together / ziggy

- together -

une sortie qui promettait de belles choses, de te changer les idées comme seule ziggy savait le faire. entre vous, c'était fusionnel. plus qu'une simple amie, elle était un peu comme un sœur la brunette, un des rayons de soleil qui venait éclairer l'obscurité de ta vie. tu savais que tu n'étais pas la plus à plaindre des personnes, au contraire il y avait des situations qui étaient bien pires que la tienne, mais on ne pouvait pas non plus dire que c'était la grande joie pour toi. tu avançais difficilement, tu relevais la tête et tu faisais face à ces choix douloureux que tu avais fait, tu t'en voulais mais tu pouvais pas revenir en arrière. effacer le mal et les blessures que ta décision avait provoqués. tu ne pouvais qu'apprendre de tes erreurs, avec un infime espoir que ta route recroisera la sienne un jour, tu avais trop honte pour venir le voir, pour lui dire pardon alors que pourtant peut-être que ce la solution qui serait la plus simple ? mais le peu de fierté qu'il te restait, ça t'empêchait de le faire, tu l'avais quitté comme s'il n'était rien pour toi, comment pourrait-il te le pardonner ? secouant la tête, tu sens tes mèches blondes venir te chatouiller le visage alors que tu attends sur un banc l'arrivée de ton amie, de ta confidente. vous vous étiez données rendez-vous pour une séance shopping afin de vous voir, et sûrement de penser à autres choses que les problèmes qui compliquaient vos vies à l'heure actuelle. jouant avec le vernis écaillé rouge sang de tes ongles, tu te mords plusieurs fois la lèvre inférieure, des pensées qui traversent continuellement ton esprit sans que tu ne prennes vraiment la peine de t'arrêter sur une en particulier. et finalement la voix familière de la brune qui s'élève tout près de toi, tu relèves les yeux avec un sourire qui vient éclairer ton visage quand tu croises le regard chaleureux de la jeune femme. vous formiez un beau duo toutes les deux, le cliché connu de la brune et de la blonde, mais c'était comme ça. te levant de ton banc, tu viens attraper machinalement une des mains de ziggy pour la serrer dans la tienne. « salut toi, » tu dis, les yeux brillants d'une lueur nouvelle. « tu vas mieux depuis hier soir ? » vous étire régulièrement au téléphone l'une avec l'autre quand vous ne pouviez vous voir, et la veille tu l'avais sentie bizarre même si ziggy n'avait pas voulu t'expliquer la raison de son attitude étrange, tu ne voulais pas la brusquer non plus, tu savais que ce n'était pas facile de confier ce qu'on pouvait avoir sur le cœur, tu étais la première à ne pas savoir le faire avant que le vase ne déborde complètement et que tu exploses en mille morceaux. tes yeux clairs qui observent la jeune femme, tu tentes de déchiffrer ses expressions, de voir à travers ce qu'elle te montrait, mais tu restes silencieuse, tu ne veux pas pousser les limites. elle te parlera quand elle en aura la force et l'envie. « j'ai repéré des boutiques assez sympas pas très loin, on pourrait commencer par celles-ci ? ou bien tu veux prendre des forces avant ? » tu demandes finalement avec douceur.