Tu t'es trouvée un boulot de serveuse dans l'quartier. Tu sais que tu n'as pas besoin de ça, tu sais que tu pourrais largement vivre avec le portefeuille du paternel, l'argent qui coule comme de l'eau. Pourtant, toi; tu ne veux pas ça. T'es une femme indépendante, une femme qui a besoin de s'émanciper et vivre sa vie, sans devoir dépendre de personne. T'as grandi avec une cuillère en or dans la gueule et quand tu y penses ça te donnes presque envie de vomir. T'as l'impression que t'as eu deux vies, t'as l'impression que la gamine qui a grandi dans le luxe et l'abondance, c'est une étrangère. T'es tellement loin d'elle, aujourd'hui que personne ne pourrait soupçonnait la classe sociale dans laquelle, tu appartiens véritablement. Tu te souviens adolescente, pour provoquer; pour faire chier, tu n'hésitais pas à jeter l'argent du paternel par la fenêtre en faisant mille et une folies, puis t'as compris en vieillissant que ça ne t'apportais pas une immense satisfaction que ça ne comblait pas les manques chez toi. Bon, évidemment cela ne t'empêches pas de continuer à déconner; d'ailleurs ça semble être ce que tu sais le mieux faire. Les emmerdes te collent au cul, continuellement. Parfois, tu les provoques; tu provoques la vie, tu danses avec elle. Mais, bien souvent, les problèmes surgissent sans que tu n'es rien demandé. T'as toujours réussi à t'en sortir, il est rare que tu vas chercher de l'aide. T'as pour ton dire, qu'on est jamais mieux servi que par soi-même. Tu peux paraître pessimiste peut-être, mais t'as déjà vécue de l'abandon et du rejet; c'est la pire sensation au monde, ça bouffe de l'intérieur alors maintenant tu préfères, faire cavalier seule. Sinon, tu préfères rejeter avant d'être rejetée. Plutôt triste, quand on y pense; mais c'est simplement un mécanisme de défense. Le bar où tu bosses, il a un bel ambiance et malgré que tu sois de nature solitaire et peu bavarde; lorsque tu te retrouves derrière le bar, c'est différent. T'aimes voir ces visages familiers et de nouvelles têtes aussi. T'aimes jouer la carte de l'inaccessible aussi, t'amuser à draguer sans jamais dépasser la limite. Après tout, c'est ce qui semble attirant le clichée de la serveuse derrière son comptoir, l'intouchable. La soirée va bon train, lorsque tu débutes ton quart de travail, y'a déjà pas mal d'action et ça te plaît. Tu adores bosser sous pression. Tu sers les drinks, tu discutes quand t'as la chance, bref; tu t'es rapidement habituée et tu te fonds très bien dans le décor. Y'a une légère accalmie lorsque tu remarques sa silhouette s'avancer au comptoir. Ton regard azur qui se perd discrètement sur ces formes et ce sourire qui se glisse sur la commissure de tes lèvres alors que tu la vois s'arrêter devant le comptoir. « Salut beauté, qu'est-ce que je te sers?» Que tu lances simplement, tu glisses ton regard dans le sien et tu constates qu'elle à ce regard un brin vitreux; signe qu'elle a déjà commencer à festoyer avant ton arrivé. T'arques un sourcil, légèrement amusé. « T'as déjà commencer à t'amuser à ce que je vois.» Un petit rire s'échappe de ta bouche, alors que tu continues de l'observer. Tu t'empares du chiffon sous le comptoir et tu y nettoies doucement ta surface de travail. Tu t'occupes légèrement, parce que tu n'arrives pas à demeurer inactive bien longtemps. Tu détaches un instant ton regard d'elle, ce regard insistant que tu peux souvent avoir à son égard; ça fait quelques fois que tu l'accueilles au bar Arya, beauté naturelle, douce beauté, douce ivresse.
Sujet: Re: douce ivresse. (arya) Dim 10 Fév - 20:15
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Elle est déjà bien entamée, la bouteille de vodka. Cette bouteille cachée sous son lit, comme si elle était une adolescente de quinze ans. Obligée de vivre chez cet oncle, qui semble bien décidé à la surveiller. Pourquoi est-ce qu’ils essaient tous de la contrôler ? Pourquoi est-ce qu’ils la traitent tous comme si elle n’était qu’une bombe menaçant d’exploser ? Certes, c’est ce qu’elle est. Prête à exploser, à tout détruire sur son passage, à se détruire elle-même. Mais ce dont elle a besoin, Arya, ce n’est pas d’être surveillé mais d’être aimée. Aimer, un sentiment qu’elle a l’impression d’avoir complètement oublié. Un sentiment qui s’est effacé derrière le nombre incalculable de fois où elle s’est retrouvée rejetée. La dernière personne en date, c’est sa mère. Sa mère qui l’a complètement abandonnée. Sa mère qui l’a mise à l’écart de sa propre vie. Mais cette même mère qui, aujourd’hui, débarque à New-York. Dans quel but ? La revoir ? Arranger la situation entre elles ? C’est trop tard. Bien trop tard. C’était avant qu’elle avait besoin d’elle, Arya. C’était avant qu’elle avait besoin d’aide. Besoin de quelqu’un. Avant, lorsqu’elle est tombée dans cette foutue maladie. Avant, avant qu’elle ne commence à se détester. Elle. Son corps. Avant qu’elle ne commence à se faire vomir. Avant qu’elle ne développe ce mal-être. Ce mal-être qui l’a poussé à boire, ce soir. A boire pour ne plus penser. Pour ne pas manger. Ce n’est qu’une fois la bouteille déjà bien vidée, qu’elle a pensé à ce bar, Arya. Ce bar qu’elle a fréquenté plusieurs fois depuis son arrivée à New-York. Ce bar où travaille cette serveuse, à peine plus âgée qu’elle, cette magnifique serveuse. Elle est certainement la plus jolie fille qu’elle ait vue, Arya. Elle a ce petit quelque chose, un brin différent. Alors la petite blonde a attrapé une veste, prête à rejoindre cet endroit où elle se sentira certainement bien mieux, certainement moins seule. Seule. C’est ce mot qui reste coincé dans sa tête, depuis des semaines, depuis des mois. Seule. C’est ce qu’elle est bien trop souvent, surtout au fond de son cœur. Echapper à la solitude sera son seul remède, ce soir. Solitude et ivresse ne font pas bon ménage, jamais. Alors une fois devant le bar, elle y entre, s’approche du comptoir, et elle est là. Kit. Un sourire s’installe sur les lèvres de la belle blonde en l’entendant l’appeler « beauté ». Mojito ! Demande-t-elle en riant, avant de s’installer sur un des tabourets, juste en face d’elle. Cette manière qu’a Kit de la regarder la retourne complètement, à chaque fois. Elle a tellement la sensation d’être invisible en tant normal. Mais elle, c’était comme si elle cherchait à la voir. Réellement. En profondeur. J’ai déjà commencé, oui, je l’avoue. Et puis j’ai pensé à cet endroit, à toi. Et je me suis dis que je ferais mieux de vous rejoindre. Elle ne sait pas ce qui lui prend. Elle ne sait pas pourquoi elle est aussi bavarde, ce soir. C’est certainement l’alcool. C’est certainement sa peine. C’est certainement ce besoin, celui d’avoir un contact avec quelqu’un. En l’occurrence, avec elle.
Sujet: Re: douce ivresse. (arya) Dim 10 Fév - 22:01
C'est reconnu, les bars sont souvent associés à des endroits pour noyer sa peine. Retrouver un peu de réconfort au fond d'un verre, combler une solitude en dansant contre ces corps inconnus, l'espace d'une soirée. Oublier, juste oublier. Toi, c'est ce que tu fais aussi parfois; quand tu ne te retrouves pas de l'autre côté du bar, quand tu es simplement une cliente comme les autres. Pourtant, ce soir; tu gardes le fort. Tu offres des elixirs à ces âmes perdus pour les réchauffer un peu. Arya, elle fait partie de ces âmes perdus, elle n'est pas différente des autres à ce niveau. Pour le reste, alors là; c'est une autre histoire. Elle dégage tellement Arya que c'est presque déconcertant et troublant pour une fille ordinaire comme toi, parce que ouais; tu te trouves ordinaire. Mojito ! Qu'elle chantonne presque en riant, la belle. Tu acquiesces, ces désirs sont des ordres; en même temps, ça fait partie de ton mandat de faire plaisir à ta clientèle non? « C'est parti!» Que tu témoignes tout en sortant les bouteilles pour y faire son fameux cocktail. « T'es toute seule?» Que tu demandes, faisant un peu la discussion malgré tout. À force de passer ton temps derrière le comptoir, tu commences à connaître les drinks par cœur et tu pourrais les exécuter les yeux fermés. Ton regard se perd un instant sur l'environnement derrière elle. Tu t'attendais à voir ces copines débarqués. Tu sais qu'elle est là, depuis peu; mais tu as l'impression qu'elle doit attiré les regards Arya et réussir à se bâtir un réseau social peut importe l'endroit où elle se trouve. Contrairement à toi, qui est plutôt sauvage; plusieurs disent que tu es une inadapté sociale, toi, tu te plait à dire que tu ne gaspilles pas ta salive pour rien c'est tout. Tu la vois s'installer sur l'un des tabourets en face de toi et tu l'écoutes. J’ai déjà commencé, oui, je l’avoue. Et puis j’ai pensé à cet endroit, à toi. Et je me suis dis que je ferais mieux de vous rejoindre. Ça résonne lorsqu'elle t'annonce qu'elle a pensé à toi, ça t'arraches presque un sourire à peine visible au coin des lèvres. « T'as pensé à moi?» Que tu souffles, venant à croiser ces prunelles un instant. Tu t'amuses un peu de la situation, c'est vrai. Tu ne lui laisses pas le temps de répondre; comme si tu préférais laisser planer le mystère ou peut-être qu'une part de toi, appréhendes ce qu'elle pourrait t'offrir comme réponse. « C'est la maison qui offre.»
Que tu dis doucement, alors que tu glisses son mojito devant elle. Tu ne sais pas vraiment ce que tu fais non plus, serais-tu entrain de profiter de sa vulnérabilité et le fait qu'elle ait déjà un peu d'alcool dans les veines? Non, m'enfin pas complètement. Tu fais juste tanguer sur cette ligne imaginaire sans dépasser la limite; toujours demeurer dans l'acceptable alors qu'elle créer chez toi, des émotions où tu pourrais facilement basculer de l'autre côté. Soudainement, on t'interpelles et tu dois à contre cœur t'éloigner d'elle, pour aller le servir. En même temps, ça va te permettre de souffler un peu. De reprendre un peu le contrôle, et te retirer de ce jeu dangereux que tu sembles avoir voulu installé toi-même. Y'a quelque chose qui t'attires chez ce bout de femme, mais au delà de l'attirance physique, t'as l'envie de vouloir la protéger aussi, qu'on ne lui fasse aucun mal. Parce que tu le perçois, tu le ressens dans son expression que derrière ces sourires, ces rires, elle souffre. Tu ne sais pas de quoi, mais t'as l'envie de pouvoir colmater tout ça. Toutefois, tu sais pertinemment que tu n'es pas la meilleure pour jouer les sauveuses. Alors, tu te contentes d'être là quand elle se présente à toi, c'est juste ce que tu peux faire pour le moment. « Une bière, s'il te plaît.» Tu remarques le regard de l'homme qui se glisse sur Arya entrain de siroter son mojito. T'as soudainement les muscles qui se contractent, t'avales ta salive et tu tentes de demeurer impassible. « T'es pas dans sa ligue.» Que tu lui dis d'une manière diplomate, mais à la fois de manière sèche. Tu lui tends sa bière et tu lui indiques le montant à payer, t'as espoir qu'il disparaisse et qu'il se trouve un autre proie pour la soirée. Sinon, il risque de te rencontrer sur son chemin.
Sujet: Re: douce ivresse. (arya) Sam 16 Fév - 17:53
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Et toujours ce même regard. Cette chaleur à l’intérieur. Toujours ce même regard, celui qui la transporte totalement dans un autre univers. Celui qui la transporte sur un nuage. Un nuage bien loin de tous ses problèmes. Un regard qu’elle ne comprend pourtant pas, un regard qui la surprend. Pourquoi est-ce que cette jolie barmaid la regarde de cette manière ? Elle n’a rien, Arya. Elle n’a absolument rien d’extraordinaire. Du moins, c’est ce dont elle est persuadée. Peut-être simplement parce qu’elle ne s’aime pas elle-même, parce qu’elle ne s’aime plus. Et comment penser que quelqu’un d’autre puisse l’aimer, ou du moins, aimer ce qu’il voit, alors qu’elle-même en est incapable. C’est ce mystère qu’elle éveille chez elle, Kit. Ce mystère qu’elle laisse pourtant planer à chaque fois qu’elle la voit. Mais ce soit, elle le sent, c’est différent. Ce soir, il y a quelque chose de plus. Peut-être parce qu’elle est bien trop saoule. Peut-être parce qu’elle fait peine à voir. Peu importe, parce que quoi qu’il en soit, Kit lui offre une attention bien plus importante encore que d’ordinaire. Une attention qui lui fait du bien. Une attention dont elle a complètement besoin, et ce même si elle est incapable de l’avouer. Mais c’est alors que sa question se fait entendre, est-ce qu’elle est seule ce soir ? Seule. Totalement seule. Une réponse qui sort bien malheureusement du fond de son cœur. Personne ne la rejoindra ce soir. Elle est seule. Mais c’est surtout dans sa vie, dans son cœur, qu’elle l’est désespérément. Et elle ne fait pourtant pas partie de ces personnes solitaires, Arya. Elle ne fait pas partie de ces personnes qui se suffisent à elle-même. Non, elle est de celles qui sont laissées sur le carreau. Celles qui ont pourtant besoin d’amour, mais qui sont systématiquement abandonnées. C’est presque pathétique, et pourtant c’est la réalité. Il y a elle, et puis ce mal-être qui la ronge un peu plus chaque jour. Un mal-être et une solitude qu’elle parvient pourtant à cacher quotidiennement. Peut-être que c’est pour cette raison qu’elle a pensé à Kit ce soir, peut-être que c’est parce qu’avec elle, elle ne se sent jamais seule. Etrangement. Elle ne la connait pas, mais elle ne se sent jamais seule. Alors elle esquisse simplement un sourire, un sourire malicieux en entendant sa question. Oui, elle a pensé à elle. Mais non, elle ne le confirmera pas. Pourtant la serveuse est décidément bien plus hors du commun encore qu’Arya ne l’avait imaginé. Glissant son mojito juste devant elle, elle lui affirme que c’est elle qui l’invite ce soir. Oh, c’est très gentil ça ! Mais dis-moi, qu’est-ce que j’ai fais pour mériter une telle attention ? Pourquoi elle ? Pourquoi elle parmi toutes les personnes présentes dans ce bar ce soir ? Toutefois, cela ne lui déplait pas. Et ce qui ne lui déplait pas non plus, c’est le commentaire qu’elle entend. Celui de Kit, adressé à cet homme. Celui de Kit, qui lui indique qu’elle n’est pas dans sa ligue. Elle, Arya. Elle la trouve vraisemblablement trop bien pour lui, et l’étudiante ne peut s’empêcher d’esquisser un sourire, un sourire discret tout de même. Elle ne dit rien, alors que l’homme, lui ne tarde pas à répondre, d’une voix un peu plus audible. « Et si on laissait la jeune femme en décider. » En décider ? Mais c’est pourtant déjà tout décidé. C’est avec Kit, qu’elle souhaite passer la soirée ce soir.
Sujet: Re: douce ivresse. (arya) Dim 17 Fév - 20:52
Seule. Totalement seule.Il y a une partie de toi, où ça te fais plaisir d'entendre qu'elle est seule, comme ça, tu pourras voir ces grands yeux longuement au bar, c'est égoïste et tu es parfaitement consciente. Par contre, l'autre partie de toi; ça te bousille un peu le cœur d'y lire cette solitude dans ces belles prunelles, dans sa voix. Tu trouves ça triste de voir qu'une jeune fille comme elle, qui semble pétillante et hyper lumineuse soit seule, une fille comme elle, ça ne devrait pas être seule. Ça devrait être entouré, dans une bulle d'amour, ça devrait être protéger et conserver comme une petite merveille. Du coup, tu n'ajoutes rien; tu te contentes d'acquiescer doucement d'un signe de tête te pinçant doucement les lèvres. T'es pas la plus douée en matière de relations interpersonnelles, mais tu comptes bien faire en sorte qu'elle ne se sente pas seule, ce soir. Tu as envie de lui combler cette solitude par ta présence, tes attentions, et tes mots aussi peut-être, même si c'est davantage les gestes qui auraient envie de prendre le dessus sur le reste. Tu lui termines son cocktail et tu lui tends simplement disant que tu lui offres. La phrase un peu clichée, mais dont tu sais qu'elle fait souvent plaisir; puis, t'as envie de lui décrocher un sourire, parce qu'elle est belle Arya quand elle sourit.Oh, c’est très gentil ça ! Mais dis-moi, qu’est-ce que j’ai fais pour mériter une telle attention ? Du coup, c'est à ton tour de ne pas lui offrir de réponse. Tu laisses la celle-ci en suspend, dérangée par la présence d'un homme qui demande à être servi et tu dois faire ton job. T'aimes pas vraiment la façon dont il regarde Arya, tu le sens pas du tout et ça te fais réagir presque automatiquement, au quart de tour. Tu t'exprimes, t'essaies de demeurer relativement sympathique, heureusement y'a le comptoir qui fait office de séparation, ça t'évites ou plutôt ça te retiens de ne pas lui parler à deux pouces du visage. Ton attention demeure sur l'homme, tu ne cilles pas; tu ne remarques même pas que tes propos ont fait sourire la jeune femme non loin de vous. « Et si on laissait la jeune femme en décider. » La situation t'amuses, t'es du genre confiante et là, tu l'as bien senti que la demoiselle, elle en avait rien à cirer de ces grands airs. Elle te l'a dit plus tôt, qu'elle était un peu là pour toi. T'hausses les épaules et tu te décales de manière nonchalante. Puis, tes prunelles azurs se perdent sur les traits d'Arya, tu lui laisses le loisir de s'exprimer. La situation n'a pas encore dégénéré, pas encore pour que tu te risques à répondre avec tes poings. Par contre, s'il continue et l'emmerde, alors là, tu n'hésiteras pas. Un brin possessive, un brin protectrice surtout; c'est surtout ça. « Qu'est-ce que tu veux?»
Que tu demandes à la jeune femme, tu jubiles déjà à l'intérieur. L'homme sourit à Arya, il joue du charme avec elle et ça te donne presque envie de vomir sur le comptoir. Pourtant, tu tentes de demeurer impassible; après tout, le choix final revient à la demoiselle convoitée. Tu viens à te sortir un verre à shooter et tu te verses de la téquila, t'as soudainement besoin d'un remontant, t'as la gorge sèche et les nerfs à vif, tu dois te calmer, te contenir pour ne pas créer de carnage. Après tout, tu ne peux pas risquer d'avoir des emmerdes à cause d'une fille, même si cette fille là c'est pas n'importe qui. T'es vraiment un drôle d'oiseau, probablement que t'as un problème d'attachement; un truc que les psys pourraient te confirmer. C'est complètement insensé de jeter son dévolu de la sorte, sur une fille que tu connais peu. Parfois, tu t'effraies toi-même dans tes propres comportements, comportements que l'on peut trouver charmants en apparence, mais au final, tu le sens que y'a un truc qui tourne pas rond chez toi. Comme des démons, par contre quand elle est dans les parages; elle ne semble pas les voir ces fameux démons. Encore faut-il qu'elle te connaisse mieux pour les découvrir, mais elle a cette façon de les chasser ou du moins de t'apaiser, comme de faire surgir le mauvais en toi aussi. Tu ne devrais pas trop jouer comme tu le fais, tu le sais que t'es pas une si bonne personne; tu sais que tu pourrais la briser dans ta maladresse, dans ta folie et ça c'est impossible à imaginer pour toi.
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Les choses s’enchaînent, elles s’enchaînent sans qu’Arya n’est eu le temps de rien prévoir. Elle a juste voulu venir, ce soir. Elle a juste souhaité venir pour la retrouver, elle, cette fille, cette barmaid, cette beauté. Elle a juste souhaité venir pour pouvoir la voir, lui parler. Pourquoi ? Parce qu’elle est différente. Pourquoi ? Parce qu’elle semble s’intéresser à elle. Et ce soir, elle lui en montre bien plus encore. Peut-être que c’est parce qu’elle est venue seule, peut-être que c’est parce qu’elle est ivre. Peu importe. Finalement, elle ne tient pas tant que cela à comprendre, Arya. Elle ne tient pas tant que cela à savoir pourquoi cette jolie brune la trouve si intéressante. Après tout, c’est toujours éphémère, avec elle. Elle intéresse, elle subjugue au premier regard, mais elle fini toujours par lasser. Du moins, elle en est convaincue. Après tout, toutes les personnes qu’elle a aimées profondément, toutes celles qui auraient pu l’aimer, elles ont disparu. Elles ont disparu du jour au lendemain, la laissant là, seule, dans les méandres de sa vie. Seule, noyée dans son mal-être. Alors elle ne veut pas savoir pourquoi Kit s’intéresse à elle, elle souhaite juste en profiter. En profiter tant que cela dure. En profiter, avant que Kit ne voit qui elle est réellement, une fille sans intérêt. Parce qu’elle en est convaincue, Arya. Elle ne s’aime pas. Elle n’a pas conscience de son potentiel. Mais, rapidement, la situation prend une toute autre tournure. Il y a ce type. Ce type que Kit semble avoir remarqué bien avant elle. Ce type qui, lui, semble avoir jeté son dévolu sur elle. Ce type qui la veut, elle. Mais ce qu’elle remarque surtout, elle, c’est la barmaid. La barmaid qui essaie de le repousser, immédiatement. La barmaid qui semble vouloir la protéger, ou la garder pour elle. Et elle n’hésite pas à le lui faire savoir, Kit, ce qui la fait sourire encore davantage. Ce qui la touche encore davantage. Jusqu’à ce qu’elle ne vienne lui demander ce dont elle, elle a envie. Sirotant une nouvelle gorgée de son verre, Arya se tourne finalement vers l’homme en question, son grand regard vert posé sur lui, jusqu’à ce qu’elle se décide à prendre la parole. Merci, mais je ne suis pas intéressée. Elle se retourne de nouveau vers Kit alors que l’inconnu peste et ne tarde pas à s’éloigner un peu d’elles. Reposant les yeux sur Kit de nouveau, elle la voit se servir un shooter. Baissant les yeux quelques instants, toujours un faible sourire aux lèvres, elle reprend finalement la parole. Besoin d’un remontant ? Tu as eu peur de ma réponse ? Elle apprécie. Elle apprécie cette possessivité. Elle apprécie son besoin de la protéger. Elle apprécie, mais à quoi joue-t-elle, au juste ? Elle se brûle les ailes, encore une fois, encore un peu plus. Elle n’est pas saine, et aucune de ses relations ne le sera. Pas tant qu’elle ressentira en elle cette souffrance. Pas tant que l’abandon fera partie de sa vie. Pas tant qu’elle aura besoin de se faire du mal à elle-même. J’ai bien aimé. Ta manière de lui parler, je veux dire. Elle ne lâche pas son regard du sien. Elle continue de siroter son verre. Attendant une chose. Une seule et unique chose. Que Kit lui dévoile ses intentions. Que Kit lui dévoile ce qui se passe dans sa jolie petite tête.
La situation se transforme, alors que tu te retrouvais tranquille derrière ton comptoir à lui taper la discussion. La réalité te rattrape et évidemment, des gens gravitent autour de vous, te rappelant que tu dois faire ton job. C'est ce que tu fais d'ailleurs, parce que tu sais que ton patron à des yeux partout et tu n'as pas envie de recevoir une plainte et prendre le risque de te faire virer. Tu pourrais largement vivre grâce au compte en banque du paternel, l'argent n'est pas un problème pour toi; par contre, tu préfères mener ta vie par toi-même en étant responsable et faisant tes propres choix, tes propres erreurs. T'es un électron libre, tu refuses que l'on t'insères dans une putain de case. Y'a ce mec un peu trop gonflant, qui vient faire du charme à Arya assise tranquillement au bar et ça t'agaces. Du coup, tu n'hésites pas à lui répondre, lui signifier de manière plus au moins poli, qu'il perd son temps. Qu'il n'est pas assez bien pour elle, comme si toi; tu savais ce qui pouvait être bien pour elle ou non, un peu n'importe quoi. Malheureusement, l'homme persiste et tu décides alors de laisser la principale intéressée décider de la suite des événements. Tu te sers un petit remontant pour te détendre, parce que quand ça grimpe en toi; tu n'arrives pas toujours à te contrôler adéquatement. T'as souvent cette colère constante qui gronde et s'éveille, c'est pour cette raison que tu te rends régulièrement dans ce petit entrepôt pour frapper; frapper dans des sacs, sous supervision du propriétaire des lieux. T'aimes la boxe amateur, évidemment tu ne comptes pas performer dans ce milieu, tu utilises juste cet activité pour décompresser; canaliser cette fameuse colère qui te ronge, plus souvent qu'autrement. Merci, mais je ne suis pas intéressée. Qu'elle déclare et tu jubiles, t'aurais presque envie de lui rire à la gueule à ce mec, mais tu te contentes de te garder tes yeux azurs sur le shooter que tu t'es préparé. Puis, tu le vois s'éloigner en pestant. Doucement, tu t'empares du shooter que tu gardes entre tes doigts fins alors que la belle reprend parole;Besoin d’un remontant ? Tu as eu peur de ma réponse ? Tu portes le shooter à tes lèvres et tu penches doucement la tête vers l'arrière pour en boire le contenu, d'un geste rapide et vif. Tu glisses le shooter vide sous le comptoir, évidemment t'as entendu sa question. T'as eu peur Kit? Peur de la voir partir avec lui, sous tes yeux, ouais peut-être un peu, mais t'es pas prête à l'assumer; parce que tu ne le démontres jamais quand t'as peur. Tu te contentes d'hausser doucement les épaules. « Je savais déjà ta réponse princesse, à moins que tu aimes les sugar daddy.» Tes prunelles qui croisent les siennes et ce sourire qui se glisse au coin de ta bouche. J’ai bien aimé. Ta manière de lui parler, je veux dire. Elle a aimée, la plupart des gens apprécient aussi; mais ça c'est parce qu'ils ne te connaissent pas vraiment. « Tu mérites mieux que ça.» Que tu avoues d'une voix calme, peut-être trop calme et chaude. C'est vrai qu'elle mérite mieux Arya, mieux que des connards trop vieux qui ne veulent qu'une chose son corps, mieux que toi aussi probablement. Sur le coup, t'es sérieuse dans tes propos et ton visage aussi affiche une mine quelque peu sérieuse. Tu sais pertinemment ce qu'elle attend de toi, c'est souvent la même chose; les gens veulent savoir tes intentions. Pour le coup, tu ne sais pas quoi lui répondre, parce que tu ne sais pas exactement quels sont tes intentions. Par contre, tu sais une chose c'est que tu ne veux pas la briser; plus qu'elle ne l'est déjà. Tu veux la maintenir à distance de cette laideur, de toi aussi peut-être un peu par la même occasion. «Je fais la fermeture, mais ça te dirais qu'on aille ailleurs après?» Que tu demandes, t'as juste envie de pouvoir profiter de sa présence, discuter avec elle, sans avoir des lourds qui tournent autour et de devoir être interrompu par des gens qui veulent être servis dans l'immédiat.
Sujet: Re: douce ivresse. (arya) Mar 26 Fév - 15:44
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Elle semble sûre d’elle. Sûre, comme si elle la connaissait déjà. Sûre, certaine qu’elle ne partirait pas avec ce type. Et pourtant, elle était là, cette petite peur dans les yeux de Kit. Elle était là. Mais la jolie blonde la laisse faire, elle la laisse garder la tête froide face à elle, parce qu’au fond, elle aime la voir comme cela. Elle aime la voir, avec son petit sourire assuré. Elle aime la voir protectrice envers elle, et surtout, elle aime voir ce petit côté possessif, un brin jaloux. Etrange. C’est étrange, parce qu’elles ne se connaissent même pas, toutes les deux. C’est étrange parce que tout est si soudain. Mais elle aime. Elle aime jouer avec le feu, Arya. Elle aime cette impression d’être en roue libre. Cette sensation de tout contrôler et rien à la fois. Cette sensation qui lui brûle le cœur. Et avec Kit, c’est bien plus puissant encore, parce que la jolie brune semble être exactement comme elle. Elle aussi, très douée à ce petit jeu. Elle se contente alors de sourire, en entendant sa référence aux sugar daddy. Non, ce n’est pas ce qu’elle cherche, Arya. Elle n’a pas besoin d’être entretenue. Elle a besoin d’être aimée. Juste être aimée. Mais c’est vraisemblablement impossible. C’est vraisemblablement déjà bien trop demandé. C’est d’ailleurs pour cette raison que les paroles de Kit font écho à Arya. Elle mérite mieux que ça. Mieux que quoi ? Qu’est-ce qu’elle mérite, au juste ? Petite tête blonde systématiquement abandonnée. Qu’est-ce qu’elle mérite ? Qu’est-ce qu’elle mérite de plus que le peu qu’il lui reste ? Je mérite mieux ? Tu penses certainement cela parce que tu ne me connais pas encore. Un faible sourire se dessine sur les lèvres. Elle plonge de nouveau son regard dans le sien. Kit est loin, très loin de savoir ce dans quoi elle s’engage. Derrière ce visage d’ange, Arya est beaucoup plus complexe, beaucoup plus sombre. Elle est un poison pour quiconque souhaite s’approcher d’elle. Elle est un poison pour elle-même. Et comment être bien avec quelqu’un si elle n’est pas bien avec elle-même. Pourtant, la jolie brune ne semble pas déstabilisée. Pas le moins du monde. Au contraire, elle lui propose même de passer cette fin de soirée avec elle. Elle prend les devants, et pour une raison qu’elle ignore, pour une raison qu’Arya ne comprend pas encore, elle en est heureuse. Acquiesçant d’un signe de tête, elle reprend d’une douce voix, terminant son mojito. Avec grand plaisir, je te suis, où tu voudras. Elle n’a aucune idée de la façon dont la soirée va se terminer. Elle n’a aucune idée de ce qui est en train de se passer, juste là, entre elles. Mais elle veut aller au bout, Arya. Elle veut aller au bout des choses. Et l’alcool l’y aide bien. Je t’attends sagement, alors. Elle échappe un rire. Elle ? Sage ? C’est bien difficile à croire. Mais elle a vraiment hâte de voir ce que Kit lui réserve. Elle a hâte de la découvrir, pour la première fois, ailleurs que dans ce bar, ailleurs que derrière ce comptoir.
Sujet: Re: douce ivresse. (arya) Dim 10 Mar - 18:51
Tu te la joues protectrice, c'est clairement pas dans tes habitudes. Toi, normalement c'est la loi de la jungle, on doit être fort si on veut s'en sortir vivant, pas de place pour la faiblesse; peut importe la forme qu'elle prend. Toutefois, lorsque tu croises la route d'Arya, t'as l'impression que ta petite philosophie et ta manière de voir le monde, s'évapore. Tu viens à perdre un peu de tes repères lorsque tu te noies dans ces grands yeux. Elle ne doit même pas réaliser l'impact qu'elle créer chez toi. Ou peut-être, est-elle pleinement conscience de ce qu'elle fait? C'est à se questionner à savoir qui est l'agneau et qui est la louve finalement. Voilà que tu lances qu'elle mérite mieux; paroles puissantes qui franchissent ta bouche sans que tu puisses nécessairement les retenir. Je mérite mieux ? Tu penses certainement cela parce que tu ne me connais pas encore Tu as la sensation d'entendre un écho, l'écho de tes propres paroles. Peut-être que tu te vois un peu en elle, et c'est ce qui te pousse à vouloir la surprotéger de la sorte? Beaucoup trop de questions sans réponse et pour le coup; tu n'as pas nécessairement envie de réfléchir. Tu veux juste te laisser guider par tes envies, tes pulsions, comme tu le fais toujours finalement. Tu lui demandes si elle aurait envie d'aller ailleurs après. Tu ne sais pas où exactement tu comptes l'amener, mais tu veux juste quitter l'endroit et voler un peu de son temps de sa présence, l'avoir que pour toi. Ta possessivité finira probablement par avoir raison de toi, te mener à une perte certaine; mais tu t'en moques.Avec grand plaisir, je te suis, où tu voudras. Sa voix te berce, te procure des frissons dans tout le corps. Elle veut de suivre où tu voudras, elle te donne l'illusion qu'elle pourrait te suivre jusqu'au bout du monde et ça te procure un sentiment de bien-être, ça comble ton trou béant de solitude qui te ronge bien trop souvent. Tu sens l'électricité entre vous, c'est palpable; probablement dangereux aussi, mais à croire que tu carbures qu'à ça, au danger. Ça te rend un peu plus vivante, t'as besoin de te sentir vivante; toujours animée par une flamme. Tu refuses de t'éteindre, tu souffles toujours pour activer les braises de ton existence. Je t’attends sagement, alors. T'entends son rire et t'arques un sourcil, sourire flottant contre ta fine bouche. T'es pas certaine de ce qu'elle avance; tu ne crois pas qu'elle soit complètement sage, c'est peut-être cette composante qui t'attires aussi chez elle. « Toi sage, J'en crois pas un mot.» Tu ne crois pas qu'elle soit sage la gamine; c'est ce qu'elle laisse miroiter aux gens, mais t'es certaine qu'elle a aussi, ce feu qui gronde en elle, comme toi. Pour le coup, t'as encore plus hâte que ton quart de travail se termine. Tu dois continuer de faire ton boulot; servir les clients assoiffés. Cela ne t'empêches pas de lui lancer quelques regards ici et là par moment. À nouveau le calme revient et tu reviens vers elle. « Tu veux un dernier verre avant le last-call?» Que tu demandes simplement, alors que le bar commence à se vider tranquillement. Tu salues d'ailleurs brièvement quelques clients au passage, alors que tu t'occupes d'astiquer les verres et de nettoyer le comptoir. Tu vas devoir compter la caisse et t'assurer que tout balance aussi, c'est toi; qui se charge de la fermeture ce soir. Tu te dis qu'en attendant; elle pourra siroter son verre. Puis, tu réfléchis aussi, habituellement tu ne te gênerais pas pour proposer de continuer ça chez toi, mais là c'est différent; c'est Arya et par moment tu ne sais pas trop sur quel pied danser avec elle. Tu n'as pas envie de la fuir non plus, tu ne veux pas qu'elle te repousse, ça évidemment encore moins. Ça ferait mal à ton orgueil et probablement à ton petit palpitant dysfonctionnel aussi. Tu lui apportes à nouveau une consommation et tu lui fais payer; sachant que tu ne peux pas offrir continuellement des verres gratos. Puis, tu t'occupes de compter la caisse, le bar est à présent complètement désert; y'a un certain calme que tu aimes retrouver après cette frénésie. Pourtant, à l'intérieur de toi; c'est loin d'être le calme, t'as l'impression d'être en pleine tempête.
Sujet: Re: douce ivresse. (arya) Dim 10 Mar - 21:24
☾ ☾ ☾ and i don't know where i'm going (kit & arya)
Ce qui lui plait, avec Kit, c’est qu’au-delà de cette alchimie incontrôlée qu’elle ressent lorsque la belle serveuse est à proximité, cette dernière semble l’avoir cerné. Elle semble l’avoir comprise, et ce même sans la connaître. Et c’est quelque chose dont elle manque cruellement, Arya, être comprise. Kit, elle semble voir bien plus loin que cette petite tête d’ange qu’elle offre à qui veut bien la regarder. Elle semble voir bien plus profondément que l’assurance qu’elle arbore constamment, l’assurance trop forte pour être vraie. Kit, elle voit ses failles. Un peu. Elle voit ses failles, mais elle semble les trouver plus belles les unes que les autres. Du moins, c’est l’impression qu’a Arya lorsqu’elle surprend le regard de Kit sur elle. Et c’est quelque chose qu’elle aime, plus encore, quelque chose dont elle a atrocement besoin. Bien trop habituée à faire fuir les personnes qui l’entourent. Bien trop habituée à penser qu’elle ne mérite pas d’être aimée. Qu’elle n’est pas assez bien. Pourtant, la belle brune ne focalise son attention que sur elle. Et ce n’est pas une attention superficielle, non. Ce n’est pas juste pour s’amuser, juste pour la contempler, parce qu’elle lui propose de terminer la soirée ailleurs. Ailleurs. Loin d’ici. Loin des gens. Loin du monde. Ailleurs, dans un endroit où elles ne seront qu’elles. Où elles ne seront que deux. Un endroit où elles vont pouvoir se découvrir. Et sans une once d’hésitation, elle accepte, Arya. Elle veut savoir, elle veut comprendre. Elle veut comprendre pourquoi une fille si incroyable qu’elle semble à ce point s’intéresser à elle. Elle veut découvrir son monde, elle veut découvrir plus que ce qu’elle lui a montré pour l’instant. Parce qu’elle est mystérieuse, Kit. Bien autant qu’elle. Arya ne parvient pas à déceler ce qu’elle ressent, elle ne parvient pas à savoir ce qu’elle pense. Tout ce qu’elle voit, c’est ce que Kit accepte de lui montrer, de lui dévoiler. Tout ce qu’elle voit, c’est l’intérêt que lui porte cette fille, la plus belle qu’elle ait eu la chance de voir. Et ses paroles la font sourire, alors elle l’attend. Peut-être pas sagement, mais patiemment. Parce qu’il n’y a rien d’autre de plus important ce soir que Kit. Elle n’a rien envie de faire d’autre que d’être avec elle, et ce peu importe où. Sirotant un dernier verre dans l’attente, elle ne s’ennuie pas, Arya, c’est peut-être le fait d’être saoule qui fait cela. Mais elle ne s’ennuie pas. Et puis elle apprécie les petits regards lancés par la serveuse de temps à autre. Elle apprécie cette connexion qu’elle ressent, même à distance. Et puis le bar se vide. Les clients s’en vont. Kit termine la fermeture, elle termine de compter la caisse et tout ce qu’elle doit faire. Elle termine, et maintenant voilà qu’elle est à elle, toute à elle. Alors Arya se lève finalement, un sourire taquin sur les lèvres, puis elle s’approche d’elle en demandant, intriguée. Alors, tu m’emmènes où ? Dit-elle, tout près d’elle, en posant sa main contre son bras. C’est la première fois qu’elle se permet un contact physique avec elle, mais après tout, elle devient bien plus qu’une simple cliente. Alors ce sont le genre de règles qu’elle se permet d’outrepasser, Arya. Attendant simplement de voir ce que Kit lui réserve. Et quoi que ce soit, passer la soirée avec elle sera forcément exceptionnelle. Quelques heures plus tôt encore, elle buvait, seule chez elle. Et maintenant elle se retrouve accompagnée par cette fille, celle qui lui fait tout oublier. Celle pour qui elle est venue, en réalité.
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Sujet: douce ivresse. (arya) 
Sam 9 Fév - 18:59
