you are my everything, the soulmate of a life. | Kahina

Kahina & Noam.

you are my everything, the soulmate of a life.
Ta sœur c’est la prunelle de tes yeux. Main tendue quand tu n’étais qu’une petite nouvelle dans sa vie, quand ta vie était détruite, sans zeke, sans celui qui était une partie de ton cœur. Un myocarde qui a réapprit à battre sans lui, petite fille perdue qui avait trouvé la sœur qu’elle n’avait jamais eue. Aucune confiance en elle et encore moins en toi quand tu peux chanter ses louanges. T’aimes pas la voir, l’entendre se descendre, mais tu le sais dans le fond que tu ne peux pas faire grand-chose face à tout ça. « Je ne vais pas te prier d’y croire, t’es trop têtue, un jour tu le verras comme moi ! » Tu pinces la langue à ta sœur toujours autant amusé, mais ce moment doux il est éphémère. Alors, tu en profites sans savoir que l’accalmie ne sera pas si longue, que la tempête de ton cœur se mettra en route. Que la route sera difficile, différente de toutes les autres. « Je ne suis pas à côté de la plaque, je vais te laisser le croire, car tu le sais j’ai raison ! » Tu ris puis ajoute. « Encore. » Tu le sais que tu as raison, même si ta sœur n’est clairement pas d’accord, mais pourquoi serait-elle d’accord pour dire qu’elle a tort. C’est mal connaître Kahina. « Je savais que tu avais un truc pour le voisin … » Tu la regardes dans les yeux. « Alors c’est quoi sa façon de mater tes, nos fesses, celle de te regarder comme si t’étais un gros gâteau ou alors une chose, c’est quoi qui t’a séduite dis-moi, je suis curieuse. » Les mots de ta sœur qui te font rire, la scène est clairement dans ta tête, tu choppes l’un des rouleaux de papier cadeau, l’idée en tête, la malice ne proie à ton âme. « Ouai j’imagine que j’aurais encore le dessus ! » Un petit coup sur la tête et tu ris alors qu’Azur jappe de ta bêtise, elle est aussi joueuse et adore participer aux joutes avec vous. « Tant que je suis avec toi ça ira. » La voilà la tempête qui se préparait à l’abri des regards. Elle va tout dévaliser, tout détruire. La confiance que tu as, celle que ta sœur te porte. Et sans doute ternir l’image de tes parents. Le cœur lourd, ce dernier pleur encore la séparation pourtant survenue y a un moment. Tu aimerais avoir oublié, être amnésique. Il est encore temps de prendre un coup sur la tête. Puis le flot de mot va désarmer ton âme, celle de ta sœur prend l’eau. Loin du cœur de la tempête, loin de cette petite pause dans la descente en enfer. Mais fallait que tu parles de Maheen, il était temps que tout ça sorte et tu le sais cette tempête n’est rien face à celle que tu auras face au paternel Stylinson. Tu sais à quel point cela sera complétement horrible à supporter. Ton cœur vibre, il oublie de jouer une mélodie, la mélodie est de plus en plus lente, comme anesthésie. Peut-être que tu vas finir par ne plus rien sentir, plus aucune douleur, plus aucune peine. Mais c’est peine perdu, car les mots qui vont finir par t’atteindre seront ceux de ta sœur. L’écoute. Le silence. Taciturne. Tu la laisse digérer, alors que toi tu ne l’as toujours pas fait avec toutes ces années passés. T’aurais dû, mais non. Toujours coincée dans ce manque, cette envie et cette peur de découvrir ta fille. Ces mots : ta fille. Ne cesse de résonner dans ta tête. Une souffrance, une piqure de rappel. Larmes glissant sur tes joues, ruinant ton maquillage qui se détruit à l’eau salée. La jouissance de tout sortir est loin de celle imaginer. C’est même horrible. Le ventre qui se tourne et se tord. La peur de tes parents, de les décevoir, d’être qu’un échec à toi tout seule. Le regard fuyant, les yeux qui piquent. Plus rien ne va. Pour elle tout avait l’air simple, tout l’était. Tout. Mais c’était si compliqué et elle avait l’air de penser le contraire. Que tu n’avais que ta bouche à ouvrir, à tout lui dire. Mais voulais-tu vraiment tout détruire par tes mots quand tu n’avais que seize ans, quand tu n’étais pas grand-chose, quand la confiance te manquait ? L’envie d’être calme, se mélangeant presque à l’envie de lui cracher à la figure. Car elle te fait sentir plus coupable que tu ne l’es. Le cœur qui se brise, qui implose sous toutes cette pression. « tout n’est qu’une question de toi … » aucune peine à sortir ces mots avec dureté. « pourquoi tu me faisais pas confiance, pourquoi tu n’as rien dit, pourquoi … tu m’as rien dit. » Tu ris. « Tout à l’air si facile dans ta bouche.. » Tu soufflais. « Et toi, c’était si compliqué de tout arrêter tes conneries pour pas m’abandonner ! » Les mots qui se crachent qui s’entrechoquent contre ton cœur. Putain, tu t’en veux, mais elle aussi n’avait pensé qu’à toi, vivant sa vie sans toi et te laissant seule face à des parents convainquant. « T’as raison … je n’avais pas confiance … » Que tu réponds sans avoir plus envie de parler, sans avoir envie d’épiloguer. Tes mains qui tremblent. Tes jambes qui en font autant ayant du mal à te porter. Alors, que tu prends la décision de tout quitter, de la quitter. « Je vais jouer la faible encore … c’est si facile de tout abandonner, alors je vais fuir ! » Tu prends ton sac oubliant tes clefs, t’es pas prête pour ça. T’étais pas prête à avoir cette conversation. Le regard qui se pose sur Kahina, t’as l’espoir qu’elle te retienne, même en t’insultant. T’as besoin d’elle plus qu’elle ne pourrait l’imaginer. aide moi, prend moi la main et retiens moi.