let me back in (gabin)

La tension se dissipe quand Gabin vient contre lui et l’embrasse. Nate l’enferme contre lui, appréciant de tout son être de sentir le corps de son mec enfin à nouveau contre le sien. Les doigts de Gabin dans sa nuque, puis dans ses cheveux, lui tirent un petit frisson. Il récolte son soupire d’aise contre ses lèvres, soupirant ensuite un peu à son tour. Il lui a manqué comme il lui manque tous ces instants où ils ne sont pas l’un contre l’autre. Gabin semble approuver, hochant la tête avant de revenir l’embrasser. « toi aussi. » Il aime sentir qu’il n’est pas le seul à ressentir cette avidité qu’il ne comprend pas toujours, qui lui souffle qu’il n’en aura jamais assez de son mec, jamais assez de sa présence, de sa chaleur, de sa voix, de son rire, de ses yeux. Tout, putain.

Le maintenant toujours contre lui, il lui dit qu’il espère qu’il n’a pas de plans pour aujourd’hui. Rien qui ne le force à le lâcher parce que c’est la dernière chose qu’il veut. Gabin rit un peu et glisse ses mains dans sa nuque pour s’y accrocher. La tendresse qui s’en dégage lui réchauffe l’âme et ça fait du bien, après le froid de leur dispute. « non, rien. », il dit, venant mordiller sa lèvre, un peu provocateur. « on pourrait rester ensemble aujourd'hui. », ses mots caressent ses lèvres. C’est agréable, l’empêche presque de se concentrer sur leur sens. Nate referme possessivement ses doigts sur son pull alors que ceux de Gabin lui caressent tendrement la nuque. « Cool. Parce que c’était pas vraiment une option. J’ai trop besoin de toi. », il sourit. Comme s’ils auraient pu faire autre chose que passer la journée ensemble. Gabin se détache un peu et Nate émet un léger râle de désapprobation. Son regard se plongeant dans le sien alors qu’il caresse sa joue puis décoiffe ses cheveux. Mais il n’a pas le temps de protester pour ça, fronçant à peine les sourcils, qu’il entend : « tu sais, je partirais jamais. » Il le regarde, goûtant la sincérité dans ses yeux. « je t'aime nate. je serais jamais capable de partir. » Ça réveille son cœur qui réalise qu’il n’avait plus entendu je t’aime prononcé avec ce saisissant accent de vérité depuis trop longtemps. Les mots résonnent encore en lui quand Gabin revient l’embrasser, accroché à ses cheveux. Il a toujours aimé le sentir accroché à lui, quelle qu'en soit la façon, pour tout ce que ça témoigne de désir, de besoin de lui.

Tout ça déclenche quelque chose en lui, un début de frénésie. Il intensifie le baiser et resserre sa prise sur lui pour le porter une seconde, l’asseoir sur la table, se retrouvant entre ses jambes. Une main dans son dos le garde pressé contre lui alors que l’autre caresse sa cuisse. « Je t’aime aussi. », il lui répond quand leur baiser se brise. Il pose ensuite ses lèvres dans son cou et en fait l’écho contre sa peau, dans un murmure : « Je t’aime. » Parce qu’il prend plaisir à répéter ces mots, au fait qu’ils existent à nouveau dans leur relation sans être douloureux. La main qui était sur sa cuisse remonte sur son pull pour glisser contre sa peau. Il a bien envie de le baiser sur cette table mais, du passé, lui reviennent aussi l’envie de l’attacher, de le presque-torturer de plaisir. De l’entendre gémir. Ce serait aussi une preuve d’amour, qu’il le laisse faire, une preuve de confiance totale, comme à l’époque. « Tu me donnes des idées. Principalement celle de réellement te rendre incapable de partir. » Il sourit, les yeux dans les siens, profite de ses doigts sur sa peau pour le griffer superficiellement. « J’aime quand t’es à ma merci. Je prendrai soin de toi, promis. » Son sourire s’agrandit, excité par l’idée. Il y a souvent eu une part de soumission dans leurs ébats, à des degrés divers, mais ce n’est plus arrivé depuis qu’il est revenu. Il ne sait pas ce que Gabin a pu garder de ça, d’ailleurs, chassant de son esprit la possibilité qu’il ait utilisé ces objets avec d’autres.

il n'y a pas un moment durant lequel nate ne te manque pas. c'est comme ça, tu saurais pas l'expliquer, tu saurais pas dire pourquoi. c'est au fond de toi, au fond de vous, ce besoin incessant d'être l'un près de l'autre. c'est hors de contrôle. et c'est ça que tes parents ne comprennent pas, que personne ne comprend dans ton entourage. tu aimerais être en colère contre nate, ne pas le lui pardonner depuis toutes ces années. mais tu en es tout simplement incapable, c'est tout. incapable de ne pas l'aimer, incapable de ne pas vouloir venir te réfugier dans ses bras quand quelque chose se passe mal dans ta vie. tu ne sais pas l'expliquer. tu fermes les yeux quelques instants, soupires un peu et viens finalement rejoindre les bras de nate, tes mains se glissant dans sa nuque et tes lèvres venant lui voler un tendre baiser. t'es bien, là. vraiment bien, tandis qu'un petit soupir d'aise s'échappe finalement de tes lèvres. t'as rien de prévu aujourd'hui. de toute manière tu ne comptais pas te séparer des bras de ton petit-ami pour le moment. c'est dimanche, un bon prétexte pour rester à la journée toute la maison et, qui plus est, pourquoi pas rester au lit, toute la journée. cool. parce que c'était pas vraiment une option. j'ai trop besoin de toi. tu hoches doucement la tête à ses mots. toi aussi t'as beson de lui. plus que de quiconque dans ta vie. un petit souffle t'échappe, et tu termines par te détacher - à peine - du brun, simplement pour pouvoir plonger ton regard dans le sien et pour pouvoir le regarder un peu mieux. parce qu'il est beau, nate. encore plus beau depuis qu'il a accepté de ne plus se raser. t'aimes vraiment ça, ce petit côté un peu dandy que ça lui donne. tu viens le décoiffer un peu, un sourire sur le coin des lèvres. putain que tu l'aimes, nate. tu n'as jamais cessé de le faire. et tu le lui dis. ouai, tu l'aimes. tu pourras jamais partir, pour cette simple et bonne raison. tu te mords l'intérieur de la joue, reviens l'embrasser tendrement. mais nate reprend bien rapidement le dessus sur ce baiser, et tu étouffes un petit gémissement quand il te soulève pour venir t'asseoir sur la table. tu te serres un peu plus encore contre lui.

je t'aime aussi. la main de nate caresse doucement ta cuisse et tu fermes les yeux un instant, tandis que tu viens fourrager les cheveux de nate, les lèvres de ce dernier venant se perdrent dans ton cou. je t'aime. tu soupires d'aise, serrant ses hanches entre tes jambes, que tu viens entourer autour de son corps. t'as pas envie qu'il ne s'éloigne, nate. t'as pas envie qu'il se sépare de toi. sa main - celle sur ta cuisse - remonte sous ton pull, et tu frissonne un peu en serrant ses mèches entre tes doigts. c'est si bon de sentir sa peau contre la tienne, même s'il ne s'agit que de sa main glissant habillement contre ton torse. tu laisses ta tête tomber un peu en arrière. tu me donnes des idées. principalement cele de réellement te rendre incapable de partir. tu ris un peu à se mots, ton regard croisant le sien, tandis que tu retiens une petite plainte quand le brun vient griffer ton ventre. j'aime quand t'es à ma merci. je prendrai soin de toi, promis. tu fermes les yeux, respirant un peu plus vite rien qu'aux mots du brun. et ouai, ça fait des années que tu t'es pas retrouvé dans cette position, parc que nate est la seul homme que tu n'as jamais laissé t'attacher. ou te priver d'un sens. mais il t'as toujours fait aimer ça. ouai. tu murmures faiblement, sans savoir à quoi exactement tu réponds. parce qu'il ne t'a pas posé de question, le brun. même si tu te doutes qu'il attend tout de même une quelconque réponse. t'as promis que tu pendrais toujours soin de moi, de toute manière. tu souffles en revenant l'embrasser longuement, te pressant un peu plus contre nate. et que tu t'occuperais toujours de moi. tu ajoutes dans un rire. tu ne te souviens que trop bien de cette après-midi, celle qui a conclu à votre première fois. et à la promesse de nate. alors fais-le. tu ajoutes, dans un murmure, contre ses lippes.

Quand Gabin lui dit qu’il l’aime pour la première fois depuis qu’ils se sont remis ensemble, ça répare sous doute quelque chose en lui. Une vague d’amour et de désir pour lui le submerge, lui donne encore plus envie d’être proche de lui, de se réapproprier à nouveau son corps alors qu’il le porte sur la table, le presse contre lui, caresse sa cuisse. Lui aussi il l’aime, putain, il l’aime. Il le lui dit puis le murmure encore contre la peau de son cou. Il n’a jamais aimé quelqu’un aussi fort et réalise aujourd’hui comme il a eu de la chance de le rencontrer si tôt dans sa vie. Même si l’événement de leur rencontre était loin d’être positif. Ça fait partie de leur histoire, presque comme un prix payé d’avance pour cet amour qui les consumerait ensuite le reste de leurs vies. Nate se délecte de sentir son mec soupirer d’aise contre lui et enrouler ses jambes autour de lui. Il caresse sa peau, sous son pull, et capte le frisson que ça lui tire. Il lui mordille un peu le cou, sentant ses doigts se refermer sur ses mèches.

Il lui dit que cette histoire de ne pas être capable de partir, ça lui donne envie de réellement l’en empêcher. Il sourit, à la fois amusé et de plus en plus excité par la perspective. Gabin rit un peu, apparemment pas contre l’idée, et Nate le griffe légèrement, lui disant qu’il adore l’avoir à sa merci, promettant de prendre soin de lui. La respiration de son mec s’accélère un peu et il lui sourit, le dévorant du regard. « ouai. » Feu vert murmuré faiblement, qu’il attendait, comme toujours, parce qu’il ne ferait jamais rien contre son gré. « t'as promis que tu prendrais toujours soin de moi, de toute manière. » Nate répond au baiser qu’il vient chercher contre ses lèvres dans une avidité pleine d’envie, prenant longuement le temps d’en profiter alors qu’il continue de le presser contre lui, les deux mains à présent sous son haut, contre sa peau chaude. « et que tu t'occuperais toujours de moi. », il ajoute, riant, quand leurs lèvres se séparent. Bien sûr que Nate se rappelle de cette promesse. Il venait de découvrir à quel point le sexe pouvait être bon, avec la bonne personne, et il savait déjà que ça ne cesserait jamais de lui plaire. Peut-être un peu naïf, il était alors persuadé qu’il serait toujours là pour s’en occuper quand Gabin banderait. « alors fais-le. », il prononce contre ses lèvres. Ça l’électrise. Il ne demande que ça, de tenir sa promesse.

Alors, il le soulève, le serrant toujours contre lui. « Accroche-toi, bébé. », il souffle pour être sûr qu’il ne tombe pas sur le trajet, assez court, jusqu’à leur lit. Lit où il couche, le lâchant doucement, restant un instant au-dessus de lui pour l’embrasser encore, se frottant un peu contre lui, presque malgré lui, complètement guidé par son excitation. Il se détache un peu, pour pouvoir lui enlever son haut, caressant ensuite son torse. C’est presque également plus par instinct qu’autre chose qu’il se penche pour attraper le coffre en bois sous le lit. Leur coffre, emplit de jouets accumulés avec les années. Autre vestige de leur relation, gardé par Gabin. « Tu l’as gardé... », il constate à voix haute. J’espère que tu ne t’es servi des objets de ce coffre que seul, il voudrait ajouter. Appréciant d’une part l’idée qu’il ait pu, pendant son absence, se faire jouir avec des jouets qu’ils avaient achetés ensemble mais ne voulant absolument pas prendre le risque qu’il lui apprenne avoir partagé ces objets avec quelqu’un d’autre. Il prend deux paires de menottes, de façon à pouvoir attacher ses poignets au cadre du lit, revenant contre lui pour pouvoir le faire en douceur, tout en l’embrassant. Quand il est attaché de cette façon, il se redresse pour l’observer. Son mec dans cette position, c’est beaucoup trop bandant. « Je te laisse la vue ? », il demande amusé, pensant d’abord vraiment qu’il lui laisse le choix, avant de prendre la décision. « Non. », il annonce en souriant. Il récupère le foulard qu’ils utilisaient à l’époque pour lui bander les yeux. Il dépose ensuite un baiser sur ses lèvres, puis une trainée de baiser sur son corps, jusqu’à son bas ventre, où il est arrêté par son jogging. Jogging qu’il fait glisser le long de ses jambes pour le lui enlever en même temps que son boxer.

partir, tu en es bien incapable. parce que t'es amoureux, ouai. tout ça aurait pu s'effriter, durant ces quatre années, mais ça a été loin de l'être. tu ne saurais pas expliquer comment, ni pourquoi. parce que nate, quoiqu'il arrive dans vos misérables vies, il aura toujours cette place, privilégiée, dans ton cœur. sans doute parce que votre relation n'a pas démarré de la manière la plus normale qu'il soit. sans doute parce que t'as été blessé - psychologiquement et physiquement - et que t'avais besoin de te raccrocher à quelque chose. quelqu'un. il est entré dans ta vie et t'as pas envie qu'il en sorte, même temporairement. c'était trop dur, trop long, quatre années sans lui. tu fermes les yeux en le serrant contre toi, tandis que tu te retrouves assit sur la table. tu viens enrouler tes jambes autour de ses hanches et soupires d'aise. t'es bien, là. à ta place. tu soupires d'aise, savourant les mots du brun soufflés contre ta peau. et toi, tu l'aimes plus encore. il t'a sauvé la vie nate. c'est tout. y'a pas d'autre terme pour désigner votre relation. t'es pas certain de ce que serait devenue ta vie si t'avais continué à t'enfoncer dans la déprime. sans doute dans la dépression aussi, ouai. mais c'est loin derrière toi tout ça. y'a dix ans en arrière.

tu souris contre les lèvres de nate, lui rappelant ces promesses faites il y a trop de temps pour qu'elles comptent encore. mais bon. tu fermes les yeux un instant. ouai, il t'avait promis ça, qu'il s'occuperait de toi quand tu bandes. ça te fait rire, de te remémorer cette après-midi. c'était bien, ouai. vous étiez encore des gosses, vous pouviez passer la journée entier dans les bras l'un de l'autre sans que ça importe réellement. vous êtes des adultes maintenant. accroche-toi, bébé. tu viens t'accrocher à nate quand tu le sens se soulever. tu resserres ton emprise autour de ses hanches et tu viens passer tes bras dans son dos, esquissant un sourire en venant mordiller son cou, juste pour le déconcentrer. parce que tu sais que tu risques d'être privé de la liberté de bouger d'ici quelques minutes. alors t'en profites de pouvoir toucher le brun comme tu le veux. ton pull fait rapidement partie de l'histoire ancienne. tu soupires d'aise quand les doigts de nate viennent glisser contre ta peau, et tu t'enfonces un peu plus dans les oreillers. tu l’as gardé... tu te pinces les lèvres quand nate récupère le coffre sous ton lit. au prix que ça coûte j'allais pas tout jeter. tu pouffes un peu de rire. même s'il prend la poussière plus qu'autre chose. un léger soupir t'échappe. tu t'es jamais vu laisser quelqu'un d'autre les utiliser. de toute manière, c'est que avec nate, que t'arrives à te laisser aller de cette manière. lui laisser le contrôle. parce que tu lui fais entièrement confiance.

Nate n’est jamais aussi heureux que quand il a Gabin contre lui. Quand il peut le toucher, l’embrasser, le serrer contre lui. C’est bien plus que de la baise, toute cette avidité de lui, ce sentiment qu’il est enfin entier, que rien dans la vie ne pourrait être froid ou désagréable à nouveau. Pas tant qu’ils sont si proches, enveloppés dans leur bulle. Nate lui dit de s’accrocher alors qu’il le porte vers la chambre et il adore sentir les jambes de Gabin se resserrer autour de lui alors qu’il s’agrippe à son dos. Il perd presque l’équilibre quand il le sent lui mordiller le cou. Putain, il a trop envie de lui. Et aujourd’hui, il a aussi envie qu’il lui cède entièrement, se laisse dominer comme preuve qu’il est capable de s’abandonner totalement à lui, de lui faire complètement confiance. Sur le lit, il le débarrasse rapidement de son pull, avant de récupérer le coffre sous le lit. Qu’il ne s’attendait qu’à moitié à trouver là. Autre vestige de leur relation passée. « au prix que ça coûte j'allais pas tout jeter. même s'il prend la poussière plus qu'autre chose. » C’est vrai qu’il y en a pour des centaines de dollars là-dedans, dispersés sur plusieurs années. Mais s’il pensait que leur relation était finie pour toujours, il aurait quand même tout jeté non ? Parce qu’en tout cas, et heureusement, Gabin a l’air de dire qu’il ne s’en est pas servi récemment. « Je vais plus le laisser prendre la poussière, t’inquiètes pas. », il répond en souriant, amusé, alors qu’il entreprend de lui attacher les poignets au cadre du lit.

Nate se laisse retomber contre lui, le temps de retrouver assez ses esprits pour venir lui détacher les mains. Même s’il l’aurait bien laissé comme ça encore un instant, il se doute qu’il va commencer à avoir mal. Il revient ensuite chercher un baiser contre ses lèvres, caressant sa langue de la sienne. « Gabin », il souffle contre lui. Et peut-être que ça veut dire à la fois qu’il l’aime et que c’était trop bon, il ne sait pas trop lui-même, l’esprit rendu confus par cet orgasme dont les vagues le lèchent encore, seulement certain que ces sensations ne sont possibles que parce que c’est lui. Et qu’il ne va pas le lâcher, bien déterminé à passer la journée au lit avec lui.

un long soupir t'échappe, malgré ta respiration que tu peines à contrôler. tu gardes les yeux fermés même quand nate te détache et retire le bandeau sur tes yeux. tu te contentes de répondre à son baiser, longuement, tes mains venant glisser dans son dos, jusqu'à ses cheveux que tu décoiffes un peu plus qu'ils ne peuvent déjà l'être. gabin. tu rouvres faiblement les yeux, essayant de t'habituer à la luminosité de la pièce. tes doigts caressent le crâne du brun, t'as pas envie de te remettre totalement de ton orgasme. t'aimes cette sensation de flotter à ses côtés. l'avoir contre toi comme ça. un soupir d'aise t'échappe. nate. tu murmures faiblement. si bon. tu ajoutes dans un petit sourire contre ses lèvres. ouai, beaucoup trop. tu clignes doucement des yeux, tes doigts glissant contre sa joue. j't'aime. tu ajoutes, pensant un instant à tous ceux que tu aurais aimé souffler alors que c'était encore bien trop compliqué entre vous. dieu que tu l'aimes, nate. trop fort sans doute. mais tu t'en fiches.

Nate regrette presque de lui détacher les bras et de lui rendre la vue. C’était bien trop bon, menant à un orgasme bien trop puissant dont ils semblent partager l’intensité, toujours aussi bien accordés. Nate plane d’ailleurs toujours quand il vient chercher un baiser contre les lèvres de son mec, sentant les mains de ce dernier glisser dans son dos avant de terminer dans ses cheveux. Tendresse après la violence du plaisir. Il n’est capable que de souffler son nom, ayant toujours du mal à ordonner ses pensées. Il ne fait d’ailleurs pas plus d’effort que ça pour les ordonner, ne voulant pas laisser une chance à la réalité de le rattraper, pas déjà. Il reste contre lui, avide de la chaleur de sa peau et de son odeur aussi, rassurante, familière, excitante. « nate... si bon. » Il sent son sourire contre ses lèvres et revient l’embrasser plusieurs fois, mordillant chaque fois un peu au passage. Il aime entendre que ça lui a plu, peut-être au moins autant qu’à lui. « Tellement bon. », il confirme. Parce que, putain, qu’est-ce qu’il aime le dominer. Ça comble sa possessivité, l’apaise, d’autant plus quand ça signifie que Gabin est physiquement incapable de s’en aller.

Même s’il lui a rappelé plusieurs fois, qu’il ne s’en irait jamais, et que Nate commence à le croire pour de bon. Son mec serait incapable d’être aussi cruel que lui, l’a été. « j't'aime. » Nate soupire d’aise, resserre son étreinte. « Moi aussi, je t’aime, bébé. » Toi et seulement toi. C’est seulement possible parce que c’est lui. Il n’aimera jamais quelqu’un plus fort que lui. Il ne pourra jamais arrêter de l’aimer. Personne d’autre ne pourra le rendre heureux. Autant de choses dont il est certain aujourd’hui. Mais qui étaient peut-être – honteusement – moins évidentes quand il est parti. Peut-être parce qu’ils se sont rencontrés tôt et que leur amour a été intense très rapidement : il a cru, plus ou moins consciemment, qu’il pourrait retrouver ça facilement avec quelqu’un d’autre. Partir, ça lui a déchiré le cœur mais il a cru que ça passerait. La vérité, c’est qu’il n’a jamais arrêté de l’aimer, et qu’il n’aurait jamais pu arrêter, la douleur ayant simplement fini par l’abrutir tant qu’il parvenait presque à l’ignorer. « J’ai jamais arrêté, de t’aimer. Pas une seule seconde. » C’est un terrain glissant, de ramener comme ça dans leur lit les quatre ans de séparation qu’il lui a imposés en partant.

« Si tu savais comme je m’en veux, de nous avoir privés de quatre ans à deux. » Il n’est pas sûr de l’avoir déjà dit, pourtant cette culpabilité lui pèse depuis qu’ils se sont retrouvés. Ou peut-être depuis même qu’il est parti, imbécile qui a continué droit devant alors que son cœur lui hurlait de faire demi-tour. Tout est de sa faute et il n’imagine pas une seconde que Gabin puisse penser le contraire. Il se redresse un peu, cherche le regard de son mec. Comme pour vérifier qu’il ne vient pas de commettre une erreur en reparlant de ça, alors qu’ils étaient si bien. Mais c’est vrai, qu’il s’en veut encore. Que même si Gabin semble l’avoir pardonné, il ne s’est pas encore tout à fait pardonné lui-même.

tellement bon. tu soupires d'aise contre les lèvres de nate, gardant les yeux fermés de longues secondes, pas franchement apte à redescendre de ton nuage pour le moment. tu glisses une main dans le dos de ton petit-ami, la remontant dans ses cheveux, soupirant d'aise, esquissant un sourire contre ses lippes. t'es tellement bien là, comme ça. t'aimerais pouvoir rester ici toute la journée sans jamais plus bouger, sans jamais quitter cette état d'euphorie. ce serait cruel que de vouloir le contraire. tu gardes les yeux fermés quelques instants encore, profitant simplement de ses lèvres contre les tiennes. si, si bon, bordel. tu ne sais pas si un jour, tu supporteras de nouveau l'absence de nate, aussi courte puisse-t-elle être. ces quelques jours, ce week-end passé sans le voir, c'était déjà horrible.

moi aussi, je t'aime, bébé. t'as l'impression que tout redevient normal. une normalité assez subjective, puisque rien ne le sera plus jamais et que rien ne sera aussi parfait qu'avant son départ. cette vie que vous meniez, insouciants, heureux. tu le serres un peu plus contre toi, te fichant de son étreinte tout aussi forte que la sienne. t'es bien, c'est tout ce qui compte. si bien et pourtant. tu retiens un léger soupir, t'enfonçant un peu plus contre le torse du brun, essayant de chasser la moindre particule d'air osant venir se glisser entre vous. j'ai jamais arrêté, de t'aimer. pas une seule seconde. tu refermes les yeux. ils devraient te faire du bien, ces mots. mais étrangement, ils te font mal, sont un peu trop amers à entendre, à digérer. et t'as juste envie de le lui crier, à nate. alors pourquoi ? un léger soupir t'échappe, tu restes silencieux de longues secondes.

si tu savais comme je m'en veux, de nous avoir privés de quatre ans à deux. tu déglutis difficilement, secouant la tête de gauche à droite, soupirant longuement et haussant un peu les épaules, te redressant un peu. ton regard vient croiser celui de nate, sans en avoir trop le choix. et tu ne sais pas franchement quoi lui dire, maintenant. l'amertume revient serrer les fibres de ton cœur, et ce moment n'est plus aussi agréable qu'il devrait l'être. mais tu ne veux pas t'énerver. tu viens glisser tes doigts contre sa joue. alors pourquoi ? tu murmures, les mots franchissant finalement tes lèvres. qu'est-ce que j'ai fais qui t'as poussé à partir ? tu demandes ensuite, d'une petite voix. parce que c'est encore moins logique maintenant, qu'il ait décidé de partir à l'autre bout du monde. tu secoues un peu la tête, de gauche à droite, venant cacher ton visage dans son cou. un soupir t'échappe, fébrile, tandis que tu remontes tes mains dans son dos.