when love finds u | noam

(Language.) Tu parles le français et le portugais parfaitement. La langue française tu l’as maîtrise depuis que tu es petite, en Nouvelle-Orléans tu l’as appris à l’école. Le portugais tu l’as appris avec Kahina, elle est la langue d’où vient ton père le cap vert.  Puis le Nohina aussi tu le parles parfaitement, faut dire que c’est toi qui l’a créé avec ta sœur pour communique en tout secret devant vos parents. ( Sky.) Le ciel est la chose que tu aimes observer avec ta sœur ou encore seule. Tu aimes ça depuis que tu es gosses, passionné par l’astronomie, tu connais beaucoup d’étoile, de planète dépassant le système solaire. Une passion qui est reposante quand tu as l’esprit brouillé par trop de chose.   (Star.) Les étoiles tu les vois briller dans le ciel, mais tu en regardes plus une que les autres, la petite reine du ciel. Celle que Zeké, ton mari d’enfance, et toi aviez choisi comme signe quand un jour Zeké est parti en vacance loin de toi, son père vous a dit de regarder cette même étoile, car elle sera toujours là, qu’importe l’endroit où vous serait. La même étoile qui brille de mille feu chaque soir quand les nuages ne bloquent pas la vue. Tu es restée attaché à ce souvenir. ( Chant.)  Tu chantes dans la chorale de ton église avec ta sœur, tu adores le gospel, ta voix est digne d’un rossignol. Tu aimes bien donner du plaisir aux autres en chantant, mais t’as jamais rêvé de devenir une petite starlette, tu as refusé un contrat pour chanter, car tu ne voulais pas chanter, mais dire la vérité, te voilà donc journaliste. ( Secret.) Tu n’as jamais eu un seul secret pour ta sœur, mais tu en as pourtant un, que tu as pour tous sauf tes parents adoptif. Tu as une fille et ta sœur n’est pas au courant. Tu n’as jamais aimé mentir, mais faut dire que tu n’es pas capable de briser une promesse ou un secret, alors tu t’y tiens, même si tu n’aimes pas le fait que t’es parents t’es fait jurer de ne rien dire, pour te laisser mettre au monde ta fille. (Animal.) Kahina et toi vous avez un petit dalmatien de huit mois, elle s’appelle Azur. Le bleu étant votre couleur préféré à toutes les deux.  (Book.) Tu n’es pas juste journaliste. Tu écris des livres depuis longtemps, tu as fait paraître l’un de tes romans érotico, ce dernier parlait d’un homme étant tombé amoureux d’une fille qui était son pire cauchemar. Une histoire d’amour érotique, tu es beaucoup inspiré dans ce genre de chose. Ton deuxième livre est en cours de réécriture, jugé beaucoup trop irréaliste et à l’opposé des policier qu’on peut trouver dans la vraie vie, du coup, tu es punie et tu dois bosser quelques semaines avec l’un d’eux, autant dire qu’une journaliste fouineuse, ça ne va pas plaire. Tu écris en secret d’autant plus ses libres, seul ton éditeur sait qui tu es, donc tu y vas en tant que journaliste et non en tant qu’auteur. (Investigation.) Avec ta sœur tu recherches vos parents biologiques, du moins tu recherches la famille de ton père, et ta mère, tu sais malheureusement que ta grand-mère est morte quand tu as eu dix-neuf ans. Ta sœur et toi vous faites une belle équipe d’enquêtrice. (Case.) Tu a fait des recherches grâce à ta sœur et son don pour le hackage pour savoir des choses sur l’affaire qui a fait que ta vie a changé de tout au tout, tu n’as pas tenté de trouver y a deux ans Zeké, car dans le fond, tu sais que tu pourrais le mettre en danger, et tu ne le veux pas. Alors, tu le sais que c’était un  juge qui était de mèche avec le maire de ta ville, tout est bien compliqué, surtout que tout est classé secret et surligné en noir pour qu’on puisse pas lire. (Church.) L’église et donc la religion est importante pour toi, tu aimes t’y rendre, avoir le contact et raconter les choses. Tu as toujours des choses à dire, cet endroit spirituel te fait du bien, mais dans le fond, tu ne sais pas s’il y a vraiment un dieu ou non. (Flower.) Tous les ans à la date de mort de ta grand-mère, tu envoies un bouquet, tu as appris son décès  y a quelques années, alors tu fais envoyer d’une autre ville que New-York ce bouquet, tu le fais envoyer de Omaha. Des lys fleur que ta grand-mère adorait.  ( Adoption.) Si tu as fait adopter ta fille Maheen qui porte ton prénom d’avant, c’était pour protéger ta sœur et aussi cette petite, tu savais que l’adoption n’était pas une mauvaise chose en soi, puis tes parents adoptifs ne voulait pas que tu gâches ta vie non plus, alors tu as accepté, en respectant le choix de tes parents de ne rien dire à personne. Tu en parles parfois avec ta mère, mais ce n’est pas toujours simple à faire.  (Story.) Les récits que tu écris depuis ton plus jeune âge, depuis que tu as quitté Zeké sont rangé dans une boite que seul Kahina connait, tu n’as pas fait paraître les histoires érotique que tu écrivais sur lui et toi,  car c’est trop personnel. Mais peut être qu’un jour tu publieras les livres que tu as écris sur vous. (Tattoo.) Tu as un tatouage sur le doigt : star. Pour l’étoile qui te réconforte sans cesse, quand tu fixes le ciel, pensant à tout ce que tu as vécu. Et une marguerite dans la nuque, bien caché par tes cheveux, la marguerite de ton enfance. (him.) Tu gardes de lui tes souvenirs d’enfance, quelques photos de vous ainsi que la bague multicolore qui ne te quitte pas, elle est toujours avec toi. Puis tu as la marguerite qui est dans ton cahier où tu as écris tes première histoires. Tu ne peux pas l’oublier, il a toujours été là, alors que d’après ton père adoptif, tu aurais dû l’oublier, mais tu ne l’as pas fait. Tu es trop attaché à ce passé. (her.) Ta petite puce qui porte ton prénom. Maheen. Elle est née en Mai 2013, elle a été adopté via une adoption ouverte, ce qui t’a toujours laissé la possibilité de la voir, mais tu as refusé, ne pouvant mentir à ta sœur en partant la voir, puis tu n’étais pas sûre de la rendre.  (astraphobia) tu as horreur des orages, du tonnerre et des éclairs. Incapable de sortir dehors ou autre, alors tu fais tout pour pas capter qu’il y a une tempête dehors, car tu perds ton sang-froid facilement devenant très hystérique dans ces moments-là.

Soixante-dix sextillions d'étoiles dans la voie lactée, sans doute peu important, mais pour moi ça l'est. Je scrute le ciel avec minutie, le firmament est l'une des choses qui calme mes mots, qui me fait oublier que je n'ai ni père, ni mère. Je t'ai toi. Amuseur invétéré et régisseur de mon sourire. Je suis allongée sur la balancelle ma grand-mère me contant des histoires. Des souvenirs que je n'ai pas. Triste de ma journée, triste de voir les parents venir chercher les autres enfants, mais pas moi. Tes opales ont croisé les miennes encore et c'est ton sourire qui a ravivé la flamme de mon cœur. T'es comme magique  Zeké. Ma grand-mère n'est pas du style à ne pas dire les choses, tu le sais, qu'elle doive te gronder au même titre que moi, toi le voisin, elle le fait. Alors, je le sais mon père n'est pas souvent présent, voir jamais. Pour ça que ma mère avant de partir m'a laissé à sa propre mère, qui m'élève de la même façon qu'elle l'a été. Puis la voix grave et fatiguée de cette dernière qui me dit : Tu ne dois pas mal tourner comme ta mère, tu m'entends. Mal tourner pour elle, c'est ma naissance, la drogue tout ça. Elle aurait dû se marier, avoir des enfants et servir son mari. Une vieille génération, que je ne capte pas très bien, mais je suis loin de penser à tout ça.  Surtout que te voilà pour me demander d'aller jouer. Alors, je m'en réjouis. Laissant les bras réconfortant et parfois étouffant de cette grand-mère qui est la seule famille que j'ai.

Ma main glissait dans  la tienne, je rayonne, je n'ai que huit ans, mais j'ai déjà bien des plans inscrit dans ma petite tête. Le lieu du mariage, l'endroit où on vivra, les noms des enfants et même ceux des animaux : un dalmatien et un chat de gouttière, banal. Comme moi. Je ne devrais pas être heureuse, mais triste, cette fois le shérif a décidé de venir nous apprendre la nouvelle, mon père est mort, tué durant une rixe, mort seul dans une ruelle. Alors,  je m’imagine mourir seule et tu m'as prise dans tes bras, me consolant quand je suis arrivée en pleurant et tu l'as sorti cette marguerite que tu as glissée à mon doigt.  On s'enfonce dans les bois, décidant d'aller en direction de la petite rivière jonchant nos deux maisons. «  Je vais porter ton nom du coup ? »  Je ne suis pas sûre, mais dans le fond je m’en fiche, ce que je sais c’est que je t’aime. J’ai envie d’être pour toujours avec toi, ne pas avoir à ne plus te parler, même quand tu parles à Mackenzie, cette fille qui ne cesse de jouer avec toi à chat bisou, alors que ça m’énerve, pourtant tu fais en sorte de ne m’attraper que moi, laissant cette douce chaleur s’installer sur mes joues. Ton rire fait apparaître le mien, alors qu’on se dit qu’on est prêt, aprés avoir bien travaillé le sujet. On s’est renseigné, c’est quoi le mariage ? Tout le monde nous l’a dit. «  C’est quand deux personnes s’aiment ! » Alors,  ce fût clair que t’épouser était une chose à faire, loin d’imaginer que ce n’était pas une chose de notre âge, peu importe. «  Tu promets de ne plus jamais regarder Mackenzie et je promets de te rendre heureux … et de faire mon travail d’épouse. » C’est-à-dire ?  S’embrasser, faire des bébés. «  Puis faut commander à la cigogne aussi l’enfant, tu sais où la trouver ? »  Je suis trop pressée, c’est mignon les bébés, j’aime bien ça. À la cantine, j’aime bien aider avec les plus petits, tenir la main et tout. Alors, je me réjouis d’avoir une vie de famille avec toi. Un bruit sourd qui nous fait sursauter alors que tu me passes une seconde bague non végétale au doigt : une bague multicolore penchant plus sur le bleu que les autres couleurs. Je souriais puis la seconde d’après j’étais surprise. Laissant ta main me guider vers la rivière, on y voit cet homme tapant cette femme, alors je ne sais pas, mais je reste muette un temps, sentant mon cœur s’emballer, l’impression que ton cœur se tient à côté du mien. Elle se débat, elle lutte, hurlant, mais l’homme est bien plus fort, beaucoup trop fort. Puis d’un coup plus un bruit, le silence plat, jusqu’à ce que je décide de reculer, laissant mon pied rencontrer une brindille qui se brisa sous mon poids. « Que faites-vous là ? » Qu’il demande et je sens ton corps appeler le mien à courir, mais je suis immobile, incapable de bouger, je peux sentir la chaleur du corps de l’homme, moustachu et horriblement énervé. Mais tu me tires, tu fais tout pour me faire bouger, ce que je parviens à faire après avoir quitté cet état de transe. Il est où notre mariage ? Loin. Beaucoup trop loin. On court, à toute vitesse, à l’opposé de nos maisons, direction le centre-ville, mais je tremble, je tombe tellement de fois, mais tu es là pour m’aider, toujours.

Une nouvelle vie sans toi ? Je me souviens bien trop de ces adieux. Je ne voulais pas te laisser. Mais l’homme m’a prise avec lui, les larmes ont coulés tout le long de la route, durant le vol et je ne suis pas capable de parler. Tu n’es pas là, pas à mes côtés. J’ai demandé une fois quand je te ne verrais, si tu allais bien, si on avait fait une chose de mal, mais il n’a pas répondu. Je pense bien trop, je ne sais pas comment faire pour ne pas t’oublier ou te retrouver. Car j’ai la sensation, la mauvaise sensation que je ne te reverrais plus. J’ai fini par m’endormir, et quand mes yeux se sont rouvert, j’étais toujours dans cet avion, petit avec six personnes à mes côtés, pas d’autres passagers. Les opales observant par le hublot le monde sous nous, un paysage lumineux, bien plus qu’à la Nouvelle-Orléans. «  On est où ? »  Je ne reconnais pas l’endroit jusqu’à voir cette grande statue verte tenant un truc dans sa main. «  New-York ! » Je reconnais le nom et surtout cette statue. J’ai grandi dans les traces de ma mère, je ne l’ai vu qu’en photo, je ne sais pas si j’ai eu des moments seule avec elle dont je ne me souviens pas, mais voilà, ce sont les cartes postales et les posters sur les murs de sa chambre où j’ai dormi qui font que je connais. «  Il va nous rejoindre Zeké ? » Je ne peux pas oublier ton absence, tout comme je ne peux pas oublier cet homme, cette femme. « Elle va bien la femme ? » Il ne t’a rien dit sur elle cet homme, il est arrivé deux jours après ce jour où on l’a vu souffrir, j’étais sûre qu’elle souffrait, ses yeux parlait pour elle, les larmes qui coulaient sur ses joues, cette façon de se débattre, de demander de l’aide. J’y pense et mes larmes coulent sur mon visage, l’homme à mes côtés, dépose sa main sur mon épaule. «  Tout ira bien. » Je secoue la tête. «  Je veux Zeké ! » Toujours toi, l’essentiel de ma vie, je ne quémande pas après ma grand-mère, elle m’a fait jurer de ne pas parler d’elle et je sais que les secrets et promesses sont importante, elle me l’a toujours dit.

Trois semaines que tu n’es plus là. Que tu me manques, que le son de ma voix n’a pas su charmer ces personnes. Un couple et une petite fille de mon âge. Kahina. Je connais son prénom, elle est là pour moi, comme toi tu aurais pu être là, mais on m’a enlevé et les crises de larme ne cesse pas. Ton absence fait que je ne parviens pas à fermer les yeux, je ne cesse de me demander ce que j’ai fait de mal, je regrette tellement d’avoir fui cet homme, on n’aurait pas dû, car tu n’es plus là.  «  Il te faut un nouveau prénom, je t’en ai déjà parlé, alors faut le trouver. » Je secoue la tête, jouant avec la petite bague à mon doigt, la marguerite et caché sous mon oreiller depuis mon arrivé dans cette belle maison, loin de la petite bicote que j’avais avant, mais je m’en fiche, tu n’es pas là.  «  No am Maheen ! » je viens de hurler sur l’homme, sa femme derrière l’encadrement de la porte me regarde, les yeux brillant, alors que Kahina finissait par me rejoindre. «  Je veux Zeké ! » Je ne cesse de répéter ces deux phrases : No am maheen et  Je veux Zeké. Mes pieds qui tapent le parquet, tu ne cesses d’être absent. Où es-tu. Le vendre douloureux, la faim qui se fait sentir, je ne mange pas, je bois un peu, mais rien ne rentre, rien. Sa main qui rencontre la mienne, je souris et pleurs en croisant les opales de cette petite fille, alors qu’on m’a expliqué qu’elle était ma petite sœur à présent. Mais je ne veux pas, je te veux toi. Ma vie. Je m’en veux, je m’en veux tellement de ne pas avoir été capable de courir et d’être avec toi. «  Je peux aider à te trouver un prénom … j’aime bien ça, regarde elle s’appelle Azur ! » Ma tête bouge de droit à gauche. «  No, No am Maheen. »  Elle sourit et pose sa tête contre mon épaule, mes lèvres qui s’ourle, je finis par m’assoupir, alors qu’elle reste là. Je suis usée, mais le sommeil n’est pas aussi doux qu’avec toi en voisin, cet homme est là, je le vois t’attraper, me toucher, mais on parvient à s’enfuir, mais si ton absence résumée le fait que tu sois plus là, comme mon père ? L’homme, le père de Kahina, le mien à présent ? Il m’a dit que tout irait bien pour toi comme moi, que tout était fait pour. Mais, je veux te voir pour y croire, je veux être avec toi.  Je me réveille en sursaut, essayant de me calmer, alors qu’elle est toujours. «  No am Maheen ! » Elle sourit et je souris à mon tour, pourquoi ? Je ne sais pas l’expliquer. Puis Noam Maheen finisse par être mon prénom accompagné de Stylinson,  j’étais encore Maheen Crane, mais je devais ici m’appeler Noam Stylinson avec en second prénom Maheen. Kahina et moi avons eu l’idée, une idée que les parents avaient acceptée. Et toi je ne t’oublie pas Zeké. Jamais.

Les années passent et trépassent. Tu n’es toujours pas avec moi, mais Kahina est devenue la complice d’une vie. Ma sœur, les années passent et ces personnes deviennent une famille. J’écris souvent des histoires dans mon carnet, comme avant. Les deux personnages principaux de ces histoires, c’est toi et moi. On vit des aventures, tellement belle. Je ne cesse de me demander ce que tu es devenu. Je parle de toi, encore et encore. Ils pensent mes parents que j’ai oubliés, mais avec Kahina on en parle. Même devant eux. Ils ne comprennent rien, elle t’aurait plu Kahina, tellement. Cela fait six ans que mes opales n’ont pas croisés les tiennes, que mon cœur ne s’est pas emballé sous ton rire. Alors, je vis ton manque à travers ces histoires, les premiers baisers. J’aime écrire, mais je crois qu’écrire à propos de toi est une chose qui me donne encore plus envie de le faire. Je ne cesse de t’inventer une vie, à défaut d’avoir le droit de rechercher des informations sur toi. Quand mon père m’a pris en train de rentrer Zeké, nouvelle Orléans, dans le moteur de recherche, il m’a puni, hurlé dessus. Je n’ai pas compris. Je sais que c’est dangereux, mais il ne me dit rien sur toi. Il pensait que j’aurais oublié, il me l’a dit. Mais comment t’oublier ? Je n’y parviens pas et tu n’es pas le seul que je n’ai pas oublié. Cet homme, cette femme, les cris perçant de cette dernière m’arrachant les entrailles. Je ne suis plus une enfant, je sais ce que j’ai vu, je sais tout. Je sais aussi pourquoi je ne suis plus avec toi, avec ma pauvre grand-mère. Car ils ont tenté de nous enlever, tenter de nous faire taire. Si j’avais su, peut être que je n’aurais rien dit. Égoïstement pour être à tes côtés. Je suis bien trop curieuse qu’ils disent, trop curieuse de toujours tout savoir, parfois au risque de me mettre à mal, comme quand je tente de te retrouver. Mais sache, que toi où que tu sois, je ne t’oublie pas. Ta bague est sur mon bracelet d’amitié que  m’a offert Kahina et la marguerite est en sécurité dans mon livre où j’écris.  Je ne t’oublierais sans doute jamais, même si toi c’est peut être le cas.

Je ne sais plus pourquoi je pleurs. Savoir si ton absence est toujours pesante ou bien si c’est le fait que  je viens de lui dire au revoir à elle. Maheen. Ce petit être que j’ai porté durant huit mois. Je suis tombée en disgrâce, depuis notre séparation, j’ai bien comprit que les enfants ne se faisaient pas en appelant une cigogne. Mais bel et bien d’une autre manière dont je n’aurais jamais imaginé quand j’avais sept ans.  Kahina n’est pas là. Mes parents l’ont envoyé ailleurs, s’ils savaient que moi aussi j’étais un cas, la preuve je suis tombée enceinte. Je suis seule avec mes parents, qui me regardent pleurer les larmes de mon être. J’aurais pu finir dans dix-sept ans et maman, mais autant dire qu’il n’aurait pas voulu. Il pense toujours que je suis en danger, mais j’ai changé, je n’ai plus vraiment mes petites frisettes d’enfant. Je ne sais pas si tu me reconnaîtrais Zeké, franchement, je n’y crois pas. Alors moi non plus je ne serais pas reconnaître ton sourire, tes yeux ont-ils cessés de briller quand tu rigolais ? Des questions comme ça j’en ai encore. Peut-être que je suis idiote d’encore penser à toi, car finalement on était des enfants, mais mon cœur est le seul à savoir à quel point tu étais important, peut-être qu’on aurait eu une vie si bien ensemble, que cette petite fille à qui je viens de dire adieu serait la tienne, et qu’on formerait une famille, enfin. Mais ce n’est pas toi le père, pas toi, car tu brilles par ton absence. Parfois je me dis que je t’aimerais toujours, puis d’autre je te hais d’être absent. Me disant que toi tu m’as oublié, tout bêtement, que tu l’as peut être fait au bout de deux mois comme mon père le présume. Je ne sais plus quoi faire, me voilà seule, les pensées tournées vers toi, vers elle, peut vers Kahina. Je pourrais l’appeler pour qu’elle m’écoute, briser la promesse faites à nos parents, mais non. Non, car j’ai toujours cette envie de faire plaisir à ma grand-mère, d’être une bonne fille en gardant ls secrets et gardant les promesses aussi longtemps possible. Alors, je vais me taire. Penser à toi et ce que j’aurais pu être à tes côtés ou encore à Maheen, cet être qui relie mon ancienne vie à celle que j’ai à présent. Son petit visage d’ange est gravé dans mes songes, dans mon cœur et la photographie que j’ai prise est là aussi.  Elle sera ajouté à la collection que j’ai caché, dont seule Kahina connait l’existence, des photos de toi et moi, et maintenant d’elle. Mon imaginaire se laissera bercer par le doux souhait que nous trois on aurait pu être une famille, alors que mon cœur chahutera au gré des tempêtes, mais toujours puissant grâce à cet amour toujours présent.

Son absence me brise, souvent les opales rivés sur sa petite bouille, ce papier glacé est mon lien visuel avec elle. Je sais que je pourrais la voir, une adoption ouverte, mais tu sais, j’ai si peur de la prendre et de ne plus la rendre. Puis il ne faudrait pas que Kahina le sache. Maheen vit en Floride, très loin de moi. Mon cœur est brisé, tellement. Mais je ne suis pas malheureuse aux yeux des autres, car personne sauf mes parents ne savent que j’ai eu un enfant. Les cours par correspondance pendant un an ont bien aidé. J’ai décidé de choisir le journalisme comme étude. Je me sens bien dans ces dernières, j’ai toujours été une petite fouine, tu sais je n’ai pas tant changé, du moins je ne vois pas de gros changement pour ma part. J’ai grandis, toi aussi, sans nul doute. Je me demande toujours ce que tu fais, ce que tu deviens. Et je continue de fixer le ciel, encore. Toi j’espère tu n’as pas oublié notre étoile, pas oublié ce qu’on faisait enfant.  Je suis peut-être trop optimiste à ton sujet, je devrais être pessimiste et faire de même, oublier. Mais j’ai essayé, j’ai aussi essayé d’oublier que Maheen n’est pas de ce monde, qu’elle n’est pas l’espoir qu’un jour le destin fera que tout serait parfait. J’ai longuement cherché quel style de prénom tu pourrais porter, autant dire que ce n’est pas top de ne pas savoir, mais tu resteras toujours Zeké. Infiniment. Je continue d’écrire nos histoires, tu es l’homme parfait, me faisant vibrer, je t’imagine tellement parfait que c’est horrible, de ce dire que c’est une autre qui t’a, mais pas moi. J’aurais limite préféré que Mackenzie soit ta copine, j’aurais moins eu de soucis tout au long de ma vie à penser à ce fantôme qui n’est pas mort, du moins j’espère. Tu ne l’es pas hein ?

Journaliste en herbe. Déjà détesté par quelques personnes au vue de mes écris, des écris que je fais sur mon bloc, car mes enquêtes ne sont que mienne, je ne suis pas payée pour elle, mais pour divertir les jeunes, ma génération. Tu en fais partis ? Bien sûr que non. On ne te laisserait pas être dans les parages, la même ville que moi. Mon père doit bel et bien veiller au grain. Mais je suis épanouie, pleinement, je vis avec ma sœur celle qui est devenue le nouveau pilier de ma vie, qui connait la personne que tu étais, qui me fait parfois redescendre de mon nuage quand je pense à ce que j’aurais pu avoir avec toi dans ma vie. On se confie tout, sauf Maheen. Sauf ma fille. Mon sang. Je n’ai pas reparlé au père, il ne sait même pas qu’il est père, alors autant dire que c’est compliqué. Je le crois parfois, tu sais j’ai envie de lui dire, mais j’ai promis. Mon père ne voulait pas que Kahina soit au courant et je ne peux pas briser cette promesse, j’ai des photos d’elle de temps à autre, que mon père reçois de la famille, des lettres que les parents m’envoie. Ils ont l’air si aimant, comme papa et maman. Alors, je ne sais pas, mais que puis-je faire d’autre ? Rien. Alors, j’avance, écrivant aussi des lettres à cette petite, ma fille, que je ne brûle pas la suite. Je ne veux pas qu’on tombe dessus, hors de question. Puis mes mots sont ancrés sur mon cœur, ainsi ceux que j’aurais à te dire.

Pas assez véridique. Je n’y crois pas. Mon éditeur m’a donc foutu dans les pattes d’un flic, autant dire que je n’ai pas envie d’aller rencontrer l’inspecteur Sanders. Rendez-vous avec lui dans deux semaines et autant dire que mon envie d’y aller est autant élevé que celle de dire bonjour à monsieur trump. Rassure-toi, ce n’est pas nos histoire à nous que j’ai publié, mais d’autre, des personnages qui ne sont pas nous, clairement pas. En rentrant chez moi, j’ai eu une nouvelle, heureusement que Kahina n’est pas du style à ouvrir mon courrier, même avec le nom d’un notaire dessus. Te jure. Maheen n’a plus de parent, je ne sais pas ce que je dois faire, comment affronter cela ? J’aurais besoin de savoir quoi faire et si tu décidais d’arriver sur ton cheval blanc pour me sauver ? T’en pense quoi Zeké ? Il faut que je cesse d’être si enfantine. Et d’affronter la réalité. Le monde est pourri, toi tu n’es pas là, et je dois décider de l’avenir de ma fille de cinq ans, le fruit de mes entrailles.