tough times don’t last, tough people do. (rosenwald)

Journeys don’t end.

Not if you love someone.

Pas la bonne soirée, simplement pas le bon jour. Être comme avant, t'aurais apprécié cela. T'aurais aimé te réjouir de cette sortie, aimer pouvoir penser à d'autres choses, pouvoir profiter de la vie comme tu avais toujours imaginé entre tes quatre murs. Sortir. Profiter. Boire. Rire. Ou juste libre. Tout ces verbes, ces mots, ils avaient été ton mantra. Tes espérances. Tes regrets. Et parfois tes colères. Pourquoi toi ? Pourquoi est-ce qu'ils t'avaient fait cela ? Maintenant que tu étais là, maintenant que tu pouvais faire tout cela, certes, tu le faisais mais pas au point dont tu l'avais imaginé. Il y avait toujours cette part d'ombre en toi. Un an de taule, un an coincé derrière des barreaux pour un truc que t'avais même pas fait, ça te foutait toujours en rogne. Et surtout parce que ça t'avait presque bousillé ton avenir, tes choix de carrière. T'étais là, à passer la porte de ce club friqué, parce que ton pote connaissait le videur, parce que toi aussi tu le connaissais. Quelle ironie, quel monde étrange celui des taulards, vous vous reconnaissiez, vous vous connaissiez. Et c'était presque ces motards qui se croisaient sur la route, ceux qui se saluaient avec le signe des deux doigts, sans se connaître réellement, ils étaient du même monde, de la même came. C'était triste à dire, presque désolant, de te dire que c'était ton monde maintenant. Mais t'étais pas comme cela, pas ce genre de personne. Toi, ce monde, t'avais pas envie d'y rester. T'avais envie de reprendre ta vie normale. Ceci dit, si t'avais l'occasion de massacrer ton père, tu le ferais sans sourcilier. Trop jeune, trop bon, trop con, tu t'étais laissé avoir bien trop de fois. Cloîtré entre des murs dénués de personnalisation, t'avais pu au moins réfléchir à tout cela. Bear le concon, c'était terminé. Bear le trop bon tout autant. Une résolution prise avant la nouvelle année mais qui restait encore difficile pour toi. La preuve, t'étais là à suivre cette bande d'amis, ces personnes qui t'étaient restés fidèles pendant ton incarcération, les rares qui ne t'avaient pas tourné le dos. Club huppé, club envahi par les loups, par ces rapaces, par ces hommes qui traînent ici au lieu de rejoindre leurs femmes, par ces hommes qui prennent parfois le corps féminin pour un exutoire, tu te laisses pour tomber sur un des fauteuils à votre table réservée. "Rappelez-moi pourquoi on est là ?" tu lances, toujours aussi peu enclin à rester là, peu excité à l'idée de cette sortie. T'es même clairement blasé. T'aurais préféré rester avec ta machine à tatouer, t'aurais préféré bosser sur tes dessins. Pas que t'aimes pas les filles, au contraire. T'es juste pas d'humeur, t'es juste pas attiré par ce genre d'endroit, à regarder le déhanchement des jolies femmes. Allez, Bear, déride toi ! lance l'un deux. Parce que ce soir, c'est le soir, mon soir. Y a la fille, l'asiat que je me ferais bien. dit l'autre par dessus le prime, un geste obscène en prime. Tu lèves les yeux mais tu peux pas t'empêcher de rire en détournant le regard. Vos verres commandés, votre discussion continue pendant les différents shows. Et au final, tu l'avoues, passer du temps avec tes potes, ça te fait du bien. Tu reçois un coup de coude de l'obsédé quand un nouveau groupe de femmes arrive, tu y déposes ton regard. Sur chaque femme avant qu'il te désigne du menton la fille en question. Jolie, sensuelle de dos, tu ne peux qu'approuver les dires et les goûts de ton ami. Jusqu'à ce qu'elle se retourne vers la scène. Ton regard se pose sur son visage et ça sort tout seul. Tu recraches le liquide que tu venais de prendre en bouche. C'est une putain de blague ?

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Journeys don’t end.

Not if you love someone.

Tu vas fêter tes putain de six mois de errance dans cette endroit alors que tu t’étais juré que se ne serais que l’histoire d’un mois mais, depuis le décès de ta grand-mère, tu n’avais plus d’autre moyens de survivre. C’était là de la survie. Tu t’étais presque attaché au rôle que tu jouer ici. Tu n’étais pas vraiment toi, tu n’étais qu’un fantasme de la gamine innocente que tu servais sur un plateau au riche pervers en recherche de sensation forte. Tu avais appris à te détacher de toi pour ne pas en rentrer dégoûter chez toi au petit matin mais, cela ne t’empêcher pas t’enchaîner les douches pour te débarrasser de l’empreinte des mains baladeuse sur ton corps dénudé. T’aurais presque souhaité que le gérant ne voient pas en toi une poule aux œufs d’or mais, jouer la serveuse même en petite tenue ne rapporter pas autant que de s’effeuiller sur la scène principale. « Sois contente j’ai mis plus d’un an avant d’avoir mon numéro !! » qu’une des anciennes t’avais lancé avec un envi dissimulé derrière un sourire aussi faux que ces seins refait. Elle t’avait presque fait de la peine alors que ce jour-là, tu t’étais juré de ne pas finir comme elle mais, cela semblait mal partie même avec ton rêve en ligne de mire. Tu voulais sortir au plus vite de cet endroit aussi luxueux qu’il soit alors que, tu avais l’impression de faire honte à la mémoire de ta grand-mère. Pourtant, tu continuais de revenir peut-être pour l’argent facile ou alors que tu aimais secrètement le pouvoir que cela te procurer d’avoir tous ces yeux rivés sur toi dans l’attente que tu les remarques. C’était peut-être ça, tu étais aussi pourri que ces connards qui se rincer l’œil. La vie avait eu raison de toi, tu n’avais plus rien d’un ange, tu ne sentais plus comme telle alors qu’il n’y avait plus personne pour te dire que tu étais speciale. Alors, tu te résolvais à ça. L’entrée en scène attendue de l’innocente Eden. La musique aux effluves de sensualités qui se déverse dans le club électrisé par les corps à demi-nue qui déambulent entre les tables. Et toi, toi sur l’estrade central qui n’as encore aucune idée de ses yeux qui posé sur toi. Ses yeux à lui que tu n’aurais jamais voulu te voir regardé de la sorte. Le dos qui se donne en spectacles, qui se moue avec délicatesse sur le rythme qui coule jusqu’à tes oreilles et ta chevelure qui suis les mouvements de ton corps. De ta chaire. Autumn est ailleurs et Eden prend vie. Tu es dans ta bulle, dans ta zone quand tu te retournes face à tous ces hommes encore aveuglés par les lumières même tamisés des projecteurs qui s’agitent sur ton corps vêtu d’une délicate dentelle blanche qui se confondrais presque avec la porcelaine de ta peau. Tu laisses tes yeux courir ici et là et tu t’approches de ces prunelles sans jamais te laisser toucher. Tu te sens inaccessible, inébranlable et pourtant l’illusion dans laquelle tu t’es enfermé s’apprête à s’effondrer aussi vite que tu descendes ces escaliers qui mène aux tables qui entourent la scène. De toute il fallait que ce soit la siennes. De tout le club il fallait qu’il soit là. Le corps qui ne suis plus, le corps qui se fige et tes prunelles qui courent dans les siennes alors que ta musique se termine. « Bear... » Ton numéro qui se termine normalement avec toi et un homme chanceux mais, il n’y a rien de normal en ce moment. En ce moment tu veux disparaitre mais, tu n’as même pas la force de t’échapper vers ta loge. Etat de choc.

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Journeys don’t end.

Not if you love someone.

qu'est-ce qu'il pouvait être pire, sérieusement ? te faire renverser par un poids lourd aurait eu le même impact sur ta personne. tu te prenais ce putain de coup avec force, t'arrachant un souffle entrecoupé. parce que ouais, elle est là. la jolie jeune femme que ton pote veut se faire. pas de problème pour toi, ordinairement. parce que là ouais, bordel, il y a vraiment un-pro-blè-me. la jolie jeune femme qui marche entre les tables, entre les clients, qui les excite rien que par la vue de son corps, cette femme-là, c'est ta petite-sœur. et à cet instant, tant de choses envahissent ton esprit. t'es surpris, ouais, c'est sur un de tes autres amis que tu viens de cracher le contenu de ta bière que tu comptais avaler en regardant la jolie fille. eurk, ta soeur, tu veux dire. non pas qu'elle est moche. mais c'est ta soeur bon sang. t'as envie de t'arracher les yeux ou de les frotter avec de la javel. t'es décontenancé. "c'est quoi ce bordel ?" tu cries en te redressant sur ta chaise, ta voix camouflée par le volume de la musique. y a que deux trois tables autour de la votre qui t'entendent. "baisse le regard putain, c'est ma soeur enfoiré !" sa claque derrière sa tête, ta main vient de cogner à l'arrière de son crâne pour qu'il détourne le regard. oh bon sang, même pas en rêve. pas question que cet abruti pose ses mains sur ta petite-soeur. ni même tous ces autres connards ! et elle est là, proche de vous maintenant, son corps se stoppe, se crispe quand elle te remarque enfin, quand elle remarque qu'elle danse devant toi. dans cette... tenue. il est où son corps de gamine ? tu vas la tuer. tu vas les tuer. t'auras au moins, cette fois-ci, une bonne raison d'aller en taule. pour un meurtre. tu te lèves, droit comme un i. tu sais pas quoi faire, de ton corps qui enrage, de tes yeux orageux. t'hésites entre cassez la gueule à tous ces mecs qui la mâtent ou la tuer elle. c'est pas ton truc, de faire des scènes. mais là. oh là. t'avances de quelques pas vers elle. "qu'est-ce que tu fabriques autumn ?" ta mâchoire ne peut être plus serrée, elle n'est plus qu'un étau. t'as craché cette question, les dents serrées, essayant de te maîtriser.

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Not if you love someone.

C’était censé être une putain de normalité autant que le job puisse en offrir. Une foutue routine de toi qui danse, qui t’éclipse avec un chanceux pour un tête à tête et voilà, soirée plié et argent directe dans ta poche. C’était devenue une banalité depuis quelques mois et même les sorties avec certains clients qui te booker en dehors du club n’étaient que normalité. Tu t’étais fait ta bulle comme une dissociation entre réalité et illusion. Ici, tu n’étais qu’Eden ou ce que tu te disais à te pensais protéger comme dans un cocon mais, c’était avant que ta putain de réalité t’éclate en plein visage. Te reviennes à toi tel l’effet d’un boomerang. Ton monde qui t’éclate en plein visage et tu ne sais pas quoi en faire. Pas préparer alors que tu t’étais enfermée dans un putain de mensonge ou tout aller bien. La vérité c’est que rien aller. Que tu étais tombée bien bas à croire que tu y trouvais le réconfort que tu cherchais. C’est ses yeux posé sur toi qui changèrent en une poignée de seconde la perspective que tu avais du cauchemar dans lequel tu t’étais enfermé. Lequel tu dépeignais comme un paradis. Un moyen d’arrivé à tes rêve ou la seule chose qui te permettais de tenir sur tes deux jambes. C’était comme s’il avait ébranlé ton centre de gravité en un regard. Le regard qui vaut bien plus que les mots. La minute d’avant à danser en petite tenue et celle d’après brisé par la violence du monde qui te ramènes à toi. Bear. Le semblant d’un monde brisé qu’il te reste. Voilà que tout est pris sur son passage. Planter devant lui comme si te momifier sur place suffirais à le faire disparaître de ton champ de vision. Il n’en fit rien sa colère transperçant jusqu’aux tréfonds de ton âme. T’étais dans mon monde, sur ton terrain de jeu et pourtant tu te sentis piégé et sans échappatoire possible. Tu te laisses happer par sa colère à t’y sentir toute petite. Te revoilà venue au stade de gamine du temps où il jouait au moralisateur car, tu n’avais pas écouté mamie à la différence que vous n’aviez plus de grand –mère. Que tu avais troqué tes robe d’enfant pour de la lingerie fine. Son regard qui te transperce et toi qui n’ose pas l’affronter. Toi qui ne peux pourtant plus reculer. « Je… c’est Eden ici… » Même pas de discours ou d’excuse qui tiennes la route. Que pouvais tu dire après tout, que tu n’avais pas eu le choix, qu’il t’avait fallu trouvé un moyen de vivre et de payer les soins de votre grand-mère. Tu ne voulais pas le culpabilisé alors qu’il avait assez payé des erreurs de vos parents. Chacun son tour. C’était ici ton purgatoire.

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Not if you love someone.

si c'était possible, ta mâchoire tomberait au sol. littéralement. non pas parce que tu es subjugué par la beauté de la demoiselle. mais parce que c'est ta sœur qui joue les femmes sexys en se déplaçant entre ses hommes en rute. entre ses hommes qui regardent ta petite soeur, ton petit bébé fragile, pur et innocent, avec des regards salaces, ne laissant aucun doute de ce qu'ils aimeraient lui faire. ça te donne envie de vomir. bordel... qu'est-ce que tu fous là, autumn. t'es en train de bouillir, tu vas perdre les pédales, tu le sens. et clairement, sa réponse qu'elle te balance en bafouillant ne t'aide pas du tout. Eden ? ici ? comme le jardin d'Eden ? autumn, le paradis ? oh putain. le rouge te monte au visage, ta mâchoire se serre davantage et t'as peur toi-même que tes dents pètent à force de serrer ainsi. "tu te fous de ma gueule, autumn ?" tu grognes, tu grinces en te rapprochant de deux pas, les yeux orageux, le corps tendu. t'as pas envie de faire d’esclandre ici. de faire en sorte qu'on te foute dehors et que tu ne puisses pas repartir avec autumn à la maison. "je veux que tu rentres à la maison immédiatement, je te ramène." tu continues sur ta lancée, la gronde comme une enfant, comme un père grondant pour une bêtise. et quelle grosse bêtise... "et je rigole pas, autumn, vraiment pas." finalement, tu serais bien tenter de la prendre sur ton épaule et de la ramener ainsi à la maison, dans l'ancienne maison de votre grand-mère décédée, la votre maintenant. tu pouvais pas y croire. comment elle en était arrivée là ? à se déshabiller pour d'autres hommes ? à se montrer ainsi ? à danser pour ces ordures ? à les laisser poser leurs yeux sur elle, sur son corps à moitié nue. c'est insupportable pour toi, t'es presque capable de tirer une des nappes d'une des tables pour lui recouvrir le corps. même avec un de ces foutus rideaux plus loin. qu'est-il arrivé à ton petit bébé ? à cette petite soeur que tu t'étais toujours promis de protéger ? t'avais cette désagréable sensation d'avoir failli à ta mission. de n'être bon à rien. et subitement, tu te rendais compte que la prison, que votre père et sa mère, t'avais pris bien plus qu'un an de liberté.

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Journeys don’t end.

Not if you love someone.

Tu le regardes, interdite le court de tes mots littéralement coupé et le corps paralysé. Le regard fuyant qui craint la scène qui va suivre. Qui craint un esclandre alors que tu le voie déjà se faire jeter dehors par les vigile. Tout ça par ta faute. La culpabilité qui te ronge autant que la honte qui se reflète sur ton visage. Son regard qui fulmine de colère à t’en transpercer le cœur si celui-ci n’étais déjà pas en miette. En mille morceau à tes pieds, impossible à récolé. Tu as envie de disparaître, de ne plus être. Tout simplement ne plus être. Il t’assassine de sa rage surement qu’il se croit piéger dans l’un de ces cauchemars qui semble si réel. Un cauchemar éveillé qui se reflété dans tes prunelles. Tu t’es construit une autre vie, ici, tu avais fait en sorte d’oublier Autumn entre ces mur mais, voilà que Bear te ramener à la réalité. Elle semblait loin l’illusion en cet instant. La collision de tes deux mondes. L’effondrement qui allait suivre le tremblement de terre que tu t’apprêtais à vivre. Léger pas un en arrière pour te tacher de sa rage qui entoure l’air que vous respirez tous les deux. Proches, beaucoup trop proche de lui. De toi. Tu voudrais avoir cette force de lui expliquer l’inexplicable. Les mois de mensonge tout simplement que tu n’avais pas voulue l’inquiété plus que nécessaire. Tu te retrouvais prise dans ton propre tissu de mensonge et tu n’avais aucune échappatoire. Aucune issue. Tu le voyais déjà t’agripper par le bras pour te tirer de là de force si c’était nécessaire. Tu t’imaginé déjà la scène dégénérer et te voilà tiraillé entre ce que tu avais construit ici et lui. Il était tout pour toi, tout ce qui te resté mais, en dehors du club tu n’y voyais aucun avenir. Oui, tu ne les avais pas perdu ces rêves de danseuse et d’audition que tu comptais réussir mais, sans l’argent que tu gagnais ici tu serais probablement sous un pont. Vous n’auriez plus rien. « Je… non… enfin, pas je ne peux pas... pas maintenant Bear ! » un murmure que tu souffles avec précaution alors que sa colère, tu l’as sais indomptable. Peut-être même bien plus imprévisible qu’avant ?!... Tu ne peux pas nier l’évidence que la prison à volé une partie de ton frère. Une partie de ton cœur. « … je n’ai pas finis de travailler » le regard qui fuis le siens et tes bras qui se replis sur ta poitrine à tenter de te cacher. De te protéger presque… « Je suis désolé Bear… mais,… mais je t’en prie, calme toi… s’il te plaît ! » supplique dans la voix qui se lie à la musique avec discrétion. La peur d’attirer l’attention qui dépasserait presque tout le reste.

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putain, c’est pas possible. tu crois que tu vas devenir fou. pas fini de travailler ? sérieux ?! tes mains passent à l’arrière de ton crâne alors que tu fais deux pas, un à gauche, un à droite qui te ramène à ta place initiale. elle chuchote, parle doucement pour tenter de te contrôler, tu le sais, tu le vois. tu la connais autumn. elle a toujours su y faire, pour te faire craquer. pour obtenir ce qu’elle voulait. t’es trop faible face à ta soeur. mais là, non ça peut pas se passer comme cela.. mais bordel, autumn.. tu souffles, tu passes une main sur ta mâchoire bien trop contractée qu’elle commence à te faire souffrir. eden. tu te reprends parce que tu vois que ça semble important pour elle mais si ça te gonfle, ça te met hors de toi. et pourtant, tu l’appelles ainsi parce que t’as pas envie que ces gros porcs connaissent sa véritable identité, à ta fleur fragile, à ta fleur censée être pure. les poings qui se serrent, tu ne sais pas quoi faire. t’as pas envie de tout claquer, de balancer les tables à terre, de crever les yeux de tous ces hommes qui la regardent. tu t’en contre fiche de lui attirer des problèmes. qu’elle se fasse virer même. tu refuses qu’elle reste une minute de plus. tu sais que jpeux pas te laisser là, jpeux pas te laisser continuer faire… ça. t’as la grimace de dégoût malgré toi qui apparaît sur ton visage. pas pour elle. mais pour tout ce truc. ou peut-être un peu pour elle en fait. mais t’y peux rien. ça te retourne cerveau. ça te retourne le coeur. t’as cette putain d’impression d’être la cause de cette espèce de descente aux enfers. vous êtes dans une putain d’impasse. parce que tu partiras pas sans elle et t’es prêt à la traîner en la balançant sur ton épaule s’il faut. et ça te coûte, tu pousses un gros soupir. ok. ok. termine ton travail et après c'est terminé, jte ramène. tes yeux dans les siens, appuyés pour lui faire comprendre que c'est pas négociable et que tu vas retourner t'asseoir sur ta putain de chaise pour regarder ça en souffrance. c'est d'ailleurs ce que tu fais. tu marches à reculons, rejoins la table de tes potes pour t'asseoir sans jamais la lâcher des yeux. et tu suivras ça jusqu'au bout.

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Pourquoi fallait-il que la vie soit un peu compliquée ?! Ta vie n’étais-t-elle pas assez pourrie comme ça ?! Surement qui méritait d’être foutu sur ce genre de route tortueuse et sans fin ?! Surement qu’il n’y avait pas d’accalmie possible pour toi, pour lui. Le cœur en berne et l’esprit planter. Le réveil était brutal, il l’avait toujours été comme ces fois ou vos parents finissaient par repartir. La même sensation qui prenait possession de ton être. De ton cœur jusqu’au tréfonds de ton âme. Oh, non, il n’y avait pas de regret qui t’habitait juste de la honte. De la déception que tu lissais dans son regard masqué par la colère. Sa rage qui te transperçait. Tu avais voulu inversé les rôles et tu t’étais prise au piège seul. Emmêler dans ton putain de tissu de mensonge. T’avais voulu le protégé comme il l’avait toujours fait pour toi. T’avais voulue gérer l’ingérable. Tu n’étais resté qu’une gamine dans le fond. Tu te sentais toujours comme cette gamine dans son regard. Il n’en serait surement plus dès à présent. Il ne pourrait plus te regardais de la même manière et tu t’en voulais. Ça te brisé. Tu étais la même, tu voulais être la même pour lui. Le regard qui fuit, le corps figé qui subit. Subit ce regard noir qui accroche le tiens malgré toi. Sa voix qui tranche et toi, toi qui joue l’idiote. Autumn n’est pas. Toi qui prie pour lui. -Calme toi, bear, je t’expliquerais- la situation que tu tournerais presque à la normalité mais, il y a-t-il une once de normalité là-dedans ?! Rien. Il n’y a rien de normale. Jamais. Parents défectueux. Vie défectueuse et vous, coincer au milieu d’un beau bordel. Vous à tenter de vous en sortir. Peut-être que vous étiez destiné à continuellement sombrer finalement ?! Peut-être qu’il ne te servait plus à rien d’espérer pour vous ?! Plus maintenant. Pas avec lui en face de toi en cette instant. Jamais il n’aurait dû te voir comme ça. « … je finis dans 1h, normalement ! » le souffle dans la voix, jamais un mot plus haut que l’autre. Tu te sens comme une putain de coquille vide. Un foutu robot. Tu le regard avec impuissance. Tu l’observe de ces mots qui résonne en toi et de sa détermination à te sortir de là qui t’effrayerais presque. Tu as peur pour lui alors que tout devrais être le contraire. Tu viens de le retrouver et voilà que tu as déjà l’impression de le perdre. Tu le voies le dégoût sur ces lèvres. Tu l’as sens la douleur qui prend un peu plus place au creux de ton âme. La douleur qui te déchire. –je n’ai pas eu le choix- que tu as envie de lui crier mais, tu n’en fais rien. Tu n’en dis rien. Tu te voies dans son reflet. Tu te voies te regarder dans le miroir chaque soir avec le même dégoût. S’il savait… « Je… tu peux attendre dehors… » Que tu lances avant qu’il te prenne de court. Avant qu’il retrouve s’asseoir à sa place et sa t’en glace le sang. Tu le connais Bear. Tu l’as connais sa technique sonnant comme une provocation. Il te cherche. Te pousse à abandonner comme pour se déculpabilisé lui et voilà que c’est la même colère que la sienne qui t’envahie. Autumn à mal mais, Eden s’en fou et voilà que tu essayes de te convaincre. Qu’il l’a tapes son esclandre mais, tu ne perdras pas ton boulot. Pas de toi-même. « Très bien… » Murmure coincé entre tes dents serrer avant de te faire rappeler par le rythme délicat de la musique. Ta musique. Ton show. Ton heure. Tu voulais qu’il comprenne que si vous aviez un toit sur la tête c’était grâce à toi. On verra bien qui sera le plus mal après cette heure. Ton corps qui reprend ces droits et qui se laisse guider. Ce n’est que de la danse. Le regard planté dans l’un de ces amis tu ne lâcherais pas le morceau. Non. Tu voulais qu’il comprenne que tu étais resté derrière toi, que tu t’étais débattu survivre c’était tout !!

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cette heure va être la plus longue de ta vie, tu le sais, tu le sens au plus profond de tes tripes, au plus profond de ta colère. tu vas avoir du mal à te tenir, du mal à ne pas l'emmener loin de là. mais t'as pas envie de faire d'esclandre, t'as pas envie de te retrouver dans une embrouille et de faire une connerie qui pourrait mettre à mal ta liberté retrouvée. t'as rien fait dans cette histoire, t'es qu'une putain de victime mais tu sais qu'on garde un oeil sur toi tout de même, tu sens que t'es surveillé et sur la sélecte, qu'à tout moment tu peux sauter. tu sens sur toi les yeux des hommes en colère, de gars des marks.
tu poses ton cul sur la chaise et bordel, qu'est-ce que ça te coûte de faire cela, de la laisser s'exhiber ainsi devant tous ces porcs aux regards lubriques, aux pensées qui te feraient vomir. juste parce que c'est ta petite-sœur. tu fulmines, ta jambe qui sautille alors que tes bras sont croisés, alors que ta mâchoire a du mal à se desserrer, même pour boire ta bière. c'est le verre que tu serres un peu trop fort, c'est le regard furieux qui la suit des yeux. et c'est les sourcils que tu fronces un peu trop quand tu la vois continuer vers ta table et surtout, s'avancer vers ton pote le plus proche d'elle. ni pense même pas, eden. tu craches par dessus la musique, devinant ses pensées, voyant cette lueur dans ses yeux alors qu'elle observe toujours le mec assis à ta table. tu la connais que trop bien cette chieuse. baisse le regard toi, merde ! tu rajoutes à l'attention de ton ami, te retenant de taper du poing sur la table, si ce n'est de le foutre dans sa gueule. t'as presque les yeux fous à présent. malheureusement pour toi, tu sais qu'elle le fera. tu sais qu'elle te montrera son affront. et ça te tue bien plus. tu te rends compte qu'autumn a bien changé en un an de temps et bien plus en comptant les mois de procès avant ton incarcération. et ça te fait un putain de mal de chien, t'en bois cul sec cette bière encore bien trop rempli.

@autumn rosenwald

Tu ne sais pas quelle mouche t’as piqué, tu ne sais pas pourquoi tu le cherches à ce point ?! Tu le sais au fond de toi que tout cela ne vas pas bien finir. Il n’y a pas de fin heureuse comme dans les contes de fée pour vous. Il n’en a jamais été question. Peut-être que tu lui fais payer toute les galères de ta vie effondrés depuis qu’il est partie en prison. Il n’y peut rien pas plus que toi. Tu n’apprécies même pas vraiment ton boulot mais, tu n’as pas d’autre choix. Tu n’as pas eu d’autre choix. Comme ce besoin de lui faire comprendre que tu n’es plus-la même. Que tu ne le seras plus jamais… Tu l’as sens sa colère qui effleure avec violence ta peau de son regard. Son regard qui t’accroche comme pour te posséder. Comme pour te dire de ne pas faire de connerie. Trop tard. Tu ne peux plus reculer et tu n’es même pas certaine de le vouloir. Aussi malsain que cela puisse paraître tu veux qu’il te voit. Tu veux lui faire payer son choix d’être resté là, à attendre. Tu le regretteras tu le sais. Il le regrettera tout autant tu le sais aussi. Pourtant vous êtes tous les deux comme enfermé dans cette joute silencieuse à qui plieras le premier. Tu l’as sens sa rage qui t’assassines à mesure que ton corps de déhanche pour son ami dont tu en a rien à faire. Il n’y a que Bear comme si c’était pour lui que tu dansais. Comme si tu cherchais à ce qu’il t’attrape et te sorte d’ici. Jouer avec le feu. Effleurer les limites. Il avait changé autant que toi durant cette putain d’année et tu ne réalisé peut-être pas combien. Tu t’approches dangereusement et c’est lui que tu regardes du coin de l’œil. C’est lui que tu cherches. Tu cherches un signe, un infime signe qu’il sera là pour te protéger maintenant. N’importe quoi qui te ferait de nouveau te sentir importante aux yeux de quelqu’un. Tu voulais redevenir la gamine que tu étais autrefois. Tu voulais vous retrouvez vous quitte à en souffrir au passage. Quitte à le décevoir un peu. « Une heure c’est long bear… » Que tu en rajoutes éclats qui se perds dans la musique « …surtout si quelqu’un se montre généreux ! » Ajoutes-tu comme un appel pour ce fameux ami qui ne cesse de te reluquer. Lui, il cherche les problèmes que tu te dis ou peut-être que ces toi qui tente le diable un peu trop…

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