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 beside you (emile)

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Message Sujet: beside you (emile)   beside you (emile) Empty Sam 16 Fév - 17:10

beside you

emile & billie


C’est une belle journée, un vent frais mais un soleil lumineux, le genre de journée qui pousse des pensés agréables, qui laisse songeur, presque mélancolique. C’est le genre de journée que t’aime passer en ville, à traîner tes vieilles Dr Martens sur le bitume usé de New York, à flâner dans tes boutiques préférées, te perdre dans des rues inconnues. C’est le genre de journée qui fait remonter à la surface de vieux souvenir. Ce genre de souvenir ancien, presque oublié et pourtant toujours ancré comme une trace indélébile. Émile, évidemment c’est à lui que tu penses. Émile ton bel amour. Émile la belle histoire. Émile la fin tragique. Tu sais bien que tu l’as pas oublié, tu sais bien qu’il est toujours là dans un coin de ta tête, dans un coin de ton coeur. C’est comme ça les vieux souvenirs, ils resurgissent au moment où on s’y attend le moins, comme un bon vieux spam qui vous promet d’améliorer vos performances sexuelles, comme une vague qui vous percute de plein fouet. Ça peut arriver à tout moment, ça peut être déclenché par n’importe quoi, un parfum, une image, une chanson, un endroit. Ils remontent à la surface, comme une nausée incontrôlable, terrassant tout sur leurs passages. Et généralement après leur départ ils te laisse un gout amer, un gout d’inachevé, de sombres pensées et un air triste. Il t'a jamais vraiment quitté Émile, il était là, les premiers mois, bien présents parce que tu ne pouvais tirer un trait sur votre histoire, parce que tu ne pouvais te résoudre à l’oublier complètement. Alors t’étais là, tapi dans l’ombre, guettant le moindre fait et gestes, stalkant chaque réseau social, faisant le pied de grue au bout de sa rue. Et puis le temps est passé, tu t’es dit qu’il t’avait oublié lui, complètement rayer de son monde, effacer, gommer comme une tache qu’on aimerait bien voir disparaître, comme un mauvais souvenir qui finit par s'effacer si l’on se concentre de toutes ses forces. Alors toi aussi t’as commencé à vouloir l’oublier, dans l’amour de tous les autres, dans les bras des autres, dans ce qu’on pouvait t’offrir comme remède. T’as forcé ta tête à ne plus y penser, t’aurais voulu forcé ton cœur à ne plus l’aimer. Est-ce que tu l’aimes encore ? Évidemment. Évidemment que tu l’aimes encore, comme on aime encore un souvenir auquel on tient tout particulièrement. Comme un souvenir d’enfance, une tendre pensée qui pourtant te détruit à chaque fois. Pourquoi tu fais ça Billie ? Pourquoi tu t’infliges ce genre de pèlerinage sur les traces de votre histoire ? Tu passes devant le petit disquaire ou tu l’as rencontré pour la première fois, tomber sous le charme de son sourire et de son air de gamin, de ses cheveux décoiffés et de son regard innocent. Tu te rappelles chaque phrase que tu lui as dites ce jour-là, la discussion passionnée autour de Blur et de leur style incomparable. Tu te souviens du gout du milkshake que vous avez partagé le jour suivant, et puis du gout de ses lèvres quand vous vous êtes embrasser la première fois, de l’odeur de sa peau quand il te tenait dans ses bras, du son de sa voix quand il te réveillait le matin. Tu tournes au coin de la rue, passe devant le banc où tu pouvais l’attendre des heures et des heures, continue ton chemin, les mains dans les poches, un demi-sourire aux lèvres, le cœur qui manque un battement quand tu crois le voir à deux pas de toi...
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Message Sujet: Re: beside you (emile)   beside you (emile) Empty Lun 18 Fév - 3:52


La journée paraît si belle que le soleil semble ne jamais décliner. Un bleu si pur et azur enveloppe New York de la nue à l’horizon dessinée par les buildings. Le vent frais te picore le visage et te ramène à une toute autre réalité. Les rues bien trop claires et larges du Queens uppé t'ouvrent leurs ailes aseptisées et t'offrent un calme plat, loin du tumulte chaotique des avenues plus touristiques. Loin d’être authentiques, les luxueuses villas qui bordent les allées offrent l’illusion d'un d'une vie idyllique, accessible au plus méritant. Une apparence lisse et sans accrocs à qui te colle à la peau depuis bien trop longtemps. Ce leurre s’est gercé lorsque tu as fait la rencontre de Billie. Billie tu l’aimais sans faire d’efforts. Tu vivais pour ces moments où ses lèvres épousaient les tiennes. Tu vivais pour son sourire franc et sincère. Tu vivais pour sa folie et la spontanéité de ses mots et maux. On dit que l’amour commence toujours par une claque, mais pour toi Emile, c’est la fin qui t’a fait l’effet d’une gifle. Elle t’a laissé une douleur qui a bien failli te supprimer, épuisé de courir après un songe. Aussi simple qu’un « viens on s’aime », la naïveté a embelli votre histoire dans laquelle tu as plongé tout entier quitte à t’y noyer. Invisibles comme l’air, les spectres d’une relation idéalisée inondent l’atmosphère et trempent de nostalgie les fragments de ton âme meurtrie. Tu aurais aimé lui dire de rester jusqu’au lendemain pour lui dire au revoir. Mais elle est partie, le monde que tu lui as offert au creux des mains, te laissant seul, son corps encore imprégné sur ta rétine, son odeur sur l’oreiller.

L’image illusoire de Billie te déconcentre au détour d'une rue et te sort de tes flâneries. Tu détournes les yeux l’espace d’un instant, reportant ton attention sur le reflet que te renvoie la vitre d’un magasin. Mais sa vision fantasmée est toujours présente et te scrutes, les yeux mi-clos. Ton regard se perd sur sa silhouette, ne sachant où se poser. Ses cheveux blonds volent derrière elle et son sourire à demi-esquissé t’apporte la certitude qu’elle est devant toi. Tes jambes semblent peser une tonne, appesantie par la surprise et la mélancolie qui t’enlace de ses bras glacés. Les pensées s’entrechoquent dans ton esprit et ton premier réflexe est de faire demi-tour. Le cœur en veille, tu te dérobes à cette confrontation que tu voulais provoquer depuis des mois. Le discours que tu lui as écrit tu le connais par cœur. La moindre phrase est marquée sur tes lèvres par les répétitions à outrance. Ces quelques mots comme témoin d’une victoire trop récente contre les promesses d’un temps pansement au chagrin. Et pourtant, ta plaidoirie ne te revient pas en mémoire. L’affection que tu éprouves encore pour Billie n’a pas disparu. Elle est belle et bien présente et oppressante. Elle te force à retourner auprès d’elle, à ne pas fuir comme elle l’a fait avec toi. Son essence t’attire et tu enjambes les quelques mètres te séparant d’elle comme aimanté par son aura, tel deux astres entrant en collision.  Billie. Son prénom que tu prononces avec nausée flotte autour de vous. Trop sec et dénué d'émotion, tu n’es plus capable de te souvenir. Tes songes nagent dans un océan de douleur que la simple vue de Billie provoque. Les plaies à peine refermées d’une époque endeuillée saignent et sa présence te rappelle l’emprise qu’elle avait sur toi. Si seulement tu pouvais t’expliquer. Ses yeux te dévorent mais tu n’arrives plus à les lire, voilés par l’ombre d’un chagrin. Si proche de toi, Billie semble à des années de ce qui était une fois un nous.


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Message Sujet: Re: beside you (emile)   beside you (emile) Empty Dim 24 Fév - 13:06

… et soudain plus rien. Plus rien que le silence qui t’entoure, comme si tout avait disparu, les voitures, les gens, les oiseaux et les bruits de la ville. Comme s’il n’y avait plus que toi, là, debout sur le trottoir, et lui. Surtout lui, à quelques pas de toi, à une enjamber. Le cœur manque un battement, l’estomac se sert, comme la gorge qui pourrait bientôt mouiller tes yeux et te faire paniquer. T’ignore s’il t’a vu, s’il t’a reconnu, si tu dois rester là à attendre son départ ou reculer doucement pour reprendre ta route. Et après quoi ? Qu’est-ce que tu feras avec cette image dans ta tête, avec cette présence presque à tes côtés, avec le regret de ne pas s’être approché, de ne pas avoir fait un pas vers lui pour lui parler. Lui dire quoi Billie ? Ta tellement de choses à lui dire, tellement de vérité caché que tu n’as jamais pu exprimer, tellement de promesse que t’aurais aimé lui faire. Pourtant tu t’en sens incapable, tes jambes ne veulent pas avancer, impossible de bouger. Tu scrutes chacun de ses mouvements, comme une coupable au tribunal, t’attend la sentence. Est-ce qu’il fuira ? Est-ce qu’il viendra te voir ? Il fait quelques pas en arrière, brise les fragments de ton cœur. Il préfère fuir, ne pas te voir, et tu ne peux lui en vouloir, toi qui es trop lâche pour faire le premier pas, pour provoquer la rencontre, pour t’expliquer enfin, depuis tout ce temps. Peut-être trop longtemps justement. Puis il se ravise, fait volte-face, enjambe les quelques pas et se retrouve devant toi. Là. Juste devant. Merde. Merde, merde, merde, merde. Tu’aurais peut-être préféré la fuite, parce que sa présence réveil les sentiments qui n’était pas vraiment éteint, juste en veille, en tout cas toujours bien là. Il prononce ton nom. Comme une claque, une gifle glacée qui te fait un peu redescendre sur terre. Émile est là, en face de toi. Émile ton bel amour perdu. Émile plein de rancœur, de tristesse peut-être, Émile qui provoque ton cœur, manque de le renverser une nouvelle fois. Émile qui voudrait bien que tu lui donnes une explication. Si seulement. Ton un sourire tendre sur les pulpeuses, un regard qui voudrait lui dire qu’il a raison de t’en vouloir, qu’il a raison d’être en colère, un regard qui l’implore de t’aimer encore, pour toujours. « Si seulement j’avais des explications à te donner… », tu murmures presque, une voix presque inaudible, tu secoue la tête. Non t’en a pas. Non tu ne sais pas quoi lui dire. Oui t’a longtemps préparé ta plaidoirie, jouant le rôle de ton propre avocat. Et quoi ? Ta aucune de raison de l’avoir abandonné là ce jour-là, aucune bonne raison pour obtenir son pardon. Alors tu ne veux pas lui mentir, tu ne veux pas te trouver des excuses, tu refuses de jouer à cela. « Je… je voulais… », tu bégayes, tu cherches tes mots, essaie d’y voir clair dans le bordel qu’est ton cerveau. Tu ne sais pas vraiment ce qu’il attend Émile. Une excuse, une explication, le secret de ton silence pendant tant de temps, trop de mois, trop d’année ont passé. « Je suis désolé », tu soupires, être désolé, c’est tout ce que tu sais faire, tout ce que tu sais dire. Tu fais un pas de coté, tu pourrais fuir, une nouvelle fois, prendre tes jambes à ton cou et le planter là, une nouvelle fois. Mais tu n’en fis rien, tu ne veux plus être celle-là, tu voudrais te racheter si seulement c’était possible. Tu ne peux plus fuir. Et tu t’asseyes finalement sur le banc, détourne un instant le regard, nerveuse, tu croises une jambe, ronge un ongle. « Je veux pas inventer de fausses excuses Émile… », tu relèves les yeux vers lui, ta gorge se sert un peu plus à la prononciation de son prénom, comme si tu l’avais sacralisé, plus prononcé depuis l’accident, et aujourd’hui tu lui permettais de retrouver sa place entre tes lèvres…
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Message Sujet: Re: beside you (emile)   beside you (emile) Empty Mer 6 Mar - 21:33


« Si seulement j’avais des explications à te donner… » Ses mots tournent en boucle dans ta tête. Ils brûlent par leur paresse et te blessent par leur vérité sans filtre. Les bruits autour de toi s’étouffent et il n’y a plus qu’elle et toi. Ca bug dans ta tête, voilant tes pensées les plus claires que tu essaies de comprendre. Il n’y a plus qu’elle et toi dans ta bulle. Tu la regardes sans la voir, le regard inexpressif et le coeur meurtrit, encore endolori.  « Je… je voulais… » T’as l’impression d’être face à un miroir émile. Ses mots te laissent aphone parce que tu ne sais pas non plus quoi dire. Tu as trop longtemps escompté les réponses aux questions restées en suspend. Mais ce que billie t’offre ne ressemble qu’à des regrets, trop longtemps enfouis derrière des faux-semblants. « Je suis désolé » Ton coeur bat la chamade, il s’emballe et tu paniques. Ah qu'il est beau le gamin. émile le doux. émile le tendre. émile le romantique. Je n’ai pas aimé les jours passés loin de toi. que tu prononces, à mi-voix, trop fier pour lui avouer qu’elle a gagné. Qu’elle était bien plus forte qu’un simple béguin, que Billie c’était ton coup de foudre et qu’elle a emporté toute l’empathie que tu pouvais lui concéder en s'enfuyant. Le masque sartier en place, l’ombre de ton sourire assassine les derniers espoirs qui pouvaient exister entre vous. « Je veux pas inventer de fausses excuses Émile… » Tu tressailles à ton propre prénom, comme étonné qu’elle s’en souvienne. Les excuses qu’elle bégaie te laissent de marbre et tu n'es plus capable de te souvenir du moment à partir duquel tu as commencé à la détester. Tu ne te rappelles pas quelle était la couleur du ciel la nuit où elle est partie. Tu ne reconnais pas son odeur. Tu avais oublié la douceur de sa voix, et son intonation lorsqu’elle est anxieuse. Tu t’es délecté de l’essence de tes souvenirs, jusqu’à ce qu’ils t’étourdissent et, qu’ivre, ils s’estompent en emportant les couleurs, les odeurs. Les rires et les pleurs. J’ai fait le tour du monde pour te retrouver Billy. Deux années à te chercher à faire des tours et des détours.Vos retrouvailles, tu en as rêvé plus d’une fois. Tu les as espérées, imaginé, et cette version de l’histoire prend la forme d’un cauchemar. lève-toi. Ton ton est froid et distant, bien trop à ton goût parce qu’elle ne te doit rien billy. et ça tu as mit du temps à le comprendre émile. je t’offre un verre. En silence et à une distance incommodante l’un de d’autre, et terriblement difficile à respecter, vous avancez vers le café le proche. Tu passes devant elle, et cherches le coin le plus calme que tu trouves. Le silence entre vous ne parvient pas à faire taire le grondement dans ta tête. Derrière la façade que tu t’imposes, tu contemples ta muse parce que tu cherches à te rappeler. Ses yeux content vos promesses d'avenir oubliés. Ses lèvres sur lesquelles tu t'arrêtes sont empruntent de ses maux. Tu respires les blancs de cette conversations. Mais la courbure que décrit son corps est suffisante pour te rattacher au moment présent et tu attends, l'impression d'être ici mais ailleurs. pourquoi? c'est tout ce que tu arrives à dire. Tu suspends ta voix, ne sachant pas ce que tu souhaites entendre. Est-il trop tard pour faire machine arrière ? je ne comprends toujours pas.Et pourtant je te promets que j'ai essayé.Tu te surprends un instant à vouloir qu’elle disparaisse et qu’elle s’efface pour tout recommencer. Tu donnerais cher pour avoir la chance de la redécouvrir. De te surprendre à visiter du bout de tes doigts aventuriers chaque parcelle de son corps. Sa peau comme toile de fond de ce nouveau voyage. Tu pourrais t’extasier à nouveau devant son sourire, la huitième merveille de ton monde. Tu aimerais que vos lèvres s’égarent, révélant de nouvelles palpitations lors de tes caresses. Tu la frôlerais, lui promettant un jeu vibrant vers de nouvelles contrées inconnues où vos peaux se respirent face à une lune pleine. Vos souffles comme chefs d’orchestre de votre concerto s'emmêleraient jusqu'au vertige et marqueraient la fin de votre épopée.
Alors peut être là, vous auriez une chance de vous retrouver.



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Message Sujet: Re: beside you (emile)   beside you (emile) Empty Jeu 7 Mar - 21:46

Pause. Tu voudrais disparaître. À nouveau. T’éclipser, figer le temps et reculé, ne jamais avoir été là, ne jamais avoir rencontré son regard. Ou peut-être remonter le temps, plus loin, deux ans en arrière, avant l’accident, avant ta fuite, rester là, avec lui, réparer ce que toi seule à briser. T’aurais pu si t’avais eu la recette pour construire une machine à remonter dans le temps, une machine à réparer les erreurs. Mais tu peux pas toujours fuir Billie, tu peux pas toujours disparaître, tu dois l’affronter, le regarder en face et accepter qu’il n’y est plus rien entre vous, accepter que tout ça soit de ta faute, parce que c’est le cas. Et à cet instant plus rien ne compte, plus rien n’existe, plus aucune voiture autour de vous, plus aucun passant qui vous frôle, plus rien. Un cocon douloureux qui te rappelle son importante, la place qu’il occupe dans ta vie autrefois. Tu sais pas bien quoi lui dire à Émile, t’a oublié tout ce que tu as préparé des années en arrière, toutes les excuses que t’aurais pu dire, tout ce que t’avait préparé pour assurer ta plaidoirie. Tout oublier, et tu sais seulement t’excuser platement. T’excuser d’avoir merdé, t’excuser d’avoir brisé ce que vous aviez de si beau, de si parfait. Parce que ça l’était. Tu ranges ta fierté dans un coin de ta tête, parce que t’en a assez d’être fière avec Émile, t’en a assez d’avoir écouté ta tête qui refuse d’avouer que tout est de ta faute, qui refuse de prononcer ces simples mots, « je suis désolé ». C’est pourtant ce que tu finis par lui dire. T’es désolé. Et c’est vrai, tu l’es, depuis le premier jour. T'a peur qu’il te rejette maintenant, qu’est-ce qu'il pourrait en avoir à faire de tes excuses ? Pourtant il n’en fait rien. Bien au contraire, quelques mots pour t’avouer que les jours ont été longs et désagréable loin de toi, quelques mots qui recollent des morceaux de ton cœur dans la douleur. Ça sert ton ventre, remue tes tripes et tu pourrais en chialer. Et tu ne sais plus quoi dire, perdue, petite fille prise sur le fait t’a l’impression d’avoir à nouveau six ans, de te faire engueuler par ton père, de voir la déception dans ses yeux. Et tu recules un peu, retrouve le banc pour supporter le poids de ta culpabilité, t’avoue à demi-mots ne pas avoir d’excuse, ne pas en vouloir en inventer non plus. Ce serait pourtant plus facile de mentir, d’inventer un mensonge pour qu’il te pardonne, accepte de te reprendre, et tout recommencer. Est-ce encore possible ? Il avoue Émile, toujours honnête, il avoue t’avoir cherché, avoir fait le tour du monde pour te retrouver. Tu l’avais pas imaginé comme ça, tu l’avais cru heureux, reconstruit, sans toi, tu pensais qu’il avait rebattu son avenir, un futur dans un tableau ou même ton ombre n’y figurait pas. Et tu ne comprends pas très bien, et tu trouves ça triste de vous être cherché sans jamais vous retrouver avant aujourd’hui. Il est demandé de te lever, il veut t’offrir un verre, tu t’exécutes sans vraiment broncher, le suis jusqu’au café un peu plus loin. Tu t’installes en face de lui, ressassant les aveux, la vérité que tu n’avais jamais osé imaginer. Il t’a cherché, il tenait à toi, et c’est tout ce que tu demandais. Est-ce que tu as été trop bête pour le voir ? Trop aveugle . Tu en tremble un peu, mal à l’aise quand tu sens son regard sur toi, sa bouche qui demande pourquoi. « je sais pas », tu murmures, à demi-mot presque inaudible. Il ne comprend pas Émile, il a essayé et pourtant il ne comprend toujours pas. Peut-être parce qu’il manque des pièces au puzzle qu’est votre relation, peut-être qu’il manque tous ces mots que tu as essayé de lui dire. Tu sens ta gorge se serrer, la voix pourrait trembler, et tu inspires, un grand coup, pour repousser toutes les émotions du mieux que tu peux. « Je sais pas Émile… j’ai paniqué », tu la vue-là, la voiture accidentée, l’inconscience qui avait envahi son corps, tu l'a cru mort un instant, et la panique à envahis ton corps tout entier sans que tu ne puisses le contrôler. Tout comme le flot de mots qui s’apprête à sortir, tout comme le tremblement dans ta voix, les yeux qui se mettent à briller. « je l’ai regretté à l’instant même où je suis sortie de la voiture, mais c’était déjà trop tard et je sais pas pourquoi je suis partie », tu revois par flash les instants qui ont suivi, les blessures légères que tu as laissées se soigner seule, les larmes pendant des jours entiers. La sincérité te transperce, les mots allègent ton cœur. « J’aurais pu t’appeler, j’aurais pu t’envoyer un message », tu relèves les yeux vers lui, frôle son regard avant de détourner la tête. Tu revois les mots impeccablement écrits, impeccablement choisis pour lui, les touches « envoyer » que tu as tant de fois caressé sans jamais appuyer. « j'te promets que j’ai voulu le faire des centaines de fois, j'suis même venue plusieurs fois devant chez toi, j’ai essayé de venir te parler… », tu t’arrêtes un instant. Tu voulais pas dire tout ça. Si. Si tu le voulais. Oui tu en avais besoin. Tu ferme les yeux un instant sans jamais le regarder, sans jamais oser l’affronter. Parce que tu sais que tu pourrais craquer. Te briser en un rien de temps. « j’ai cru que ce serait plus facile de simplement disparaître… », et la vérité c’est que ça ne l’était pas.
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Message Sujet: Re: beside you (emile)   beside you (emile) Empty Jeu 21 Mar - 17:15


Avec le peu de recul que t’ont offert ces deux dernières années post-accident, tu gardes un regard assez dur et frontal sur tout ce que tu as fait, émile. Ton coeur en berne est un dédale de tes songes inextricable, mausolée d’un amour passé. Là où ta plus grande faute a été de la placer sur un piedestal, et tu ne sais plus à partir de quel moment ta vie a commencé de tourner autour de Billie. Relation architecte de l’homme que tu es devenu. Tu as souvent entendu dire qu'elle n'était que de passage dans ta vie. Du haut de tes vingt-et-un ans on te disait trop jeune, trop inconscient pour envisager un avenir parfaitement défini avec une personne. Il semblait alors impossible d'avoir compris ce qu'impliquait une relation. Mais c'est au travers du sourire de Billie que tu t'imaginais grandir encore un peu. Vous avez vécu de très nombreux hauts, des moments précieux. Ces instants où tu l'as apprise, où tu t'es promis de connaître ses goûts, ses croyances, ses choix. Adolescents impulsifs et vulnérables aux exquises tentations, vous avez également eu des bas, des moments de doutes, des moments de cris et de crises. Des larmes et des pleurs. Mais cet amour qu'on te clamait juvénile et pressé, toi t'y as cru Émile et tu lui as donné sa chance. La notion d'amour que tu as t'es totalement personnelle. Et c'est avec le temps que tu commences à discerner l'affection, de l'attachement purement physique voir chimique que tu as eu avec Billie. Et elle est toujours aussi belle. D’une beauté radieuse et élégante. Héroïne de tes jours, naïade de tes nuits dont le souvenir peuple parfois houleusement et honteusement tes rêveries nocturnes. Ôde à vos nuits blanches pourtant si noires. Tu sais que tu l’aimes, et sa présence renforce tout ce que tu ressens pour elle. Elle a cette aura vivante et vibrante, cette façon de démultiplier les sentiments et de les vivres à trois cent-pour-cent. Galatée de la mythologie grecque, divine, le temps n’a rien fait faiblir, au contraire. Ces mêmes émotions te perforent et te mettent à genou. Son souvenir te marque encore aujourd'hui d'une profonde tendresse, mais les incompréhensions, les blessures sont trop marquées pour revenir dessus. Amour passionnel, amour fou, amour dégradé et brisé, qui ne rentre pas dans une case. Billie a sonné la fin de l'affection que tu avais à offrir, mais pas la fin de ton monde. « Je sais pas Émile… j’ai paniqué » Elle a paniqué. Peut-être autant que toi lors de ton réveil. Peut-être même plus que toi et c’est pour ça qu’elle est partie. Parce que céder à la panique était plus simple que de m'aider ? tu fermes les yeux et prends une bruyante inspiration, luttant pour ne pas céder à la colère que tu as enfouis depuis des années. Elle creuse par ses mots un fossé, froid et cruel, inexplicable entre vous. Il est si profond et si vaste qu’il te semble infranchissable en bien des obstacles qui le comportent. Tu te demandes en boucle si Billie vaut-elle la peine que tu te battes pour elle. « je l’ai regretté à l’instant même où je suis sortie de la voiture, mais c’était déjà trop tard et je sais pas pourquoi je suis partie » le poids sur tes épaules s’allège légèrement. Elle était bien avec toi pendant l’accident, mais elle est partie et elle t’a laissé. Toi, et ton oreille qui siffle. Toi et tes questions. Toi, seul. Le coeur hanté par son souvenir, tu aimerais te perdre dans le silence, lorsque tu songes à ses lèvres qui mordent ta bouche. Parce que tu as jugé préférable de me laisser me réveiller seul à l'hôpital ? Parce que c'était plus simple de me faire croire que j'étais seul dans la voiture, au point que j'en devenais fou ? Au point que je doutais de mes souvenirs ? Ce qui est dangereux, c'est que durant deux ans tu as été coincé dans un monde qui n'est pas le tiens. Tu as espéré pour deux, vécu pour deux, et l'histoire que tu voulais raconter, émile, tu ne la maîtrisait pas. Tu as pris l'habitude de te projeter dans la vie que tu n'auras plus. Le chemin sans billie prend tout une autre direction, une nouvelle ampleur. Elle t'a échappé jusqu'à ce que tu l'abandonnes. Peut-être était-ce un temps de ta vie qui te rendait cet amour impossible. As-tu été blessée durant... ? que tu articules difficilement, sans finir tes mots, les pulsations de ton sang dans tes veines et dans ton cou bourdonnent jusque tes oreilles. « J’aurais pu t’appeler, j’aurais pu t’envoyer un message » ses mots restent en suspend. Mais tu ne l'as pas fait. L’air entre vous s’épaissit et devient quasi palpable. Il est chargé de regrets, électrique par tes yeux orageux qui s’assombrissent. L’absurdité de la situation, de ses explications te fait secouer la tête. Tu m'as laissé pour mort Billie. enfin pas totalement, mais tu choisis, avec les cartes que tu as en main, de raconter cet accident à ta façon, de la mettre en scène à la manière d'un film dont tu serais le réalisateur. « j'te promets que j’ai voulu le faire des centaines de fois, j'suis même venue plusieurs fois devant chez toi, j’ai essayé de venir te parler… » la vitalité qui l’habite est aussi belle que violente et tes désirs font désordre dans ton esprit. Ils remuent tout ton être, vibrant au contact de l’énergie qu’elle dégage. Tu as déjà songé à frôler ses lèvres, plus d’une fois il y a vingt minutes. Deux inconnus discutant alors que tes doigts te brûlent de désir. Ton rictus dédaigneux semble s’atrophier par un manque superflu. « j’ai cru que ce serait plus facile de simplement disparaître… » Puis de réapparaître devant moi comme si ne s’était rien passé ? Je t’en prie, t’es plus intelligente que ça. Quel est le point de non retour lorsque tu ne peux plus faire confiance en la personne que tu pensais aimer le plus? Où étais-tu tout ce temps ? parce que la savoir proche de toi te rend malade. J'aurais préféré perdre la mémoire et t'effacer de mes souvenirs. demi-mensonge à moitié avoué, tu caresses par tes mots un amour-propre bien trop longtemps meurtri.


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Message Sujet: Re: beside you (emile)   beside you (emile) Empty Sam 6 Avr - 14:35

Toc, toc, toc. Trois coups de marteaux. Ton jugement commence Billie, a la barre des accusés, face à face avec la victime de tes crimes. Émile. Émile putain. Si longtemps rêver, si longtemps espéré et aujourd’hui bien là. Sauf que ce n’est pas vraiment la rencontre que tu imaginais, les retrouvailles pleines de tendresse, d’amour et de passion, de larmes mais de joie. Non pas vraiment le thème du tableau. Émile exige des réponses, des raisons à ton absence, à ton silence, à ta lâcheté. Des réponses tout court à ces questions si longtemps posées. Fini le temps où vous vous aimiez, les longues journées sans fin à entremêler vos doigts, faire des plans sur la comète, crée des constellations dans un ciel sans étoiles, allez voir la mer… ah parlons-en de la mer ! tu la détestes de plus en plus, depuis le jour maudit. Tu lui en veux, un peu injustement, de vous avoir poussé dans le fossé, d’avoir détruit votre bel amour. Pourtant tu sais Billie, tu sais que ce n'est pas elle la coupable, qu’il n’y a que toi pour réparer les fautes, t’excuser platement. Tu sais pas quoi lui dire à Émile, tu voudrais bien lui donner de bonnes raisons d’être partie, de l’avoir quitté ce soir là, de l’avoir laissé seul, le corps inanimé dans la voiture fumante. Tu’aimerais avoir de sacrée bonne raison pour justifier ton acte, mais la vérité c’est qu’il y en aucune. Comme il n’y a aucune explication. Alors t’essaie, par des mots simples, t’essaie d’expliquer, de donner ce qu’il veut entendre peut-être ? Pas vraiment, rien ne le satisfait, ni la panique que tu n'as pu ressentir, ni les remords avoués à demi-mot. Et comment lui en vouloir ? C’est toi qui es impardonnable Billie. Et t’encaisse, tout ce qu’il te dit, les mots acerbes qui traduisent sa pensée, qui détruise ton cœur. Tu prends sur toi, tu n'as pas d’autre choix.

Pourtant tu peux pas lui en vouloir, tu n’y arrive pas, la culpabilité qui remonte à ta poitrine pour t’empêcher de le détester. Si seulement tu pouvais… Et comment lui en vouloir quand il prend quand même la peine de te demander si tu as été blessé lors de l’accident, le mot qui ne prononce pas, la tête que tu secoue. Pas de blessure visible, quelques écorchures, un peu de sang, le visage tuméfié mais rien qui ne vaillent la peine d’aller à l’hôpital, rien de bien grave en apparence. C’est l'cœur qui a été détruit après le drame, écrasé, éclaté, écartelé. Et tu ne sais plus quoi dire face à la sentence qu’il avoue, pose là entre vous, tu l’as abandonné. Voilà. C’est dit. Toi et pas une autre. À toi d’avouer. Avoué que tu as cru qu’il serait plus facile de simplement disparaître, de ne jamais avoir existé, pour lui, pour vous. Enfouir vos souvenirs au plus profond de ta mémoire, jamais oublier, toujours ses souvenirs, mais les cacher, les faire disparaître. Il n'accepte pas Émile, que tu sois revenu la commune ça, devant lui, comme si de rien était, comme s’il ne s’était jamais rien passé. Il te demande, ou t’était, pendant tout ce temps. Tu t’apprêtes à répondre, coupé dans ton élan quand il avoue enfin qu’il aurait préféré t’oublier, complètement. T’effacer, complètement. Ne plus t’avoir ni dans la tête, ni dans le cœur. Une vague de larmes fracasse ton crâne, te serre la gorge, retiens le flot salé, mouille les pupilles sans jamais coulé. Un sourire crispé au coin des lèvres rose, las, tu hausse les épaules,« moi j’aimerais mieux crever que d’oublier tout ce qu’on a vécu… », tu secoue la tête, détourne le regard, sert encore un peu plus la gorge qui te fait mal pour ravaler les sanglots qui ne couleront pas. Tu pense à t'enfuir, les jambes à ton cou, quitter le café, quitter le quartier, quitter le pays, partir loin de son regard accusateur. Et pourtant t'es incapable de bouger. Un soupire, tu poses tes mains sur la table, affronte à nouveau son visage. « J'pourrais rien dire pour me faire pardonner Émile… », tu respires lentement, une main qui dégage les mèches de ton visage. « Je sais que c’est ma faute si on en est là… », dans cette situation, à se juger plutôt que de s’aimer tout simplement…
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Message Sujet: Re: beside you (emile)   beside you (emile) Empty Mer 10 Avr - 18:57


Elle a été ton plus beau récit d’amour Billie. Héroïne d’une pièce en plusieurs actes, dont le charisme et la folie ont faire vibrer tout ton être. Le monde entier devrait la connaître. Le monde entier devrait entendre ses rires et ses peurs, voir toutes ces singularités dont tu es tombé amoureux. Et c’est pour cette raison tu as accepté de t’en défaire, à l’image d’un slow qui prendrait fin. Passer d’une danse à autre chose, une dynamique nouvelle pour laquelle tu suffoquerais de garder le même rythme. Ce fut un choix difficile, choix qu’elle t’a malgré tout imposé, et alors tu as accepté de passer à autre chose. De la laisser partir elle et tous vos souvenirs. Tu t’es saoulé de ces silences qu’elle a semée entre vous, l’esprit encore saturé par toutes ces images de ce que vous avez vécu, jusqu’au moment où tu étais trop ivre, émile. Mais à brûler toutes ces photos, tous vos messages jusqu’aux plus anodins, la colère était si importante que tu ne parvenais pas à te rappeler de pourquoi tu la détestais tant. Tu as tenté de la remplacer comme tu pouvais lors de soirées éméchées, des verres bien trop alcoolisés pour brouiller son image. Mais t’intéresser à d’autres te ramener à des fragments d’elle. Elle n’était pas présente dans son entièreté, mais elle l’était dans un sourire, dans un regard, à travers des mots ou des gestes. Alors ça te ramenait à votre histoire d’amour émile. Tu la voyais dans ton sommeil, mais chaque matin, alors que tu espérais l’apercevoir à ton réveil, elle n'était plus là. Tu te remémorais la forme de son visage, tes doigts redessinant le contour de ses lèvres, le creux de son corps. Alors oui, parfois tu aurais aimé que l'accident t'ôte ces souvenirs pénibles. Une amnésie partielle semblait mieux valoir que de vivre avec des souvenirs fantomatiques. Mais la raison te revient et tu ne peux te résoudre à oublier des fragments d'images sous prétexte que tu as un jour été malheureux. « moi j’aimerais mieux crever que d’oublier tout ce qu’on a vécu… » tu mémorises chacun de ses mots, chaque vers remplaçant dans ta mémoire les origines de l’accident. Ton coeur qui bat à cent à l’heure est l’unique preuve de tes derniers sentiments. Et dehors, la journée touche à sa fin et le ciel se voile à l’image de vos derniers espoirs. La discussion tourne en boucle tel un disque éraillé par l’usure. Tu malmènes tes songes à chercher le juste équilibre entre la colère et les excuses. D’un dépit sourd et maladroit, mais d’un pardon prématuré. Tu restes silencieux face à elle, le bruit de l’accident résonnant dans tes oreilles, rappel perpétuel de vos fautes.  En te laissant partir billie, j’ai accepté de tout te laisser. Je t’ai laissé la mer et ses reflets lunaires. Je t’ai laissé le ciel et nos ébauches de voyage démesurés. Je t’ai laissé notre disquaire et les vinyles que je t’offrais. Je t’ai laissé tant d’autres choses, et lorsque je ne t’ai pas retrouvé je me suis fait à l’idée que tu étais ailleurs, loin de moi. tu déglutis. le ton se fait bas, presque trop solennelle pour cette inconnue qui n’en est pas une. J’ai pas réussi à te supprimer de ma vie. C’était bien plus fort que moi et pourtant j’ai essayé. J’ai retrouvé un équilibre fragile, encore rythmé par tes adieux silencieux. tu t’épanouis autour de ce fin équilibre que tu as trouvé, mais où la simple évocation de son prénom vient noircir ta journée. Et t’es bien trop fier pour lui dire, pour lui avouer que depuis Billie tu as arrêté d’aimer. « J'pourrais rien dire pour me faire pardonner Émile… Je sais que c’est ma faute si on en est là… » tu écoutes dans le silence. tes yeux se promènent sur son visage et partout ailleurs, à la recherche de l’une de ces dimensions parallèle où vous ne formeriez qu’un. A la recherche de ce lieu où tes reproches et ses aveux n’existent pas. Je voulais te croiser au hasard. Que tu te souviennes que l’on s’aimait au coin d’une rue. tu t’éclaircis la gorge. Des jours durant où les mois passent mais que l'émoi reste. Tu te souviens de notre dernière soirée ? que tu souffles à mi-mot comme un dernier espoir, comme un appel de détresse. Le lancé d'une dernière bouteille à la mer à travers la houle de tes sentiments, la recherche inespérée de réponses inexistantes. De nous deux c’est toi qui as toujours mené la danse. J’ai vécu et je vis toujours à ton rythme. Mais... tu hésites Je vois quelqu'un billie. Ton mensonge sonne creux, tentative désespérée de sortir de son emprise. Subterfuge que tu aimerais qu'elle avale pour ne pas retomber dans tes travers et ta mélancolie. Tu en viendrais à te demander, émile, s’il vous reste des moments à vivre ensemble, billie et toi. Hommage à votre cette danse avortée prématurément, un jour peut-être vous vous aimerez à nouveau. Mais peut-être pas dans cette vie là.


@billie king beside you (emile) 3227196488
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Message Sujet: Re: beside you (emile)   beside you (emile) Empty Sam 20 Avr - 23:11

C’est un océan qui vit là dessous Billie, là juste en dessous de ta poitrine, au creux de ce que tu es vraiment. Ton cœur est une bouée, qui danse au gré de la houle, manque de se noyer à chaque vague qui la fracasse un peu trop. Des vagues de sentiments, qui viennent sans que tu ne puisses ériger une quelconque barrière, sans que tu puisses retenir le tsunami envahissant. Il est malmené ton cœur, par une danse qui le fatigue de plus en plus, dont il en ressort toujours plus las. Et tu sais bien que cette rencontre aujourd’hui n’arrangera rien, bien que tu l’aies espéré si longtemps, bien qu’une partie de toi soit heureuse de le revoir, là, en chair et en os, bien plus réel que les imagines électronique qu’il a pu balancer sur les réseaux sociaux. Pourtant tu sais pas, peut-être qu’au fond, bien au fond t’aurais préféré ne plus jamais le revoir en vrai, garder seulement tous ces souvenirs d’une relation passée, te draper dans la douceur de ces instants à jamais graver dans ta mémoire. T’aimerais à ce moment la, être mille fois ailleurs qu’ici, devant ton café froid, devant ton propre jugement. Y'a pas de jury pour te défendre aujourd’hui, pas d’avocat, tu plaides coupable. Qu’est-ce que tu pourrais faire de plus ? À voix haute, le cœur et la voix tremblante, tu plaides coupable. Oui c’est ta faute tout ça, cette situation désagréable, ses espoirs perdus, et cette relation gâchée, tout. Absolument tout. Tu le reconnais, et armé de tout le courage dont tu peux faire preuve, tu affrontes son regard.

A-t-il toujours eu ce regard sur toi Émile ? Tu l’écoutes, attentivement, bois chacune de ses paroles, t’ancre de chacun de ses mots que tu comprends, et tu ne peux détacher ton regard du sien. Des prunelles azur qu’il pose sur toi, du regard que tu ne reconnais pas. Tu n’y retrouve pas tout ce qu’il savait te donner avant, la tendresse, l’amour débordant, mais surtout l’impression d’être la plus belle chose à ses yeux, d’exister que pour lui, de vivre dans son monde. Tu y cherches quelques choses, un indice, un détail, un rien qui pourrait faire renaître des traces d’un espoir en toi, qu’il accorde un pardon, une rémission, ou au moins une main tendue vers toi. Et tu l’entends, quand il avoue ne pas avoir réussi à t’oublier, qu’il avoue avoir tant espéré te croiser, au détour d’une rue, d’une façade d’un immeuble. Il arrive à faire renaître un sourire au coin de tes lèvres, quand il parle de l’amour qu’il y a eu entre vous, quand il demande enfin si tu te rappelles de votre dernière soirée. Et elle berce doucement la mer de sentiments qui remplit ton cœur, la mélancolie qui vient frapper, t’enveloppe, sers un peu ta gorge. Tu hoches la tête, garde le sourire. Comment l’oublier ? Bien sur que tu t’en rappelle. Des sourires, des étreintes sans fin, de son odeur contre ta peau, d'un parfum rassurant auquel on s’attache, auquel on s’accroche. Tu t’en souviens, des liqueurs entre tes lèvres, des poches remplis de poudre de bonheur, et puis tu reviens à la réalité. Parce que tu te rappelles aussi du bruit des pneus qui freine, de la voiture qui quitte la route, du réveil en sursaut et de l’atterrissage. Brutal. De la vision d’horreur qui hantera tes nuits pendant des semaines durant, d’Émile a tes côtés qui ne répond pas quand tu l’appelles, du gout du sang, des larmes et de la fuite.

Blackout. Tu ne te souviens plus de rien. N’entend plus les premiers mots, restent bloqué sur les derniers. Tu le détestes ce sentiment qui t’envahit, cette chose que tu ne sais nommer, qui serre le cœur, remue les tripes et torture le cerveau. La jalousie. Voilà comment on l’appelle Billie. L’impression de ne plus lui appartenir, qu’il ne t’appartient plus non plus, loin de toi. Tu ne comptes plus, tu n’es plus. Il a quelqu’un. Terminé les espoirs, terminé les rêves de te revoir un jour accroché à son bras, accroché à son cœur. Remballé les happy ending. Et tu reste sûrement un petit instant sans répondre, sans broncher, un sourire crispé sur tes lèvres roses. Pourquoi est-ce qu'il te dit ça ? À tu laisser croire que ça pouvait t’intéresser ? Que tu pouvais encore t’intéresser à lui ? Pas besoin, il le sait, t'es pas idiote. T'es pas non plus assez idiote pour jouer au petit jeu de l’escalade, lui dire que toi aussi t’es avec quelqu’un, fiancé, marié et trois enfants. Ça servirait à quoi ? Il le découvrirait bien assez tôt. Non c’est inutile Billie. Et tu préfères te taire. L’observer. Pourquoi est-ce que tu fais ça Émile ? Il te connaît pourtant, sais que ça réveillera de vieux démons, des folies qui t’anime quand tu ne sais plus quoi faire de tout ton amour… Tu te racles la gorge, passe une main dans la tignasse blonde, nerveuse. « Eh bien je… », tu fronces les sourcils, attrape ton sac pour y enfouir ton regard qui aurait tendance à s’embuer de larmes un peu trop facilement. Tu claques un billet sur la table, te redresse enfin avant de te lever, le sac accroché à l’épaule, affronte une nouvelle fois son regard alors que ta gorge se serre, torture chacun de tes nerfs. « J'suis contente pour toi », c’est faux. Évidemment. Comment l’être ? Pourtant tu te forces, esquisse un sourire, un pas sûr le côté alors que tu ne vois déjà plus clair. « Merci pour le café », un autre pas, puis un autre, tu t’éloignes, pas assez vite, pas assez loin avant que la digue ne craque, que le port, les voiliers, et ton cœur/bouée ne soit emporté par l’océan de larmes qui dévale déjà tes joues.
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