SAVE THE QUEENS
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 sunday be like (brandy)

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Message Sujet: Re: sunday be like (brandy)    sunday be like (brandy)  - Page 2 Empty Mer 27 Mar - 17:09

dans le duo de choc, brandy a toujours été la plus pragmatique. à onze ans, les gamines sont déjà pleines d'intelligence et fourmillent de projets d'envergure. eden, peu soucieuse et spontanée, glisse facilement sur les opportunités et se dédouane grâce au mensonge, l'entourloupe au bord des lèvres, les premiers reliefs manipulateurs lui façonnant déjà le crâne. brandy, entourée et réfléchie, sait comment crédibiliser les tromperies, elle ne se contente pas seulement de feinter, elle s'applique aussi à assurer ses arrières, à anticiper les embûches et à rendre les conséquences plus confortables. elle a cette capacité à rendre les idées d'eden moins foireuses, et pour sûr, grâce à cette complémentarité, elles pourront vivre leurs plus belles aventures ensemble. "et si on m'demande un exemple, j'dis quoi moi ?" l'orpheline hausse les épaules, comme si ce n'était pas bien grave de ne pas avoir d'exemple à donner. elle lui explique qu'elle est tombée sur des photos sur le net, et entreprend d'initier son amie à un sujet qu'elle ne maîtrise pas elle-même. "et comment tu connais ça toi d'abord ? t'as déjà essayé ?" eden secoue sa tête en tout sens, les sourcils froncés et l'air rebuté. mais ses traits ne tardent par à s'ouvrir, lorsqu'elle tente maladroitement de souffler sur ses cheveux qui ont colonisé son visage, du front au menton. elle les écarte de ses doigts, les repoussant derrière ses oreilles. "non, j'ai jamais essayé mais bon ça doit pas être bien compliqué" non, parce que tout est facile, à onze ans. rien n'est insurmontable. rien n'peut faire mal. tout peut être vaincu. "je sais pas, tu feras un truc genre..." elle se lève du lit et se plante devant, prenant un souffle d'inspiration. elle lève sa jambe droite le plus haut possible, passe son bras droit sous son genoux et appuie son coude sur sa cuisse gauche, le pouce de sa main écrasant son nez. elle manque d'équilibre très rapidement et vacille en riant, se jetant sur le lit. "j'ai déjà vu des gens faire ça dans la rue. quand j'rentrais la nuit avec beth, et qu'on passait dans la rue des bars. bon en fait, c'est compliqué, mais je suis sûre que tu peux y arriver toi !" encore des bêtises. toujours, des bêtises. mais ce n'est rien comparé à celle qu'elles sont sur le point de faire ensemble. cette bouteille de vin, qu'elles ont volé en cuisine et qui se retrouve pleine au trois-quarts entre leurs mains curieuses. si on leur avait dit que la grenadine était interdite, elles auraient sûrement mené tout un stratagème pour s'emparer d'une bouteille d'eau fraîche et d'un sirop fruité. comme quoi, ce sont leurs désirs de braver les règles et de contrarier le monde qui rythment leurs débauches. brandy s'inspire d'images vues à la télé pour baptiser la dégustation. "bah quoi ? c'est bien comme ça qu'ils font dans les films. je connais pas tous les mots du vin mais j'peux au moins avoir un avis." eden rit encore - arborant une moue amusée et laissant donc sa copine jouer les expertes. elle l'observe, détaille son comportement, les yeux pétillants de vie. et puis, elle lui tend la bouteille et c'est à son tour d'y goûter. bien moins sagement. elle s'inspire aussi d'images télévisées. mais à leur différence, elles n'ont jamais regardé le même genre de films, les gamines. les gorgées filent et le goût ne lui plaît pas du tout. c'est sec, ça chauffe la gorge sans la brûler, presque plus comme un étouffement. "reprends-en, tu vas t'habituer." elle la regarde avec une grimace, l'air de penser "t'es sûre ? tu penses qu'c'est une bonne idée ?" et, trop influençable par sa meilleure amie, lui vouant une confiance déjà aveugle à cet instant, elle reprend deux gorgées, de la même façon, sans apprécier, seulement pour avaler ce liquide qu'elle décrète vraiment moins bon qu'il n'y paraît. puis elle se débarrasse de l'objet de verre pour le redonner à la brune, alors qu'elle part s'adosser contre le mur, à quatre pattes sur le lit. ça tourne, là-haut. ça commence vraiment à lui donner d'drôles de sensations, quand-même. elle se dit que c'est normal, et aborde un sujet qui lui a pincé le cœur, toute à l'heure. "ouais. pourquoi ? t'y crois pas ?" bien-sûr, qu'j'y crois, brandy. parce que c'est déjà toi, ma famille. et que t'es la seule à qui je porterai cet amour pour le reste de mes jours. mais à la place, elle hausse les épaules, l'alcool lui retournant les pensées, lui faisant émettre des doutes sur l'avenir. tu m'lâcheras peut-être un jour, brandy. peut-être qu'un jour, ton tonton t'proposera d'aller vivre chez lui, peut-être qu'un jour, tu sortiras qu'avec tes frères, peut-être qu'tu partiras en vacances sans moi. peut-être qu'un jour, tu m'oublieras, brandy. parce que toi, t'as la tête de celle qui finit heureuse, à la fin des films. et que moi, j'ai la tête de celle qui meurt avant l'happy ending. "tu l'imagines comment notre famille toi ?" elle sourit, eden. parce que brandy ne la laisse jamais seule. parce que brandy, elle sait comment chasser les nuages et faire briller le soleil. la petite blonde fixe son amie, qu'elle trouve la plus jolie. "moi je l'imagine un peu déconnectée, amusante, rebelle, avec plein d'amour à donner." et elle boit ses paroles, soupirant bruyamment d'un air rêveur. d'un air conquis. c'est c'qu'elle veut, aussi. "moi j'pense que ce sera une famille pour ceux qui n'auront pas eu de famille. avec une mère, un papa, et pleeeein de cousins. et des tontons drôles, aussi." elle prend place à côté de brandy, s'allongeant dans le même sens, s'appuyant sur ses coudes et récupérant une des mèches de cheveux de la jeune hartwell, qu'elle laisse filer entre ses doigts. "mais tant qu'tu restes ma soeur, ça me va." pour toujours, b ?
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Brandy Hartwell;

-- born under a red moon --
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Brandy Hartwell



laurel.
ethereal.
3468
1477
28
elle offre son corps sans réserve, elle s'amourache et se détache à la vitesse de l'éclair. perpétuellement en quête de cette drogue naturelle.
elle donne le change en tant qu'étudiante en fac de psycho'. mais la vérité, c'est que ça fait trois mois qu'elle n'y a pas mis les pieds.
sunday be like (brandy)  - Page 2 Smoke-smoking
☆ ☆ ☆
max - eden - anyone ? - anyone ?

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Message Sujet: Re: sunday be like (brandy)    sunday be like (brandy)  - Page 2 Empty Lun 10 Juin - 19:24

plus elle y repensait, plus elle s'apercevait du manque de saveur que représenterait une existence sans eden à ses côtés. il ne lui avait pas fallu des années pour prendre une place qui pourtant n'était pas libre. parce qu'elle avait toujours eu sa jumelle brandy. l'autre moitié du même astre, la symétrie parfaite de sa propre silhouette. et la jeune aleïev avait fait voler en éclats toutes ses certitudes, en un claquement de doigts, en s'invitant dans le tableau à sa manière. sans s'annoncer, avec toute la fantaisie et la folie qui la caractérisaient. elle avait senti le courant d'air s'infiltrer en dedans et apposer son empreinte à chaque nouvelle époque qu'elles traversaient ensemble. puisqu'il était des évidences que l'on ne contrôlait pas, eden était de celles-là. de celles qui vous touchent, vous soulagent et vous font voire la vie un peu plus en couleurs. mille fois elle accentuait ses dingueries, quand la brune savait tempérer ses excès de bizarrerie ou s'appliquer à crédibiliser ses idées de génie. l'une n'allait plus sans l'autre pour briller aux yeux du monde. tu l'écoutes ta meilleure amie, tu bois ses paroles et tu serais prête à tout croire de ce qui sort de sa bouche. parce qu'elle avait ce don d'oratrice que tu lui enviais souvent. elle semble en savoir si peu sur la discipline du yoga, pourtant elle s'affiche si sûre d'elle. non, j'ai jamais essayé mais bon ça doit pas être bien compliqué. je sais pas, tu feras un truc genre... observant la scène de gymnaste qui se joue devant ses yeux, elle éclate de rire sans préavis. ne serait-ce que pour l'hilarité provoquée, elle se félicitait d'avoir tant insisté. elle avait beau essayer de s'en persuader, elle n'avait décidément aucun talent pour ces figures dites d'ailleurs eden. j'ai déjà vu des gens faire ça dans la rue. quand j'rentrais la nuit avec beth, et qu'on passait dans la rue des bars. bon en fait, c'est compliqué, mais je suis sûre que tu peux y arriver toi ! un haussement de sourcil en guise de réponse, imaginant assez mal des new yorkais occuper leur temps libre de cette façon, dans les rues nocturnes du queens. ce n'est pourtant pas là-dessus qu'elle tique, préférant appuyer sur une partie qui l'intéresse davantage. elle t'en a appris d'autres des comme ça, beth ? c'est presque un voile de mélancolique tristesse qui se pose lentement sur les paroles qu'elle souffle. l'entourage, elle l'avait toujours eu brandy. l'entourage du sang, mais pas celui qu'elle aurait voulu pour autant. eden avait sûrement trouvé bien mieux dans l'adversité. et quelque part, elle la jalousait un peu pour ça. personne ne s'était jamais réellement illustré telle une grande soeur pour elle, aucune de celles qu'elle avait. personne n'avait jamais cherché à lui apprendre les choses de la vie, à lui montrer un exemple à suivre. ou peut-être qu'elle ne leur avait pas ouvert la porte brandy, peut-être qu'elle avait préféré fermer les yeux sur des efforts inutiles. c'est sur le matelas qui leur offre un réconfort et un point d'appui salutaire qu'elle chasse ses idées moroses. préférant porter toute son attention sur la bouteille qu'elles avaient récupéré avec un talent et une discrétion qui mériteraient tous les honneurs. et elle se laisse convaincre bien plus facilement que son double brandy. le liquide semble plaire suffisamment à ses papilles pour qu'elle en redemande. ou peut-être que c'était simplement psychologique, qu'elle se forçait à aimer parce qu'elle n'avait pas le droit d'y toucher. le goût de l'interdit avait toujours été le meilleur. il pouvait tout embellir. c'est dans cet esprit qu'elle insiste pour enfin convaincre son amie qu'elle finirait par apprécier, à force d'y goûter encore et encore. peine perdue quand la bouteille lui revient. ça en fera plus pour moi, elle souffle dans un haussement d'épaule pas mécontent. c'est au moment où la discussion devient plus sérieuse et ses idées plus floues qu'elle se décide à avaler une dernière gorgée avant de reposer l'objet de verre. leur équilibre précaire heureusement amorti par le lit qui les retient. c'est à une vraie famille qu'elle fait allusion, une famille qu'elle avait tant de fois idéalisée dans sa tête et qui ne s'était jamais matérialisée dans sa réalité. pourtant, elle est encore là aujourd'hui, à tenter d'y croire. persuadée qu'à force de ne pas baisser les bras, elle sera récompensée. et dans sa si jolie lubie, elle a envie d'entrainer eden avec elle. puisqu'il n'y avait pas de brandy sans eden, et parce que ça faisait des années qu'elle la comptait déjà dans sa famille de coeur. elle en était la première membre, mais sûrement pas la dernière. toi et elle, vous n'aviez jamais été des oiseaux solitaires. vous aviez toujours eu si peu en ayant tellement à donner. et elle ne veut pas d'un espoir vain, c'est sûrement pour ça qu'elle s'escrime à en parler encore et encore, à sans arrêt ramener le sujet sur le tapis. pour qu'à force d'y penser, il finisse par ne plus être seulement qu'un idéal. moi j'pense que ce sera une famille pour ceux qui n'auront pas eu de famille. avec une mère, un papa, et pleeeein de cousins. et des tontons drôles, aussi. le sourire est grand, vrai, lumineux, communicatif. c'était aussi ça qu'elle voulait dans sa future vie, dans leur future vie. elles avaient tellement manqué qu'elle avait le sentiment qu'ils ne seraient jamais assez. sentir eden à côté de toi suffit à te rassurer, à te dire que le navire devrait continuer de flotter à la surface. pour au moins encore quelque temps, tant qu'elle sera là. mais tant qu'tu restes ma soeur, ça me va. c'est ton coeur qu'elle touche de ses mots d'enfant, de ses mots vérité. de vos promesses muettes, de vos prières multiples. pour toujours. promis, juré, craché. si j'mens, j'vais en enfer. c'est le cou de sa meilleure amie qu'elle entoure de son bras. t'aimerais lui dire qu'elle était la seule constante de ta vie et qu'elle le resterait. t'en étais si persuadée que t'en mettrais ta main à couper. eden, elle ferait toujours partie de ton paysage dans cinq ans, dix ans, vingt ans et plus encore. c'était pas quelque chose qu'on pouvait expliquer, toi tu le sentais au plus profond de ton être. j'suis même sûre qu'on s'échangera encore les mecs dans quelques années. c'est un rire qui ponctue ses paroles parce qu'elle sait qu'elle partagera toujours tout avec la soeur qu'elle avait choisit.

_________________
staying in my play pretend, where the fun ain't got no end.
can't go home alone again, need someone to numb the pain.
you're gone and i've gotta stay high all the time to keep you off my mind.
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