SAVE THE QUEENS
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !
Le deal à ne pas rater :
Fnac : 2 Funko Pop achetées : le 3ème offert (large sélection de ...
Voir le deal

Partagez

 

 (le poison)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




(le poison) Empty
Message Sujet: (le poison)   (le poison) Empty Mar 13 Nov - 6:09

(le poison) (@staz barlow)
sur son masque brillaient de mille feux les milles diamants de son amour déchu - de ses rêves, de ses fièvres, de ses maux
de son dieu
sur son masque brillaient les artifices de tous leurs rires et, avec eux, elle riait

nul ne pouvait échapper à leur jeu d'échanges dépourvus de vie, leurs paroles dépourvues de chaleur
alors, seule, elle brillait - elle s'allumait

entre deux rêves, elle se faisait cauchemar
entre deux mots, elle se faisait rire

et disparaissait

- gigi -

qui l'appelait ?

- gigi -

elle n'était plus
elle
elle n'était plus
rien

un rire
un éclat
un masque

leurs danses païennes faisaient vibrer un sol collant
un sol effrayé par tous les monstres qui le piétinaient
les fantômes
les revenants
les revenus
ceux qu'on avait oubliés
ceux qui n'avaient pas manqué

ceux qu'on ne reconnaissait plus

- gigi ? -

sur son masque brillaient les diamants d'un duo maudit, ses lèvres étiraient un sourire confondu
un sourire qui pleurerait
son roméo
c'était la fête des morts
et elle était
enfant capulet

- gigi ? reviens, putain -

elle riait, elle brûlait, dans la foule, princesse
elle riait, elle brûlait, oubliée, amnésique
ne connaissait plus personne
et plus personne
ne
la
voyait

- gigi ? -

la brune devenait blonde, l'américaine goûtait de nouveau à l'italie, le sang de vérone, et ce nom qui la tuerait
ce soir, elle ne répondait qu'à
juliette
ce soir, par amour
elle se tuerait

cachée dans la foule, cachée sous son masque, un verre dans la main, le satin crème d'une robe empruntée nageant sur son corps -
dans sa main, dans son verre
le poison

le monde l'ennuyait, aucun poète, aucun roméo
la seule âme qui se démarquait lui était quasiment inconnue
elle était brune
à peine plus âgée
elle ne connaissait sa voix que de quelques phrases
elle ne connaissait ses yeux que de quelques rires
mais elle se démarquait plus que tous les artifices de la pièce
mais elle l'hypnotisait

staz murmura-t-elle, par-dessus son épaule, au creux de son cou
si vite
(1, 2)
si vite
(1, 2)
qu'elle réussit à disparaître avant que l'autre ne se retourne
dans un éclat de rire enfantin, cachée par une autre silhouette qui passait
au rythme
triste
décadent
de la musique
(1, 2, 3)
et elle surgit, de l'autre côté, cachée derrière son masque blanc
et ses cheveux tressés et relevés
et ses cheveux vagues
je suis là !

ses dents mordirent sa lèvre inférieure tandis que les passants s'écartaient entre elles - sentait-elle, d'où elle était, la chaleur de l'alcool dans son souffle ?
sa tête tournait-elle déjà comme la sienne, à la recherche de bras où se poser, d'une vie à dérober ?
(pour la nuit)
(pour dire adieu à octobre)
(adieu aux saints)
(adieu aux morts)

tu me reconnais ?
sa main libre se posa sur celle d'anastasia et elle serra ses doigts entre les siens pour s'approcher d'elle
et rire
encore
pour le drame
pour l'amour
pour roméo
pour leur suicide
pour le poison
dans son sang
dans ses veines

(entends-tu
sens-tu
comme moi ?)
(le chant de vérone
sa haine
son amour
pour tous les roméos
pour leur juliette)

(et
le
poison)

Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




(le poison) Empty
Message Sujet: Re: (le poison)   (le poison) Empty Mer 14 Nov - 4:42

T’es complètement perdue gamine. Dans un univers qui n’est pas le tien, qui ne le sera jamais. Au final, tu ne sais même pas comment tu as fait pour atterrir ici. Ni même en comment tu es pu venir à la conclusion que ce serait une bonne idée. Mais dans tous les cas tu t’étais trompée. Gamine un brin étourdie, par tout ce brouhaha des alentours. Si bien que tu t’apprêtais à perdre un peu la tête. « Staz » Et puis ce souffle chaud, au creux de ton cou. Celui qui pourtant, aura eu le même effet qu’un cube de glace contre ta peau. Frisson qui te parcoure l’échine, qui te fait presque grincer des dents. Parce que ce murmure, ton prénom, ou plutôt le seul nom auquel tu réponds, ainsi, simplement prononcé. Mais qui pourtant t’auras presque fait sursauter. Alors tu t’es simplement retournée. brusquement. Avant de réaliser qu’il n’y avait qu’une foule qui se dressait sous tes yeux. Mince déception, qui commençait à se faire sentir. Parce que toi, tu l’avais bel et bien reconnue, cette voix. À croire que tu l’avais peut-être imaginé. Tu devenais grave, petite. Simple soupir, que tu laisses échapper. Avant que tes paupières ne se ferment. Cherchant ainsi à te recentrer. Mais quelle idée avais-tu eu de venir ici ce soir ?
« je suis là ! » Et y’a tes yeux qui se s’ouvrent de nouveau à cet instant. Peut-être bien parce que justement, tu cherchais à te convaincre que tu n’étais pas entrain de cauchemarder. Oh oui, tu voulais en avoir le cœur net. Les traits de son visage qui se dessinent doucement sous tes prunelles. Et y’a tes lèvres qui se pincent. Mitigée entre le fait que tu aurais préféré te dire que tu ne l’avais qu’imaginée et le fait que tu étais contente de la revoir. Parce que le problème était bel et bien là. Tu n’étais pas contente de voir les gens Staz. Il n’y avait que ton frère qui avait ce privilège. Et encore, ça c’était dans tes bons jours. Alors oui, ça te dérangeait, elle te dérangeait. « tu me reconnais ? » Et y’a ses doigts qui se glissent entre les tiens, tout son être qui se rapproche de toi. Et cette impression que tout tourne autour de toi qui ne s’estompe pas. « Non. » Que tu décides donc de laisser tomber, sèchement. Peut-être bien pour tenter de retrouver un peu tes repères, pour redescendre sur terre. Pour la simple et bonne raison que ça ne te ressemble pas. Ta main que tu retires de la sienne à cet instant avant de reculer d’un pas. Et pourtant, si elle savait pourquoi… « Enfin, tu me dis quelque chose. » Que tu ajoutes, l’air un peu distraite. Alors que ton regard se posent un peu partout autour, prenant simplement soin d’éviter le sien. Celui, dont tu te rappelles un peu trop bien. Parce que contrairement à ce que tu lui as clairement énoncé, oui tu te souviens bien d’elle. Un peu trop bien d’ailleurs. « Jill c’est ça ? » Et tu ne lui laisses même pas le temps de te répondre. Tu n’as pas besoin d’un quelconque réponse de toute manière « Écoute, j’aimerais bien rester discuter avec toi, Jill, mais je partais. » Parce que tu avais du mal à respirer, t’avais du mal à exister. Mal d’être, mal de vivre. « Merci pour le verre. » Que tu finis par conclure, prenant par le fait même celui qu’elle tenait entre ses doigts. Pour t’éloigner. Pour tenter de retrouver le peu d’air qu’il semblait te manquer.
Revenir en haut Aller en bas
 
(le poison)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SAVE THE QUEENS :: 
 :: boulevard of broken dreams :: versions #5 et #6 :: RPS
-
Sauter vers: