well, you do have a heart (damen/ainhoa)

C’est sympa de se poser cinq minutes pour discuter avec une personne dont vos chemins ne seraient jamais croisés si ce n’était pour ces circonstances là en particulier. Vous venez de mondes différents, elle et toi. Pis ça te fascine un peu, toi, cette différence. Parce que tu aurais cru qu’elle jugerait, qu’elle te regarderait de haut, qu’elle refuserait même catégoriquement de mettre les pieds dans ton établissement. Sauf que t’as tord - qu’elle est là. Sauf que t’as tords, parce qu’elle ne juge pas, parce qu’elle essaie même de discuter et se gêne lorsqu’elle pense en avoir bien trop demandé. C’est le genre de tact dont t’as bien du mal à faire preuve toi même, en plus. « Je vois... J'voulais pas m'immiscer, vous rappeler de mauvais souvenirs ou que sais-je d'autre. » Tu souris doucement et tu secoues la tête négativement. Non, elle ne te rappelle aucun mauvais souvenir. Au contraire. Quand on te pose des questions sur ton paternelle relatives au Mermaid, ça à tendance à te rendre fier comme un paon. Parce que cette guerre là, c’est toi qui l’aura gagnée, pas le père Rogers. « Absolument pas, t’en fais pas. Le passé, c’est l’passé. » Tu hausses les épaules pour illustrer très propos. Les souvenirs de ton père, ils te touchent de moins en moins. En cinq ans, ils ont eu le temps de devenir toujours un peu plus fou et ça t’arrange bien. Ya que les plus horribles qui restent, vivides. Mais ceux là datent de ton adolescence - ceux là n’ont rien à voir avec le Mermaid.

Elle plaisante et elle sourit la blonde. Tu préfères la voir comme ça plutôt que stressée, plutôt que paniquée à l’idée de véritablement perdre son papa dans la ville un jour. Elle plaisante même et tu ris de bon coeur. « J'suis pas un agent secret, j'le jure. » Si elle en était un, elle serait vachement déçue. T’es un putain de livre ouvert. Ce que l’on veut savoir sur toi, il suffit de le demander. T’es incapable de mentir, incapable de fermer ta gueule. Tu ferais un sacré espion de merde. « C’est exactement ce que dirait un agent secret. » que tu répliques sur un ton faussement sérieux, les sourcils froncés comme pour la dévisager. Ya la lueur d’amusement dans ton regard qui te trahit malgré tout et tu ne gardes pas l’illusion bien longtemps.

Tu l’aimes bien, la blonde. Elle est entière, elle pose les questions dont elle veut connaître les réponses même si elle s’en excuse après. Elle est curieuse, elle en a un truc à foutre. Ça te change. Alors tu décrètes que tu l’aimes bien. « Alors la prochaine fois que j'viens ou que j'vous croise quelque part, j'vous devrais un verre. »  Tu lèves les yeux au ciel. « Tu me dois rien du tout. Mais si ça te fait plaisir. » T’es pas un mec gentil ou généreux, toi - mais t’es pas non plus un monstre sans coeur. Alors ouais, tu peux parfois offrir des trucs sans rien attendre en retour. C’est le cas ici. Tu la vois se lever, prévenir son paternel de leur départ imminent et tu viens tendre la main afin de la lui serrer pour lui dire au revoir. « Au plaisir. » que tu lui lances, même si tu ne sais pas vraiment si vous aurez l’occasion de vous recroiser vu vos vies bien différentes. L’avenir vous le dira.