I can not imagine life, without your smile to brighten my days, without your love to warm my nights. - Ainswell

Elle garde Katheryn dans ses bras durant de longues minutes, Kristina. Elle la garde tout contre elle, toujours assise sur ce banc. Elle laisse la belle blonde s’accrocher, se serrer contre elle. Mais les minutes lui semblent interminables. De toute sa vie, elle n’a jamais eu la sensation de voir le temps passer aussi doucement. Elle est morte d’inquiétude, voilà tout. Au fond d’elle, elle est morte d’inquiétude. Elle tente pourtant de rester calme parce que Katheryn a besoin d’elle. Parce qu’elle doit la rassurer au mieux, lui faire comprendre que tout va bien se passer. L’étudiante tente de calmer les tremblements de sa petite-amie en lui offrant de douces caresses, et elle a l’impression d’y parvenir un peu, même si Katheryn semble avoir toujours aussi mal à la tête. C’est tellement douloureux de la voir se tordre de douleur de la sorte. Et encore, Kristina est encore bien loin d’être arrivée au bout de ses surprises. Mais elle réalise une fois de plus à quel point elle l’aime. Parce que la voir si mal est insupportable pour elle, parce qu’elle ferait tout pour prendre sa place. Et finalement l’ambulance arrive enfin. Enfin. L’un des ambulanciers s’approche alors de Katheryn, lui faisant les contrôles habituels, avant de finalement l’enlever des bras de Kristina pour l’installer sur le brancard. La jolie rousse tente de rester calme, elle les laisse faire, mais sans jamais lâcher sa petite-amie des yeux. Elle monte évidemment avec elle dans l’ambulance direction l’hôpital. Mais une fois là-bas, elle est obligée de la laisser entrer seule en consultation. Et une nouvelle fois l’attente est incalculable. Toutes les questions qu’elles se posaient tout à l’heure reviennent dans son esprit alors qu’elle patiente. En réalité, elle a surtout peur que ce qui vient d’arriver à Katheryn découle d’elle, de leur histoire. Leur couple n’a pas été de tout repos, depuis le début, et les derniers mois n’ont été que plus compliquées encore. Entre la fusillade, la rupture de Katheryn avec Madison, son déménagement dans un tout nouvel appartement, puis Diane et son exclusion de l’université… Cela fait énormément de choses à gérer. Peut-être trop. Peut-être trop pour Katheryn. Peut-être qu’elle craque, que son corps craque, et Kristina a réellement peur de lui avoir causé trop de soucis, trop de problèmes. Mais alors qu’elle est en proie aux doutes, un des infirmiers vient enfin la chercher. Attrapant immédiatement son sac, Kristina le suit jusqu’à la salle de consultation dans laquelle Katheryn est déjà en train de se rhabiller. Katheryn ! Elle s’approche tout de suite d’elle, se glissant doucement dans ses bras l’espace de quelques secondes. Elle a eu peur, tellement peur. Et la voir juste là, calmée, c’est un véritable soulagement. La jolie rousse se détache finalement d’elle, mais elle prend la main de sa petite-amie dans la sienne en demandant. Alors, qu’est-ce qui s’est passé ? Elle la regarde avec ses grands yeux verts, elle, mais aussi le médecin toujours présent dans la pièce. Après tout, c’est lui qui s’est occupé d’elle, il sera bien le mieux placé pour lui expliquer ce que vient de vivre la femme qu’elle aime.

Serrant sa petite-amie dans ses bras durant quelques instants, Kristina réalise à quel point elle a eu peur pour elle. C’est comme si soudainement, elle parvenait à relâcher tout ce qu’elle avait ressenti. Peut-être qu’elle gardait tout en elle parce que Katheryn était bien trop mal, et parce qu’elle se devait d’assurer, pour elle. Mais maintenant, maintenant qu’elle la voit là, qu’elle voit que sa petite-amie se sent mieux, elle peut enfin respirer. Elle réalise également qu’elles peuvent maintenant se comporter comme un vrai couple, en toutes circonstances. La dernière fois qu’elles s’étaient retrouvées à l’hôpital toutes les deux, ensemble, c’était juste après la fusillade. Et si elles s’étaient retrouvées dans les bras l’une de l’autre, elles avaient tout de même dû garder quelques distances, parce qu’elles n’étaient autre qu’une enseignante avec son étudiante. Et puis, Madison travaille à l’hôpital. Mais aujourd’hui, tout est différent. Elles sont là, elles sont en couple, et Kristina peut même rentrer dans la salle de consultation avec elle, elle peut même parler au médecin, parce que Katheryn est la femme qu’elle aime. Sa femme. La jolie rousse écoute attentivement les paroles de la quadragénaire, puis celles du médecin. C’est donc un malaise, un moment de faiblesse, suivie d’une crise d’angoisse. Katheryn a certainement eu peur en se sentant faiblir ainsi. Il faut dire que c’était assez impressionnant à voir. Et puis cette migraine… Kristina doit avouer que malgré ses paroles, et malgré le fait que le médecin ne semble pas vouloir la garder ici, elle n’est pas rassurée. Tenant toujours la main de la belle blonde dans la sienne, elle reprend la parole. Est-ce que tu es sure que ça va aller ? Tu n’as plus mal à la tête ? Elle veut être sûre que tout va bien avant de la sortir d’ici. Elle ne supporterait pas qu’il lui arrive quoi que ce soit, Kristina. Et c’est dans ce genre de moment qu’elle est d’autant plus heureuse de vivre avec elle, parce qu’elle sait qu’elle va pouvoir prendre soin de Katheryn durant les jours à venir. Surtout si elle a besoin de repos. Acquiesçant ensuite d’un signe de tête, elle reprend la parole. D’accord, je vais appeler un taxi. Elle attrape les affaires de Katheryn d’une main, et puis elle passe son autre bras autour de la taille de cette dernière pour qu’elle puisse s’appuyer sur elle. Hors de question qu’elle se fatigue encore plus, même un tout petit peu. Une fois prête, Kristina remercie le médecin en charge de Katheryn et puis elle commence à partir avec elle, appelant un taxi en même temps puisqu’elles sont venues sans voiture. Une fois hors de l’hôpital, il n’y a plus qu’à attendre qu’il arrive. Viens t’asseoir. Il ne devrait pas tarder à arriver. Dit-elle avec tendresse en l’emmenant sur le banc juste à côté. Et puis elle s’assoit à ses côtés, soufflant un bon coup. Cette journée est riche en émotions et la jolie rousse garde une part d’inquiétude en elle pour sa petite-amie. Elle dépose ensuite un doux baiser sur la main de Katheryn sans la quitter des yeux.

Elle la rassure. Katheryn la rassure. Elle lui affirme qu’elle va mieux, que ce n’était qu’un malaise, qu’une migraine violente. Et malgré son inquiétude, Kristina la croit. Elle la croit vraiment, parce que le médecin a confirmé. Elle s’est sentie mal et en se voyant faiblir de la sorte, elle a eu peur, elle a fait une crise d’angoisse. Kristina a eu peur pour elle, elle aurait aimé pouvoir la calmer, pouvoir la rassurer. Pouvoir stopper cette crise, et ses tremblements. Mais elle est rassurée qu’il n’y ait rien de grave. Elle n’aurait pas supporté qu’il arrive quoi que ce soit à la femme qu’elle aime. Seulement, elle n’oublie tout de même pas que ce genre de malaise n’est pas anodin. Si elle s’est sentie mal c’est avant tout à cause de toutes les perturbations subvenues ces derniers mois. Et la jolie rousse sait pertinemment que tout ceci est sa faute. Que c’est elle qui a complètement perturbée la vie de Katheryn. Même si avant elle, la quadragénaire était malheureuse, sa vie était plus tranquille. Elle ne regrette pas, Kristina, parce qu’elle a sont amoureuses l’une de l’autre. Elles sont amoureuses toutes les deux et plus que tout. Mais elle aurait aimé que tout soit plus simple. Elle aurait aimé que Katheryn n’ait pas a traverser tant d’épreuves pour pouvoir être avec elle. Mais il est déjà trop tard, et la seule chose qu’elle puisse faire c’est s’occuper d’elle ce soir. S’occuper d’elle pour qu’elle se repose et que ce genre de crise ne lui arrive plus jamais. Regardant sa belle droit dans les yeux, Kristina ne lâche pas sa main une seule seconde. Et puis à ses paroles, elle reprend immédiatement la parole d’une douce voix. Ce n’est pas ta faute, ne soit pas désolée. J’ai eu peur parce que je t’aime, c’est tout. Un faible sourire apparaît sur son visage alors qu’elle lui explique ceci. C’est la réalité. Katheryn est toute sa vie, et de ce fait, elle aura toujours peur pour elle. Mais elle acquiesce en l’entendant lui dire qu’elle va mieux. Ça me rassure. Cela la rassure, oui, mais ce n’est pas tout. Alors en attendant le taxi, elle se décide finalement à lui ouvrir son cœur tout en l’enlaçant de ses bras par la même occasion. Katheryn, je… Je sais que ces derniers mois ont été très difficiles, très éprouvants… Et je sais aussi que c’est parce que je suis entrée dans ta vie, que tu as dû affronter autant de choses. Et j’en suis désolée. Elle ne supporterait pas que son état de santé soit impactée par tout ceci. Par elle. Par ce qu’elle a dû combattre pour être avec elle. Par ce qu’elle a perdu pour être avec elle. Je te promets que ça ira, maintenant. On va être heureuses et on va avoir tout notre temps pour se remettre de tout ça, d’accord ? Elle ne veut pas que Katheryn puisse avoir peur. Elle ne veut pas la voir faire des crises d’angoisses comme aujourd’hui. Parce que le pire, il est bien derrière elles. Du moins, c’est ce que pense Kristina. C’est ce qu’elle pense.