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 (bryki) silent whispers, silent tears.

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Brynn Reynolds;

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Brynn Reynolds



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Message Sujet: (bryki) silent whispers, silent tears.   (bryki) silent whispers, silent tears. Empty Mar 8 Jan - 23:02

bryki / silent whispers, silent tears /

Le ciel est si noir que t'en oublierais presque qu'il avait été bleu un jour. Les opales hagardes parcourant la voûte obstinément sombre, tu te demande s'il ne s'agit pas d'une envolée de corbeaux dont la parade aurait duré un peu trop longtemps, suffisamment pour permettre à leurs manteaux d'ébène de teinter les nues pour la journée. C'était comme si le monde entier avait revêtu son habit de deuil pour le pleurer. Riley et ses sourires, quand il nourrissait pourtant bien trop de chagrin. Riley et les pensées sombres que ne devrait jamais supporter un gamin. Il était façonné de ces paradoxes qui laissaient croire à qui le voulait bien que chacune de ses humeurs n'était que jeu et mise en scène. Et c'est aujourd'hui, en ce temps qu'on qualifiera tristement de "trop tard", que t'as pris conscience de votre erreur. Et tu la vois Brynn, cette même culpabilité qui dévale les joues de la majorité des gens qui t'entourent. Des perles salées de regret que tu tentes tant bien que mal de ravaler, parce qu'on connaît tes sourires bien mieux que tes larmes. Et de là où il est, tu veux qu'il te reconnaisse, gamine. Tu veux qu'il sache que t'étais là pour les derniers adieux, comme tu l'avais été il y a quelques années, pour les premiers bonjours. Tu lui a ouvert une porte qui avait la forme des tes bras, déjà grands ouverts sur des années d'affection. Et puis y'a eu le temps et sa longue traîne de conséquences. Le temps et tes erreurs, celles de tes folies, de tes coups de tête, et de tes fuites. T'as perdu beaucoup de choses en route, Brynn. Beaucoup trop. Les bras croisés et étroitement resserrés contre ta poitrine pour palier au froid que ta petite veste ne saurait réchauffer, tu balaies la foule du regard, à la recherche de ceux que tu avais connus. Curieusement, les chuchotements environnants ont un air de mélancolie amère. Tu te souviens de cette môme qui a vécu une amourette d'un mois avec Riley. Tu te souviens de ce gamin qui ne parlait jamais à personne, et de l'autre, juste à côté, qui passait pourtant toujours inaperçu. Tu te souviens de cette blondinette, là-bas, qui passait son temps à chanter à tue-tête. Et par-dessus tout, tu te souviens de lui. Miki, farouchement camouflé sous son bonnet noir. Et les réminiscences qui se ré-imposaient par vagues à ton esprit n'avaient rien à voir avec un souvenir diffus du même acabit que les autre. Tu clos un instant les paupières, et tu te remémores avec une aisance déconcertante de la finesse de ses traits, de la mélodie de ses rires, de la douceur de sa peau, du goût de ses lèvres. Mais lorsque tu rouvres à nouveau les yeux sur un passé redevenu trop vite présent, il est parti. Comme toi tu l'avais fait auparavant. Mais contre toute attente Brynn, tu ignores ce sentiment de déception qui s'immisce insidieusement, préférant te rassurer à l'aide d'un soupir de contentement. Tu ne peux pas le voir, gamine. Comment le pourrais-tu ? C'était inscrit quelque part, dans les petits papiers bien gardés du destin : vous n'étiez pas fait pour être ensemble. Ton coeur avait eu beau te susurrer une toute autre opinion, tu n'en avais rien écouté. Et peut-être que t'aurais du en faire autant à la seconde où tu as décidé, sans raison aucune, de t'extirper un instant de la masse. Parce qu'il y avait les autres là. Et, passés les quelques premiers pas, il y avait Miki. C'était comme ça depuis la nuit des temps. Il y avait les autres, et il y avait lui. Tu voudrais fuir à nouveau, mais tu n'arrives pas à mouvoir le moindre de tes membres. Alors tu fais ce que tu fais toujours, tu arbores le plus grand des sourires, et tu en fais trop. « Wow, Miki ! » Tu ris nerveusement. « Quel... hasard. Heureux hasard », tu reprends en prenant successivement appui sur ta jambe droite, puis ta jambe gauche, comme si quelque chose au fond de toi te démangeait au point d'être incapable de tenir debout. « C'est génial, je suis contente de te voir ! » Il y a trop d'enthousiasme dans l'octave de ta voix. Une joie inappropriée. Une allégresse illégitime. Mais tu t'en rends à peine compte gamine, assidûment occupée à agir comme si de rien n'était. Comme s'il ne s'était jamais rien passé. Comme s'il était n'importe qui. Pour un peu, t'aurais eu le culot de le prendre dans tes bras. Mais si tu ne le fais pas, c'est que t'as bien trop peur de retrouver le goût de ses étreintes en moins de temps qu'il n'en faudrait pour le dire. T'as bien trop peur de retrouver le goût de tout ce qu'on t'avait forcé à perdre.

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Message Sujet: Re: (bryki) silent whispers, silent tears.   (bryki) silent whispers, silent tears. Empty Dim 13 Jan - 17:01

les habits, ébènes.
les sourires, éteints.
les larmes, acides.
et toi, miki, t’arrives pas à en verser.
pas faute d’être submergé par le chagrin, pourtant.
autrefois, t’aurais pu t’y noyer, dans les perles de ta tristesse.
mais ça, c’était avant.
avant qu’ton cœur n’souffre plus du tout.
avant qu’les batt’ments n’s’affolent plus sous ta cage thoracique.
trop souvent, t’as pleuré.
trop souvent, t’as hurlé.
beaucoup trop fort pour ton maigre squelette.
et, aujourd’hui, miki, t’affrontes cette masse noire le r’gard vide.
fixé sur l’épitaphe d’un ami perdu.
d’un frère oublié.
d’un souv’nir ombragé.
et cette rose, obscure, entre tes doigts lactés.
celle qui déchire ta pulpe d’ses épines.
toi qui s’contente d’froncer brièvement les sourcils avant d’la déposer, là.
sur la terre qui couvre maint’nant son cadavre.
sur tes souv’nirs, enterrés.
encore.
et, quand tu lèves les yeux pour défier les ombres, c’est elle que tu vois en premier.
elle qui s’détache d’tous les autres.
une pièce de puzzle, égarée.
et t’aimerais lui dire, miki.
« tu t’es trompé d’casse-tête. »
mais, ses paupières, fermés, tu la contemples.
elle et le rosé d’ses lèvres, bien avant le noir qui la domine.
et tu t’éloignes, strauss.
pour te perdre un peu, toi aussi.
dans le silence plus que dans la tristesse d’un deuil.
pourquoi pleurer une personne qui n’verra jamais tes larmes mourir contre tes joues ?
alors que d’son vivant, t’as rien fait pour couper la corde autour d’son cou.
ça s’rait hypocrite, non ?
wow, miki !
hypocrite.
comme son sourire qu’écorche ses lippes.
celles qui détonnent du reste d’la fresque funèbre esquissée derrière son épaule.
et tu t’contentes d’pincer les tiennes.
quelle personne saine d’esprit s’permet d’exposer un rictus dans de telles circonstances ?
brynn…
oui.
brynn.
celle pour laquelle t’as versé tes dernières larmes.
celle à cause de qui t’n’arrives pas à pleurer ton ami riley aujourd’hui.
et son rire, déplacé.
celui qui t’fait machinal’ment froncer les sourcils.
elle rit.
elle ose rire, devant toi.
simple maladresse ?
ou elle s’est fait copine, copine avec la provocation ?
quel... hasard. heureux hasard.
ou triste réalité.
elle savait, pourtant.
qu’tu s’rais ici.
qu’tu viendrais murmurer un dernier salut à l’endormi.
et, cette impression.
celle qui s’répète.
celle qui t’indique qu’elle se joue de toi – encore.
bien trop naïf, t’as été, miki.
d’croire qu’elle était une personne bien.
qu’c’était d’ta faute, si elle était partie, si elle t’avait lâchée.
toi qui s’mourrait sous un silence étouffant.
sous tes sentiments qu’t’exprimais uniqu’ment par les gestes.
parce que, les paroles, elles s’oublient.
c'est génial, je suis contente de te voir !
ton menton qui pivote vers le bas – légèrement.
tes yeux qui transpercent les siens – violemment.
et t’hésites.
entre ton envie d’mordre son sourire effronté.
ou la cribler d’insultes.
l’épiderme parsemé de tes mots.
mais, miki.
tu préfères qu’elle t’oublie, qu’elle s’souvienne.
génial ?
l’murmure, amer.
comme le goût d’la bile qui r’monte en travers d’la gorge.
et ta politesse, envolée.
et ta gentillesse, évaporée.
comme le souv’nir de ses doigts glacés qu’effleurent ta peau.
le trop plein d’envie qu’tu transformes en rancœur.
le goût de l’abandon, incrusté sur ta langue.
depuis c’tout premier baiser qu’elle t’a dérobé de ses lèvres artificielles.
artifices
mélancoliques.
l’terme est pas… tellement approprié pour l’évén’ment.
« heureux hasard.
génial.
contente de te voir. »
et tu soupires – un peu plus fort.
tes pensées qui n’cessent d’rev’nir et d’partir.
comme les saisons qu’tu vois défilés.
au même rythme qu’tes sentiments, refoulés.
parce que chaque images t’en rappelle une autre.
et dans chacune d’entre elles
il y a un peu d’elle.
mais j’comprend qu’ça t’fasse sourire. les histoires tristes, c’ton truc, hein ?
le visage, inexpressif.
figé dans le froid de l’air ambiant.
tu trouves néanmoins la force d’quitter la profondeur d’ses iris.
la chaleur d’son sourire.
et tu lui fais exact’ment c’qu’elle t’a fait.
tu
l’abandonnes.

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Message Sujet: Re: (bryki) silent whispers, silent tears.   (bryki) silent whispers, silent tears. Empty Mar 15 Jan - 20:34

bryki / silent whispers, silent tears /

Ce n'était peut-être pas anodin, de le retrouver là, à un enterrement, quand t'as jamais réellement fait le deuil de vous. T'aurais du savoir que le destin s'en amuserait. C'était prévisible. Autant que ton coeur qui bat à tout rompre quand tu l'entends prononcer ton nom. « Brynn… » C'était donc ça, la véritable allégresse ; retrouver enfin ce qui t'avait tant manqué. « Génial ? L’terme est pas… tellement approprié pour l’évén’ment. » Tu hausses les épaules, pas franchement convaincue par cette idée. « Tu crois pas que c'est déjà assez triste, ici ? » Un rictus embarrassé sur les lèvres rougies par le froid, tu décroches momentanément ton regard du sien pour le porter furtivement sur les alentours. La masse de petits soldats endeuillés s'étend à perte de vue comme une marée de pétrole, si bien que tu ne sais plus ou s'arrête ta peine. Et le chagrin inquantifiable, c'est encore un poids de trop sur les frêles épaules de gamins comme vous. « Alors ça ne fait jamais de mal d'être heureux, si ? » Le problème Brynn, c'est que t'es sans doute la seule à l'être. Tu connais trop Miki. Tu l'as appris par coeur, comme la plus belle des mélodies. Mais sa présence aujourd'hui ressemble davantage à cette chanson que t'as trop écouté, trop aimé pour qu'elle quitte un jour ta mémoire. Cette chanson qu'on n'a pas encore trouvé la force de zapper lorsqu'elle passe à la radio, et qui ramène avec elle ce souffle de nostalgie qui te refroidit l'épiderme quand elle l'a pourtant réchauffé pendant longtemps. Celle qui fait du mal pour t'avoir fait trop de bien. Et Miki, tu serais capable de le chanter. Comme ça, sans paroles. De recomposer avec une infime précision la symphonie de chacun de ses rires sans même avoir à te remémorer les partitions. Par coeur, Brynn. C'est pour cette raison que t'es capable de lire dans ses yeux que face à toi, gamine, il n'est pas heureux. T'aurais pas pu te tromper de toute façon, parce qu'il ne cherche même pas à ce que tu lui accordes le bénéfice du doute. « Mais j’comprend qu’ça t’fasse sourire. Les histoires tristes, c’ton truc, hein ? » Touchée. En plein coeur. Coulée. Comme un putain de vieux cargo sans plus aucune valeur. T'aurais du te douter qu'il t'en voudrait. Parce qu'il sait pas lui, que c'est pas toi, que c'est le destin. Tu devais être cap de l'écouter. Et t'as été cap de mettre ton bonheur de côté. T'étais cap de tout avec lui ; c'était votre jeu. T'as juste jamais compris que ce n'est pas parce qu'il vous appartenait que vous étiez dispensés des risques. Des erreurs, et des mauvais choix. T'as jamais compris que le but du jeu, c'était pas de toujours être cap. Et t'as jamais compris non plus que quand les cartes ont été à l'encontre de ton coeur, t'aurais du leur dire merde. Tu entrouvres les lippes, gamine, mais aucun son n'en sort. Et peut-être que ce silence en dit simplement assez pour que le jeune homme fasse le choix de te tourner le dos et de s'en aller. « C'est pas vrai, Miki ! » Tu t'exclames en faisant un pas en avant. T'espères en ton for intérieur que ça suffira à le retenir un peu. Juste un peu. Parce que tu l'as quitté trop vite la première fois. « Moi c'que j'aime, c'est les histoires heureuses », tu confirmes, sans que ton regard ne se détache de sa silhouette. T'as conscience qu'il le sait. Parce qu'il te connaît sans doute aussi bien que toi tu le connais. Peut-être mieux que toi-même, quand t'es incapable de comprendre cet univers dans ta tête. « J'aime pas les cris. J'aime pas les maux. J'aime pas les larmes. Je déteste les histoires tristes, Miki. » Alors je t'en prie, retourne-toi. Et reste encore un peu.

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Message Sujet: Re: (bryki) silent whispers, silent tears.   (bryki) silent whispers, silent tears. Empty Lun 4 Fév - 19:46

et, comme toujours, miki, tu t’éloignes.
loup solitaire.
celui qui préfère s’écarter d’la meute qu’chasser avec elle.
parce qu’t’as trop bien appris, avec le temps.
à n’faire confiance à personne d’autre qu’toi-même.
t’as pourtant l’cœur sur la main, miki.
un brin naïf, aussi.
empathique, toujours présent pour aider, même les inconnus.
sans jamais rien d’mander en retour.
et c’est sans surprise qu’tu t’retrouves à battre en retraite, t’dissiper d’la foule pour errer ailleurs.
plus loin.
l’âme esseulé.
et quand t’entends sa voix, miki, tu t’dis qu’c’est p’t’être bien la dernière fois.
son prénom qui déferle d’entre tes lippes.
ni étonné.
ni heureux.
pas même flatté qu’elle ait osé t’adresser la parole ou t’offrir c’sourire hypocrite qui lui pend aux lèvres.
et tu répliques.
à sa trop grande bonne humeur.
celle qui dérange.
dans un événement comme celui-ci.
pour les souv’nirs amers qu’riley laisse dans ta mémoire.
tu crois pas que c'est déjà assez triste, ici ?
ses iris qui s’décrochent des tiens.
alors qu’toi t’as toujours pas dévié ton r’gard d’son faciès.
d’ses traits.
et d’son
putain
d’sourire.
alors ça ne fait jamais de mal d'être heureux, si ?
et c’t’à ton tour d’hausser les épaules, miki.
parce qu’t’as jamais eu d’chance quand t’étais heureux.
ou c’est l’bonheur qui n’veut pas d’toi.
chaque fois qu’tu l’as effleuré, palpé, goûté, on t’la arraché.
et p’t’être qu’c’est d’ta faute.
p’t’être qu’t’as jamais eu la force d’te battre, d’reprendre tout c’qu’on a osé t’dérober.
p’t’être qu’elle s’rait resté, brynn.
si tu t’étais battu.
pour elle.
pour vous.
j’sais pas…
t’souffles.
presqu’innocemment avant d’lui cracher ton v’nin.
toi qu’en a pas l’habitude.
toi qu’a toujours été doux – presque trop.
et tu mettras ça sur l’dos d’la colère, d’la tristesse.
d’la perte d’ton ami.
et c’est elle qu’tu traites d’hypocrite ?
le r’gard qu’tu détournes – enfin.
et tu pivotes sur toi-même pour lui tourner l’dos.
pour fuir.
courir.
loin.
loin.
loin.
c'est pas vrai, miki !
et tu t’immobilises.
comme si elle t’avait lancé un mauvais sort.
et tu la sens.
si près.
mais c’l’écho d’sa voix qui parvient jusqu’à tes oreilles en premier.
comme si elle était à l’autre bout.
du monde.
de toi.
moi c'que j'aime, c'est les histoires heureuses. j'aime pas les cris. j'aime pas les maux. j'aime pas les larmes. je déteste les histoires tristes, miki.
et t’aurais aimé rire toi.
transpercer son cœur d’ton arrogance et voir ses larmes perler contre ses joues.
exactement comme elle a d’jà inonder tes opales.
et t’aurais voulu les essuyer, les goûter.
savoir quelle saveur elles ont, ses tristesses.
mais, au lieu d’ça, tu mords une d’tes lèvres.
l’menton légèrement incliné vers la droite.
et un énième reproche, lancé par d’ssus ton épaule.
et la nôtre, elle était pas assez heureuse pour toi, brynn ?
et t’as beau t’dire qu’elle l’mérite.
qu’elle mérite d’se blesser contre chacune d’tes épines.
mais ça n’t’soulage pas, miki.
ça n’t’rend même pas un peu fier, d’avoir p’t’être l’pouvoir d’lui briser l’cœur à ton tour.
alors tu fais volte-face.
le r’gard qui s’meurt contre ce visage qu’hante tes nuits les plus noirs.
et le soupir.
celui qu’t’échappes sans vraiment t’en rendre compte.
celui qu’indique que, t’façon
y a plus d’espoir.
désolé.
tu murmures.
presqu’inaudible.
les lèvres à peine détachées.
celles-ci qu’tu pinces, à défaut d’les déchiqueter, d’les bouffer.
j’pas bien dormi cette nuit.
et l’excuse.
parce qu’la colère et la tristesse n’en sont plus une.
parce qu’t’arrives pas encore à assumer
qu’t’as préféré la r’garder s’éloigner
au lieu d’la ret’nir par la main.

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Message Sujet: Re: (bryki) silent whispers, silent tears.   (bryki) silent whispers, silent tears. Empty Ven 15 Fév - 2:55

bryki / silent whispers, silent tears /

Il y avait les bonheurs éteints, ancrés dans les mémoires encore ivres des plus beaux instants de liesse ; d'allègres bribes de souvenirs encore suffisamment vives pour justifier chaque nouveau battement de coeur. Il y avait les mélancolies brûlantes jusqu'en bas de l'échine, douloureuses jusqu'au creux du ventre ; d'amères déceptions qui crucifiaient les âmes les plus fragiles. Il y avait les vues de l'esprit, les mirages dessinés à l'encre de rêves, les fantaisies sculptées de chaque songe silencieux ; ces réminiscences affabulées qu'on voudrait réelles, pour quelques secondes d'euphorie en plus. Il y avait les beaux, les malheureux, les préfabriqués. Et au milieu de tous ces souvenirs, il y avaient ceux de Miki. Impérissables, ne dépendant d'aucune case. Il était devenu un peu de tout ça, maintenant qu'il n'était plus rien d'autre qu'une image gravée dans ta mémoire pourtant déjà si pleine. Il était cet exquis goût de spleen dans chaque nouvelle saveur que tu goûtais, et puis cette douloureuse déchirure derrière chaque sourire qui te rappelait le sien. Depuis que t'as fui Brynn, t'as jamais su s'il était le bien qui fait mal ou le mal qui fait du bien. La seule chose dont t'es certaine, c'est qu'il n'y a plus jamais eu l'un sans l'autre. Comme il n'y avait pas de toi sans lui, avant. Ça avait des airs de contes. Des airs d'histoires qu'on raconte aux enfants parfois. « Et la nôtre, elle était pas assez heureuse pour toi, Brynn ? » Effacé, le sourire foireux. Déchiré, le coeur en papier. D'abord, ça te fait l'effet d'un coup de poing dans l'bide, tant et si bien que t'en dégueulerais presque tous vos souvenirs à ses pieds. Tu serais prête à souiller ses godasses de ce putain de bonheur qui était le vôtre s'il en venait à te dire que tu l'avais oublié. Et puis après, quand les paroles résonnent aux quatre coins de ta caboche, c'est comme un coup de poignard qui lacère ta chair encore toute imprégnée de lui. Ça va de ses doigts le long de tes courbes, jusqu'à chacun de ses baisers sur ta peau. Et tu lui en veux, Brynn. Tu lui en veux parce que tu refuses qu'il effleure cette pensée ne serait-ce qu'une seule seconde. « T'as pas le droit de dire ça Miki », tu lâches en t'efforçant de soutenir son regard. « T'as même pas le droit de le penser. » Mais t'es plus personne, gamine. Et il y avait des droits que toi non plus, tu n'avais plus sur lui (si tant était que tu en aies déjà eu). Elle était heureuse votre histoire, c'est pour ça que tu l'aimais. C'est pour ça que tu la chéries encore aujourd'hui comme le bien le plus précieux du monde. Mais c'est pas toi qu'a choisi de tout envoyer en l'air, Brynn. C'était écrit comme ça. « Mais on n'est plus des gamins. Tu sais comme moi que tout n'est pas aussi simple. » Tu fermes les yeux les quelques secondes qui suivent, fulminant contre toi-même pour avoir osé lui balancer à la gueule un argument aussi bateau. Aussi banal. Aussi bancal. Un truc tout fait qui n'avait rien de toi, si ce n'est une vérité dissimulée quelque part, derrière les raisons (bonnes ou mauvaises) qui t'avaient conduite à cette décision. Alors c'était ça une vie d'adulte ? Des trucs si compliqués à affronter qu'une femme-enfant comme toi ne pouvait pas faire autrement que de faire les mauvais choix ? Tu lâches un soupir (un de ces lourds soupirs qui en disent long), en espérant qu'il saura étouffer tes précédents propos pour ne pas avoir à t'y attarder. Parce que t'es pas prête à lui expliquer. Peut-être bien que c'est ta bonne étoile qui fait son job à ce moment-là, parce qu'il se radouci, Miki. Tu le retrouves comme tu l'as connu. Comme tu l'as aimé. Comme tu aurais voulu le garder. Et il s'excuse, quand toi t'as jamais eu le cran de le faire. « Désolé. » Tu te mords la lèvres inférieure, honteuse d'entendre un pardon qui aurait sans doute du sortir de tes lèvres, pas des siennes. « J’pas bien dormi cette nuit. » Tu secoues la tête. « C'est injuste que tu t'excuses. » C'est injuste que tu sois encore meilleur que moi. C'est injuste que tu sois toujours un peu moins bête quand moi j'le suis trop. C'est injuste que les nuits te tourmentent et que ce soit toi qui demandes pardon. C'est injuste que ce soit un peu de moi dans chaque pensée nocturne trop turbulente, et que ce soit toi qui ne trouves plus le repos. Tu cales délicatement une mèche blonde derrière ton oreille, comme si les quelques secondes gagnées pendant ce geste te suffiraient à déterminer la phrase qu'il faut. « J'ai plus assez de cran pour te demander pardon. » Parce que j'ai usé tout ce que j'avais quand j't'ai quitté. Il n'était plus question de ses nuits agitées. Il était question du "vous" que tu avais brisé. « Mais Miki... » Tu fais un pas en avant, et le temps se suspend. T'hésites à t'approcher de trop près, et puis tu crains un autre faux pas. Pourtant gamine, tu ne peux t'empêcher d'attraper son bras. « Toi, tu serais cap de me pardonner ? » C'était lui et toi, au beau milieu de ce jeu idiot. Pour une toute dernière fois.

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Message Sujet: Re: (bryki) silent whispers, silent tears.   (bryki) silent whispers, silent tears. Empty Mer 20 Fév - 3:45

et les mots, assassins.
et les reproches, meurtrières.
toi qu’a pourtant la douceur d’la rosée.
t’es l’calme après la tempête.
jamais l’orage qui gronde.
et tu t’retrouves à foudroyer brynn d’éclairs destructrices.
d’tes sentiments électriques.
sur lesquels tu t’brûles, tout l’temps.
et p’t’être qu’au fond, miki, tu rêves d’un second coup d’foudre.
t'as pas le droit de dire ça miki. t'as même pas le droit de le penser.
et elle a raison, la gamine.
t’as pas l’droit.
t’as aucun droit sur son libre arbitre.
tu n’peux pas lui en vouloir d’avoir préféré les étoiles qu’ta pauvre carcasse d’gosse déchiré.
t’as pas l’droit d’lui en vouloir d’t’avoir laissé alors qu’t’as même pas eu l’courage d’tenter d’la ret’nir.
mais on n'est plus des gamins. tu sais comme moi que tout n'est pas aussi simple.
mais tu n’peux t’empêcher d’grimacer suite à ses paroles, miki.
parce qu’la simplicité, elle aurait pu la trouver.
si elle l’avait voulu.
si elle l’avait souhaité.
t’aurais pu être simple, pour elle.
t’aurais pu être simple, pour vous.
parce qu’pendant les averses, miki, tu retrouvais toujours l’éclat d’son sourire qui t’faisait oublier l’tonnerre.
et tu t’excuses, gamin.
d’avoir rien fait, c’jour là.
d’avoir trop parlé, aujourd’hui.
ç’aurait dû être l’inverse.
ç’aurait dû être simple.
c'est injuste que tu t'excuses.
et tu restes sans voix – encore.
muet, comme si on t’avait coupé la langue.
tu t’contentes d’l’observer caler une mèche d’ses ch’veux derrière son oreille.
et la lame dans la gorge quand t’y songes.
quand, avant, c’tait toi qui lui f’sait.
j'ai plus assez de cran pour te demander pardon. mais miki...
et la proximité lorsqu’elle fait un pas d’vant elle qui d’vient suffocante.
et son emprise qui t’fait avaler d’travers, les lèvres qui s’pincent lorsqu’elle t’agrippe le bras.
comme si t’allais partir.
comme si t’allais fuir.
alors qu’tout c’que tu veux, toi, c’est d’tout recommencer.
toi, tu serais cap de me pardonner ?
et tes sourcils qui s’froncent machinalement.
la douleur, insupportable.
comme si elle v’nait d’t’arracher l’cœur et d’le broyer sous tes yeux.
et tu réponds trop vite, miki.
j’plus envie d’jouer, brynn…
plus l’envie ?
ou plus la force, gamin ?
et si c’tait toi, maint’nant, qu’avait les cartes entre tes mains ?
et si t’avais enfin l’pouvoir d’tout changer.
d’tout recommencer.
à zéro.
et tes paupières qui s’ferment.
l’soupir indiscret qui s’éclipse d’entre tes lippes.
et tes iris qui percutent à nouveau ceux d’la blonde.
pas la force, non.
mais l’envie est plus forte qu’toi-même.
cap.
parce qu’t’es prêt, toi.
à lui pardonner.
à lui céder ton cœur, une nouvelle fois.
parce qu’au fond, il n’a jamais appartenu à personne d’autre qu’à brynn, ton putain d’organe vital.
et tu sais bien, miki.
tu sais qu’elle n’te propose pas d’jouer pour les mêmes raisons qu’toi.
qu’elle cherche seulement à s’déculpabiliser.
d’t’avoir brisé.
mais c’pas grave, gamin.
elle s’ra l’étoile, intouchable.
celle qu’tu n’peux qu’contempler, de loin.
et ta main qu’tu lui offres.
et ton cœur qu’tu lui donnes.
pour toutes ces nuits où tu n’as pas su trouver l’sommeil.
pour toutes ces nuits où tu n’as pas su l’oublier.
et toi, brynn… cap ou pas cap de m’suivre ?
et la paume d’ta main, face au ciel.
alignée vers les étoiles.
une mauvaise blague du hasard ?
mais toi, gamin, tu n’crois pas aux coïncidences.
persuadé qu’a rien qu’arrive pour rien.
qu’votre histoire, elle s’est terminée pour une raison précise.
p’t’être pour éviter une catastrophe ?
un énième décès ?
et les funérailles auxquels vous assistez à c’t’instant.
alors qu’le seul deuil qu’t’as pas encore réussi à faire, miki, il est d’vant toi.
ton amour pour brynn.
indélébile.
toi qui n’croyait plus être capable d’aimer.
toi qui n’a jamais cru à toutes ses conneries avant d’la rencontrer.
brynn et ses milles folies.
ses milles douceurs.
et si t’as encore c’goût amer d’votre séparation dans la bouche, c’uniquement parce qu’tu t’en veux.
d’avoir abandonné au lieu d’t’accrocher.
d’avoir baissé les bras au lieu d’déjouer la puissance des astres.
d’avoir posé l’genou au sol au lieu d’braquer ton majeur vers les cieux et d’brûler ces putain d’cartes.
et la roue qui tourne.
et tu r’prends l’jeu, miki.
comme au début.
comme la toute première fois où vous y avez joué.
là où tout a commencé.
et p’t’être qu’cette fois-ci, la fin s’ra différente.
et p’t’être qu’cette fois-ci, tu t’battras.
pour elle.
pour vous.
pour
votre
amour.

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Message Sujet: Re: (bryki) silent whispers, silent tears.   (bryki) silent whispers, silent tears. Empty Ven 22 Fév - 7:04

bryki / silent whispers, silent tears /

Tu t'en veux d'avoir mal agi, Brynn. Et la seconde d'après, c'est à lui que t'en veux, pour s'excuser de choses dont il n'est même pas coupable. T'as du mal à l'accepter, ça, parce que toi, t'as jamais été capable de lui demander pardon. Trop lâche. Trop trouillarde. Trop insouciante. Tellement détachée de la réalité que tu ne réalises que trop tard que votre jeu, ce n'est pas le moment de le relancer. « J’plus envie d’jouer, Brynn… » C'est douloureux. Pourtant, tu t'efforces de garder la face et de dissimuler ce rictus désabusé. Parce qu'après tout, c'est de ta faute si la chute est brutale ; t'avais qu'à pas être assez naïve pour croire qu'il t'ouvrirait les bras après ce que t'as fait. A ce stade, ça relève sans doute plus de la bêtise que de l'innocence d'une gamine qui peine à se défaire de ses illusions. Et le pire dans tout ça, Brynn, c'est que t'envisages un instant de simplement tourner les talons et de partir une seconde fois, sans le moindre mot. Heureusement, c'est celui de Miki qui t'en empêche. « Cap. » La surprise éveille les grands yeux bleus qui se portent naturellement sur le jeune homme. T'es incertaine, tu t'interroges. Mais la contradiction ne vient pas, et tu sens au fond de toi la culpabilité qui s'allège. « Merci », tu laisses échapper dans un souffle, visiblement soulagée de la finalité des choses. Mais ça, poupée, c'était pas encore le point final. « Et toi, Brynn… cap ou pas cap de m’suivre ? » Tu t'immobilises, paralysée par une invitation pour laquelle tu ne te pensais plus légitime. Il est là, devant toi, à te tendre à nouveau cette main que t'as pourtant déjà fait l'erreur de lâcher, et tu ne comprends pas. Alors tu observes chaque sillon qui creuse sa paume. Tu te demandes ce qu'ils pourraient bien te dire si seulement tu prenais le temps de les lire. T'as l'impression de sonder les vallées de son âme, gamine, mais ça te semble si complexe que t'en perds momentanément la notion du temps. Et c'est ce qui te fait le plus mal au fond. C'est ce qui te compresse la poitrine : tu ne parviens plus à déchiffrer de lui ce qui se trouvait pourtant devant tes yeux, quand avant tu savais reconnaître la subtilité de chacun de ses rires, chacune de ses pleurs, chacun de ses émois. Tu le savais par coeur. Mieux que tu ne te connaîtras jamais, Brynn. Mais désormais, tu ne sais plus rien. C'est précisément à la naissance de cette pensée que tu prends conscience que tu ne souhaites en aucun cas laisser le souvenir de Miki s'affadir jusqu'à disparaître dans les tréfonds de ta mémoire. Aussi, d'un geste doux, nourri par une tendresse certaine et un soupçon de détermination, ta main retrouve la sienne dans un contact qui t'électrise. Et c'est comme pour oublier le plus rapidement possible cette sensation que tu complètes les gestes de quelques mots. « Jusqu'au bout du monde. » Pourtant, ça s'agrippe au fond de ta gorge, Brynn, et ça sort sans assurance, trop étouffé par l'appréhension de tenir des propos qui ne seraient peut-être plus appropriés. Alors tu sais pas s'il a entendu, Miki. Tu ne cherches pas à le savoir. Tu te contentes de resserrer fermement tes doigts et de le suivre jusqu'à la forêt la plus proche, laissant derrière vous les convenances auxquelles vous auriez, de toute façon, été incapables de vous plier dans de telles circonstances.
Y'a un vent de nostalgie qui parcourt ton échine. Le genre de truc dont on ne parle pas au journal-météo. T'as froid au corps, mais chaud au coeur. C'est immédiat comme sensation, aussi immédiat que l'endroit éveille en toi les plus doux de tes souvenirs. Tu fais finalement quelques pas de côté, laisses ton regard s'attarder sur les alentours et autorises même un fin sourire à ourler tes lèvres. C'est comme un baume, Brynn. T'as l'impression de te retrouver à l'endroit précis où Miki avait tatoué tes lèvres d'un premier baiser dont le goût t'était encore bien trop familier aujourd'hui. Parce que le temps n'avait rien altéré. Ni la saveur de ses lippes, ni la justesse de chaque élément qui tapissait encore ta mémoire. Tu retrouves avec l'exactitude la plus délectable l'emprunte de tes souvenirs dans chaque détail qui s'impose à toi. La verdure à peine soutenue des quelques pousses qui avaient pris rendez-vous trop tôt avec le printemps. Le bruit froissé des feuilles encore mortes au contact de tes semelles. Les branches, naissantes et nues, tendues comme d’innombrables doigts prêts à saisir ce que la vie avait à offrir de plus beau. Et toi, à l'époque, Brynn, t'as suivi leur exemple. T'as attrapé l'amour au vol. Jusqu'à ce que tu sois trop conne et que tu te délivres de cette emprise que tu chérissais pourtant. Et là, poupée, c'est comme si on te donnait le droit de tout recommencer à zéro. Alors, le sourire vainqueur déjà flanqué sur le visage, tu attends d'être sûre d'avoir toute l'attention de Miki avant d'embrasser furtivement tes doigts, sans plus d'explications. « Ferme les yeux », tu demandes sans fioritures, ni sans aucune formule de politesse qui puisse l'amener à refuser. Lorsqu'il s'exécute, tu marques un temps d'arrêt, Brynn. Un temps pour observer ce que t'as perdu. Un temps pour redessiner les contours de ses lèvres dans ta tête, et t'apercevoir qu'elles n'avaient pas changé. Ni dans tes souvenirs, ni dans la réalité. Et puis, dans la plus pure douceur, tu abats finalement tes doigts contre ses lèvres restées intactes, pour lui transférer ce baiser que tu n'aurais jamais pu te permettre de lui offrir. Tu juges pas ça déplacé, gamine, cantonnée depuis trop longtemps à ta propre réalité dans laquelle la perception de ce qui ce fait et ce qui ne se fait pas était totalement différente. Alors, lorsque les opales du jeune homme se découvrent, tu ne peux t'empêcher de lui sourire largement et de sautiller comme une môme prise d'impatience. « Notre premier baiser », tu t'exclames d'une voix drôlement enjouée (et par extension, clairement inappropriée). « Cap de t'en rappeler ? » Le monde autour semble s'arrêter et se taire. Elle te rend belle ton insouciance, Brynn, mais tu apprendras à tes dépends qu'elle peut faire mal, aussi. Tu apprendras qu'il y a un temps pour tout et que certaines choses ne sont pas bonnes à dire, d'autres pas bonnes à faire. Et puis, tu apprendras qu'il est beau ton sourire, gamine, mais qu'il ne te sauvera pas éternellement de tes douces folies. Parce que parfois, elles deviennent immanquablement amères.

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Message Sujet: Re: (bryki) silent whispers, silent tears.   (bryki) silent whispers, silent tears. Empty Ven 14 Juin - 2:03

cap ou pas cap
un jeu d’mioches
d’gamins un peu trop égoïstes pour verbaliser leurs désirs à haute voix
la peur du rejet
parce qu’un défi, personne n’peut refuser d’le relever
pas vrai ?
parce qu’tout passe mieux quand c’est nuancé
quand y a rien d’limpide, d’précis
quand les sentiments sont étouffés
cachés derrière une provocation
l’blâme qui n’vous appartiens pas
parce qu’tout est justifié
« c’pas moi, c’est l’jeu »
et c’était votre jeu
à brynn et toi

– merci –

remerciement sincère qui t’arrache pourtant une grimace
trop fier pour résister à l’appel du risque
parce qu’tu veux connaître la suite, miki
et c’est même toi qui donne l’prochain défi
celui d’te suivre
loin -
loin des yeux
des âmes un peu trop curieuses
p’t’être un peu capricieux d’vouloir t’retrouver seul avec la blonde
rien qu’le temps d’une partie
l’temps d’renouer avec tes émotions cassés
f r a c a s s é s

– jusqu’au bout du monde –

dit-elle
alors qu’elle a lâchement quitté ta vie
du jour au lend’main
y a pourtant sa main qui glisse dans la tienne
celle qu’tu lui offres
paume vers les étoiles
pour les défier, elles aussi
pour déjouer les cieux qui vous ont séparés
les narguer
parce qu’aujourd’hui
elle a choisi ta chaleur plutôt qu’celle du soleil
mais miki
tu ferais fondre n’importe quel glacier
pour l’bleu d’ses yeux

et tu la guides
sa silhouette qu’tu trimbales derrière toi
c’toi qui mène, strauss
pour la première fois, c’toi qui décide
d’votre présent futur
pas les cartes
pas les délires d’brynn
qu’toi et tes caprices silencieux
dissimulées derrière c’jeu minable
encore et toujours -
incapable d’mettre des mots sur tes envies
à quoi bon, gamin ?
parce qu’les astres hurleront toujours plus fort que toi

y a qu’l’odeur des feuilles mortes
et la douceur d’sa peau contre la tienne
banal, dirais-tu
si c’n’était pas des souv’nirs
si c’n’était pas d’brynn
si c’n’était pas d’ton cœur qui flanche
quand elle ose t’adresser un sourire
l’coin d’ses lèvres légèrement retroussé
pas assez pour succomber aux pensées parasites qui t’traversent l’esprit
mais suffisant pour t’rappeler qu’avant
t’étais pas obligé d’te ret’nir

et comme si elle avait compris
et comme si elle avait déchiffré tes songes nébuleux -

la pulpe d’ses doigts qu’effleurent ses pulpeuses
alors qu’tu martyrises les tiennes d’tes crocs
la douceur
la douleur
comme quoi une perception
et tout peut changer

– ferme les yeux –

et aussitôt tu t’exécutes, miki
pas l’temps d’réfléchir
d’interroger
l’organe vital qui déconne
déchiré par ta cage thoracique qui s’compresse
et ton souffle
qu’tu retiens
pour avoir l’contrôle sur quelque chose
pour avoir l’impression qu’tu n’perds pas tout

et c’baiser
transféré
d’ses lèvres aux tiennes
par ses doigts qu’t’as jadis embrassé
une caresse qu’tu connais
par cœur
une étreinte qu’tu savoures
jusqu’à c’qu’tes paupières s’ouvrent à nouveau

– notre premier baiser. cap de t'en rappeler ? –

et les sourcils qui s’froncent
p’t’être un peu vexé, miki
par son comportement
par sa question
ou p’t’être qu’t’aurais aimé
oublier
n’pas t’en rappeler
p’t’être qu’t’aurais préféré
n’y avoir
jamais
goûté

brynn…

et y a ta voix qui s’brise, gamin
son prénom qui glisse entre tes lippes entaillées
et tu l’écorches
l’déchires
parce qu’le prononcer à voix haute t’fait encore mal

j’ai jamais oublié, tu sais

une vérité douloureuse
pourtant si pure -
tout comme la blonde qui t’fait face
pourquoi c’toujours les choses les plus belles qui font le plus souffrir ?

et tu t’approches, gamin
tes opales qui s’accrochent
suspendues aux siennes
la distance qu’t’avales
trop vite -
et maint’nant tes doigts
qui glissent
contre la chair d’son cou
sa mâchoire
et ton souffle
près d’son visage
d’ses pulpeuses
et
et -

l’courage éphémère
interrompu par l’ciel en désaccord
qui s’oppose
s’interpose
par la pluie qui perle sur vos traits
par l’orage qui gronde
la tempête qui fait rage
et tes iris, miki
toujours ancrés dans ceux d’brynn
p a r a l y s é
parce qu’t’y as plus droit, n’est-ce pas ?
parce qu’t’as jamais eu l’droit, miki

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Message Sujet: Re: (bryki) silent whispers, silent tears.   (bryki) silent whispers, silent tears. Empty Mar 9 Juil - 21:45

bryki / silent whispers, silent tears /

Y'a un vacarme au fond de ton coeur. Un enchaînement de tic-tac - sournoise tactique du temps pour que jamais tu n'oublies qu'il n'avait cessé de défiler depuis ta fuite. C'était comme une interminable course contre la montre, contre les minutes qui s'égrainent et t'éloignent de Miki. Un compte à rebours jusqu'à l'inéluctable explosion, provoquée par les toutes aussi inévitables retrouvailles. Comment avais-tu pu oublier, gamine, que rien ni personne n'avait le droit de vous séparer - que mieux encore, rien ni personne n'en était capable. Quelle était donc cette loi que l'univers pouvait bien porter qui puisse t'interdire de l'aimer ?
a u c u n e.
Alors la bombe a détonné, et les tic-tac ont cessé à l'instant-même où le passé s'est réimposé au présent - les souvenirs enfin matérialisés devant les grands yeux innocents. Et tous les autres que tu n'avais jamais su oublier ; les premières fois, les derniers émois, lui et toi. Et tu te demandes parfois si sa mémoire aussi est encore imprégnée de vous. « Brynn... » Les sourcils froncés assombrissent momentanément l'azur de tes iris, trahissant dans le même temps la crainte de ce qui pouvait suivre ton seul prénom. Le regard inquiet se détache alors du sien, cogne contre la rudesse du sol avant de se perdre dans le vide. Le mal sera moins dur à affronter comme ça, quand il te dira que plus rien n'a d'importance, que t'as tout souillé, que tu vas trop loin - et qu'il ne t'y suivra pas. Mais, contre toute attente, ses mots sont comme un baume sur la plaie de tes peurs. « J’ai jamais oublié, tu sais. » Et c'est tout le mécanisme de ton être qui s'enraye alors, gamine, les rouages de ton âme soudainement en suspend, les battements du coeur qui ne répondent plus à aucun système biologique - frénétiques, torrentueux à tout rompre. Et puis plus rien. En suspend, lui aussi. Le néant sous la peau laiteuse, comme si t'étais plus qu'une vulgaire poupée de chiffon. Comme si tout en toi venait de te quitter pour aller étreindre de tout ce qu'il te restait de sentiments le corps de celui qui habitait encore chaque parcelle de ton être. Une attention sans substance, laissée à la discrétion de ton imagination. Parce que tu ne pourrais décemment plus te permettre de l'habiller de tes bras frêles, Brynn. Autant que tu n'as plus le droit de céder à cette instinct fiévreux qui te crie pourtant de lui sauter au cou pour sceller à nouveau les lèvres désireuses en un baiser. Mais Miki, il avale la distance qui vous sépare, permet à la proximité de devenir promiscuité, autorise son souffle à caresser ton épiderme. Et quand sa main épouse la voûte de ta nuque, tu te fais violence pour ne pas flancher - quand c'est le monde entier qui flanche à ta place. Tu lèves les yeux vers le ciel qui s'abaisse au dessus de vos têtes jusqu'à l'oppression et déverse ses larmes de rage sur vos deux carcasses comme une admonestation divine. Alors les pieds se déracinent, et tu recules, gamine. La mort dans l'âme. Et t'observes Miki, quelques pas plus loin, qui semble tenter de s'abriter sous les arbres dont les branches dénudées ne pouvaient lui apporter satisfaction. Aussi, il t'invite à nouveau à le suivre, et c'est sans plus d'hésitation que tu prends sa suite. Parce que tu lui as promis, Brynn : jusqu'au bout du monde.

* * *
Les arrêtes des immeubles new-yorkais remplacent peu à peu les troncs bravement dressés. Un adieu à la nature, mais une potentielle porte ouverte sur quelque chose de nouveau avec lui. C'est ce que t'aimes à penser. C'est ce en quoi tu veux croire quand tes godasses foulent l'asphalte des trottoirs jusqu'à l'entrée de l'édifice. Pourtant, tu refuses de faire un pas de plus quand la carcasse recroquevillée de Miki pénètre à l'intérieur. « Attends ! » D'un geste vif, tu retiens la grande porte. « Pourquoi est-ce que tu rentres si vite ? » Le battant finalement bloqué, tu laisses tes bras s'étendre vers le ciel avant de tournoyer sur toi-même, noyée sous le déluge qui n'avait cessé de s'abattre. Vivante, allègre. T'as l'impression de devenir navire, emportée par les flots d'une vie que tu ne ressens plus comme un poids l'espace de quelques minutes. Et t'acceptes l'averse Brynn, l'accueilles comme un présent tombé à pic, pour te laver de toutes les erreurs que tu avais eu le malheur de commettre. « Viens... », tu l'invites d'une voix pourtant à peine audible, camouflée par les éclats de pluie contre le bitume. « On s'nettoie du passé, Miki » Viens qu'on se débarrasse de la crasse de nos fautes. « C'est le meilleur moyen de recommencer à zéro, non ? » Le visage poupin se redresse vers les cieux enragés pour accepter enfin ses larmes purificatrices. Et, dans le secret le plus muet, tu leur adresses une dernière prière.

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Message Sujet: Re: (bryki) silent whispers, silent tears.   (bryki) silent whispers, silent tears. Empty Dim 21 Juil - 16:46

les cieux qui s’opposent
et t’aurais dû l’prévoir, strauss
qu’ils n’seraient pas d’accord
les dieux
qu’ils hurleraient
si fort
qu’tu paralyserais
incapable d’bouger
y a qu’leurs larmes d’colère qui perlent sur ton visage
les traits gelés
f i g é s
et la blonde qu’affronte la tempête
téméraire
ou un brin naïve
elle qui r’cule
et la douleur, miki
insupportable
d’la voir s’éloigner – encore
pas l’réflexe d’l’attraper
d’la ret’nir
t’as pas compris, gamin
tu n’comprendras donc jamais

et c’t’à ton tour d’faire quelques pas vers l’arrière
les arbres qui n’suffisent pas à t’protéger
de l’averse
de l’orage
d’la querelle céleste
d’la guerre qu’t’as toi-même déclenché
et si elle avait raison, brynn ?
et si vous n’pouviez pas être ensemble
et si vos destins n’peuvent pas être liés
l’un à l’autre
un pour l’autre –

mais tu r’fuses c’te possibilité, miki
depuis qu’elle a tenté d’te l’implanter dans l’crâne
et d’un geste d’la main
tu l’invites à t’suivre
à fuir
à les fuir
ces forces quelconques
divines
celles qui n’veulent tout simplement pas
qu’tu sois heureux
celles qu’effacent tes sourires
aussitôt qu’a ton cœur qui s’met à battre
un peu trop vite
un peu trop fort
un peu t r o p –

ton immeuble qui s’dessine
doucement
la forêt qui disparaît
lentement
comme un chapitre qui s’termine
sur une histoire
i n a c h e v é e
un livre mal écrit
un bouquin mal rangé
mais la fin, miki
tu n’veux pas la connaître
tu la r’pousses
sans arrêt
tu préfères t’noyer
dans les pages interminables
dans les mots incompréhensibles
que d’y effleurer l’dénouement
parce qu’tu l’sais d’avance
qu’l’histoire
elle s’termine mal

et sa voix
enfantine
d’gamine
celle qui t’oblige à freiner
pivoter l’menton
elle qui r’tient la porte
t’empêche d’t’abriter
la moitié du corps à l’intérieur
l’autre à l’extérieur
t’hésites
t’hésites trop longtemps, miki
ankylosé par la peur d’découvrir la fin
celle d’ta propre biographie

– pourquoi est-ce que tu rentres si vite ? –

« parce qu’j’peux pas, brynn
j’veux pas
t’comprends pas ? »

parce qu’j’suis trempé

parce qu’la réelle raison, miki
elle t’échappe
alors t’improvises
t’joues avec les mots
t’choisies la facilité
trop long à expliquer
trop dur à comprendre
pas la force
pas l’énergie
r i e n
qu’le vide lorsqu’tes iris s’accrochent aux siens
faciès éteint
y a pourtant ton palpitant qui gronde dans ta cage thoracique
tempête émotionnelle
les batt’ments qui s’harmonisent à la foudre qui s’abat
les éclairs qui déchirent tes opales
à deux doigts d’t’effondrer
d’te mettre à chialer
parce qu’chaque fois qu’tu la vois
t’as l’impression qu’c’est la dernière fois

– on s'nettoie du passé, miki –

s’nettoyer ?

« s’nettoyer d’quoi, brynn ?
d’être s’aimer ?
c’était un pêché pour toi ?
d’être amoureuse ?
de moi
de nous »

sa r’marque qui t’fait froncer les sourcils
contrôle qu’tu perds
l’visage qui s’crispe
reprend vie
surpris
démoli
t’en sais trop rien, miki
comment pourrais-tu l’savoir t’façon ?
c’pas comme si c’était possible
d’détruire quelque chose d’déjà anéanti

– c'est le meilleur moyen de recommencer à zéro, non ? –

et dans ton crâne
ça résonne

– le meilleur moyen –

l’écho d’sa voix
qui s’éparpille dans ton esprit

– recommencer à zéro –

recommencer à zéro
recommencer
à zéro –

c’vraiment c’que tu veux ?

et tes doigts
qui s’referment autour d’son poignet
pour qu’son r’gard
quitte le ciel
pour qu’elle t’affronte
enfin –
elle qui cherche à t’éviter
pourtant la première à rev’nir vers toi
toujours –
et jamais, miki
jamais t’arrives à lire en elle
jamais t’parviens
à entendre ses putain d’pensées

j’veux dire… recommencer à zéro ?

« dis moi, brynn
dis moi c’que tu veux, putain »

parce qu’t’as b’soin d’un peu d’lumière, miki
parce qu’t’en as marre d’te fondre dans l’obscurité
parce qu’les nuits sont longues
parce qu’les jours sont tristes
parce qu’la vie est terne, morose
parce qu’la mort est fade, insignifiante
parce qu’toi sans elle
toi sans brynn
t’arrives pas à briller, gamin

_________________

a constellation of vital phenomena.
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