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(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !

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 Le rouge et le noir. (Morgan)

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Message Sujet: Le rouge et le noir. (Morgan)   Le rouge et le noir. (Morgan) Empty Ven 19 Juil - 1:22


☾ ☾ ☾
{ Le Rouge et Le Noir }
crédit/ tumblr ☆ w/@Morgan McGrath


Ton cœur qui m’entraîne,
De l’amour à la haine,
De la passion à la destruction,
Du rouge au noir,
La couleur du désespoir est partout ce soir.

Y’a quelque chose qui a changé en Ella. Y’a quelque chose qui n’est plus pareil depuis quelques jours. Elle ne saurait plus trop dire depuis quand. Ou bien, elle se ment à elle-même. Car elle sait précisément depuis quand quelque chose a changé. C’est depuis cette nuit-là, au Closer, que ça s’est brisé. Qu’toi, Ella, tu t’es brisée. Elle ne pensait pas pouvoir l’être davantage. Elle ne pensait pas qu’Il pouvait encore lui faire autant de mal. Parce que t’as beau v’nir lui faire les yeux doux tous les quatre soirs, t’as beau v’nir lui dire qu’il te manque. Tu pensais pas être aussi accrochée. Tu pensais pas être encore aussi accrochée. Mais il lui a fait l’effet d’une douche froide. C’est comme s’il avait plongé son cœur tout entier dans de l’eau gelée. Morgan. Morgan et ses deux océans dans lesquels elle a tant aimé se noyer. Morgan et son odeur dont elle s’est tant enivrée. Morgan, son amour le plus violent, Morgan, sa haine la plus profonde. C’est tout de même ironique de se dire que c’est dans ce club au nom qui appelle le rapprochement qu’elle l’a perdu pour de bon. Ou, en tout cas, c’est à cet endroit qu’elle s’est rendu compte qu’elle ne l’avait jamais vraiment eu. J'en ai jamais eu rien à foutre de toi. Il est peut être temps que tu l'comprennes. Elle a compris. Elle a mis peut-être des années à le comprendre mais elle l’a compris. Et elle ne devrait pas être surprise, Ella. Il est parti alors qu’ils étaient ensemble. Elle ne serait jamais partie, elle. Elle était beaucoup trop amoureuse pour partir. Elle aurait dû se rendre compte à ce moment-là qu’elle ne représentait pas assez. Qu’elle n’avait rien été. Rien qu’une raison de plus d’se faire du mal, sans doute, une raison de plus de se dire qu’il est fait pour souffrir. Elle ne voit pas pourquoi il l’aurait supportée tout ce temps avant son départ à l’armée, sinon. Elle s’est posée la question tellement de fois, Ella, depuis cette nuit-là. Elle a repensé à tout ce qu’ils ont partagé, à tout ce qui n’a existé que dans son propre cœur. Dans son putain de cœur défaillant. Comment aurait-elle pu sauver un amour qui était déjà à demi bousillé, hein ? Comment a-t-elle pu croire qu’elle avait une seule chance d’y parvenir ? Elle n’y croit plus, Ella. Elle ne croit plus ni à l’avenir, ni au présent, ni même au passé pourtant partagé. Mensonges, tout n’était que mensonges. Des conneries auxquelles elle a tant voulu croire, comme une putain de gamine à la recherche de son prince charmant. Comme toutes ces filles dont elle s’est toujours fichu, celles qui espèrent vivre un putain de conte de fées. Toi, t’as pas cru au mariage, à la villa de rêve, aux gosses et à la voiture familiale. T’as même pas espéré partager un chien avec lui. T’as juste cru que vous viviez un truc particulier, un truc qu’on ne rencontre qu’une seule fois dans sa vie. T’as été encore plus naïve que ces femmes aux rêves normaux, finalement. Toi, t’as cru que t’aurais l’exceptionnel, l’extraordinaire. L’incomparable, avec lui. Mais rien de tout cela n’a perduré. Cela n’a même pas commencé. Non, depuis qu’il lui a balancé ses quatre vérités, elle ne croit plus en rien. Elle se contente de faire ce qu’il lui a ordonné de faire. Elle est sortie de sa vie. Elle n’a pas mis l’ombre d’un talon aiguille au Closer, elle lui a offert la tranquillité tant réclamée. Il doit se sentir soulagé, Morgan. Libéré de ce pot de colle qui ne voulait pas le lâcher. Et elle, elle se force à ne pas y penser. Elle se force à sortir autant qu’elle est toujours sortie, s’amuser autant qu’elle s’est toujours amusée. Peut-être même plus. Elle a besoin de s’prouver qu’elle n’a pas besoin de lui, Ella. Pas besoin de lui dans sa vie. C’est ce qu’elle fait ce soir encore. Attablée au comptoir de ce bar, elle est en pleine conversation avec un parfait inconnu. Elle a flairé un beau poisson, elle le sent. Cette assurance dans sa voix, cette manière qu’il a de commander un verre comme s’il avait l’habitude de donner des ordres. Il n’étale pas sa fortune, c’est là le meilleur signe qu’il peut donner. Elle s’amuse bien avec lui. Jusqu’à ce qu’elle entende le son de son téléphone. Elle s’excuse auprès de lui pour décrocher. Une voix familière, mais si lointaine à la fois. Elle a besoin de quelques instants pour comprendre. C’est Morgan. Le cœur qui manque un battement. Toujours aussi accroché, ce crétin de cœur. Elle comprend rapidement qu’il se trouve dans ce bar, dans leur bar, celui dans lequel ils se retrouvaient constamment, il y a tellement longtemps. Sa première réaction, en imaginant son ex en détresse, c’est de raccrocher au nez de ce barman qui la prend pour sa mère. Ella, ce n’est pas le genre de femme que l’on appelle pour s’occuper de quelqu’un qui a trop bu. Elle est plutôt celle qui a trop bu. Elle est tentée de refuser, vraiment. Mais elle en est incapable. Parce qu’elle a beau avoir fait des erreurs avec lui, elle n’a jamais voulu que son bien. Elle ne peut pas le laisser dans ce bar, elle ne peut pas raccrocher et faire comme si cela ne l’atteignait pas. – J’arrive. Elle relève la tête vers son interlocuteur, l’air navrée. Et elle l’est réellement. Elle passe à côté d’un mois de tranquillité financière, là, elle le sait. Mais, sans perdre de temps, elle quitte le bar pour rejoindre sa voiture, direction un lieu qui va lui paraître beaucoup moins festif. Une fois à l’intérieur, elle jette un bref coup d’œil vers le comptoir pour saluer le barman qui était presque devenu un ami du couple. Le couple. Elle évacue cette pensée quand elle le voit lui désigner l’une des tables du bar. Elle s’en approche, sans repérer tout de suite son ex. C’est sur l’une des banquettes qu’elle le trouve avachi, comme l’alcoolique dans le déni qu’il est. – P’tain, on dirait l’autre alcoolique de merde de Shameless. lance-t-elle en guise de salut. Sûrement qu’il ne va même pas l’entendre. – Bon, j’ai pas toute la nuit, j’te signale. Et dire que c’est cet ivrogne qui te met minable.

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Message Sujet: Re: Le rouge et le noir. (Morgan)   Le rouge et le noir. (Morgan) Empty Ven 19 Juil - 23:24

— The devil's on your shoulder
The strangers in your head
As if you don't remember
[ ella & morgan ] @aquilo

une claque. une deuxième et la vie qui vacille. les chemins se dérobent sous ses pieds. il voit déjà plus bien qui il est et le futur qui s'envole n'aide pas non plus. la tête en vrac, les mains tremblantes et cette amertume au bord des lèvres. ça à le goût du reviens y pas. mais morgan, il peut pas s'empêcher de s'y plonger corps et âme. dans tous ce qu'il fait. à fond ou rien. la passion qui soulève les âmes les plus échouées, les moins dévouées. ce qui la tenu et retenu toutes ces années. les fois où il a espéré toucher du doigt ce bonheur incertain. la lueur de l'espoir dans le regard, cette flamme vivace qu'un rien ébranle, qu'un rien fait trembler pourtant. elle s'éteint et s'allume. brille de mille et une lumières avant de laisser l'obscurité reprendre sa place. la maison, les barreaux de la prison invisible et cette haine qui coule dans ses veines. l'imperturbable raison qui lui demande de fuir, de tout foutre en l'air. bordélique. morgan, il se perd dans ce qui le consume, dans ce qu'il voudrait, dans ce qu'il a fait. un chaos monstre qu'est son esprit, ses pensées et ses souvenirs. ils se choquent, s'enlacent puis fond surface. il les laisse s'évaporer, les oublis dans l'alcool et les chasse.
le futile qui prend place,
et il l'enlace.
les soirées nocturnes bien loin du closer et de tout ce qu'il représente. il a pas l'humeur à s'y perdre ce soir. la routine cuisante qu'il peut plus avaler comme les pilules de somnifère qu'il s'enfile chaque soir. il a jeté son dévolu sur un bar bien moins connu des lambdas. un endroit plus calme et moins charitable. un lieu dont il connait pourtant chaque recoin pour y avoir souvent vadrouiller à une époque. une décennie lointaine où les souvenirs sont éparpillés sur le sol. il les a lourdement écrasé y a quelques jours, balançant ce qu'il pensait même pas à la seule femme qu'il est jamais aimé. il voudrait que ça s'arrête. ce tourbillon qui l'empoisonne, l'emprisonne. les idées noires qu'il se surprend à avoir. le verre de bourbon fraichement déposé alors qu'il a déjà la gueule enfarinée, le front posé sur le comptoir du bar. t'es dans un sale état. tu fais peine à voir. il relève la tête, les paupières pratiquement fermées et cette soif qu'il arrive pas à combler. pourtant, il a beaucoup trop bu et ne supporterai surement pas ce verre de plus. de trop surtout. de ses mains tremblantes il l'attrape, se l'enfile cul sec sans même l'apprécier. l'dernier. que lui signale le serveur, un coup vif de tête à son encontre. mcgrath a la réaction du mec qui capte rien à rien. ouais, c'est bien à toi qu'il parle. et le cristal qui s'échoue brutalement sur le sol. il a manqué le comptoir en le déposant, la laisser filer comme tout le reste de sa bordélique de vie.
dans le fracas du verre brisé,
tu te sens assommer.

sur la banquette, il s'est laissé échouer. ne sait plus bien depuis combien temps il dort là. les cheveux en bataille, à cette heure ci, morgan ne sait déjà plus comment il s'appelle. et c'est la douce voix d'une ella sur les nerfs qui le tire de ses songes. il pourrait la reconnaitre en mille, même ivre. mcgrath ouvre un oeil, se passe une main sur le visage pour être bien certain de pas rêver et divague rapidement sur les lieux qui l'entourent. où t'es déjà ? c'qui shameless ? la voix enrouée, l'échine qui pue l'alcool et les fringues froissés. il peine à se relever. ne s'y tente même pas. un coup en avant, puis deux en arrière. la banquette semble toujours être la meilleure des options. quelques secondes pour se rappeler de sa soirée, à peine une demie pour souffler et reposer son crâne qui lui fait atrocement mal sur l'endroit douillet. il peste, inspire et s'exaspère lui même. je t'ai pas appelé. du moins, il croit. ne s'en souvient pas. d'une main, il se frotte le visage. chauffe son échine pour reprendre un peu de lucidité et c'est lorsqu'il tente une nouvelle fois de se relever de ce sofa improvisé qu'il constate de son état plus que chaotique. foutu alcoolique. j'vais gerber dans ta bagnole si c'est toi qui conduis. pas encore assez saoule pour être poli, ni même arrêter de lui balancer des vacheries. et c'est sur un rire qu'il arrive pas à contrôler que morgan termine sa phrase, rouvre un oeil en direction de la brune. elle a les traits tirés parce qu'il semble être une colère qu'elle peine à dissimuler. t'es v'nue constater à quel point j'suis déprimant. tu veux prendre des photos ? un nouveau sourire amusé qu'il lui balance avant de lever ses deux mains en l'air en signe de paix, ou presque.
il est pas prêt d'bouger,
incapable de se lever.
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Message Sujet: Re: Le rouge et le noir. (Morgan)   Le rouge et le noir. (Morgan) Empty Mar 23 Juil - 1:55


☾ ☾ ☾
{ Le Rouge et Le Noir }
crédit/ tumblr ☆ w/@Morgan McGrath


Elle ne relève pas l’ironie de le retrouver dans cet endroit. Dans l’un de leurs endroits. Elle n’y prend pas garde. Car elle n’est pas le genre de femme à s’focaliser sur des détails aussi merdiques, Ella. Elle n’est pas le genre de femme à chercher des signaux là où il n’y en a pas. Elle est trop pragmatique, trop réaliste. Trop fataliste, peut-être, pour pouvoir se rendre compte de toute la symbolique d’un lieu pareil. Tout ce qu’elle voit, là, tout de suite, c’est qu’au lieu de faire plus ample connaissance avec le mec pété de tune qui pouvait payer son loyer pour un mois ou deux, elle se retrouve dans ce bar minable avec ce gars minable. L’homme qu’elle a tant aimé, du moins, ce qu’il en reste. Il est dans un tel état qu’elle se demande bien ce qui cloche chez lui. Il lui fait comprendre qu’elle lui pourrissait la vie. La voilà sortie de cette vie. Il devrait être aux anges, il devrait savourer sa liberté retrouvée. Mais, à la place, elle le voit dans ce piteux état, plus désespéré que jamais. Plus désespérant, surtout, que jamais. Cela lui briserait le cœur s’il ne l’avait pas broyé de ses mains. À la place, elle se montre intraitable. Le ton acerbe, elle commente la scène non sans amertume au passage, le poussant à retrouver la réalité. Il n’est pas déjà trop plongé dans les bras de Morphée pour se réveiller, heureusement pour elle. C’est qu’elle aurait eu du mal à le traîner dehors de ses bras frêles. Elle ne prend pas la peine de satisfaire sa curiosité, elle veut juste qu’il se lève sans faire d’histoire pour la suivre en dehors de ces murs. Sans le quitter de ses grands yeux noirs, elle le regarde se redresser tant bien que mal sans tenter le moindre geste pour l’aider. Il sent tellement l’alcool qu’elle se demande s’il ne s’est pas jeté dans une piscine remplie de whisky. Du bourbon, tu sais que c’est le bourbon qui le met dans cet état. Elle ne bronche pas devant cette odeur nauséabonde, Ella. Elle en a vu d’autres. Sous ses airs effarouchés, elle a la résistance qui coule dans ses veines. Trente ans qu’elle résiste contre cette putain de vie. Presque la moitié qu’elle résiste contre Lui. Elle avait arrêté, mais c’est lui qui l’oblige à continuer ce petit jeu. Ce jeu qu’elle a laissé tomber en abandonnant ses dernières cartes lors de leur dernière rencontre. Il ne l’a pas appelée, évidemment que non. Elle ne lui répond pas davantage encore une fois. Il essaie de se relever à nouveau. Il échoue à nouveau. Pourquoi tu te fais ça, Morgan. Pourquoi tu te fais autant de mal, bordel. Elle sent son cœur qui s’adoucit. Vite, trop vite. La vérité, c’est qu’elle déteste le voir au plus bas. Les vacheries qui reviennent, comme une nouvelle partie qu’il relance. Mais elle n’a plus envie de jouer, Ella. Plus depuis qu’il l’a virée de sa vie. Ce n’est pas la première fois que ça arriverait, t’as envie de lui balancer. Mais tu veux plus penser à tout ce que vous avez vécu. Tu ne veux plus penser à vous. Y’a pas de vous, il te l’a assez bien fait comprendre. – Ça tombe bien, c’est pas la mienne. Qu’elle lui répond simplement, sans entrer dans les détails, piquante mais conciliante. C’est rare. Pas le fait qu’elle se montre piquante, non, mais conciliante par contre, elle ne l’est jamais. Mais elle n’a pas plus envie que lui de passer le restant de sa nuit à ses côtés. Il trouve le moyen de la rabaisser alors que c’est lui qui est dans un état pitoyable. Elle a presque envie de rire. Elle secoue la tête, nerveusement, plus fébrile que d’ordinaire en sa présence. Tu comprends pas, Ella. Tu comprends pas pourquoi il te voit comme un monstre pareil. Tout ça pour du sexe, c’est vraiment qu’une putain d’histoire de cul qui l’a rendu aussi tranché sur ce que t’es. Aussi écœuré par ce que t’es. Pour lui, t’aurais pourtant tout donné. Et tu continues de donner.   – Crois ce que tu veux. J’suis juste venue te ramener chez toi. Elle approche d’un pas, puis un deuxième. Elle se tenait à bonne distance jusqu'à présent. Il a l’air de bonne humeur au moins. Il sourit. Il rit. Même pour se foutre de sa gueule. Elle préfère ça plutôt qu’il ait l’alcool mauvais. Elle ne sait pas si elle supporterait d’entendre à nouveau ses quatre vérités. – Je sais que tu m’as pas appelée. C’est le barman qui l’a fait. Il a juste envie de fermer, alors, s’te-plaît, fais pas d’histoire Morgan. C’est le ton doux que tu utilises. Celui que t’avais autrefois. Celui que t’avais quand tu pensais qu’il t’aimait. C’est presque une faveur qu’elle lui demande. La supplique silencieuse de ne pas tout compliquer, pas cette fois.

Parce que tu veux plus te battre contre lui, tu veux plus jouer.
Parce que, toi aussi, t’es brisée.
Parce que ça te fait mal de te retrouver à nouveau devant lui après ce qu’il t’a balancée.
Parce que t’as plus la force, Ella.



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Message Sujet: Re: Le rouge et le noir. (Morgan)   Le rouge et le noir. (Morgan) Empty Mer 24 Juil - 23:21

— The devil's on your shoulder
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il a la tête en vrac morgan et les idées brumeuses. l'alcool a fait son bout de chemin. le plus mauvais des vies qui l'incombe. des années que ça dure, cette histoire d'amour, entre la bouteille et lui. il prétend que c'est arrivé juste après l'armée. une excuse donnée. la vérité, il a toujours eu un penchant malsain pour les liqueurs et la gueule de bois. l'adolescence en premier et les fêtes à l'excès. ça a finit juste, par s'empirer. personne ne se souvient vraiment du dernier jour où il n'a pas pu un verre. même lui s'en souvient pas de toute façon. et ce soir, c'est encore pire. ce soir, il sait laisser couler dans les méandres d'un alcoolisme qu'il renie. ella. le prénom qui choque son esprit. il revoit son visage, sa longue chevelure dans laquelle, de nombreuses, il y a glissé ses doigts. ses yeux charbonneux qui l'ont toujours mit au défi et sa voix qu'il n'entendra certainement plus. comme la rupture qui arrive avec sept années de retard. il a l'impression qu'il vient tout juste de la quitter en lui balançant ses quatre vérités. pourtant, il en pensait pas un mot. certains surement. les autres qu'il regrette amèrement.
et dans ton sommeil,
tu pensais pas entendre sa voix.

ça le réveille à moitié. il sait pas vraiment s'il dormait. le demi sommeil dans lequel il s'est plongé, s'est laissé tomber. morgan pourrait la reconnaitre entre mille. ce timbre de voix particulier, la façon qu'elle a d'articuler. penser qu'elle t'a manqué. y a toujours l'amertume dans les mots, les regards jetés sans prêter d'attention particulière. il voit flou. se contente juste de respirer. l'air gonfle ses poumons, entame de lui donner aussi la gerbe. elle est venue le chercher, de ce qu'il a comprit. il se souvient pas l'avoir appeler. son portable est surement perdu, à l'heure qu'il est. morgan, il aimerai être plus doux à son égard. lui montrer qu'il tient encore à elle. qu'elle l'a foutu en l'air mais qu'elle le soulève aussi. qu'elle l'aide à se relever tandis qu'il se donne des coups de pieds pour sombrer. les mots grisant l'amertume, comme l'évidence. y a que de cette manière qu'ils arrivent à se parler. t'as piqué une bagnole ? il a encore la conscience de poser la question. quoi qu'il connait sans le moindre doute, la réponse. foutu mec qu'elle a dû chopper en chemin. l'attendrir avec ses yeux doux. papillonner des cils comme elle sait si bien le faire. lui promettre monts et merveilles avant de l'arroser de sa subtilité. il rigole, retient pas les sourires. l'alcool l'enivre. il est pas d'humeur à faire la gueule. et pas en état surtout. les deux mains qu'il a levé en l'air en signe de paix. puis il se rend juste compte qu'ella, elle, elle est pas d'humeur à rigoler. elle veut juste se tirer. oublier. le laisser devant la porte du closer pour lui tourner le dos, encore une fois.
le corps qu'il finit enfin par soulever,
les pensées brisées.
de ses pupilles bleutées, il croise le regard d'une femme fatiguée. épuisée par ce qu'ils avaient engendré. cette colère vivace entre eux. ce besoin viscérale de faire mal. à celui qui baissera les armes en premier. ça le fait tiquer. il sent tout à coup coupable de son état. de son minois désarmé. il inspire brutalement, détourne le regard pour le reporter sur son propre état. pitoyable. j'vais pas faire d'histoires ... la guetter de coeur n'y est pas. comme s'il était toujours là pour foudre le bordel. dans sa vie, t'en as mit un sacré. dans la tienne, elle l'a aussi fait. l'arrière du crâne qu'il se gratte avant d'enfin, essayer de se lever. il sait pas trop comment il y est arrivé, mais morgan est sur ses deux pieds. le corps vacille, tient pas debout droit comme un "i". il a l'allure d'un petit garçon. celui prit sur le fait d'une connerie qu'il assumera de toute façon, pas. la tête qu'il tourne plusieurs fois, cherchant de ses doigts, dans le fond de ses poches, ses effets personnels. elles sont affreusement vides. d'un tout et d'un rien à fois. les clés du closer qu'il n'a plus et son portable qu'il cherche toujours. le comptoir. il s'y dirige non sans bousculer les chaises sur son passage, les attrape, vérifie que ce soit bien ses affaires et les enfoui dans son jean. puis y a le jukebox sur son passage et ses traits qui s'étirent un sourire amusé. un vieux souvenir. un de ceux qui date des années passées, oubliées et volatilisées. il semble loin de bonheur. il semble incertain. comme intouchable à présent. jamais il n'y goutera de nouveau. la nostalgie qu'il s'éprend. attends. comme si elle allait s'en aller.  il sait très bien qu'elle est là. la chanson sur laquelle ils avaient dansé de nombreuses fois. le jukebox illumine ses pupilles de couleurs fluorescentes. une décennie qu'il avait pas touché à cet objet. il enfourne les pièces, ne met pas longtemps à choisir la mélodie dont il a pas écouté le son depuis des années. isak danielson, bleed out. ça devrait lui rappeler des souvenirs. des brides de brume dans lesquels ils se complaisaient encore à sourire, à s'aimer.
il se retourne enfin,
lui offre sa main.

une danse avec moi. juste une dernière fois.
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Message Sujet: Re: Le rouge et le noir. (Morgan)   Le rouge et le noir. (Morgan) Empty Jeu 25 Juil - 1:10


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Douce routine qui n’existe plus. Amères retrouvailles qui n’auraient jamais dû exister. Le temps qui remonte irrésistiblement, elle est incapable de contrôler le retour en arrière qui est en train de s’installer. Venir le chercher dans ce bar a été comme un réflexe. Un instinct qu’elle n’aurait eu pour personne d’autre, une envie qui n’aurait pas existé avec un autre. Mais un besoin avec lui. Parce que t’as pas toujours été parfaite, Ella. Belle connerie. T’as jamais été parfaite. Mais tu faisais de ton mieux pour être là pour lui. T’as juste jamais pu fermer les yeux quand il a eu besoin de toi. T’as toujours eu tant besoin qu’il ait besoin de toi. Les prunelles assombries noyées dans les deux océans, elle sourirait de sa curiosité si seulement elle le pouvait. Quelques jours plus tôt, elle ne se serait pas gênée pour relever combien sa vie peut encore l’intéresser. Combien elle, elle continuera toujours de l’intéresser. Mais elle n’y croit plus, Ella. Ses mots ont eu l’effet d’un tsunami dans lequel son cœur s’est noyé. Elle n’est plus sûre de le retrouver encore dans les décombres. – Les flics vont pas nous arrêter si c’est ce qui t’inquiète. Sur ce point, elle dit la vérité. Pas si stupide pour voler une caisse. Elle vole pas, Ella, elle se contente d’emprunter. Parfois sans prendre la peine de rembourser. Trop maligne pour se risquer à voler, c’est plus facile de minauder. Ça a toujours été plus facile. Avec tous les mecs, sauf avec lui. Lui, il a en quelque sorte vengé toutes tes victimes. Lui, il t’a hypnotisée alors que t’avais que quinze ans. Et t’as toujours pas trouvé comment t’en désenvoûter. Toujours debout devant lui, elle l’observe enfin se relever. Elle ne sait pas ce qui a soudain changé. Il lui a suffi de plonger son regard dans le sien pour l’aider. Peut-être que s’il avait pas été si idiot, il se rendrait compte. Il se rendrait compte qu’elle est pas juste capable de le faire tomber plus bas que terre. Qu’elle a aussi été capable de lui faire côtoyer les étoiles comme personne d’autre n’a su le faire. Et, comme s’il lisait dans ses pensées, il décide de rendre visite aux fantômes du passé. Les yeux revolver qui le surveillent, elle le voit se rapprocher du bar. Elle a presque envie de courir lui attraper la main. Mais elle se retient. Il la retient, lui aussi, de s’en aller. Comme si t’étais fichue de le faire. Et puis, la musique qui finit par briser le silence de ce bar qui est, presque, leur bar. Son cœur manque un battement dès la première note. Parce qu’elle la connaît, par cœur, elle les connaît toutes par cœur. Bordel, à quoi tu joues, Mcgrath ? Elle devrait lui demander. Elle devrait s’emporter. Mais, à la place, elle ne fait que s’approcher. L’étau de ce piège dont t’as jamais voulu te libérer, il se resserre à nouveau sans que tu n’fasses rien pour l’empêcher. Sa main frêle vient saisir celle qu’il lui tend. Son corps vient épouser le sien instantanément. C’est comme retrouver un bout d’elle-même, un qu’elle a perdu depuis trop longtemps. Les grands yeux bleus dans lesquels, tant de fois, elle s’est noyée. Les cheveux blonds auxquels, si souvent, ses doigts se sont raccrochés. Les battements de son cœur effréné que le sien a constamment imité. Cet homme tout entier, le seul qui n’a jamais compté, le seul que t’as jamais aimé. Tout lui revient comme si cela ne s’était jamais arrêté. Comme si cela ne pourrait jamais s’arrêter. Elle ne pensait pas le revoir. Mais elle réalise à quel point elle a été naïve de le croire, croire que leurs vies ne seraient subitement plus liées. Car, toutes ces années, elle l’a choisi. Elle a orchestré chacune de leurs rencontres. Elle les a décidées comme elle décidait de passer les portes du Closer aussi souvent que son cœur le dictait. L’inconsciente, elle a cru pouvoir arrêter. Mais peut-être que tu peux pas arrêter. Peut-être qu’aucun de vous ne peut arrêter. Parce que ce qui vous lie, tous les deux, c’est bien plus fort que vous. C’est bien plus fort que tout. C’est comme séparer deux éléments chimiques qui s’attirent inexorablement. C’est comme tenter d’éloigner deux aimants qui finissent toujours par se retrouver. Le magnétisme qu’il exerce sur elle, jamais, elle n’a vraiment tenté de le contrôler. Même durant ces sept années de séparation, elle a toujours voulu y plonger la tête la première. Jusqu’à cette nuit-là. Mais même quand tu décides de t’éloigner, c’est lui qui revient sans le vouloir te chercher. Parce que vous deux, vous n’êtes que ça, deux putains d’aimants. Deux âmes qui se déchirent ensemble, mais qui se laissent couler, séparément. Ses yeux finissent par se fermer. Elle entend tout juste la musique qui n’a toujours appartenu qu’à eux. Elle l’entend moins que ce cœur qu’elle n’a plus ressenti contre elle depuis longtemps. Le visage qui se niche dans le cou de son bourreau, elle s’imprègne du parfum de sa peau. Celui qui est caché sous l’odeur alcoolisée. Comme elle s’imprègne de cet homme, celui qui existe peut-être encore un peu, derrière celui qui s’évertue à se faire souffrir.

Il est p’t-être en train de jouer,
Te faire un peu plus de mal,
Mais toi, t’en as rien à cirer,
T’es résignée,
Tu le sais,
Il te sera fatal.


Une danse. Il aura suffi d’une danse.


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Message Sujet: Re: Le rouge et le noir. (Morgan)   Le rouge et le noir. (Morgan) Empty Jeu 25 Juil - 17:24

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les moments d'une vie. ancrés ou bien futiles. certains évènements marquent plus que d'autres. nous lis à des gens pour l'éternité. ou les sépare pour que plus jamais, ils n'aient à se croiser. des moments. des brides d'instants. des secondes à se dévoiler. des secondes à s'éviter. tout est une question d'instants. les chemins divers et variés qui s'offrent à nous, un à droite, l'autre à gauche. les choix. les décisions prises parfois sur un coup de tête. pas de marche arrière en réalité. on ne fait que prendre le chemin suivant. ainsi de suite. la vie est un labyrinthe géant. certains s'y perdent, d'autres trouvent la bonne route facilement. il s'évertue à rejeter. à vouloir combler ce trou béant dans sa poitrine, à faire rebattre ce coeur qui a cessé sa danse depuis bien des décennies. il s'évertue à penser qu'il sera capable un jour de pardonner. mais il se ment, morgan. il se ment et s'entête à vouloir comprendre le plus futile des évènements. à garder cette colère, cette rancoeur pour lui tout seul. ils en ont jamais discuté. n'ont jamais crevé l'abcès. ils sont restés sur les silences, sur cette vision et les maux de chacun. trop difficile de parler, trop ardue de se livrer.
l'absence, elle t'a achevé,
autant que le rejet.

la patience est d'or, il parait. morgan en manque cruellement. il patauge, s'enlise avec la solitude qu'il connait. elle est plus fiable. elle ne l'a jamais trahit. pourtant, ce soir, les souvenirs se faufilent. ils sont vagues et à la fois omniprésents. il ne voit plus qu'eux dans ce lieu. se souvient de chaque latte de parquet qu'ils ont foulé, de chaque verre qu'ils ont dégusté. de chaque mot qu'ils ont échangé. la nostalgie et tout ce qui va avec, cette impression de déjà vu. le bonheur complet, solide et éternel. il y a cru, il s'y est accroché. dans les moments les plus solitaires de la guerre, les plus cruels aussi. tout ce qu'il voyait, c'était son visage à elle. son sourire et ses doigts qui l'enlacent. cette façon bien à elle qu'elle a de rougir lorsqu'il la flatte. la descente fut rude et difficile. comme lorsqu'on chute du sixième étage d'une tour. fatale. il a perdu un bout de son âme, lui aussi, dans ce pieu qu'il a même pas partagé. dans le fond de ses yeux lorsqu'il les a regardé. il s'était battu juste pour la retrouver. et ella, elle avait tout foutu en l'air. surement que toi aussi, en partant. en filant comme un voleur pour suivre tes propres ambitions. sans même penser un instant, à ce qu'elle voulait réellement.
la musique adoucie les moeurs,
refait battre son coeur.
quelques notes joués par le jukebox et c'est comme s'ils y étaient. des années en arrière, des années de souvenirs qu'ils ont finalement, pas oublié. morgan les garde tous ancrer. bien au chaud dans son crâne. il réfute l'idée que ce soir, juste ce soir, il veut la balayer. ils se sont maudits. se sont hais. se sont aimés. pour finalement, se détester. et dans la haine, y a cette possession. la main qu'il attend. il titube. n'est pas certain d'avoir le courage de faire quelques pas en sa compagnie. surtout le pouvoir finalement. le courage, il l'a. mais la liqueur trace encore des traits invisibles le long de son échine. ça se voit à ses yeux rougies et à cet équilibre qui lui manque. elle acceptera jamais tes doigts. pourtant, ella, elle le fait. comme si elle venait de lui pardonner. en un battement de cil. illusion. vague rêve qu'ils s'octroient sur le moment. les doigts s'enlacent, comme autrefois, se lient. elle s'approche, se laisse guider par ses pas. une main qu'il finit par placer dans son dos, la descendant doucement jusqu'à l'extrémité de ses fesses. creuse sa place contre ses reins qu'il ne connait que trop bien. la distance qu'ils ont avalé, la musique finit par les porter. c'est doux. c'est harmonieux. si on oublie le fait qu'il est complètement imbibé par l'alcool ingurgité. si on oublie le fait que leur couple n'est plus aussi.
sur le rythme de la mélodie,
y a ton coeur qui frémit.

ella repose sa tête contre son épaule et du pulpe de son pouce, morgan caresse la belle dans le dos, met au placard tous les ressentiments qu'il a à son égard. ses yeux balayent la pièce, cherche un point d'accroche qu'il ne trouve pas. des minutes de silence salvateur, des minutes de repos dans ses bras. la musique s'arrête. la fin d'une belle chanson. comme celle de leur relation. il se gratte la gorge, retire la main qu'il a plaqué dans son dos et délace ses doigts des siens. creuse une distance qu'il voulait pas si brutale. ça te fait des trucs bizarres au coeur. on devrait y aller. sa voix se perd dans l'atmosphère. elle est aussi rauque, comme s'il venait de se réveiller. endormie par la scène qu'ils ont joué. il ose à peine à regard, se sent honteux de l'avoir encore fait espérer. mais espérer quoi au juste ? t'espère pas non plus, dans le fond ? ses phalanges labourent son propre front. il commence déjà à avoir la migraine. saleté. tu l'as piqué à qui la caisse ? t'es vraiment trop con.
changer de sujet,
espérer combler.
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Message Sujet: Re: Le rouge et le noir. (Morgan)   Le rouge et le noir. (Morgan) Empty Jeu 25 Juil - 20:50


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L’ombre d’un passé qui n’a jamais cessé de planer, ils vivent au milieu des tumultes incontrôlables. Ils sont plus forts qu’eux, tous ces démons, ils ont été plus forts qu’eux. Plus fort que lui qu’a préféré s’enfuir, plus fort qu’elle a préféré tout anéantir. Ils ont tout bousillé, ils se sont bousillés eux-mêmes, et pourtant. Et pourtant. Ils sont encore là. Debout, l’un auprès de l’autre dans ce champ de bataille dont ils sont les seules victimes, ils se retrouvent à nouveau face à face. Un dernier combat ? Une dernière danse ? Ou le fin espoir parmi les décombres, la lumière à peine visible dans les ténèbres. L’espoir fugace qui peut revenir, plus dangereux, plus douloureux que tout le désespoir qu’elle a pu connaître. Il est le seul à n’jamais l’avoir fait espérer, Morgan. Elle glisse son bras autour de son cou, l’autre toujours fermement liée à la sienne. Incapable de se détacher, incapable de se défaire dès l’instant où son corps a retrouvé le sien.

C’est peut-être l’un des plus beaux moments de ta vie.
C’est sans doute l’un des pires.


Plus proches qu’ils ne l’ont été depuis si longtemps, elle le retrouve pourtant si naturellement. Sa main qui récupère sa place dans la chute de ses reins, il la retient contre lui, comme il ne l’a plus jamais retenue. Comme il ne le fera peut-être plus. Et la question qui revient. Pourquoi tu fais ça, Morgan ? C’est certainement l’alcool qui le rend nostalgique. Mélancolique. Il le ramène des années en arrière, quand ils étaient encore heureux. Quand ils étaient encore tous les deux. Quand rien ne pouvait les toucher du moment qu’ils étaient ensemble. Ils se sont aimés, tous les deux, bordel. Ils se sont tellement aimés. Le genre d’amour qui submerge tout une existence, le genre d’amour qui laisse sa marque indélébile, même des années après. La preuve. Peut-être qu’ils ne savaient pas comment s’aimer. Peut-être qu’ils s’aimaient trop, ils s’aimaient mal, ils s’aimaient jusqu’à la déchirure. Tant de fois, ils ont crié. Tant de fois, sur le lit, ils ont terminé. Là-bas ou ailleurs, sans aucun frein, rien que la passion qui les unissait. Mais ils auraient dû apprendre à parler. S’écouter. Se livrer. Elle aurait dû l’écouter, elle aurait dû lui dire. Lui avouer qu’elle ne tenait plus avec cette distance, lui avouer qu’elle avait besoin de lui. Qu’elle n’a toujours eu besoin que de lui à ses côtés.

Mais, parler, vous avez jamais su faire.

Submergée par l’instant, elle vit un moment hors norme, elle le sait. Elle en savoure chaque seconde comme si c’était la dernière. Comme si elle savait que ce serait la dernière. Le corps qui lui appartient à nouveau, elle garde le sien un peu trop fortement comme pour l’empêcher de tomber. Comme pour les empêcher tous les deux de tomber. Ses caresses l’enveloppent dans une autre réalité, celle où ils finiraient par laisser le désir les submerger. T’aurais voulu que ce moment ne s’arrête jamais. Le retour à la réalité est douloureux. Comme se réveiller d’un rêve que l’on ne veut pas cesser. Elle rouvre les yeux douloureusement avant de se reculer. Le libérer. Ce ne sont pas les dernières notes, les plus difficiles à entendre. C’est la main qui se retire, le regard qui se détourne. Comme si, déjà, il regrettait. Mais t’y as quand même pas cru ? T’es pas si naïve, Ella, hein ? Dans le silence, elle acquiesce d’un bref hochement de la tête. C’est sans un mot de sa part qu’ils commencent à quitter le lieu maudit où se retrouvent coincés leurs souvenirs. Le cerveau pourtant submergé. Elle ne parle pas davantage une fois dans l’air frais de la nuit. Elle n’a pas mieux appris depuis qu’il n’est plus là. Lui non plus, il ne le fera pas. Il est trop brisé. Elle le voit, Ella. Elle voit tout le poids qu’il traine sur sa carcasse, comme déjà mort, alors qu’elle n’a jamais connu plus vivant que lui. C’est peut-être sa faute, peut-être qu’elle a terminé de l’achever. Ou bien elle n’a jamais compté. Les mots toujours gravés. Emmêlés au milieu de cette danse, cette chanson à eux. Le cœur qui lui murmure qu’il pouvait pas faire semblant, pas tout ce temps. Mais le cerveau qui le met en sourdine. Le cerveau qui lui dit de laisser courir. – Un mec. Le ton de sa voix est neutre. Pas vraiment froid, pas vraiment chaleureux non plus. Elle se sent encore troublée par l’instant qu’elle vient de passer. Elle l’entraîne jusqu’à une voiture de luxe, rouge sang, comme sa robe. Dire qu’elle pourrait être avec l’un de ces mecs-là. – Il est en voyage d’affaires à l’étranger, il me l’a gentiment confiée. Elle sourit, le sourire presque imperceptible. C’est ce qu’il y a de bien avec eux. Ils ne se sont jamais forcés à parler. Jamais forcés à faire ce qu’ils ne voulaient pas. Peut-être que c’est ce qui a fini par les achever. Ils se ressemblaient peut-être trop. Deux âmes déjà bousillées qui n’ont fait que s’briser ensemble. Dans la voiture, elle s’installe devant le volant, puis prend la direction du Closer, plusieurs secondes durant. – Tu devrais faire plus attention à toi, Morgan. Les mots tendres, les mots sincères. Les premiers depuis une éternité. Elle a les yeux rivés sur la route face à elle, incapable d’affronter son regard. C’est surtout le sien qu’elle refuse de le laisser voir.

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Message Sujet: Re: Le rouge et le noir. (Morgan)   Le rouge et le noir. (Morgan) Empty Lun 5 Aoû - 13:11

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les fois où il s’est imaginé finir sa vie dans ses bras. la garder précieusement entre ses mains, ne pas lâcher des yeux son minois. des rêves bien vite éphémères bercés par les illusions qu’ils se sont fait. morgan a toujours eu envie d’une vie tranquille et paisible, loin de l’affluence et de l’influence de sa famille. se ranger. espérer être aimer. peut être même fonder une famille, la sienne, celle dont il sera fier de parler. des visions volatiles d’un avenir qui ne viendra jamais. les idées qu’il se faisait, elles se sont dissipées. ont disparu dans les abysses d’un esprit affaiblie par les années et la lueur du regard d’ella quand il a comprit qu’elle ne serait pas, cet avenir. tu le sais que tu l’aimes toujours. ces sentiments ne disparaîtront jamais. c’est ça qui te ronge le plus. le fait de ne jamais panser cette plaie. le contact est cuisant entre leurs doigts, il se laisse aller à ce qu’il faudrait pas. une once de mélancolie qu’il traîne dans son sillage, l’alcool jamais bien loin. il trépasse chaque fois qu’il sent son souffle contre son cuir, les battements de son cœur contre sa poitrine.
t’aimerai lui dire,
lui avouer que rien n’a vraiment changer.

la musique se stoppe, laisse planer un silence lourd de sens. la fin signée comme sur un contrat, il délaisse le corps d’ella. s’échappe de ce rapprochement qu’il ne regrette pourtant pas mais qui lui fait un mal un chien. morgan reprend ses esprits, secoue la tête de gauche à droite comme pour se sortir d’une rêverie. il ose à peine un regard vers la brune, évite ses pupilles et aimerait s’y plonger corps et âme à la fois. des émotions contradictoires dont ils ont toujours eu le secret. s’aimer à se haïr. se haïr à s’aimer. l’échine tendue, il fait un pas en arrière. retrouve l’oxygène qui semblait lui manquer. le temps de se tirer. c’était bien pour ça qu’elle était venue ? le récupérer dans les abysses d’un alcoolisme renié, incapable de se relever. pourtant, cette scène qui s’est jouée, semblait l’avoir ramené sur terre. le mal de crâne fait son apparition et il plisse aussitôt les yeux. elle ne dit rien ella. ose à peine le regarder et c’est sur des pas lourds de sens qu’ils quittent l’endroit. celui d’une vie à peine achevée.
ses longs cheveux te rappellent,
le nombre de fois où t’y as emmêlé tes doigts.

ils descendent en cascade le long de son dos, sont mit en valeur par la robe rouge sang qu’elle porte. elle est belle ce soir, même de dos. l’air frais envahit ses poumons, il se grillerai bien un clope si la voiture n’était pas aussi près. une sportive comme il en a vu si souvent dans le garage de son paternel blindé. morgan penche la tête sur le côté, la regarde sous toutes ses coutures mais n’y est pas vraiment intéressé. un mec. ça résonne dans sa tête. ça le fait redescendre tout à coup de mille étages, ça lui donne des sueurs froides. il se pince les lèvres, retrouve le regard d’ella pour quelques secondes à peine. gentiment prêter. ça doit être ça. la voix se perd dans la nuit. un brin de rancoeur qu’il n’arrive pas à cacher. les jeux auxquelles elle joue sans rechigner. la même rengaine qu’il a jamais calculé. et cette jalousie percutante qu’elle vient de piétiner. elle le remarque sans doute pas ella. cette mâchoire resserrée, ce regard désobligeant qu’il porte tout à coup et les doigts crispés qui s’enfouissent dans le fond de ses poches. mcgrath n’en ajoute pas plus et suit la dulcinée dans l’habitacle de la voiture. il repose la tête contre le siège passager, tourne les pupilles vers le paysage de cette nuit étoilée.
prêt à reprendre les songes qu’il a pas terminé,
de son timbre de voix, elle le garde éveillé.
rassurante et bienveillante. les yeux rivés sur le pare brise et la route qui se dessine sous les phrases de la voiture, morgan tourne enfin les pupilles vers ella, fronce légèrement les sourcils. j’fais attention à moi. il balance ces mots sans réelle réflexion, en oublie l'état dans lequel elle venait de le trouver. toi tu devrais faire attention à toi. morgan se relève légèrement, adopte une voix plus douce qu’il ne l’aurait voulu sur l’instant. adieu la rancoeur qu’elle venait tout juste de faire renaître, il n’est pas d’humeur à lui tirer la gueule ce soir. elle venait tout juste de faire des kilomètres pour le tirer de cette mauvaise passe. un type te prête pas une voiture sans contrepartie. tu vaux mieux que ça ella. il la sonde de ses yeux bleutés, cherche le moindre tressaillement de ses traits. et t’aimerai t’excuser. lui dire que tout ce t’avais balancé n’était pas l’once d’une vérité. ça se sent dans le silence de ses lippes closes et le regard inquiet.
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Message Sujet: Re: Le rouge et le noir. (Morgan)   Le rouge et le noir. (Morgan) Empty Mar 6 Aoû - 18:38


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Elle a cru à leur histoire. Elle a cru à leur histoire comme, jamais, elle n’a cru à quoi que ce soit d’autre. De sa plus petite enfance jusqu’à présent, il est la seule chose en laquelle elle a été capable d’espérer. Même le putain de Père-Noël, elle n’a jamais été fichue de l’attendre. Elle ne sait pas ce qu’il avait de plus que les autres, elle ne sait pas ce qui a pu le rendre si différent des autres. Elle ne le savait pas à l’époque, elle ne le saura sans doute jamais. Mais il l’est, Morgan. Il le sera toujours. L’amour dévorant qui a pris possession d’eux avec tant de violence, la passion charnelle à laquelle se sont ajoutés les rêves encore plus personnels. Les idéaux auxquels elle n’a jamais prétendu qui apparaissaient pourtant chaque fois qu’elle plongeait ses yeux un peu trop longtemps dans les deux océans purs et illusoires du seul homme qu’elle a aimé. Peut-être même qu’ils apparaîtraient encore, encore aujourd’hui, si elle s’y risquait plus de quelques secondes. Il a bien suffi d’une danse pour faire réagir son cœur supposé annihilé.

Comme s’il en possédait toujours un petit bout. Ou bien juste la clef.
Comme si t’avais beau le cadenasser autant que tu veux, il trouvera toujours le moyen d’y pénétrer.


Peut-être qu’au fond, toutes ses arnaques, elles ne sont plus qu’un moyen d’amoindrir le pouvoir que, lui, il exerce sur elle. Peut-être qu’à défaut de pouvoir récupérer son organe vital, ce sont ceux des autres qu’elle a décidé de malmener. L’arnaqueuse à la merci de l’arnacoeur insoupçonné, dans la torture coupable de te dire que, tout ce qui vous est arrivé, c’est toi qui l’a engendré. Toute la souffrance qu’elle a conservée toutes ces années, ces sept années passées loin de lui, elle est toujours là. Certainement qu’elle l’a maintenue volontairement, et pourtant inconsciemment. Elle l’a gardée au plus profond de son être, comme pour maintenir un morceau de leur histoire, comme pour retenir une parcelle de lui en elle. T’as préféré la haine à l’indifférence. La violence à l’ignorance. Elle ne réalise que maintenant, Ella, tout le mal qu’ils se sont fait. Tout le mal qu’ils continuent de se faire. Même cette danse, elle n’est qu’une torture de plus qu’ils s’infligent mutuellement, victimes consentantes de leur propre perdition.

Parce que t’accepterais toutes les danses avec lui comme partenaire.
Parce que t’as toujours préféré vivre avec lui cet enfer,
Plutôt que prendre le risque de le perdre.


Le calme apparent entre les deux anciens amants. Le calme derrière la tempête de leurs tourments. Elle s’installe dans la voiture empruntée, aussi à l’aise que si elle avait toujours été sienne. Elle sait tirer profit de ceux qu’elle rencontre, Ella. C’est un talent qu’elle a toujours eu. C’est le seul talent qu’elle n’a jamais eu. Mais la voix grave de son ex vient nuancer ses propres satisfactions. Elle aurait presque pu ne pas la remarquer, cette touche de rancœur dans ses mots. Elle aurait presque pu passer totalement à côté, si seulement elle ne le connaissait pas si bien. Si seulement son âme n’était pas aussi connectée à la sienne. Elle ne relève pourtant pas. Peu, dans son entourage, approuveraient sa manière de vivre. McGrath ne fait pas exception. La possessivité en plus, peut-être, comme un réflexe incontrôlé. Comme elle aurait celui de détester toutes les filles qu’il peut bien côtoyer. Elle fait tout pour n’y accorder aucune importance. Empêcher son cœur de se gonfler. Empêcher son cerveau d’se remettre à espérer. Mais il y a les yeux de Morgan qui lui serrent chaque parcelle de son corps. Comme un poison toujours présent dans ses veines. Seulement, ce soir, elle n’a pas envie de se shooter à cette adrénaline. Une autre envie, plus sincère, plus forte encore. Celle d’être là pour lui.

Parce que vous vous faisiez du mal à en mourir,
Tous les deux,
Mais, jamais, vous n’auriez laissé autre chose vous faire souffrir,
Rien d’autre n’avait ce droit, rien d’autre que vous deux.


Il balaie son inquiétude d’un revers de la main. Il fait attention à lui, qu’il lui dit. Elle se vexerait qu’il ose lui mentir en pleine face, à elle, elle qui le connaît trop bien. Si elle ne savait pas que le seul à qui il ment, en réalité, c’est lui-même. Alors elle ne dit rien, Ella. Elle n’a pas le temps de rebondir parce qu’aussitôt, il lui renvoie ses propres mots. Un petit sourire qui n’a rien d’anodin apparaît sur les lèvres carmin de la sulfureuse. Faire attention à elle, ce n’est pas quelque chose qu’elle a su faire un jour. Survivre, oui, prendre soin d’elle, non. Elle comptait sur lui, pour ça. Tu n’as jamais compté que sur lui. Elle s’apprête déjà à lui répondre quand elle entend les paroles suivantes. Plus pénétrantes encore. Le cœur qui se soulève, elle se mordille la lèvre sans savoir comment réagir. – Je suis pas une fille naïve, Morgan. Il le sait. Il le sait sans doute mieux que n’importe qui. Elle est capable de jouer les filles candides, celles qui paraissent aussi inoffensives qu’un agneau. Mais c’est une louve, Ella. Une qui attaque sans prévenir. Elle a parfaitement conscience que l’homme qui lui a prêté cette voiture a de bien grandes attentes envers elle. Cela fait des semaines qu’il les a. Mais elle ne se force jamais à rien, Ella. Elle ne donne pas, pas plus qu’elle ne demande. Elle se contente de prendre. Alors, non, elle ne vaut pas mieux que ça. Elle ne vaut rien du tout. Elle n’a jamais rien valu. Sauf, peut-être, avec lui. – Je vaux pas mieux que ça, tu sais. Ça aussi, il devrait le savoir. Elle avait quinze ans quand ils se sont rencontrés, quinze ans quand elle essayait déjà de l’entuber. La seule chose qui a changé la donne, avec ce foutu Morgan, c’est qu’elle en est tombée amoureuse. Erreur de débutante. Pourtant, tu le sais, tu pourrais la refaire mille fois cette erreur. Elle attrape son paquet de clopes pour en sortir une, le tendant ensuite vers son interlocuteur.   – Il n’y a qu’avec toi que j’ai tenté de valoir mieux que ça. Et encore, tu ne m’as pas laissé le choix. Cette fois, elle lui adresse un faible sourire. Un sourire un peu triste, et pourtant, presque complice. Déjà trop complice. Le cœur qui parle trop, le cœur qui s’adoucit devant la voix trop tendre de Morgan, le cœur qui ne cesse de battre à la chamade en sa présence.


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Message Sujet: Re: Le rouge et le noir. (Morgan)   Le rouge et le noir. (Morgan) Empty Mer 7 Aoû - 14:23

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oublier qui t’es. l’espoir est plus vivant, moins oppressant. garder dans tes bras les moments, ses doigts entre ta main qui te susurrent que l’instant est bien réel. chimères balayées quand revient la triste vérité. il vit des illusions qu’il se fait. des secondes qu’il garde précieusement. puis d’un revers de main, chasse ce qu’il a lui même engendré. ella a toujours été un point d’accroche dans sa vie. une bouée sur laquelle se reposer quand il est perdu en pleine mer. qu’il se noie dans les méandres d’une existence propice au déchirement, à la lâcheté. et lorsque l’objet du bonheur devient celui de malheur, il préfère le rejeter. ne cherche pas à comprendre les raisons qui l’ont mené vers ce chemin. pas un homme de réflexion, un homme d’action. d’instants. de moments qui marquent. en bien ou en mal. revenir en arrière n’a jamais été une option et pourtant, ce soir, elle semble la seule issue charitable, à porter de main.
tu pourrais te laisser aller,
à te dévoiler, à révéler tes véritables pensées.

y a l’obscurité de la nuit qui s’est réveillée, les a enfermé dans cette cage dorée. l’habitacle de la voiture pour armure, les deux âmes échouées s’aventurent. sur les routes sinueuses de la grosse pomme à la recherche de leur véritable but. le silence a toujours été salvateur, ils n’ont pas besoin de mots pour se comprendre. pourtant c’est bien eux qui leur manque. percer l’abcès. s’ouvrir enfin à ce qu’ils ont jamais pu se dire, se dévoiler pour comprendre leurs blessures. morgan est mauvais à ce jeu. il a jamais su faire. y a que la jalousie qui l’emporte. un brin de rancoeur dans le bout des lèvres lorsqu’il comprend d’où vient la voiture. ce même jeu qu’elle s’évertue à gagner constamment. entre ses griffes, ils sont tous perdants. pourquoi tu t’infliges ça ella ? pourquoi cette même routine depuis des années ? quand lui sait, quel myocarde anime ses pensées. il la scrute sous toutes coutures, observe le moindre oscillement de ses traits, espère l’avoir toucher. elle vaut mieux que ça ella. bien plus qu’elle ne l’a jamais imaginé. elle s’enferme dans cette caricature qu’elle se complaît à jouer, en oublie la femme qu’elle est. ça lui fait un pincement au cœur de constater qu’au fil de toutes ses années, elle ne s’en soit toujours pas rendue compte. tu pourrai faire tellement mieux que ça. de ses mains, il montre l’habitacle de la voiture, hausse un sourcil. tu t’en rends même pas compte. morgan voudrait lui montrer, lui prouver qu’il a raison. pour une fois. mais ce serait comme l’hôpital qui se fou de la charité, alors que lui même n’arrive pas à se remettre en question. fais ce que je dis mais pas ce que je fais. cette douce mélodie encercle sa vie. et j’le sais que t’es pas naïve. un sourire en coin qu’il lui offre en pâture. un sourire entendu tandis que déjà, ses phalanges se faufilent à travers le paquet de cancéreuse qu’elle lui a tendu. il dépose un tube entre ses lippes, scrute le paysage sombre qui s’offre à lui avant d’entre ouvrir le carreau de la voiture.
enfumé l’habitacle,
comme t’enfume la vie.

sur ses dernières paroles, il se rend compte tout à coup du poids qu’il est sur sa vie. comme si y avait qu’avec lui qu’elle faisait les choses bien. comme si une personne arrivait à changer un chemin. il ne se croit pas capable d’un tel pouvoir, s’en arrache les poumons au moment où il tire sur sa cigarette. la tête qu’il tourne lentement, le visage d’ella qu’il scrute intensément. t’as pas besoin de moi pour être quelqu’un de bien. ou pour valoir mieux. morgan n’arrive pas à croire qu’il puisse changer une personne alors que lui même se terre dans la pénombre de son esprit torturé, ne cherche même pas à se relever. j’étais jamais là de toute façon. et la vérité qu’il avoue à demi mot, sans se rendre compte qu’elle est la finalité de tout. qu’elle a engendré la descente aux enfers de ce qu’ils avaient construit. parce que pour morgan, c’était ella qui l’avait sauvé et pas le contraire. lui, il l’avait juste tiré vers le bas. s’était octroyé le droit de lui arracher un soupçon de paradis. et peut être que dans le fond, l’infidélité n’était qu’une excuse bidon.
pouvoir enfin lui rendre sa liberté,
tandis que tu l’as si souvent enchaîné.
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