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 I am out of control and hard to handle. But if you can't handle me at my worst, then you sure as hell don't deserve me at my best ft. Billie (16 Jan)

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Message Sujet: I am out of control and hard to handle. But if you can't handle me at my worst, then you sure as hell don't deserve me at my best ft. Billie (16 Jan)   I am out of control and hard to handle. But if you can't handle me at my worst, then you sure as hell don't deserve me at my best ft. Billie (16 Jan) Empty Dim 13 Jan - 15:25

I am out of control and hard to handle. But if you can't handle me at my worst, then you sure as hell don't deserve me at my best ----

@Billie King ---- / Chaï ----


Les ruelles sombres m'avaient accueilli en cette soirée. Pas le choix, de toute façon : je ne pouvais retourner à mon immeuble. Je n'étais pas assez stupide, encore, n'avais pas atterri assez bas, non plus, pour être suicidaire. Les types qui m'attendaient là-haut n'étaient pas du genre à blaguer. M'y attendaient-ils encore, ou avaient-ils décidé de se jeter à ma poursuite ? Je l'ignorais. Ils avaient réussi à entrer par la porte d'entrée du rez-de-chaussée en tout cas, sûrement grâce à un voisin trop aimable comme il y en avait partout. Quel con c'lui-là. A quoi cela servait-il d'avoir un interphone s'il n'était d'aucune utilité ? Comme chaque soir lorsque je n'étais pas prévu sur le planning des tournées nocturnes, je m'étais apprêté pour sortir trouver de quoi m'amuser. Un bar, un club, un sous-sol, peu importait finalement. Comme d'habitude, j'étais descendu de manière décontractée les différents étages qui séparaient mon appartement du dernier au rez-de-chaussée. J'étais serein, peut-être un peu trop. Il est là, cria l'un des gars qui scrutaient les boites aux lettres, probablement à la recherche d'un nom; mon nom. Il me pointa du doigt. Sa voix ainsi que son mouvement de bras eurent le don de stopper directement ma descente. Je posai un regard étonné sur lui, ne le connaissant pas, sur un autre, non plus, mais le troisième, tourné à présent dans ma direction, me rappela une affaire qui m'était complètement sortie de la tête. Merde. La panique et l'adrénaline boostèrent mon palpitant. Attrapez-le, ordonna celui qui ne m'était pas totalement inconnu. Le signal qui fut le mien aussi. Je reculai d'un pas, montant une marche, l'autre pied rejoignit le début de montée poussé à l'aide de ma main accrochée à la rambarde qui me propulsait en arrière. Ouais, je devais déguerpir d'ici, me sortir de ce merdier. Mon corps pivota, manquant de tomber dans l'escalier, rattrapé de justesse par les pulpes de mes doigts qui se cramponnèrent aux bords. Je remerciai discrètement mes séances de jogging qui me permirent de foncer à grandes enjambées, les machines des salles de musculation pour avoir permis à mes bras, mes jambes de porter mon corps en toute situation. Je courais alors, suivi par les deux gars. Une course folle pendant laquelle ils me demandaient de m'arrêter, d'arrêter de croire que je pourrais les semer. Ils étaient sérieux ?! Me pensaient-ils cinglé ? Non, je n'étais pas prêt d'obéir à des vendeurs toxiques, toxicos bien plus que ceux à qui ils refourguaient la came. Purée, elles étaient passées où mes bonnes résolutions ? Ne disait-on pas qu'une nouvelle année était faite de trois cent soixante-cinq jours d'opportunités ? Genre d'opportunités de se racheter et non pas d'accueillir d'autres emmerdes. Je montais, le premier, le deuxième, le cinquième. Et là, par miracle, une porte s'ouvrit. Je ne réfléchis pas bien longtemps pour bousculer le père de famille qui s'en allait probablement commander un repas tardif pour une soirée télévision avec son épouse. Non, je ne réfléchis pas. , s'exclama-t-il alors que sa femme porta l'oreiller contre sa poitrine, comme si cela pourrait la sauver en cas d'attaque meurtrière. Je m'en foutais, moi, qu'elle était en nuisette, les seins relâchés par l'absence de soutif, de son décolleté et de sa position séductrice. Je parcourus le salon jusqu'à la baie vitrée qui menait à la terrasse du logement. Arrêtez-le, cria l'un des types en me visant de son index. Non, je ne lui laisserai toujours pas le plaisir de m'attraper et de me refiler au boss adjoint; qui savait ce qui pourrait m'arriver. Les mains sur la barrière du balcon, je regardais rapidement la hauteur qui me séparait du sol, et bon dieu que c'était haut. Quelques secondes, je me mis à sauter sur place, soit je prenais le risque de m'échapper, soit je levais les bras et me rendais docilement. Moi, docile ? Non. Mes bras propulsèrent mon anatomie dans le vide, maintenu par la balustre et je sautai sur la plate-forme du foyer de l'étage de dessous, envoyant balader quelques jardinières de fleurs au passage. Je réitérai l'opération une fois de plus, puis encore, et encore, avant de porter mes baskets blanches sur le parapet du deuxième échelon du bâtiment. Qu'est-ce que vous faites ici, sortit un voisin de sa salle à manger, le téléphone à la main, prêt à appeler les flics. Quelques coups résonnèrent à sa porte d'entrée, probablement le dealer qui avait patienté gentiment dans le hall de l'immeuble. Pas le choix, mes genoux se plièrent pour prendre l'élan nécessaire et je sautai. Quatre mètres fatals et une mauvaise réception plus tard, je roulai sur le bitume qui arracha mon pull beige, et mon coude par la même occasion. Mon épaule cogna l'asphalte et un cri de douleur sortit d'entre mes lippes. Elle n'était pas pétée, ni luxée. Le choc était seul fautif. Je devais aussi avoir le flanc qui eut frotté la caillasse puisque ça chauffait sévère. Je me mis en boule, par réflexe, et laissai mon faciès exprimer mes plaintes par diverses grimaces et mimiques tordues. Il est à terre, hurla l'un des délinquants accro aux stupéfiants. Ils n'étaient pas décidés à me laisser un peu de répit alors, malgré le mal dans lequel j'étais plongé, je me relevai et me mis à courir dans les allées du Queens effervescent, montant les grilles, les murets, empruntant les chemins les plus sombres pour tenter de les semer. C'est ainsi que j'étais arrivé à l'endroit où bossait Billie, une amie. La colonne vertébrale plaquée contre le mur de l'arrière-boutique, j'attendais patiemment qu'elle, ou l'une de ses collègues, ne sorte pour jeter un sac de poubelle, ou l'eau usagée d'un seau qui aurait servi à laver une partie de la salle non utilisée. Et ça en mit du temps. Combien d'heures avais-je poireauté jusqu'à ce qu'enfin la porte ne s'ouvre ? Deux, près de trois. Le bonnet noir sur la tête, l'écharpe épaisse toute aussi foncée sur la bouche, ou à l'intérieur lorsqu'elle me servait à ne pas ameuter le quartier, je finis par me déplacer jusqu'à la blonde. La pénombre me fit passer inaperçu, et puis j'imaginais que ce n'était pas trop le délire des serveurs de s'arrêter pour contempler la ruelle puante qui se tenait derrière le restaurant. Derrière elle, ma main qui avait servi à maintenir mon épaule en place tout ce temps vint se porter sur la bouche de Billie, pour lui éviter d'user de ses cordes vocales. C'est moi, c'est moi, dis-je non loin de son oreille pour l'empêcher d'effectuer trop de gestes brusques qui pourraient me blesser davantage. J'suis dans la merde, Billie, enlevai-je mes phalanges de ses lippes, la laissant contempler les dégâts une fois qu'elle eut pivoté face à moi.
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Message Sujet: Re: I am out of control and hard to handle. But if you can't handle me at my worst, then you sure as hell don't deserve me at my best ft. Billie (16 Jan)   I am out of control and hard to handle. But if you can't handle me at my worst, then you sure as hell don't deserve me at my best ft. Billie (16 Jan) Empty Jeu 17 Jan - 18:27

« Il y a une super fête ce soir, tu viens avec nous ? », tu grimaces, ton visage de poupée se tord, tu réfléchis, un cours instant. Tu peux pas. Tu peux par parce que tu travaille ce soir, comme presque tous les soirs. Parce que t’a une motivation dans la vie : survivre. Et que pour survivre il faut de la monnaie. Des billets verts. Du flouz, du fric, du pognon, de l’argent en somme. Et t’avais pris pour habitude de ne plus demander un rond à ta mère et à son connard de mec. Déjà parce que tu savais que ta mère n’avait pas plus de fric que toi, et aussi, beaucoup, par fierté. Parce que tu ne voulais rien lui devoir, plus maintenant, pas après l’abandon, pas après son absence. T’étais bien trop fière pour ça, pour revenir chez ta mère, pour quémander quelques pièces. T’avais connu des moments difficiles, entre deux boulots, parce que virer du premier, pas encore engager sur le deuxième, tu t’étais retrouvé quelque temps sans emploi, et donc sans argent. T’avais connu des longues soirées avec peu de nourriture dans les placards, peu de chose à manger dans l’assiette, mais t’avais survécu. Et toujours sans demander le moindre effort à ta mère. Alors ouais, même si ce soir ça te fait particulièrement chier de ne pas pouvoir sortir avec tes amis, même si t’en crève d’envie, tu refuses l’invitation. Tu dois bosser, tu t’es déjà fait remplacer la semaine dernière, tu peux pas abuser de tes collègues toutes les semaines, ils finiraient par gueuler. Alors tu te changes, enfile l’uniforme réglementaire, attache tes cheveux blonds dans un chignon mal terminé, laissant échapper quelques mèches sur ton visage. Et tu te jettes dans la fosse aux lions, les clients enragés dès vendredi soir, les étudiants excités par tous ces hormones, par la beuverie qu’ils s’offriront, par toute cette merde dont tu leur donnes a bouffé. Tu sers les assiettes de tacos, des sauces aux cheddar dégoulinant de tous les côtés, du gras par milliers, du poulet aux OGM. Qu’importe, tant qu’il consomme, te donne de bons pourboires, t’à peu de scrupule à encrasser leur enveloppe charnelle. Au pire t’ira te confesser.

La soirée est des plus banales –a par ce type, un peu louche et ses cinquante allers-retours aux toilettes-, rien d’intéressant, rien de bien croustillant pour faire passer le temps plus vite. Et tu vois les minutes défiler, jusqu’à la fermeture du restaurant, jusqu’à ce que les derniers clients ne quittent l’établissement, ton patron leurs emboîtant le pas. Tant mieux, tu préfères être seule pour faire le ménage, tu détestes l’avoir dans les pattes, lui, son humour douteux et son rire gras. T’en profite pour changer la musique du restau, trouver la radio du coin, même si ce n'est pas celle du campus, peu importe tant qu’on te retire les mariachis et leurs crins-crin usant. Tu t’affaires le plus rapidement, t’as envie de rentrer, certainement pas de rester toute la nuit avec ton collègue. T’attrape les sacs poubelles, les traînent comme tu peux à l’arrière du restaurant, dans la nuit noire. Tu fredonnes un cours un instant, avant de sentir une présence dans ton dos, une main qui se plaque contre ta bouche. Tu sursautes, prête à hurler, frapper, te défendre coûte que coûte. T’imagine déjà tous les scénarios : des braqueurs intéressés par la recette de ce soir, prêt à user de leurs flingues pour vous refroidir, ou juste un psychopathe accroc aux tacos et au chili –ok, la raison la moins probable-. Et puis la voix résonne à ton oreille, te rassure d’un « c’est moi, c’est moi ». Tu reconnais sa voix, douce, rassurante pour le coup, tu te retournes quand il te lâche. C’est Chaï. Dans un sale état, mais c’est Chaï. Il avoue être dans une situation fâcheuse, et d’une certaine façon t’entend un appel à l’aide. Tu l’observes un moment, remarque ses vêtements déchirer, son épaule qu’il tient, t’imagine la douleur qui doit traverser son corps. « P'tain t’es con tu m’as fait flipper ! », tu souffles, enfin, maintenant que ton cerveau comprend être en sécurité. « Qu’est-ce que t’a foutu ? », tu connais Chaï, t’imagine pas qu’il soit le genre de gars à se mettre dans des situations délicates. Tu recules jusqu’à la porte, lui fait signe de te suivre. « Viens mon boss et pas là », et puis il reste des tacos, ce serait dommage de les gâcher
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