regard coupable.

traits de caractère / rêveuse, les rêves plein la tête. ils t'envahissent, te font partir en freestyle, te déconnectent de la réalité. / capricieuse tu veux, t'exiges, tel l'enfant qui n'a jamais rien eu et qui aujourd'hui se rattrape. tu veux tout, tout de suite, avec les cris, les larmes et le pied qui tape le sol. / ambitieuse, atteindre ce que peut-être tu n'atteindras jamais, c'est toi. tu rêves et tu vois toujours plus grand, plus difficile. tu rêves des paillettes, de devenir la star de demain. / menteuse, une seconde peau, une seconde nature, tu te perds dans tes mensonges, t'as dû mal à te rattraper. / manipulatrice, tout pour obtenir ce que tu veux. ça, c'est souvent quand t'approches un homme. les êtres masculins, tu les forces sans qu'ils s'en rendent compte à t'épouser sans contrat, ou à les mettre sur leurs testaments pour les quitter quelques mois plus tard ou partir quand ils meurent. / paumée, tu rêves, tu veux et désires, tu prévois, tu mens mais en réalité, t'es qu'une femme délaissée la jungle de la société. t'es qu'une meuf qui se perd un peu plus chaque jour. / instable, chaud froid, c'est dans ta tête que ça se passe, l'instabilité affective ou psychologique. t'as le cerveau détraqué par tes pensées, par tes cauchemars et tes rêves, par la poudre que tu respires. / hystérique, parfois, souvent, quand la poudre vient à te manquer. tu pourrais soulever des montagnes pour te soulager. / calculatrice, prête à tout pour arriver à tes fins, tu planifies à tord et à travers, tu blesses et tu te sers des gens jusqu'à recevoir le mauvais coup. / possessive, la gamine que tu es n'est pas prêteuse. t'as le rôle de la maîtresse qui te colle à la peau et qui te tue à petit feu. / dépendante, t'es comme l'animal que l'on nourrit devant une porte, tu t'accroches, t'imposes, réclames, profites. t'es la mauvaise herbe, la sale ortie dans un beau parterre de fleurs, celle qu'il faut pousser vers la sortie. / charlatan, t'es qu'une putain d'illusionniste qui se fout de la gueule des gens. tu te sers d'eux pour atteindre tes buts. / charmeuse, l'art du charme qui passe par ton sourire, par des yeux enflammés et par les mouvements de ton corps envoûtant. tu danses l'amour, tu chantes le sortilège. / survivante, la survie, c'est cque tu fais en fin de compte. tu survies à la vie avec tes propres armes, attaques et défenses.

retourne toi rhéa,
regarde bien comme cet homme te regarde,
c'est étrange, n'est-ce pas, rhéa ?
c'est étrange de se sentir convoiter, hein ?

parce que ses yeux sur ton profil, tu les sens. ils pèsent, ne te jugent pas de la mauvaise manière, ils te convoitent, s'y intéressent.
et alors, tu te retournes vers lui. sourire mielleux sur tes lèvres, lueur dans tes yeux, t'as le visage doux sur ton visage de poupée.
elle est là la jolie métamorphe. divine dans une robe payée par toutes tes escroqueries, quand tout ne part pas dans la drogue.
elle est là la métamorphe, prête à t'accueillir et te cueillir, roméo. 

regarde rhéa,
regarde bien comme sa mâchoire se contracte,
éloigne-toi... ou peut-être pas, rhéa.
parce que demain ton corps sera marqué par son passage passionnel.

parce que c'est malsain.
parce que c'est passionnel.
parce que tu ne peux pas résister.
parce que tu n'arrives pas à t'éloigner.
t'es qu'une putain de paumée, qu'une meuf qui a besoin de se sentir plus ou moins aimer sous ses compliments, qu'une meuf qui a besoin de se sentir belle sous son regard enflammé, qu'une meuf qui a besoin de se sentir désirer sous ses baisers et caresses enflammées.
qu'une meuf qui a besoin qu'il lui achète sa dose sous la menace que tu déconnes, que t'ailles hurler et révéler, comme la peste que tu peux devenir, à sa petite-amie ce qu'il fait avec toi, ce qu'il fait de toi.

regarde rhéa,
regarde bien comme ses yeux se posent sur toi,
profite rhéa,
parce que demain tu seras à la porte.

parce que ce n'était qu'un plan méticuleusement préparé entre deux beautés empoisonnées. comme le film des années deux milles, sauf que vous n'êtes pas mère et fille. vous n'êtes que deux amies qui se sont bien trouvées, que deux filles paumées qui ont trouvé un moyen de continuer de marcher sur le chemin ensemble, en se soutenant, en s'épaulant.
parce que c'est toujours le même plan. il n'y a rien de changer. deux arnaqueuses professionnelles à la technique bien rodée, vous embobinez, vous piégiez les hommes aux portes-monnaies bien remplis.  
parce que c'est toujours le même scénario, jamais le moindre problème. et pourtant. bordel ouais elle est arrivée la couille. non, aucune de vous ne s'est fait pincer par un autre. c'est toi toute seule. tu t'es fait avoir à ton propre jeu. il avait pourtant ce qu'il te fallait, ce qu'il vous fallait : le nom important pour l'ajouter à votre carnet d'adresse, l'argent dans les caisses et le profil pas dégueux, un sacré bonus.
c'est lui le traite, le fauteur de trouble, le mec au nom de personnage shakespearien. le mec qui te considère comme une nymphe. t'es sa muse. la menteuse dépendante.