/ LE FLOOD GÉNÉRAL #22 (clos).

Je la regarde danser, mon sourire illumine mon visage. Ma mère est une reine. Elle danse pour m'apprendre, elle danse et j'ai l'impression qu'elle est une bonne professeure de danse. Les cours de danse sont trop chers dans cette ville. LA. La ville est magnifique et surtout trés chaud. J'ai tout le temps chaud, tout le contraire de la dernière où j'étais obligée de me coller contre toi. Tu aimes la chaleur, le soleil. C'est rare les fois où nous ne sommes pas d'accord. Moi le froid me manque, j'aime sentir la neige me tomber sur le bout du nez. Un jour on bougera à nouveau et toi tu espères que non. Mais c'est ainsi depuis qu'on est petite. Nous ne restons jamais dans la même ville. Maman a peur qu'on nous enlève à elle. Elle a peur qu'on ne soit plus unis et elle le dit elle-même. « Mon cœur ne bat pas sans les vôtres. » Je commence à danser et à ce qui paraît je suis douée, mais je ne m'envole pas sous les mots de maman. Elle est ma mère alors forcément elle me dit des choses gentilles. « Les filles faut j'aille travailler, ce soir vous manger chez Janine. » Toi comme moi on lui offre un sourire en regardant justement le fils de Janine arriver à nous. « Salut les filles, vous venez avec moi sur la jetée ? » tu le regardes en haussant les épaules. « Je dois étudier ! » Moi je dois bosser, j'ai des devoirs comme toi, mais tu es plutôt du style à apprécier t'amuser, à ne te soucier de rien. Jordan me regarde et pose son bras par-dessus mon épaule. « Tu nous suis ! » Je vire son bras de mes épaules. « Ouai, sauf que je n’ai pas envie et que je ne suis pas ton chien ! » Je vois le grand frère de Jordan arriver et me taper dans la main. « T'as raison te laisse pas faire !» Blaze mieux connu dans cette résidence par le surnom Buzz. C'est lui qui m'a toujours surnommée Shar'. Il n'a que trois ans de plus que nous et il est déjà très occupé à bosser. Tu décides toi de suivre Jordan et moi de rentrer dans la maison avec Buzz. Il est en train de bricoler sur une arme quand je commence à faire mes devoirs. « Tu t'en sors ? » Qu'il me demande en se mettant à mes côtés. « J'ai horreur des maths, ça sert à rien non ? » Que je lui demande en soufflant. « Si c'est utile quand on prépare nos coups avec mes frères ! » Je ris un peu. Je sais dans quoi il trempe, ma mère est au courant, mais Janine est une femme comme elle, élevant ses enfants, ses quatre garçons de la meilleure des façons. Plus tard j'aiderais sans doute maman aussi à amener de l'argent : serveuse, livreuse de journaux peu importe.