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 ouragan. (nana)

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Message Sujet: Re: ouragan. (nana)   ouragan. (nana) - Page 2 Empty Ven 4 Jan - 17:50

tu réponds plus de rien quand ses mains glissent sur ton corps, quand les tiennes se font curieuses et passent sous le peignoir que tu lui retires à la hate. elles sont belles tes bonnes résolutions, elles sont belles tes attentes pour la journée. t’as laissé tomber ce pourquoi tu étais venu, ton but est tout autre maintenant. apprivoiser ses formes, redécouvrir ce corps que sembles encore connaître à la perfection. le baiser s’éternise, tu la dévores littéralement. tu t’imprègnes de son odeur, tes lèvres dérivent vers son cou quand elle s’accroche à toi. et t’as le sang qui pulse trop fort dans ton crâne, dans ta cage thoracique, le coeur qui s’affole. t’as le bas ventre en feu, l’effet qu’elle te fait est inconsiderable, tu veux qu’elle le sache. qu’elle le sente. quand ses jambes s’enroulent autour de ta taille tu passes tes mains sous ses fesses pour la maintenir avec fermeté. puis se sont ses lèvres encore, que tu refuses de quitter, pour rattraper le temps perdu. revivre des émotions passées, et elles te prennent de toute part ces putains d’émotions. vous aviez à peine seize ans la dernière fois, que vos corps se sont échauffés de la sorte. la dernière fois que tu as goûté sa peau. la dernière que vous vous êtes dis des mots doux. tu la transporte jusqu’au canapé, le souffle court. tu t’assois sur celui-ci pour l’avoir au dessus de toi, et t’observes ses formes de femme avec un sourire aux lèvres qui en dit long. elle est toujours ton genre, elle sera toujours ton genre. puisque c’est elle qui est à l’origine de tes premiers émois, de tes premiers déclarations enflammée. très vites tu fais en sorte qu’elle soit complément à ta merci, nue au dessus de ton corps endolori.
et alors que vos lèvres s’entrechoquent encore, que des dents laissent quelques marques sur ses lippes. t’as les pensées morbides. l’acte charnel qui devrait se produire te renvoie tout de suite à l’enfant qui n’est plus. à ta fille que tu ne connaîtra jamais. et si la malchance devait d’abattre sur Nana, par ta faute. et si tout ceci n’était qu’une farce. tu l’embrasse encore, de toute tes forces. tu voudrais pas qu’elle te mette la main au paquet et n’y trouve rien. tu voudrais pas être celui qui la laisse sur le carreau, et faire de vous des amants maudits.
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Message Sujet: Re: ouragan. (nana)   ouragan. (nana) - Page 2 Empty Ven 4 Jan - 18:50


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t'as le coeur et la raison qui se déchirent. mais t'as surtout le désir qui te prend aux tripes. qu'il te foudroie alors que ton corps fond sur lui. c'est une putain de jouissance. ça fait dix ans mais t'as l'impression que c'était hier. t'as l'impression de ton corps n'a pas oublié le sien. qu'il sait exactement ce qu'il peut faire de toi, ce que tu as besoin. c'est comme reprendre une bonne de poudre blanche avec une attente trop pénible. et quand ses lèvres parcourent ton corps, embrassent, lèchent ou mordillent, tu retombes dans le piège. le piège ismaël. t'es dans la merde, tu le sais, tu l'a très bien compris quand il vous emmène sur le canapé. déshabillée par des mains impatientes, sûres d'elles, c'est là que t'es capable de le laisser faire ce qu'il veut de toi. parce qu'il te connait si bien, parce que tu continues de te liquéfier sous ses yeux appréciateurs qui glissent sur ton corps nu, sur tes formes transformées en celles d'une femme. parce que dix ans après, tu continues d'aimer le regard qu'il porte sur toi. parce que tu continues, dix ans après votre dernière étreinte, à le laisser te noyer dans son regard intense. instant en suspension alors que vous vous regardez, alors que vous vous jaugez, jugez. t'as le corps impatient, le désir dans les reins, l'impatience de recouvrer un peu de lui en toi. t'as cette main qui s'accroche à lui, celle qui refuse de quitter son corps, qui refuse d'arrêter de le toucher. et alors que vos dents s'entrechoquent de nouveau pour un nouveau passionné, trop impatient, trop dur, t'as la main baladeuse qui se frôle un chemin, celle qui déboutonne et plonge. et surtout celle qui ne découvre rien. aucun témoignage de désir ou plutôt un désir qui a disparu. la rigidité qui n'est devenue plus que mollesse, te laissant pantoise. te faisant stopper votre baiser. tu redresses légèrement, le regarde de haut, un instant. légèrement surélevée car toujours assise à califourchon sur ses jambes, ta poitrine à hauteur de son visage, tu recules même un peu. "t'es sérieux naël ?" tu t'offusques le souffle court, haché par le début de vos caresses et de vos baisers. plus ou moins refroidie pour le coup. tu sais pas quoi penser. tu comprends pas. c'est quoi ce bordel ? tu détailles son visage de ptit con, essayant de trouver la faille, attendant de voir monter son putain de sourire moqueur sur le coin de ses lèvres délicatement gonflées par les baisers que vous veniez d'échanger. et qu'apparemment, vous n'échangeriez plus. bien trop offusquée, bien trop dans l'ambiance, t'as même pas conscience de l'avoir appelé par le surnom que tu lui donnais lors de votre adolescence, lorsqu'il était encore à toi et toi à lui. tu sens la douille à plein nez, qu'il s'est bien foutu de ta gueule. t'es tentée de lui foutre un coup de genou entre les deux jambes, il aura au moins une raison d'avoir la queue rentrée entre les jambes comme le chien qu'il est. tu t'échappes brutalement, t'es là à te relever, à quitter ses jambes. à faire la gueule, vexée, le regard furieux mais silencieuse. parce que tu veux pas gueuler. parce que tu t'en veux plus à toi-même qu'à lui. l'impuissance de monsieur t'aura au moins donné une bonne claque dans la figure pour te réveiller. t'allais vraiment coucher avec ce mec ? quelle conne. t'entends déjà ses futures railleries. tu sais pas s'il a fait ça pour prouver quelque chose. peut-être pas rapport à l'autre mec qui était là juste avant lui. tu sais pas s'il a fait ça pour te prouver une putain de connerie qui serait passée dans sa tête. "dégage. claque la porte derrière toi, s'il te plait." voilà les seuls mots que t'arrives à lui balancer, sans le regarder, tandis que tu ramasses ta lingerie tombée au sol. t'es même presque polie alors que tu devrais pas bon sang. le froid vient de s’infiltrer dans et sur ton corps nu, désir et chaleur se sont enfuis.

@ismaël sartier
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Message Sujet: Re: ouragan. (nana)   ouragan. (nana) - Page 2 Empty Sam 5 Jan - 1:37

tu voudrais les faire taire ses pensées. les enfermer à double tour au fond de ton cerveau, ne pas les laisser empiéter sur ton désir. pas aujourd’hui alors qu’elle est déjà nue contre toi, pas aujourd’hui alors que vous pourriez retrouver un peu de vous. tes mains caressent ses cuisses avec fermeté, ta bouche se fait oppressante. elle déboutonne déjà ton jean, t’as le coeur qui s’emballe, et ce n’est pas par l’excitation, mais bien par la peur qui te prend au ventre. a cause de cette foutue érection qui se fait la malle, t’as envie de gueulé. soit un homme enfoiré ! redresse la barre. mais y’a rien a faire, quand y’a ses doigts dans ton boxer t’es plus qu’un imposteur. t’as les yeux fermé quand elle romp votre baiser si passionné. tu mets quelques secondes avant de les ouvrir de nouveau et d’oser la regarder, ses seins en première ligne. putain, putain, putain. elle s’offusque. elle a bien raison. tu ne lui en veux pas, t’es qu’un crétin, tu t’es pris pour plus fort que tu ne l’es. tu t’es laissée submergé. y’a ton surnom qui est craché, tu l’as vexé Nana, tu l’as tellement vexé qu’elle te sonde attendant une réaction malsaine de ta part. il n’en est rien. t’as le visage décomposé. t’as tellement envie d’elle, dans les faits, pas dans les formes. ça te bouscule à l’intérieur, ça remets Nana à son véritable statut, la femme que tu n’as jamais su oublier. elle se redresse et tu voudrais la garder contre toi, tu te flagelles intérieurement. c’est toi que tu voudrais frapper. elle ramasse déjà ce qu’elle avait de fringue, synonyme que ta chance vient de passer, t’as plus qu’à t’enfuir. dégager comme elle te le demande sans même te regarder. tu te lèves, pantalon toujours ouvert. Nana, j’suis désolé... et tu saisis son bras pour qu’elle se tourne, qu’elle te regarde, qu’elle lise au fond de tes yeux que c’est la stricte vérité. que t’es pas bien, que tu sais pas quoi faire, que t’es en panique. a cause d’elle, ce qu’elle représente, ce que vos corps qui se mélangent représentes. c’est, c’est pas toi... je... tu grognes parce que tu ne trouves pas tes mots. j’me suis laissé submergé, par tout ça. t’as pas la sensation d’avoir été aussi sincère un jour dans ta vie. d’avoir été aussi fragile. tu secoues la tête de gauche à droite alors que tes doigts remontent jusqu’à son épaule. je suis désolé. et comme t’es presque certain de te faire remballer, presque certain qu’elle ne te croit pas. tu t’éloignes, tu retrouves les verres de whisky et t’en termine un d’une traite avec l’espoir d’endormir ton état lamentable. tu peux même plus compter sur ton propre corps, le coeur s’en mêle trop, l’esprit prend le dessus et Nana, elle te tue. t’es flingué, depuis vos retrouvailles, depuis vos dernières engueulades. et ce soir t’es un bon à rien, t’en viens à regretter monsieur muscle, lui coller une baigne pour te sentir mieux, elle était là, la solution. tu soupires, et t’avales le deuxième verre de whisky d’une traite. ça donnera des raisons à ta queue de jouer les lâches.
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Message Sujet: Re: ouragan. (nana)   ouragan. (nana) - Page 2 Empty Sam 5 Jan - 10:46


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tu ne devrais pas ressentir ça. tu ne devrais pas réagir de cette manière. ça devrait te faire rire. tu devrais en profiter pour le charrier. ça arrivait, ce genre de choses. mais bordel, pas là. ça faisait dix ans, que vous étiez séparés, que vous n'aviez plus rien fait. pas couché ensemble et encore moins parlé. d'ailleurs, c'est ce que vous auriez dû faire, parler. mais comme d'habitude, vous faisiez tout à l'envers. tu faisais tout à l'envers. mais t'en prenais dans ton ego là. tu ne pensais pas avoir le corps dégueux, t'étais sûre que non au vu du nombre de compliments que tu recevais ici et là, même après une grossesse. mais dix années et l'homme ne semblait ressentir aucun désir pour toi. ça te faisait chier. ça te blessait plus que tu ne voudrais. et ça se voyait. tu faisais pas grand chose pour le cacher. t'avais quitté ses jambes, pratiquement fui son regard. t'enfiles ton dessus, il t'attrape par le bras, s'excuse. sincèrement. tu le sens. t'es contrainte de le regarder alors tu le vois aussi. t'hoches la tête comme pour dire que t'acceptes ses excuses alors que putain, pas vraiment non. surtout quand il tente de t'expliquer que c'est pas toi. c'est quoi alors ? c'est lui ? ou c'est parce qu'il y a quelqu'un d'autre ? t'aurais presque envie de ricaner, p'têtre un peu dégoûtée si c'est le cas. p'têtre un peu jalouse mais ça, tu l'avoueras jamais. à personne. pas à lui. même pas à toi. caresse jusqu'à ton épaule de ses doigts comme s'il voulait appuyer ses propos (ou réconforter une gamine), nouvelle excuse et il s'écarte déjà. tes yeux le suivent, s'attardent sur les muscles de son dos qui se mouvent dans son déplacement. tu prends sur toi. "c'est pas grave.." tu lances finalement, presque en chuchotant alors que tes yeux suivent son mouvement plus loin, jusqu'à la cuisine. tu finis par de t'habiller, là, dans le salon. raclement de gorge de ta part. "je reviens.." et t'es déjà parti, t'as déjà fui le salon pour retrouver ta chambre, pour t'habiller d'une autre manière. à quoi bon rester comme ça à part si c'est pour te les cailler. jean et débardeur des plus simples, bien loin du côté sexy de ton dernier ensemble, tu ressors quelques minutes plus tard. et il est toujours là, à s'enfiler un autre verre de whisky cul sec. t'as les mains dans tes cheveux, recoiffant ton carré ébouriffé alors que t'approches. silencieusement. prudemment même. t'es légèrement tendue, légèrement gênée même. une première. l'effet ismaël. tu postes à côté de lui, presque épaule contre épaule alors que tu ressers ces verres vides même si peut-être que tu devrais pas lui en resservir un. ton verre en main, paquet de cigarettes de l'autre, tu retournes vers le salon, poses tes fesses là où quelques minutes plus tôt vous étiez en émoi. t'as un petit soupir, reposant ton dos au fond du canapé. "alors.. de quoi tu voulais parler ?" tu lances pour l'inviter à parler, pour finalement ne pas avoir envie de le voir partir, pour faire comme s'il ne s'était rien passé entre le départ de l'autre homme et cet instant. de base, tu pensais juste qu'il allait la prendre, cette porte, comme tu lui avais demandé. mais sa sincérité, t'avais envie de la croire. quitte à te brûler les ailes et le regretter plus tard.

@ismaël sartier
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Message Sujet: Re: ouragan. (nana)   ouragan. (nana) - Page 2 Empty Sam 5 Jan - 11:21

tu l'entends à peine le c'est pas grave dans ton dos.
ta virilité en prend un coup, autant que ton égo, et il en va de même pour le palpitant qui saccage tout à l'intérieur. pour toi, c'est plus grave qu'elle peut le penser, c'est une remise en question que tu n'étais pas prêt à affronter. les Sartier ne se remettent d'ailleurs jamais en question. c'est pourtant ce que tu fais là, avec tes verres de whisky, comme s'ils allaient changer quelque chose, comme s'ils allaient apporter les réponses. elle revient, qu'elle dit, et tu la regardes même pas s'enfuir jusqu'à sa chambre. putain. que tu craches pour toi même. foutu incapable. t'imagines même pas ce qui lui passe par la tête à Nana, des tas de choses absolument fausses. elle doit se demander si tu ne te foutais pas d'elle, si tu n'étais pas en train de penser à une autre, si t'es pas tout simplement foutu. ça te rend fou, mais la folie s'estompe quand son épaule vient frôler la tienne. quand sa chaleur emplit de nouveau la pièce. elle remplit les verres une nouvelle fois, s'éloigne avec le sien pour retrouver place sur le canapé, seul témoin de votre acte manqué. tu récupères ton t-shirt au sol, tu l'enfiles sans conviction et tu finis par la rejoindre. c'est elle qui prend les devant, elle questionne et tu sais pas ce qui te fait le plus honte. toutes ces années de non dit, ou ton impuissance passagère. tu lèves les yeux au ciel, légèrement avancé sur le canapé pour pouvoir la regarder dans les yeux. je voulais te parler de ce qui s'est passé, il y a onze an. presque jour pour jour, heure pour heure. tu sais pas vraiment par où commencer. ils m'ont mis en prison, il y a onze ans. tu sais qu'elle ne te croit pas, qu'elle ne veut pas le croire, que ce serait plus facile pour elle si t'étais un lâche. j'suis tout sauf lâche, Nana. comme si tu devançais ses pensées et sa réponse. j'ai fais cinq ans, j'aurai pu en faire huit... j'y étais déjà, quand t'as su que t'allais avoir ... que, que t'étais enceinte. tu te détestes de ne pas trouver tes mots, de bégayer comme si t'avais la frousse. tu passes une main dans tes cheveux, et tu fermes les yeux quelques secondes. t'as jamais ouvert les vannes, jamais parlé à coeur ouvert. mais tu refuses de passer pour ce que tu n'es pas et ne sera jamais. j'ai pas compris pourquoi t'étais pas venue, une seule fois, au moins, pour me dire que c'était fini. que tu voulais pas d'un fou dangereux comme mec. t'espères au moins que quelqu'un lui a dit, le pourquoi du comment de ton séjour carcéral. mais à en croire son expression, elle ne sait pas. j'ai tué un type Nana, à mains nues. il avait dix-sept ans. il s'appelait Charles. tu craches comme la fatalité que c'est, tu craches ça sans difficulté, sans remord. parce que ce jour là, t'as rien ressenti quand t'as laissé le corps à moitié mort, rien si ce n'est une agréable satisfaction.
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Message Sujet: Re: ouragan. (nana)   ouragan. (nana) - Page 2 Empty Sam 5 Jan - 12:05


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silence qui vous englobe sur le canapé. silence et instant étranges. t'étais complètement perdue. c'était le chaos dans ta tête. t'étais totalement masochiste. tu lui en voulais pour ce qu'il s'était passé, il y a dix ans, il y a même pas cinq minutes. et en même temps, depuis qu'il avait fait un retour dans ta vie explosif, t'avais plus envie qu'il n'en sorte. c'était divisé en toi. tu te battais contre ismaël mais tu te battais autant contre toi même. contre tes envies, contre tes songes, contre tes sentiments et contradictions. vous êtes là, sur ton canapé, à vous regarder, à vous jaugez. sans désir de vous jeter à la gorge de l'autre, ni animosité pour vous étrangler, ni désir pour vous l'embrasser. t'es dans cette recherche de la vérité, celle d'essayer de comprendre, d'essayer d'accepter ce qu'il pourrait t'avouer. d'essayer de ne pas prendre la mouche, de dire autant à  ton coeur et à ta raison, que peut-être, il pourrait avoir raison. qu'il pourrait bien avoir été mis en prison comme il t'assure une nouvelle fois. et dans ce début d'explication, tu ne peux t'empêcher de le regarder, bien trop intensément, bien trop concentrée sur lui comme un rapace concentrée sur sa proie. comme si tu voulais détecter chacune de ses expressions. comme si sur son visage tu pouvais détecter s'il te mentait ou pas. t'ouvres la bouche, tout de même prête à appuyer ce que toi tu penses. sa lâcheté. "personne ne m'a rien dit." tu lances comme si tu tentais de te défendre, comme si t'esquissais l'espoir que tu voulais le croire. peut-être. c'était une éventualité. mais justement, tu comprenais pas pourquoi tu avais été mise à l'écart. t'as le temps de rien ajouter ou tu ne le veux pas, parce que pour une fois, c'est lui qui s'ouvre. pour une fois, une des rares fois de votre vie commune (pour ce peu de temps que vous aviez eu du moins), il s'ouvre à toi. et sans l'avoir vu pendant dix ans, tu ne doutes qu'il n'a changé à ce sujet. ismaël s'exprime par les poings plutôt que pas les mots. ismaël frappe avant de parler. c'est vrai, tu ne comprends pas pourquoi t'as été mise à l'écart. pourquoi il s'estime être un mec fou dangereux. il l'est, tu le sais. il l'a toujours été. il a toujours eu cela dans le sang. homme sanguin. homme bagarreur. tu mentirais si à l'époque t'avais toujours eu un peu peur. non pas pour ta sécurité et toi. mais pour lui. t'avais toujours imaginé être celle qui le calmerait. celle qui lui guérirait ses maux, celle qui arriverait à le canaliser, celle qui pourrait dire avec fierté que cet homme, celui qui se tient devant toi, est un homme plus sage grâce à toi. un homme qui préfère venir t'embrasser pour se calmer plutôt que de foncer tête-bêche dans le combat. l'expression de ton incompréhension sur ton visage doit bien se voir car avant que tu lui en demandes plus, il a déjà balancé le truc. il a craché ce qui l'a mis dans la merde, encore plus que toutes ses autres merdes sur le dos. t'as pas bougé, pas fait le moindre écart, pas eu le moindre écart ou expression nouvelle sur le visage. tu scilles pas, trembles pas. pas pour le temps de digérer l'information parce que tu l'en as toujours su capable. tuer un homme à mains nues. tout ce que tu fais, c'est prendre une cigarette, lui en proposer une, une nouvelle fois. et tout ce que tu trouves à dire après cette révélation c'est "tu fûmes bien trop." bien plus que toi. bien plus vite que toi. sa brise votre nouveau silence. t'as ce soupir alors que tu places une mèche de tes cheveux derrière une oreille. "qu'est-ce qu'il s'est passé ?" tu finis par lui demander. t'as besoin de comprendre ce qui a pu le tenir éloigner aussi loin de toi. quelle en est la cause. même si elle est bien trop morbide. t'allumes, tu tires fortement sur ta clope dans ta bouche. t'en as besoin. notamment pour assimiler l'idée qu'il ne t'a finalement pas lâcher comme tu le pensais. sauf si sa révélation est une demi-vérité. il aurait pu très bien être vraiment parti en taule et envoyé sa soeur faire le sale boulot. t'as cette pensée pour sa connasse de soeur quand tu souffles la fumée vers ton plafond.

@ismaël sartier
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Message Sujet: Re: ouragan. (nana)   ouragan. (nana) - Page 2 Empty Sam 5 Jan - 16:04

tu déballes tout.
véritable livre ouvert. tu le lui dois bien, la vérité sur ce qui s’est passé ces dernières années. t’as pas envie de savoir ce qu’il s’est passé le jour où elle est prétendument venue sonner chez toi. t’as juste besoin de lui raconter, un peu, pas forcément ton détail. de livrer une part de toi, des sentiments qui se mélangent. l’abandon, c’est ce que tu as le mieux ressenti pendant les premiers mois de prison, la première année à vrai dire. puis ça été le déni, puis la colère, mais jamais l’oubli. t’es passé par presque toutes les étapes du deuil, mais jamais par le stade de l’acceptation. alors votre relation c’est comme si elle ne s’était jamais terminé, pas totalement. pas comme il l’aurait fallu. personne ne lui a rien dit, t’es pas si étonné, les gens montrent leur vrai visage dans ces situations. ils sont tous devenus des rapaces, des lâches. tu continues tes explications, t’attends pas de réponse de sa part. t’attend qu’elle te jette une nouvelle fois à la porte, c’est tout ce que tu mérites. mais elle n’en fait rien. tu vois le questionnement sur son visage, elle ne bronche pas pour autant. elle reste patiente. elle t’offre une cigarette et te sermonne à peine l’as-tu mise à la bouche. tu l’allumes, tu tires dessus. j’avais que ça, en taule, pour pas devenir fou. que tu lâches comme une excuse, une nouvelle vérité. la question tombe, comme un couperet. t’aurai préféré qu’elle ne s’y intéresse pas. qu’elle passe au dessus, te mette à la rue. t’avales un peu de courage liquide, le verre de whisky se vide rapidement. puis tu t’enfonces un peu plus dans le canapé, tu voudrais disparaître complètement. j’ai pété un plomb, à une de ces soirées maudites. les soirées mondaines remplis des plus grands hypocrites. j’ai pas réussis à supporter, son comportement, et je l’ai attrapé, je l’ai frappé une fois. puis deux. et encore, jusqu’à ce que je sente plus mes phalanges. jusqu’à ce que tu le laisses pour mort. il est resté dans le coma quelques jours, et... coups et blessures ayant entraîné la mort. tu tires sur ta clope, encore une fois, tu craches la fumée devant toi. t’as les doigts de ton autre main qui s’enfonce dans ta cuisse. tu soupires bruyamment, et tu tournes légèrement le visage vers Nana. aucun sourire sur tes lèvres, juste le regard vide, presque triste. t’aurai aimé la garder contre toi. ne pas avoir à parler. finir ce que vous aviez commencé. oublier. la voilà, la réalité. tu secoues la tête de gauche à droite. tu te sens plus minable que jamais sous le regard de Nana. la mère de ta fille.
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Message Sujet: Re: ouragan. (nana)   ouragan. (nana) - Page 2 Empty Sam 5 Jan - 16:49


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tu remontes un de tes pieds sur le canapé afin de pouvoir poser ta tête sur ton genou. menton sur le plat de l'os, t'écoutes attentivement, tes doigts qui s'écartent de sa bouche à chaque latte que tu prends. tu découvres son passé ou du moins cette petite partie de sa vie que t'ignorais encore. parce que son passé, tu le connais. tu sais d'où il vient. ce qui l'a fait devenir comme cela. enfin, tu savais jusqu'à tes seize ans ce qui faisait de lui l'ado violent qu'il était. et après, plus rien. dix ans d'absence, dix ans de silence, pour apprendre qu'il était finalement derrière les barreaux à cause de sa putain de violence, à cause de son putain de problème à ne pas savoir contrôler sa violence lors d'une soirée de bobos, celles où on t'a jamais proposé d'y aller. celles où tu aurais refusé de toute manière. il soupire lourdement comme si la vérité qu'il venait enfin de révéler lui ôter un poids. c'est la première fois que tu la vois, cette lueur triste dans son visage. tu sais quc'est pas pour ce qu'il a fait qu'il te regarde comme ça. ou t'en sais rien en fait. ta langue qui passe sur tes lèvres, t'hoches la tête lentement, plusieurs fois. sans un mot. tu réfléchis. t'assimiles ce qu'il vient de t'avouer. ton ex est un meurtrier. et bordel, pourquoi t'es pas déjà à la porte, fuyante ? pourquoi tu le vires pas de chez toi, refusant de le revoir. une bonne fois pour toi. parce que, tout simplement, t'es littéralement paumée. parce que sa réapparition t'a flingué le cerveau. ou aussi parce que tu baignes là-dedans. dans ta vie, à ton club. t'as ta meilleure amie taularde qu'est du même genre que lui. "et pourquoi t'as pas essayé de me contacter ?" c'est plus fort que toi, de ramener tout cela à toi. à vous. t'as pas envie de le juger, t'as rien à juger. t'as juste envie de passer au-dessus de ça. toi, t'es sûre d'avoir tué ta fille, la votre. le corps qui se penche légèrement sur la table basse, t'attrapes ton verre que tu portes ensuite à tes lèvres. "tout le monde m'a dit que tu étais parti." tes yeux se relèvent vers lui, plonge dans les siens. "aucun d'eux savait. ou avait envie de me dire quoi que ce soit. là à mjuger avec mon gros ventre. avec ce ptit regard lubrique. jsuis tombée sur Craig. " ça te tord encore les boyaux aujourd'hui, la rage au ventre, de repenser à ces connards. à ces personnes que tu pensais être tes amis. ou du moins des personnes de confiance. t'hausses les épaules à la mention de son meilleur pote. en fait, y a rien de plus à dire sur lui. il t'a rien dit. "alors j'ai été sonnée chez toi. évidemment, cpas toi qui a ouvert. c'est pas ce qu'on m'a dit. juste que t'étais parti. qut'avais terminé de jouer avec moi et qu'en plus.. toi, être père ? le père ? " tu le quittes du regard, le pose ailleurs alors que t'as ce putain de petit ricanement jaune. c'est là que sa salope de sœur est entrée en jeu. la gamine qui t'a toujours jugé du regard. celle qui, au final, est sans doute la cause de tous vos maux, avec les autres. ça te fait mal tout ça. terriblement. de penser que tu n'aurais pas été assez bien pour lui. que tu étais une marie-couche-toi-là alors qu'il n'y avait que lui, contre toi, en toi, dans ton coeur. ou que l'on pense qu'il n'aurait peut-être été pas assez bien pour toi, pour votre fille. peut-être. peut-être pas. vous ne le saurez jamais.

@ismaël sartier
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Message Sujet: Re: ouragan. (nana)   ouragan. (nana) - Page 2 Empty Sam 5 Jan - 17:29

parce que je me suis dis que c’était mieux comme ça. que t’avais pris ta décision. que j’étais qu’un sale con. et t’es toujours un pauvre con, un fils de pute de première, la prison n’a rien arrangé, elle a tout ravagé. la violence, ils ne l’ont pas soigné. ils t’ont rendu plus instable, plus coriace, encore plus dangereux. et maintenant tu te retrouves en liberté avec tes démons, avec ses accès de rage incontrôlable. t’as des montées d’adrénaline féroce quand t’exploses des mâchoires, peut être même que ça te ferait plus bander que n’importe quelle fille à poil. tu vis avec tout les jours, jusqu’à ce que la mort veulent bien s’en mêler. c’est à son tour de parler, tu la laisses faire, t’es attentif, un peu trop. ça te fou les nerfs, tout ce qu’elle raconte. tout ces imbéciles qui étaient au courant et qui se sont joué de toi, de vous. qui n’ont pas laissé de chance à votre histoire. à votre fille. tu pourrais partir au quart de tour, rien qu’à penser à elle, à cet enfant dont tu ne connais toujours pas le nom. elle repart sur l’histoire, sa première histoire, sa seule version. cette foutue porte, ta putain de maison, et Juliette. mais elle n’était qu’une gosse, elle n’aurait jamais. tu te laisses retomber en arrière, yeux fermés et une main sur ton visage. tu sais même plus ce que t’as envie de croire. mais ce soir, à l’heure actuelle, disons que c’est en Nana que tu crois. parce qu’elle n’a pas pris peur, parce qu’elle ne t’a pas jeté dehors. parce que l’électricité est toujours palpable dans l’air. parce que t’as besoin de comprendre, de savoir, si les sentiments se sont bien éteins. si c’est elle, si c’est toi. vous. parce que t’es plus vraiment toi même, les émotions en pagaille et l’alcool qui joue son rôle. j’aurai jamais, remis ta parole en doute. j’étais le seul, à l’époque. que tu souffles doucement, alors que tu t’es rapproché d’elle sur le canapé. que ton front est presque collé au sien contre le dossier. tes yeux clairs dans les siens, qu’elle y lise toute la sincérité de l’instant. je suis désolé, Nana... tu ne te sera jamais autant excusé. et tu contrôles rien, rien du tout quand tu romps les derniers centimètres qui vous séparer et que tes lèvres caressent les siennes. un baiser dans lequel tu mets tes tripes, un baiser pour sceller tes excuses. tu ne pourras jamais les remettre en cause. tu l’embrasses, tu agrippes même sa nuque pour lui donner plus d’intensité. pour qu’elle ne s’échappe pas, pour la garder tout contre toi encore un peu. avant que tout ne vous explose en pleine face. tes lèvres se font insistantes, t’empêchent même de reprendre ton souffle, les mots ne seraient pas assez fort pour décrire ce qui se passe à l’intérieur. tu dis merde au monde, merde aux convenances, merde à ceux qui vous ont privé d’une rupture conventionnelle. t’as envie qu’elle se rende compte, que tu ne serais pas partie si tu avais eu le choix à tes dix sept ans, que tu aurais tout assumé. avec elle. et ta main glisse dans ses cheveux, à l’arrière de son crâne. tu t’imprègnes d’elle.
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Message Sujet: Re: ouragan. (nana)   ouragan. (nana) - Page 2 Empty Sam 5 Jan - 18:23


Whenever I'm alone with you
You make me feel like I am whole again

tu le comprenais, et pourtant, ça te faisait un peu mal. ça te touchait plus que tu le voulais l'admettre. tu t'en rendais compte, au vu de ce que tu répondis au tact au tact : "c'est que t'avais pas envie de te battre pour ça.." pour ça, pour toi, pour vous deux. presque vous trois à l'époque. t'as ce nouvel haussement d'épaule lorsque tu dis cela, lorsque tu lui chuchotes cela. c'était dur de te rendre à l'évidence... qu'à l'époque, peut-être, cela ne le dérangeait pas de se battre contre le monde, contre les gens. mais que c'était beaucoup plus dur pour lui de te battre pour toi. t'as alors pas pu t'empêcher de sortir cela. non pas que tu attends une réponse ou qu'il te prouve le contraire. à quoi bon aujourd'hui  ? ce n'était pas depuis un mois que vous ne vous n'étiez pas recroisés, ni même depuis un an, pourquoi pas. mais dix années. c'était juste un constat que tu ne pouvais pas cacher. après tout, vous étiez dans un instant de confidence. t'en venais même à t'exprimer à ton tour sur ce qu'il s'était passé de ton côté. sur ce qui t'était arrivé. pratiquement rien, juste une jeune fille perdue voyant une porte claquée devant son nez. t'écrases ta cigarette dans le cendrier alors qu'il se laisse retomber en arrière, alors que ta vérité le percute à son tour comme la sienne t'a percuté quelques instants plus tôt. tu rabaisses ta jambe alors qu'il a ouvert ses yeux et s'est rapproché de toi. et ça tfais un truc au coeur, ça tle pulse bien plus vite, ce qu'il te dit. il était bien le seul, à l'époque. aujourd'hui, c'est bien différent. aujourd'hui, toutes ces épreuves t'ont changé. et puis y a son approche, son odeur qui filtre dans tes narines alors que son front touche presque le tien, alors que ton dos repose à présent contre le dossier et que t'as fermé les yeux. "c'était le cas." rétorques-tu assurément, au passé, ouvrant tes paupières, plongeant tes yeux dans les siens, manquant de te noyer dans cette lueur de sincérité. encore et toujours. encore une fois, comme tout à l'heure. l'effet ismaël. le putain d'effet du mauvais garçon. il s'excuse, pour toutes ses erreurs, vos erreurs, vos malentendus avant que ses lèvres plongent contre les tiennes. encore. que vos souffles se mêlent, que vos langues bataillent l'une contre l'autre. sa paume contre l'arrière de ta nuque, il t'emprisonne, te capture contre lui de cette paume qui remonte à l'arrière de ton crâne, te décoiffe. il t'empêche de fuir, te parle bien plus qu'avec les mots, te prouve bien plus qu'avec des paroles. il te prouve ses excuses. et t'as cette faiblesse. toujours la même avec ce mec. t'es le pantin, incapable de te défaire de tout cela, de lui, même dix ans après, parce que t'as les mains qui glissent contre ses joues, encadrent son visage. ce corps que tu ne contrôles plus, le tien, parce que tu glisses contre l'assise sur canapé, t'allongeant et l'emportant avec toi, contre toi.

@ismaël sartier
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