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 love and war / henrik.

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Message Sujet: Re: love and war / henrik.   love and war / henrik. - Page 2 Empty Dim 21 Avr - 5:09

Elle en tremble presque, Agnes. En tremble presque et de se tenir là devant la tempête. De sentir la rage émaner de lui, ondes radioactives qui menacent de l’empoisonner elle aussi. Ça lui donne envie de s’effondrer, de laisser ses jambes céder et son corps de s’écrouler au sol. Pourquoi tu fais ça, Henrik ? Pourquoi tu dois avoir toute cette colère en toi ? Cette colère qui avait tout gâché. Cette colère qui avait tout ruinée. Sans elle, ils auraient pu être heureux. Ils l’avaient été. Amour à en fracasser les cieux, à défier toute limite, à rire au nez de ceux qui disaient que ça ne pourrait durer. Mais la colère, plus sournoise qu’elle n’y paraît, qui y a glissé son nez. Qui a réduit à néant quelque chose de grand. Colère de malheur. Colère de destruction. Y’a un rire amer qui passe les lèvres d’Henrik et Agnes sent ce noeud dans ses tripes, ce noeud familier qui était apparu si souvent dans les derniers mois de leur relation. Ce noeud, c’est Henrik et ses doigts d’acier, qui tirent les ficelles dans sa tête, qui veulent manipuler ses pensées. Encore cette emprise sur elle, emprise qu’elle abhorre, qu’elle déteste, qu’elle veut piétiner. Et elle y arrive, souvent, parfois, c’est plus facile quand il est pas devant toi, trop souvent, c’est plus facile quand il n’est pas en colère contre toi. « Pourquoi tu fais ça, Agnes ? » Elle serre des dents, la lèvre qui se mets à trembler, la tête qui se secoue. Le sol qui tremble sous ses pieds, qui menace de s’écrouler, de la faire chuter à nouveau, non Agnes, résiste, résiste, accroche-toi. « Pourquoi tu nous fais ça ? » Elle ferme les yeux, continue de secouer la tête. Envie de lui hurler, et toi, Henrik ? Pourquoi tu fais ça ? Je t’ai laissé tranquille. Pourquoi fallait que tu reviennes ? Pourquoi tu pouvais pas me laisser tranquille, après ce que tu m’as fait ?

Qu’est-ce que tu veux m’arracher, encore ?

« Tu crois que ce Joel est avec toi pour quoi ? » Et la cruauté dans sa voix lui fait relever la tête. Les grands yeux humides qui se posent sur lui. Une certaine surprise, un certain choc. Et pourtant, Agnes, pourquoi t’es surprise ? « Probablement parce que c’est plus attrayant, une femme qui a perdu la mémoire. » Henrik, non. « On peut en faire ce qu’on veut, modeler sa vie comme on l’entend. » Non, Henrik. Fais pas ça. « La vulnérabilité attire, Agnes. » Claque en plein visage, à chaque mot. L’envie de s’effondrer, qui se fait plus violente que jamais. Dis pas ça. La ferme. Tu sais rien. Tu connais rien. Rien de rien, arrête, arrête, arrête. « Mais comme tout, ça termine par lasser. » Elle aimerait serrer les poings. Frapper le sol de son pied. Plisser les yeux. Lui cracher dessus. L’engueuler. Le recadrer. Se défendre. Mais les attaques sont trop sournoises. Trop cruelles. Et Agnes ne peut que rester là, épaules affaissées, et les larmes qui débordent de ses yeux hagards. Les doigts de marionnettes, dans sa tête. Henrik, toujours là. Henrik, jamais parti.

Bats-toi Agnes.
Putain bats-toi.


« Tu-tu peux pas dire ça, tu le connais pas, c’est pas… » Il sourit. Faudra faire mieux, Agnes. « La différence entre lui et moi, Agnes, c’est que j’me laisserais jamais de toi. » Et il est conscient de son effet. De la douceur de son sourire, et de l’impact de ses mots sur elle. « On sait tous les deux qu’on est fait l’un pour l’autre, alors pourquoi essayer de se persuader le contraire ? » Elle cligne finalement des yeux, Agnes. Le corps entier qui tremble comme une feuille, dévastée par les attaques sournoises. Tant de cruauté. Quand est-ce que tu vas t’arrêter ?

Quand tu m’auras tuée ?


Elle renifle. Essuie les larmes qui ont coulées sur ses joues, en essayant de se redresser le dos. Sac replacé maladroitement, alors qu’elle essaie de soutenir son regard. C’est compliqué. C’est difficile. « Parce que t’as failli me tuer, Henrik. » C’est tremblant. C’est chaotique, mais c’est assumé. C’est la vérité, après tout. Te laisse pas avoir, Agnes. Pas cette fois. « Parce que contrairement à toi, moi, je peux pas oublier ça. Je peux pas te pardonner, et faire comme si rien ne s’était passé. » Des nouvelles larmes de chassées, la gorge serrée, ça lui donne envie de sangloter, de disparaître sous terre, ne pas être là, ne pas être là. « Peut-être qu’on était fait l’un pour l’autre. Mais c’est trop tard maintenant. T’as détruit nos chances. Toi, et personne d’autre. » Elle relève le menton, doucement. Peinant à pouvoir le regarder, Henrik et ses beaux yeux, Henrik et sa gueule d’ange, Henrik et sa manière de la prendre et de la garder et de l’emprisonner et - « Joel n’est pas comme ça. Il a perdu la mémoire lui aussi. Alors ça m’étonnerait bien qu’il soit en train de me manipuler. » Mâchoire serrée. « Pas comme toi. » Elle cligne des paupières. Hausse les épaules. « Et ça marchera pas, Henrik. Plus maintenant. » Force qui survient de nulle part, des tréfonds de ses tripes. Pour toutes ces fois où tu as gagné, Henrik. Toutes ces fois où tu m’as écrasée, où je n’ai fait que plier devant ta volonté. Plus maintenant. T’as perdu la partie y’a longtemps.
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Message Sujet: Re: love and war / henrik.   love and war / henrik. - Page 2 Empty Ven 10 Mai - 19:23

La furie détruit toutes les promesses qu'Henrik s'est faites à lui-même. Elle l'entraîne dans la folie ardente, noircit son âme blafarde et obscurcit son cœur carbonisé. Il ne voit bientôt plus Agnes comme la femme qu'il aime, mais comme celle qui n'a jamais cessé de lui appartenir. C'est des blessures profondes qu'il souhaite lui infliger, des traces sanglantes qu'il compte graver à jamais en dessous de sa peau porcelaine. Il use de son arme la plus précieuse : la parole. Les mots sont choisis avec soin et glissent entre leurs deux êtres avec maîtrise. Henrik sait où frapper pour blesser Agnes, sur quel point appuyer pour que les larmes coulent et quoi dire pour la mettre à genoux devant lui. Quoiqu'elle en dise, Agnes n'a pas changé et il est toujours aussi simple pour lui de s'immiscer à l'intérieur, de ramper sous sa peau et glisser dans ses veines. Des mois séparés et c'est comme s'ils étaient de retour chez eux, le goût amer de l'alcool sur la langue d'Henrik et les insultes au bout de ses lèvres. La violence n'était jamais physique, toujours psychologique. Toujours – jusqu'à ce que ses paumes s'écrasent violemment sur les épaules d'Agnes. À cet instant, Henrik pourrait recommencer et la priver du reste de ses souvenirs. Il pourrait le refaire des milliers de fois pour l'empêcher de retrouver la mémoire et de l'abandonner. Une force invisible le retient d'user de ses poings, mais rien ne l'empêche de se montrer cruel. Il prend un malin plaisir à anéantir les rêves et croyances d'Agnes, à voir son visage se décomposer et à presque pouvoir entendre son cœur se briser. – Tu-tu peux pas dire ça, tu le connais pas, c’est pas... Elle se débat contre son emprise, s'acharne à se protéger de ses paroles dévastatrices. On sait tous les deux que tu n'es pas assez forte pour ça. Que j'suis toujours celui qui gagnera à ce jeu-là. Ce n'est pas la première fois qu'on se retrouve dans cette situation, Agnes. Et tu dois te rappeler qu'à chaque fois, c'était toi qui te brisais devant mes yeux. Toi qui me suppliais d'arrêter, les larmes dégoulinant le long de tes joues rougies et les lèvres tremblantes. Toi, Agnes. Personne d'autre. Aujourd'hui encore, ce sera toi qui finiras à mes pieds. Toi qui me demanderas pardon à t'en décrocher la mâchoire. Toi, Agnes. Personne d'autre et certainement pas moi. Henrik sourit, ses opales orageuses à jamais ancrées dans les siennes. C'est à peine s'il cligne des yeux pour ne pas manquer une miette du spectacle. Il pourrait presque entrevoir le sang couler tant ses mots semblent affecter Agnes de la plus puissante des manières. Les syllabes ne cessent de s'entrechoquer, chacune manipulée avec précaution pour créer un mélange explosif. Henrik veut la blesser autant que lui faire comprendre qu'elle est à lui. Que les mois de séparation ne sont rien face à son amour. Son sourire est toujours présent lorsqu'il s'arrête et observe les moindres mouvements d'Agnes, ses mains précautionneusement réfugiées dans les poches de sa veste. Il faut quelques secondes à cette dernière pour reprendre ses esprits – ce qui est loin d'échapper à l'hongrois et étire presque ses lèvres davantage par fierté mal placée. Parce que t’as failli me tuer, Henrik. C'est de la froideur qu'il ressent au creux de sa poitrine. Ça glace les restes de détermination et retourne son estomac déjà bien trop malmené. Une main agacée passe sur son visage et efface son sourire en une nanoseconde. – Exagère pas, qu'il lâche en détournant subtilement le regard. Henrik tente de cacher les tremblements de ses doigts en les laissant se perdre dans ses cheveux en bataille. – Parce que contrairement à toi, moi, je peux pas oublier ça. Je peux pas te pardonner, et faire comme si rien ne s’était passé. C'est avec les sourcils froncés qu'il retrouve le regard anéanti d'Agnes. Son masque d'impassibilité semble se fissurer chaque seconde qui s'écoule, peu importe à quel point il essaye de se montrer désintéressé et intouché par ses paroles. Ce qui le blesse le plus, au fond, c'est la façon dont Agnes le voit – comme un monstre. Peut-être qu’on était fait l’un pour l’autre. Mais c’est trop tard maintenant. T’as détruit nos chances. Toi, et personne d’autre. Ses poings le démangent, mais ce n'est pas contre elle qu'il souhaiterait s'acharner. C'est sur sur Flip et ses mains baladeuses, sur le reste des Hoenikker et les murmures qu'ils s'échangent dans son dos, sur ce foutu Joel et toutes les promesses qu'il a dû faire à son Agnes. Sur lui-même, surtout. Lui qui n'a jamais su se contrôler. Lui qui ne sait pas comment aimer sans blesser. Lui qui a tout gâché. Joel n’est pas comme ça. Il a perdu la mémoire lui aussi. Alors ça m’étonnerait bien qu’il soit en train de me manipuler. Pas comme toi. Sa lèvre inférieure tremblote tandis qu'Henrik tente de contrôler sa respiration – ou plutôt de se contrôler lui-même. Même s'il déteste la distance entre leurs deux corps, il n'en reste pas moins reconnaissant. Un peu plus près d'Agnes et il sait qu'essayer de se contrôler ne servirait à rien. Ses ongles, cachés par le tissu de sa veste, s'enfoncent dans ses paumes. Il a l'impression d'étouffer, Henrik. D'étouffer sous cette couche de vêtements, devant les yeux rageurs d'Agnes, sur cette Terre qu'il salit de ses pas et actes. La colère est là, à bousiller le reste de bonté à l'intérieur, mais c'est autre chose qu'il ressent à cet instant précis. De la honte, de la culpabilité, du dégoût, un tout qui lui donne envie de se décomposer sur l’asphalte et de ne devenir que poussières. Et ça marchera pas, Henrik. Plus maintenant. Il se rend compte, Henrik, qu'aujourd'hui tout est différent. Que les rôles sont inversés et qu'il est celui qui terminera à genoux pour supplier Agnes de le pardonner. Ses iris se perdent par dessus l'épaule de cette dernière, se posent sur la devanture d'une supérette à quelques pas d'où ils se trouvent. Il ouvre la bouche, la referme, la rouvre encore sans que rien ne sorte. Ses ongles font toujours leur travail dans ses poches, déplaçant la douleur autre part qu'au milieu de sa poitrine. – J'voulais pas, qu'il murmure finalement, le regard toujours loin de celui d'Agnes. Il attrape sa lèvre inférieure entre ses dents, s'autorisant un moment de vulnérabilité. J'ai jamais voulu te blesser, Agnes. Et ce n'est pas totalement faux. Il l'a voulu plusieurs fois, aveuglé par la rage et la peur d'être abandonné. Il l'a voulu, mais jamais comme ça. C'était pas... Il éclaircit sa voix, osant de nouveau rencontrer les yeux d'Agnes. J'ai pas oublié, Agnes. J'ai pas oublié le baiser, la main de mon frère sur ton visage, ni le moment où mes doigts se sont refermés autour de son col. J'ai pas oublié la peur dans tes yeux, encore moins le timbre suppliant de ta voix. J'ai pas oublié la terreur qui a suivi mon geste et la culpabilité qui n'a jamais été forte que lorsque le mot amnésique est sorti des lèvres du médecin. J'ai pas oublié, Agnes. J'vis avec ce poids tous les jours de ma vie et j'me pardonnerais jamais de t'avoir brisé à ce point. Main qui ressort de sa poche, passe nerveusement dans ses cheveux. Il fait un pas en arrière, conscient qu'il est à deux doigts de lui sauter à la gorge ou de se jeter à ses pieds s'il reste. Je... Faut mieux pas que j'reste... Oublie que j'suis passé, Agnes. C'était pas important. Il déblatère, le regard fuyant. Il se dit qu'il a besoin de nicotine dans son organisme et d'une bonne bouteille de whisky pour calmer ses nerfs – et oublier. À chaque pas qui l'éloigne d'Agnes, Henrik se surprend à espérer qu'elle le rattrapera. Qu'elle lui dira que c'est n'importe quoi. Qu'il n'y a que lui et que le reste n'a pas d'importance. Mais une fois installé sur le siège conducteur de sa voiture, il se rend compte d'à quel point il était idiot d'espérer.

@agnes delacroix
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