vie. la laisser risquer sa putain de vie et se prendre une balle en pleine tête à la sortie de chez elle, sous les yeux de sa pauvre mère. images horribles. images qui te retournent le coeur. la jambe qui s’arrête au son de la sonnette. le corps relevé bien trop rapidement pour atteindre la porte d’entrée.
il apparaît devant tes yeux, le fléau. tony. trempée. elle force le passage, te force à reculer et suivre le mouvement de la porte s’ouvrant pour la laisser passer. t'aurais pas une serviette s'te plaît ? les yeux qui suivent le mouvement de sa main. ses cheveux qui glissent derrière son oreille, tu détournes le regard, referme la porte dans un soupir que tu maintiens difficilement. t’as encore en tête vos échanges par sms. t’aurais été trop con de croire qu’elle aurait finalement annulé sa venue, sa volonté de se procurer un flingue. j’aurais cru que ta première question serait “elle est où l’arme”. c’est là, le reproche dans la voix traînante. l’accusation qui glisse par dessus ton épaule alors que tu t’es déjà retourné. le t-shirt que t’attrapes sur ton chemin pour l’enfiler alors que tes pas te mènent à la salle de bain. une serviette que tu attrapes dans le placard, là où une de tes armes est planquée sous la couche. une serviette que tu ramènes dans le salon, pièce d’entrée, là où elle est restée. tony. la chiante casse couilles. l’attirante casse couilles. tu t'appuies sur le meuble, l’observes sans un mot, sans lui balancer ce qu’elle t’a demandé.
elle est belle tony. attirante dans un nouveau regard que tu portes sur elle. les yeux qui glissent, suivent l’écoulement des gouttes le long de son cou pour venir se perdre entre ses seins. zone inaccessible, invisible. visible que par la forme, que par leur naissance ronde. tony interdite. tu remontes tes yeux, tends la serviette. tiens. qu’un seul mot prononcé qui veut pourtant dire plus. viens la chercher tony. comme elle vient chercher cette arme qu’elle n’aura pas. la serviette de même. pas pour le moment. viens là, tony que jt’observe de plus près. que je jalouse la chance de ces gouttes d’effleurer ta peau. que je lève cette serviette en l’air quand tu m’atteindras.
on a pas toujours ce qu’on veut, tony.

un jouet vu dans le magazine au moment de Noël. celui qu’ton père trimait pour t’acheter. et ta mère aussi hein tony ?
un baiser de la fille qui vous attire. celui qu’on s’donnera jamais, tony.
une réponse des questions terribles que l’on se pose. celle de savoir où il est rico. c’est le moment de lâcher l’affaire, tony
une arme qui réglerait tous les problèmes. celle qui la mettrait en danger. t’es trop pure à ta manière pour tenir entre tes mains cqui pourrait t’exploser la cervelle, tony.
une serviette pour s’essuyer. celle qui réchauffe. et jsais pas si je veux, tony, gâcher la vue de tes formes visibles, plus encore sous, cette couche de vêtements trempées.
t’es l’enfoiré kenn. elle pense à son frère tandis que toi, tu penses à elle. de cette manière que ce fameux frère te tuerait pour avoir de ces pensées, de ces images, de ces fantasmes et rêves, d’elle, de vous.
t’es l’enfoiré kenn, de garder pour toi tout ce que tu sais alors qu’elle ne demande qu’à savoir. mais c’est pour toi, tony, que jfais ça. là, dehors, c’est dangereux. là, dans le monde dans lequel elle s’apprête à franchir la porte, elle est déjà morte. là, dans sa quête de réponses, elle t’a déjà tué, kenn.
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Message Sujet: Re: (trente trois jours), kenn    (trente trois jours), kenn  Empty Sam 25 Mai - 18:13

le coeur lourd, la tête pleine de questions, de doute, les cheveux trempé et le corps meurtris, fatigué, abîmé. t’arrive chez Kenn, dans un sale état, parce que les éléments ont décidé de se déchaîner contre toi, d’abattre sur la ville une pluie torrentiel. t’aurais pu attendre un peu, te mettre à l’abri, commander un taxi, ou reporter votre rendez-vous. au fond qu’est-ce qui presse ? Tout. Le temps est une urgence. Chaque minute qui passe t’éloigne un peu plus de la vérité, du sort de ton frère, de la possibilité de peut-être, pouvoir le sauver. Pourtant en arrivant devant cette porte, t’hésite un instant, de plus en plus convaincu que Kenn connaît des vérités qu’il n’ose avouer, qu’il te cache des choses essentielles, des choses qui te mettraient sur la piste de Rico. Tu entres finalement, les yeux qui se pose sur lui, le coeur qui se sert, tu lui réclames une serviette, replace tes cheveux. il y a déjà des soupires qui en disent long sur son humeur, une tension entre vous que tu ne connais pas, qui n’était pas l'avant. avant la disparition de Rico, avant l’angoisse et les questions, quelques choses qui te gène, te dérangent. Il y a cette remarque qui traverse ses lèvres, donne raison à tes angoisses. il t’en veut Kenn, te reproche de n’être là que pour l’arme que tu réclames depuis des jours. À ton tour de soupirer, d’afficher tout de même un doux sourire au coin des lèvres. “en réalité c’était ma deuxième question ça”, mais il s’enfuie déjà, disparaît dans la salle de bain avant de revenir. tu relève la tête sur son retour, sa voix qui résonne, annonce qu’il est là, la serviette à la main, le corps posé contre le meuble. Il ne dit rien de plus Kenn, ne bouge pas pour autant, t’observe seulement.

tu fais sauter le sweat trempé, te libère de la pluie et du poids du tissu mouillé, t’approche de lui, un pas, puis deux, assez pour le rejoindre. tu te plantes là, le débardeur humide, les yeux noirs qui transperce les tiens. tu voudrais t’excuser, d’être une parfaite connasse depuis la disparition de Rico, de ne plus penser qu’a ça, de ne survivre que pour ça. tu soupires, secoue un peu la tête. “J'suis pas venue seulement pour l’arme, tu l'sais Kenn…”, non, peut-être pas, il n'en sait rien, de tout ce que tu ressens, de tout ce que tu peux éprouver. pourquoi t’es là Tony ? évidemment que c’est pour l’arme, évidemment que c’est la première des raisons qui a guidé tes pas jusqu’à son appartement. Évidemment. mais pas seulement. Tu’avais surement envie de le voir aussi, au fond de toi, ce qui te fait à chaque fois te tourner vers lui. pas seulement parce que tu lui fais confiance -même si doutes de plus en plus-, pas seulement parce qu’il est ton ami. Y a toujours eu autre chose. et tu le sais. tu veux juste le taire. tu restes un moment à l’observer, silencieuse, noyer par tes pensées. tu le trouves étrange aujourd’hui Kenn, changé, surement contrarié par ton attitude, et tu pourrais pas mieux t’excuser que par ton regard. tu tends enfin la main sur la serviette, celle qui tient toujours, ne lâche pas. “Merci”, tu souffles, entre tes lèvres sans jamais lâcher son regard, sans jamais comprendre, sans jamais savoir vraiment déchiffrer ce que veulent dire ces regards.
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Message Sujet: Re: (trente trois jours), kenn    (trente trois jours), kenn  Empty Mer 12 Juin - 20:46

elle retire son sweat devant toi puis c'est le bruit lourd du tissu mouillé qui s'écroule au sol. un pas puis un autre, elle s'avance. un pas puis un autre, elle te rejoint. en plein dans la gueule du loup.
tony, devenue femme. tony, au corps changé après les années. gamine qui n’est plus,
rico qui n’est plus,
femme elle apparaît devant toi.
voyage de tes yeux sur sa silhouette, ils s’accrochent au déhanchement quand elle s’approche de toi. ils s’accrochent aux courbes délicieuses tentatrices, aux arrondis de ses seins fascinateurs sous une couche fine humide. c’est un regard nouveau que tu poses sur elle. il est de celui que tu ne caches, de celui qui regarde sans avoir le droit de toucher. t’es l’enfant devant la belle chose, l’enfant à qui il a été interdit de toucher pour que tu ne brises rien. pour que tu n’abimes rien de tes mains sales.
J'suis pas venue seulement pour l’arme, tu l'sais Kenn… ça sonne comme l’offrande dans tes nouveaux rêves de vous deux, dans les scènes imaginées où elle et toi ne feriez plus qu’un. où tu recueillerais du bout de la langue la goutte humide partie de ses racines et qui s’écoule trop lentement sur le grain de sa peau. alors pourquoi t'es là, tony ? à me regarder comme ça ? à me renvoyer ce presque même regard que jdois avoir. t'as le doute en plus dans la lueur, la compréhension qui se dessine dans notre silence.
elle tend la main et tu montes la serviette plus haute, hors d’atteinte. tu relèves tes yeux plus haut, dans les siens. il y aurait presque les phrases dans les yeux. les incompréhensibles, celles que tu n’es capable de formuler correctement ou d’en connaître la signification.
Merci un chuchotement. une brise dans un calme plat. elle est trop fine pour t’arriver au visage. trop minime mais capable de soulever l’aile coloré de l’insecte. l’effet papillon se répercutant pas à l'autre bout du monde, pas si loin de vous mais contre toi, en toi.
comme une claque. un rappel à l’ordre, le pitbull sifflé pour revenir au pied. c'est comme s'il était là, rico, les yeux braqués sur ta nuque, le calibre dans le creux. c'est comme s'il riait, narquois et colérique, te menaçant de faire quelque chose. vas-y kenn. que jte bute pour tes yeux voyageants sur elle, pour des idées et envies gerbantes.
ouais, pour parler de rico. plus froid, plus dur entre tes lèvres. c’est pour ça que t’es là, tony. uniquement, pour ça. toujours pour lui. et tu sais même pas pourquoi ça te gonfle. c’est son frère, ton ami, le disparu. celui qui n'est plus et qui ne reviendra jamais.
alors tu continues. désolé rico, pas de ma faute bro.
tu vas attraper la crève. mouvement du menton qui désigne son débardeur, absence de tout sourire. t’es prêt à te la prendre la balle du fantôme, prêt à prendre le risque d’un retour d’entre les morts pour finir à ton tour aux enfers. elle peut, te rire au nez. elle peut la latina, t’en foutre une pour récupérer la serviette. jpeux te prêter un truc. ou non, qu’elle reste sans.
jusqu’où t’irais tony ?
jusqu’où tu vas maintenant ?

@tony cruz-cordoba (trente trois jours), kenn  3794924939  

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Message Sujet: Re: (trente trois jours), kenn    (trente trois jours), kenn  Empty Dim 23 Juin - 11:54

T'es pas doué avec les gens Tony, tu l’as jamais été. Même quand t’étais gosse, t'étais pas celle qui aller chercher les autres pour jouer, qui arriver à se lier d’amitié avec tes petits camarades, ou bien même, juste entretenir des relations comme le font les gens. Y a toujours eu cette distance entre toi et les autres, un truc qui fait que tu n’arrives pas à deviner les sentiments, un manque de discernement, d’empathie surement. pourtant pas asocial, mais tu n'as pas vu quand ton frère avait des problèmes, tu n'as pas vu son envie de partir dans ses yeux, son départ sur le point d’être exécuté. et même si tu l’avais vu, l’aurais tu compris ? probablement pas. comme tu comprends pas la flamme qui vit dans ses yeux, au fond de ce regard que Kenn pose sur toi. Est-ce qu'il t’a toujours regardé ainsi ? a-t-il toujours eu cette attitude envers toi ? T’en doute, t’es aveugle, mais pas à ce point. pas au point de ne pas discerner un changement, qui pourtant, te laisse perplexe. Tu te fais des films tony, il a juste pitié. pitié de toi et de ton désespoir. rien de plus. il te le fait bien remarquer quand il souligne le fait que tu ne sois là que pour l’arme, que pour lui demander un service, une aide, une main tendue. Ça a l’air de le vexer, tu te défends, d’une justification qui n’en est pas une. non tu n’es pas là que pour l’arme, mais serais-tu la s’il n’y avait pas cette histoire d’arme ? probablement par ou peut-être bien que si. t’a besoin de sa présence, un peu plus depuis la disparition de Rico, mais il est vrai que tu ne serais peut-être pas venu si vite s’il n’avait pas promis de te procurer ce que tu cherches.

et est-ce qu'il tiendra parole Kenn ? est-ce qu'il te donnera vraiment ce que tu cherches ? et s’il se défilait ? S’il se jouait de toi comme il joue à cet instant, montant la serviette hors de portée pour toi et tes jambes trop courtes. sale con. À quoi joue-t-il ? t’as l’impression qu’il s’amuse de tes cheveux trempés, de ton débardeur humide, de ton sort. Le regard se noircit, caractère de feu, tu prononces un merci qui le supplie d’abandonner son jeu stupide, de te donner la serviette. Pourtant il n’en fait rien, le regard ne change pas, l’attitude non plus, il te parle de Rico. il pense que t’es là pour ça, pour lui, pour parler de lui. encore. Et encore.t parce que oui, ta vie est rythmée sur sa disparition, sur les silences qui te pèsent, sur les angoisses qui t’empêchent de dormir, sur les questions qui t’assaillent. pourquoi est-ce qu'il s’étonne de ça, pourquoi subitement est-il déranger par le souvenir de ton frère ? t'as pas le temps de répliquer, pas le temps de lui demander ce qu’il cherche, ce qu’il veut, croise les bras sur ton débardeur humide à sa remarque, le fusille du regard. T’as la conviction qu’il se moque de toi, te traite encore comme la gamine que tu étais autrefois, la petite soeur de son meilleur ami. rien qu’une gamine qui traîne dans ses pattes, fantasme sur les copains de son frère. sur le copain. tu l’intéresseras jamais tony. T’es trop jeune, trop la soeur de Rico, trop petite, pas assez fine, pas assez jolie, pas comme les filles de la télé. “si tu commençais déjà par me donner la serviette ?”, tu tend la main, impatiente, claque la langue contre ta bouche, peste du bout des lèvres. “Et ouais je veux bien que tu me prête un truc…”, T’aimerais te débarrasser de l’humidité de tes vêtements, du poids de l’eau, de cette impression d’être ridicule devant lui. tu voudrais comprendre, ce qu’ont toutes ces filles de plus que toi, ce qu’elles font pour être aimé. tu voudrais surtout ne plus y penser, ne plus culpabilisé d’avoir toujours eu ce sentiment pour lui, de l’avoir encore aujourd’hui alors que ton frère n’est plus là.
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