Hera | Remind me to forget. (flashback)

Encore elle. La petite poupée définitivement dangereuse pour toi. Fine, élégante et sauvage à la fois. Ça te plaît. Ouai, c’est vrai que tu n’es pas le style de gars à aimer tout style de femme, t’as besoin de piquant, le piquant d’Aspen te manquait parfois, mais elle était une lâche, qui avait préféré rester pour l’argent, te laissant seul, le cœur ruiné. T’as vite su reprendre le contrôle, car tu ne pouvais pas faire de merde pour Kelvin et Tara, alors t’as bossé, rapidement. Puis tu as vu que le légal ça aide en rien, c’est con, mais tu ne pouvais pas gérer des heures compliqués avec tes entraînements, alors que là, tu peux vendre n’importe où même sur le campus, même si cela reste complétement stupide si tu te fais prendre, tu dis adieu à toute chance de rentrer en équipe professionnel, mais dans le fond, tu te fiches, totalement de ça. Le meilleur pour eux, loin de ta mère, de cette femme désireuse de ne plus avoir de gosse, de les tuer de ses propres mains, de toutes les manières possibles et imaginables. Parfois, tu ne peux pas t’empêcher de te dire que c’est ta faute qu’elle ait commencé à s’attaquer aux jumeaux. De plus en plus absent, de plus en plus dehors, avec elle. Découvrant le monde, s’aimant et s’embrasant dans des endroits complétement différent. Mais tu n’avais jamais imaginé qu’elle serait capable, capable de mettre le feu à ces propres enfants, après tout, elle avait tenté de t’étrangler dans ton sommeil, te tuer de coup de couteau, les cicatrices étaient là pour rappeler, que tu te remémores cette mère qui n’était tout sauf une femme qui aurait dû donner la vie. Absent pour protéger ta fratrie, absent pour aimer cette fille, que tu pensais comme toi, mais elle t’a laissé, délaissé comme une vieille chaussette quand l’argent n’était plus tien. Alors, tu n’as pas envie de ne plus croire en l’amour, car ça ne te ressemble pas, mais le besoin l’emporte sur l’amour. Tu aimes beaucoup trop te laisser aller oubliant les émotions, les sentiments, tu y vas et tu fonces. Sans doute pour ça que t’es arrivé vite auprès de la jolie Héra ce soir. Un coin de rue habituel, un endroit où se tiennent quelques motels. T’as pas envie qu’il lui arrive quelques choses. Elle représente la douceur  et fragilité au premier regard, mais elle est aussi diabolique que toi, ça te plait. Puis l’ambiance à la maison est complétement folle. Beaucoup trop. Faut dire qu’avec la coloc, après plusieurs années à vivre ensemble, à vous chercher, vous vous êtes trouvés, mais ce n’était pas ce qu’il fallait faire, clairement pas. Alors, tu l’as vois, l’envie de la protéger est instinctive, comme quand tu aurais dû la frapper, pour qu’elle rembourse, tu l’as pas dit à Héra, mais t’as payé pour elle mettant un peu moins de beurre dans les épinards de ta propre famille, mais tu ne sais pas, t’as pas envie de la briser, pas envie qu’un autre la brise. Tes opales qui glissent dans les siens, tu offres un sourire à la princesse. « Tu devrais arrêter !   »  tu vends, mais tu touches rarement quelques fois et encore tu préfères la beuh plus que tous les autres trucs possibles et imaginables.  Tu la dévore, tes yeux l’imagine à nouveau nu, t’es presque enivré par elle, beaucoup trop et forcément tu te mets en danger, mais là de suite, pourquoi tu penserais à ça ?

Un prince caché dans un rôle de truand. T’as jamais été mauvais. Célèbre attaquant de l’équipe de football américain au lycée, jamais méchant avec les moins populaires, t’étais clairement pas du style à descendre les autres pour le plaisir. Pas besoin de ça pour survivre, pas besoin de cracher ta haine sur les autres pour te remettre du mal que ta mère pouvait te faire. Des coups, des blessures que tu avais à cause d’elle. Tu ne peux pas l’oublier, elle est gravée sur ta peau, la brûlure que tu as sur la paume de ta main, les cicatrices sur les bras, tout est là pour que tu n’oublies jamais. Tu sais surtout pour qui tu te bats, pourquoi tu le fais. Tara et Melvin, tu ne peux pas les laisser à mal, tu ne peux pas les laisser vivre dans la merde. Alors, tu jongles par obligation, car les autres boulots ne t’épargne pas, t’empêche totalement de faire en sorte de réussir aussi dans ton sport. Ton petit rôle d’étudiant t’aide à vendre, tu ne veux pas à l’équipe, même si certains ont déjà tenté d’en avoir, non. Car pour toi ils doivent être clean comme toi, même si parfois une petite touche, ne peut que te redonner un peu de peps dont tu manques. En route pour la dépanner, qu’elle n’aille pas demander à quelqu’un d’autre, se mettre à nouveau en danger. La première fois c’était le mec devant lui faire régler ses factures, mais tu n’as pas eu cœur à taper sur elle, à cogner et briser ses jambes, complice de son art. Impossible de briser sa vie, en elle tu te vois, tu vois ta passion pour ton sport, ce que tu es capable de faire pour continuer. Ce n’est qu’une course contre une autre équipe, mais tu vis pour, tu vibres pour, les blessures, les douleurs tu les oublies peu importe le reste. Tu ne veux qu’une chose réussir la dedans, vers vibre le public sous tes, vos exploits. Comme elle. Hèra, douce petite danseuse, séduisante et piquante à la fois. Elle t’a tordu le cœur en un regarde, un mot, alors que tu devais le faire, la casser en morceau, lui apprendre la vie, la dure loi de la rue. Une loi que tu as apprise une fois dehors, seul dans une voiture à devoir garder à l’œil les jumeaux, l’œil à moitié fermé, pour être sûr qu’on ne vienne pas vous voler, car vous l’avez subit une fois perdant des choses qui auraient pu être utile. La vie n’est pas simple quand on n’est pas dans palais ? Même pas. Tu aurais voulu juste avoir un toit, mais de bon parent, c’est con, mais c’est ainsi. La famille est importante pour toi, pour ça que tu t’efforces encore de protéger de ton mieux Tara et Melvin. Face à face à ce bijou, tu l’observes sans trop forcer, de peur de la brise d’un regard, sans le vouloir. Elle te donne l’impression que tu es les rayons du soleil pouvant la faire disparaître en un rien de temps. Petite princesse en manque, besoin de sa dose, alors que tu n’as qu’une envie la protéger, l’enveloppe dans de la soie pour qu’elle ne se brise pas. Bien trop fragile, tu le sens, le ressens et tu ne sais comment faire que cela change. Ordonner qu’elle arrête la drogue, ne pas lui donner sa dose. Clairement, tu ne sais pas trop quoi faire et tu essayes vraiment de ne pas encore la laisser s’en aller. « Y a des gens qui ne sont pas fous sur cette terre ? » On t’a toujours dit que la folie était en tout le monde, à des degrés de différence, voilà tout. Tu ne cesses de joncher son corps, cherchant à trouver une solution, l’aider alors que la princesse ne t’as clairement rien demandé. Tes opales dans les siens, tu glisses doucement dans son âme, ça t’écorche à vif, tu te perds dans ses abîmes avec effroi, alors que tu glisses ta main sur sa joue. Ton corps était appelé par le sien, tu ne sais pas pourquoi, mais tu t’en approches, allant brûler un peu plus tes ailes, laissant un peu plus cette fille te mettre au sol, elle va créer des problèmes, beaucoup trop. « Pourquoi je te laisserais cette dose ? » Elle change un peu, de la peur à l’envie de tout prouver pour tout avoir : surtout cette dose. Tu veux jouer et ça te ressemble tellement pas, mais l’envie de gouter à cette poupée et persistante, beaucoup trop. Ta main qui glisse sur son cou, les iris toujours amoureuse des siennes, tu lui décoches à peine un sourire. « Pourquoi tu te fais ça ! » t’es son dealer, pas son psy, mais tu te perds et en vrai t’as déjà perdu.