live with the heart on fire (pan&clochette)

un plaid. un pot de glace bon marché. un dessin animé dont les chansons sont fredonnées par cœur. le cliché d'une soirée en solitaire. le quotidien d'une fée en manque d'attention. ce soir elle redevient une enfant, elle est la magicienne qui répand de la poudre de fée derrière elle. elle s'imagine pouvoir voler sans se poser de questions, sourire et tout affronter avec les enfants de neverland. pourtant elle est seule clochette, orpheline avec ses démons comme seule compagnie. elle a bien envoyée un message à pan, mais sans espoir de réponse. elle est sans doute en train de passer du bon temps avec sa wendy, quand ses yeux sont posés sur l'ennemie jurée, clochette n'existe plus. clochette n'est bonne qu'à combler le trou quand wendy n'est pas disponible. ça ne fait aucun doute, les regards ne trompent pas. pourtant ses yeux aciers ne peuvent pas s'empêcher de regarder l'écran du téléphone qui reste désespérément noir. le joint au coin des lèvres gercées la mène tout droit vers de sombres pensées, ce n'est pas le premier, ni le dernier. elle espère juste un mot, une réponse, quelque chose avant de revivre le même bad trip qu'avec la guigne. son esprit est tellement embrouillé qu'elle oublie que les enfants de nerverland sont une grande famille, ils sont soudés comme les doigts d'une main, ensembles ils peuvent déplacer des montagnes. c'est un sentiment qui ne s'explique pas, il se vit à grand renfort de sourires. c'est brutal, c'est beau, ça prend aux tripes, c'est la meilleure des drogues que clochette peut s'injecter en intraveineuse. la réponse n'arrive pas. elle se lève difficilement pour attraper une bouteille de whisky déjà entamée sur le bar. son corps léger se laisse tomber sur le canapé, elle reprend sa place initiale avant d'avaler le liquide ambré qui réchauffe un peu sa gorge à défaut de réchauffer son palpitant. l'enfant capricieuse boude loin de son repère, loin de son pan.

live with the heart on fire

Clochette & Pan

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C’est le joint en bouche que tu serres des mains pour faire passer des pochetons. Tu récupère la thune, tu distribues, tu encaisses, dans un putain de manège répétitif. A t’foutre la gerbe et t’laisser froide. T’es en train de vendre du malheur. De contribuer à des vies brisées. Et si on t’choppait encore, putain, si ça arrivait, tu r’tournerais à la case départ. Case prison du Monopoly, billets en moins et sortie moins garantit. La beuh qui s’consume, la fumée blanche entre tes lèvres et ton bippeur qui n’arrête pas de sonner. Qui t’appelle à faire plus de mal encore. Survie dans la jungle, t’enchaines. T’aimerais r’fuser à des gamines leur argent, les mettre en garde parce que t’aimerais pas être encore responsable de la mort d’une d’entre elle. Une fois pas deux. Merde, tu peux rien faire. Abandonné lors de tes cinq ans , sans libre arbitre, le bien le mal, la morale ne t’importe guère. Pan se fout de tout. Pan ne vit que pour sois. Ton objectif, c’est ta baraque abandonnée. Sorte de manoir en ruine, qui rappelle un conte fantastique issues des frère grimm. TA future maison. Ton premier lieu à toi. Et tu ferais tout pour l’avoir. Car Pan ne lâche rien quand il veut un truc. Deuxième objectif, Wendy. Wendy dans sa tour d’or que tu souhaites ôter au prince charmant. Wendy. T’aimerais voler jusqu’à sa fenêtre et la pousser à fuir avec toi. Saute et vole avec moi. J’te promet qu’on ne mettra plus jamais les pieds au sol si on est toutes les deux. Wendy ça reste plus difficile, faudrait lui retirer sa bague. Ptêtre bien lui en offrir une autre. Dès fois t’y penses, voler le mariage de ce cher Ethan. Voir Pan mariée. Shabh casée. De quoi se taper un fou rire à s'étouffer.

Les heures passent, t’es perdu à un arrêt de bus, une nouvelle batte en bouche que tu fumes rapidement. T’as r’çu un texto de Clochette qui date de quelques heures. La soirée tombe. La journée s’achève. Tes pieds se fatigue et tu sais plus où crécher. Un petit sourire malicieux apparaît sur le coin de ta bouche. Celui qui sait comment s’amuser ce soir.

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Tu gravis les marches, une clé dans ta poche. Celle que Will t’avait laissé pour que tu la rejoignes parfois tard dans son lit. Que tu te glisses dans ses draps, et que tu colles doucement ta peau nue contre la sienne. Pan et Clochette ce n’est pas qu’une histoire d’amitié. Désir de chair et luxure. Désir, mot qui vous relie tellement toutes deux. Tu rentre discrètement dans son petit logis et l’aperçois recroqueviller sur son canapé. Tes yeux s’arrêtent sur le whisky entamé. Tu sais pas vraiment quoi en penser. L’amie l’aurait engueulé. L’amante l’aurait accompagné. T’annonces ton arrivée, en t’approchant derrière elle, et poses un baiser humide sur sa joue rose. « Hey Clo’. J’vois qu’tu m’a pas attendu pour ouvrir cette bouteille. » Tu ricanes un peu avant de t’installer ‘’comme chez toi’’. Sautes sur le canapé, les pieds en l’air qui se posent sur la table basses, tes bras qui s’étalent sur les coussins et ta gueule rieuse qui admire la douce fée.
« T’es belle ce soir dis moi. C'est pour moi ?»

(c) oxymort

les minutes défilent, la solitude pèse sur les épaules frêles de clochette. elle comble ce trou béant à grand renfort d'alcool, c'est une descente aux enfers, un cercle vicieux. plus elle boit, plus la sensation d'être mise de côté s'accentue. ses yeux ne fixent même plus le dessin animé qui défile sur sa télé, pourtant elle est la première à aimer rox et rouky, mais pas ce soir. elle s'imagine mille scénarios, incapable de penser à autre chose que pan et wendy ensembles. la porte de l'appartement finit par s'ouvrir sur le salon. elle ne prend pas la peine de regarder, elle ne donne pas ses clés à n'importe qui et le parfum vient vite lui chatouiller les narines. elle ne peut pas retenir un léger sourire quand pan saute pour s'installer sur son canapé. « Hey Clo’. J’vois qu’tu m’a pas attendu pour ouvrir cette bouteille. » elle accepte enfin de lui accorder un regard, mais ce dernier est assez sombre pour révéler sa mauvaise humeur. elle avale une dernière gorgée avant de passer simplement la bouteille bientôt terminée à son acolyte, celle avec qui elle se sent revivre certaines nuits qui n'appartiennent qu'à elles. « T’es belle ce soir dis moi. C'est pour moi ? » les cheveux en bataille, les cernes qui lui donnent des petits yeux rougis, pan a ce don pour sublimer le monde entier, au final c'est peut-être elle qui a la poussière de fée. son sourire d'enfant est suffisant pour donner toute la force nécessaire à clochette en tant normal. pourtant c'est une voix amère qui sort enfin de ses lèvres humides. « je ne t'ai pas attendue non, je me serai desséchée avec ton retard. » un soupir vient compléter sa phrase. elle n'a pas envie de jouer ce soir, pas envie de faire sembler d'être heureuse. elle sort une nouvelle cigarette pour l'allumer directement, elle tire nerveusement dessus, reprend la parole après avoir craché la fumée toxique. « Enfin je ne peux pas t'en vouloir, tu étais sûrement avec Wendy, elle est beaucoup plus intéressante après tout. » les mots brûlants au bout de la langue sont sortis, la jalousie ponctue les moindres de ses mots. elle n'aime pas cette wendy, c'est un fait qu'elle ne peut pas nier, tout le monde le sait. elle est obligée de vivre avec maintenant qu'elle est de retour pour lui voler son pan, simple spectatrice d'un amour beau à gerber. d'un geste elle vient éteindre la télé, la beauté des dessins animés n'est pas au programme pour ce soir. elle se redresse pour fumer près de la fenêtre, l'air frais vient caresser son visage pour lui apporter un peu de calme, mais elle reste prête à exploser à tout moment. pan a une grenade entre les doigts.

live with the heart on fire

Clochette & Pan

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Le regard de Clochette te fait froid dans le dos. Tu la connais que trop bien pour savoir qu'un truc se trame. T'as toujours pensé qu'il y'avait une sorte de graine qui s'implantait dans le cerveau de Will. Une graine qui germe, qui fleurit en rose fanée. Un truc qui la rend triste, irritable, jalouse et mauvaise. Clochette a un cœur trop petit pour aimer plusieurs personne à la fois. Son cœur t'appartient. Tu feins de ne pas le savoir. Mais tu sais que tu le garde entre tes mains. Qu'elle te l'a confiée et que parfois, innocemment, tu t'amuses à le briser.
Et ce regard sombre, ce regard qu'elle t'adresse, c'est celui de la jalousie. Bonne pioche, elle tarde pas à te faire des reproches.
Dans ce genre de moment tu te contentes d'agir bêtement, de vouloir ne pas comprendre. Tu évites, tu souris, t'écartes toutes mauvaises pensées au profit d'une belle soirée. T'aimerais qu'elle le comprenne ça putain. Mais non, elle renchérit. Sans une lueur de douceur sur son visage. Visage éteint et morose. Celui que tu hais le plus. Si t'étais réellement Pan, tu te serais déjà envolée par la fenêtre où elle se tient, où elle fume en silence.
Fuir, c'est ta spécialité. Clochette le sait. Clochette en joue.
« Enfin je ne peux pas t'en vouloir, tu étais sûrement avec Wendy, elle est beaucoup plus intéressante après tout. »

Wendy. Jill. Tu t'en veux de ressentir un truc piquant dans ta poitrine quand son prénom s'évade des lèvres de Will. Tu te fermes, ton regard s'assombrit à ton tour. Wendy Darling. Belle fiancée perdue. Jill Botsford, promise à un autre. Tu ne dis rien, la douleur de la nouvelle lacère encore tes entrailles. Tu t'approches de la fenêtre, proche de Will en espérant qu'elle arrête de parler d'elle. T'attrapes la bouteille au passage, avale une gorgée en grimaçant. Ton regard se perd dans le vide de la rue. T'aime pas regarder Clo' quand elle est en colère. Ca te fout les tripes en vrac. L'envie de lui hurler d'arrêter ses conneries et d'être heureuse. De sourire putain. Ca te fout la déprime et tu lui en veut pour ça. Et t'a envie de la piquer à ton tour. Vengeance enfantine. « Arrête Will. Tu sais très bien où j'étais. » L'idée te traverse. C'est vicieux. C'est cruel. Mais Pan n'a pas de morale. Pan ne vit que pour soit. Pan entraîne tout le monde dans sa chute. Alors tu sors un petite sachet de coke de ta poche et lui jettes sur la table. Diversion. Direction l'abattoir.

Mais tu rend compte que t'a peut-être dépassé les bornes. Tu regrettes ton geste en la voyant fixer la poudre qui l'attend. Tu t'assagis, laisse reposer ta tête contre le rebord de la fenêtre et tes yeux plongée dans les siens. A la rassurer, encore. « Wendy doit préparer un mariage. » son mariage« Elle a autre chose à foutre que traîner avec une dealeuse de merde tu crois pas? » Tes propres mots t'irritent. T'attrapes à nouveau la bouteille, engouffre une nouvelle gorgée. « Je l'ai r'vu y'a quelques semaines. Elle va se marier avec un gros con. Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. Voilà, fin de l'histoire. » Même si c'est que pour elle que ton cœur bat toujours. Tu sais au fond de toi que l'histoire n'est pas terminée.

(c) oxymort

la jalousie n'est même pas justifiée, ce n'est qu'une histoire d'amitié et de corps qui se retrouvent parfois tard le soir quand les autres enfants sont endormis. c'est juste pan et clochette, deux coeurs trop grands et trop abimés qui se complètent pour rendre leur petit monde meilleur. pourtant elle est là cette haine qui dévore ses tripes, elle déteste jill de tout son être, elle la déteste encore plus depuis qu'elle est revenue pour piquer sa place. la place de favorite auprès de pan, c'est tout ce qui compte. ce même pan qui vient s'appuyer contre la fenêtre en prenant le goulot d'alcool entre ses lèvres, juste un peu d'éthanol pour oublier ce qu'elle refuse de voir. oui, will sait très bien d'où pan vient, c'est bien ça le problème. elle ne répond pas pourtant, se contente de lui lancer un regard noir, celui qui ne demande qu'un peu d'amour pour oublier cette malheureuse wendy. will, jill. une seule lettre qui change tout. il y a pan qui sort un sachet de poudre blanche de sa poche pour le jeter sur la table basse comme on appâte un chien avec sa nourriture favorite. ça marche un moment, les yeux bleus acier dévient de pan pour ne fixer que ce pochon tant espéré. un peu de réconfort entre deux blessures quand la voix résonné pour expliquer les soucis de wendy. « et malgré sa vie parfaite tu restes accrochée à elle.. » un long soupir et clochette dégage de cette fenêtre pour revenir sur le canapé avec comme seul but la coke, promesse d'un peu de répit au milieu de la tension ambiante. ses doigts fins prennent un peu de poudre qu'elle étale sur la surface plate de la table, la rassemblant en un rail qui l'appelle. « le monde tourne en dehors de wendy, tu le sais ça ? » clochette est là aussi, attendant patiemment le retour du prodige pan après ses escapades nocturnes sans poser de questions, juste pour profiter un peu de sa présence. pas ce soir, elle fulmine, marmonne dans sa barbe après avoir sniffé l'intégralité de son rail préparé par ses soins. « wendy wendy wendy. elle n'a rien à faire avec les enfants. » elle est partie en étant plus jeune, tout se déroulait à la perfection avant son grand retour de princesse. ça fait serrer les dents de will qui ne supporte pas de partager quand il s'agit de pan, elle le veut pour elle toute entière sans que les sales pattes de jill viennent gâcher ça. les yeux clos, elle s'enfonce dans le tissu du canapé pour savourer l'effet de la drogue dévastateur sur son corps. elle est condamnée à vivre comme ça, tiraillée entre l'envie de rester avec pan ou de fuir les enfants pour recommencer une vie loin de ce coeur qui bat trop fort dans sa poitrine.

live with the heart on fire

Clochette & Pan

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« et malgré sa vie parfaite tu restes accrochée à elle.. » sa voix t’irrite. Tes poils s’hérissent. Parce le doux poison de la vérité te fait mal. Te consume petit à petit. Jill et sa vie parfaite. C’est vrai en apparence. Mais tu ne l’acceptes toujours pas. Parce que Jill ne peut pas avoir une vie parfaite loin de toi. Tu t’aveugles dans un nouveau monde enchanté. Celui d’un amour déchu qui renait. Jill ne peut pas être si heureuse loin de toi, car toi, tu n’es pas heureuse loin d’elle. Alors tu termine lentement ta clope, le regard vide vers la rue animée. T’arrêtes pas de penser à sa voix, à sa main sur la tienne, à ce moment où vos bouches ont failli se toucher. A l’appel du joyeux fiancé et les yeux triste et un peu effrayé de la belle Wendy. Wendy qu’on rappelle toujours à l’ordre. Car Wendy a choisit de grandir et ne peux plus revenir vers eux, vers toi. Quelle connerie. Tu t’en persuade tous les jours. Tous les jours depuis que vos regards se sont croisés après plus de cinq ans d’absence. Et Will s’écarte. La petite fée récupère sa poussière et l’étale en une trace parfaite sur la table. Elle approche son visage de la poudre blanche et tu détournes le regard loin de ton massacre. Loin de ta sombre œuvre. Tu refoules tout sentiment de culpabilité. Clochette est accroc. Depuis que tu lui as donné un premier pochetard entre les mains. Mais c'est pas ta faute, si?

« le monde tourne en dehors de wendy, tu le sais ça ? » « Nan, j’sais pas. » Tu ne tournes toujours pas la tête, ton regard fixe sur l’extérieur. Le monde tourne en dehors de Wendy. Ouais. Pas le tien. Ton monde tourne avec celui de Wendy. Tu lâches un soupir bruyant et poses tes deux coudes sur le rebord de la fenêtre. Les piques de Will t’agacent davantage. T’aimerais terminer cette conversation au plus vite. Tu n’aime pas parler de tes sentiments et encore moins ceux que tu éprouves à l’égard de la blonde. Encore moins quand ils sont aussi douloureux. T’entend la fée renifler, comprend que ta coke a finit par lui traverser le nez. Peut-être que ça la fera taire. Peut-être qu’elle arrêtera enfin. Mais non, elle renchérit « wendy wendy wendy. elle n'a rien à faire avec les enfants. » et tes lèvres tremblent, ta mâchoire se serre. Ton sang commence à bouillonner et tu fais volte face pour observer le cadavre enfoncé dans le canapé. Tu repenses rapidement aux mots de Pan envers clochette dans le bouquin « je te bannis de Neverland. » Mais tu te relève d’avantage et la toise. Ta colère te rend amer, méchante. Elle l’a cherché. « Au moins Wendy échange pas son cul contre d’la poudre blanche. » T’attrapes un nouveau joint pré-roulé dans la poche de ton gros sweat à capuche et le porte lentement à tes lèvres. Tu ne regrettes pas tes mots, ne te rend pas compte de leur mesquinerie. Tu ne lâches pas la fée de ton regard noir.
« Et lâche là un peu. Ça te rend conne la jalousie. » Le besoin de protéger la belle, contre le monde entier. Le besoin de protéger ceux que tu aimes au détriment de blesser d'autres personne que tu aimes. T’allume le joint et souffle lentement la fumée dans l’appartement silencieux. Tes yeux la défient, la défient de parler encore de la belle Botsford. La défient plus particulièrement de te tenir encore tête.

(c) oxymort

les mots assassins n'en finissent plus de fuser, pourtant elle reste là, plantée sur le rebord de la fenêtre à contempler la vie qui continue un peu plus bas. ça a le don d'agacer encore plus la camée malgré la poudre blanche qui s'infiltre dans ses narines habituées. qu'elle parte si la situation est si insupportable, qu'elle laisse tomber will comme tous les autres pour rejoindre sa belle dulcinée au clair de la lune. mais non, jill a un mariage à préparer, une maison à entretenir alors will est là comme une bonne roue de secours. l'animal est blessé en plein coeur sans le montrer, elle serre les dents comme les yeux pour se concentrer seulement sur la sensation du poison qui vient courir dans ses veines battantes. malgré ce combat intérieur le coup de grâce part suite à la dernière pique lâchée. échanger son cul contre de la poudre blanche. alors c'est comme ça qu'elle est perçue aux yeux du pilier des enfants perdus. c'est ça neverland, un déchirement constant pour une jalousie de mômes. le silence s'installe pendant un moment sans que will ne maintienne ce regard devenu trop difficile à supporter. elle a l'impression qu'un camion vient de lui foncer dessus à pleine vitesse, la fée est percutée de plein fouet. ses yeux ne sont plus seulement rougis à cause de cette fameuse poudre qu'elle vient d'ingérer, elle doit se mordre la lèvre pour ne pas flancher pour de bon. la fierté passe au-delà de tout, celle qui la force à rétorquer même avec une balle en plein estomac. « tu te plains pas du fric que ça te rapporte, t'es bien contente de me voir accro non ? » les pupilles sombres se toisent en coup de vent avant que will se décide à abandonner son matériel de défonce pour s'éloigner le plus possible tout en restant dans la même pièce. elle est bien incapable de l'affronter pour le moment, elle est trop confrontée à ses propres démons qui lui reviennent en pleine face pour ça. « casse-toi de chez moi pan. t'as la vision trop floutée par elle, c'est pas joli à voir. » il y a la mâchoire qui se serre à son tour pour faire bonne figure, ne pas montrer que les larmes ne sont pas bien loin. will veut juste être seule, purger sa colère comme une condamnée, appeler la guigne pour déferler toute la haine qu'elle ressent envers wendy. se laisser agoniser après le venin qu'elle vient de se recevoir en pleine figure. « tu la féliciteras de ma part, elle a bien réussi à te monter contre moi. » un soupir volontairement bruyant s'échappe dans l'appartement qui respire la tension à plein nez. ça n'ira plus jamais bien dans ce groupe, pas maintenant que l'ennemi numéro un est venue reprendre sa place. elle n'a pas envie de prononcer ces quelques mots clochette, mais c'est plus fort qu'elle cette jalousie qui lui serre le coeur jusqu'à faire couler des perles salées.

live with the heart on fire

Clochette & Pan

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« tu te plains pas du fric que ça te rapporte, t'es bien contente de me voir accro non ? »
Ton cœur loupe un battement. Tu baisses lentement la tête, la honte qui revient chatouiller tes entrailles. La honte qui t’renvoie dans les sombres souvenirs de vos premières défonces. Le premier pocheton que tu lui as foutu entre les mains, le premier baiser que tu lui as volé pour la voir s’accrocher à toi jusqu’à la fin. T’a rendu Clochette accroc. T’as rendu clochette comme elle est devant toi. Fée sans étincelle qui meurt à petit feu. Les fées n’ont jamais existé. Et pourtant elle rayonnait autrefois. Sourire qui illuminait toutes les gueules d’enfants autour d’elle. T’avais éteinte cette étincelle comme on éteint une allumette de deux doigts mouillés. T’avais secrètement espéré qu’elle ne s’en rende jamais compte. Que tu sois la seule à comprendre tout ce que tu lui avait fait. Mais clo’ n’est pas conne. Elle sait. Elle persiste. Elle se fout en l’air pour que tu restes. Et tu l’abandonne petit à petit. Elle s’éloigne de toi, effrayé par ta colère et tes mots. Tu devines sans le voir les larmes qui inondent ses joues encore enfantines. Ses joues que tu avais tant embrassées autrefois.

« casse-toi de chez moi pan. t'as la vision trop floutée par elle, c'est pas joli à voir. » Ton souffle se coupe, t’as mal au cœur, à la poitrine, dans tout ton être. Tu sens les coups qui partent. Tu sens la colère redescendre et l’immense tristesse qui vient t’immerger tout entière. Tu t’y noies lentement. T’es lente lorsque tu t’écartes de la fenêtre, que t’attrapes ton sac pour le foutre sur ton épaule et que tu passes le salon pour te diriger vers la porte. « tu la féliciteras de ma part, elle a bien réussi à te monter contre moi. »

A ton tour, le sanglot éclate.

Tu te retrouves loin d’elle et si près à la fois.

Barrière enfin distincte entre vous. Barrière tapé par son souffle et tes pleurs.

Tes larmes t'inondent,, l’sentiment qui vient t’abaisser, te laisser te plier en deux et te recroqueviller sur toi-même. Les sanglots qui t'empeche de parler distinctement « Putain j’suis.. desolée Clo’…j’suis desolé...pardonne moi... » le hoquet qui t’empêche de reprendre ta respiration. T’essaies de te relever, de t’approcher d’elle pour la prendre dans tes bras mais tu sais même plus comment ça pourrait se finir. Tu recherche son corps, ses bras pour t'y laisser tomber comme une gosse après un chagrin terrible. Mais tu finis pas avancer à grandes jambes vers elle, les larmes qui ne cessent de couler. Tu l'attrape contre toi et ta force la plaque contre un des murs de son salon. Tu caresse ses joues de tes deux mains, plonge tes yeux piteux dans les siens et pose tes lèvres humide contre les siennes. Tu l'embrasse comme si c'était la dernière fois. Comme si tu l'avais déjà perdu. A tout jamais.
« m’abandonne pas Clo…j't'abandonnerais jamais jte jure…j’peux pas vivre sans toi. » Que tu murmures à son oreille, la peur qui te fait trembler, la tristesse qui te fait hurler à l’intérieur. Et ton corps qui supplie qu'elle te rende à nouveau ce baiser. Votre lien à nouveau scellé.

(c) oxymort

@Will Rosen live with the heart on fire (pan&clochette) 2781936883