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| Sujet: (le poison) Mar 13 Nov - 6:09 |
| (le poison) (@staz barlow) sur son masque brillaient de mille feux les milles diamants de son amour déchu - de ses rêves, de ses fièvres, de ses maux de son dieu sur son masque brillaient les artifices de tous leurs rires et, avec eux, elle riait
nul ne pouvait échapper à leur jeu d'échanges dépourvus de vie, leurs paroles dépourvues de chaleur alors, seule, elle brillait - elle s'allumait
entre deux rêves, elle se faisait cauchemar entre deux mots, elle se faisait rire
et disparaissait
- gigi -
qui l'appelait ?
- gigi -
elle n'était plus elle elle n'était plus rien
un rire un éclat un masque
leurs danses païennes faisaient vibrer un sol collant un sol effrayé par tous les monstres qui le piétinaient les fantômes les revenants les revenus ceux qu'on avait oubliés ceux qui n'avaient pas manqué
ceux qu'on ne reconnaissait plus
- gigi ? -
sur son masque brillaient les diamants d'un duo maudit, ses lèvres étiraient un sourire confondu un sourire qui pleurerait son roméo c'était la fête des morts et elle était enfant capulet
- gigi ? reviens, putain -
elle riait, elle brûlait, dans la foule, princesse elle riait, elle brûlait, oubliée, amnésique ne connaissait plus personne et plus personne ne la voyait
- gigi ? -
la brune devenait blonde, l'américaine goûtait de nouveau à l'italie, le sang de vérone, et ce nom qui la tuerait ce soir, elle ne répondait qu'à juliette ce soir, par amour elle se tuerait
cachée dans la foule, cachée sous son masque, un verre dans la main, le satin crème d'une robe empruntée nageant sur son corps - dans sa main, dans son verre le poison
le monde l'ennuyait, aucun poète, aucun roméo la seule âme qui se démarquait lui était quasiment inconnue elle était brune à peine plus âgée elle ne connaissait sa voix que de quelques phrases elle ne connaissait ses yeux que de quelques rires mais elle se démarquait plus que tous les artifices de la pièce mais elle l'hypnotisait
staz murmura-t-elle, par-dessus son épaule, au creux de son cou si vite (1, 2) si vite (1, 2) qu'elle réussit à disparaître avant que l'autre ne se retourne dans un éclat de rire enfantin, cachée par une autre silhouette qui passait au rythme triste décadent de la musique (1, 2, 3) et elle surgit, de l'autre côté, cachée derrière son masque blanc et ses cheveux tressés et relevés et ses cheveux vagues je suis là !
ses dents mordirent sa lèvre inférieure tandis que les passants s'écartaient entre elles - sentait-elle, d'où elle était, la chaleur de l'alcool dans son souffle ? sa tête tournait-elle déjà comme la sienne, à la recherche de bras où se poser, d'une vie à dérober ? (pour la nuit) (pour dire adieu à octobre) (adieu aux saints) (adieu aux morts)
tu me reconnais ? sa main libre se posa sur celle d'anastasia et elle serra ses doigts entre les siens pour s'approcher d'elle et rire encore pour le drame pour l'amour pour roméo pour leur suicide pour le poison dans son sang dans ses veines
(entends-tu sens-tu comme moi ?) (le chant de vérone sa haine son amour pour tous les roméos pour leur juliette)
(et le poison)
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| Sujet: Re: (le poison) Mer 14 Nov - 4:42 |
| T’es complètement perdue gamine. Dans un univers qui n’est pas le tien, qui ne le sera jamais. Au final, tu ne sais même pas comment tu as fait pour atterrir ici. Ni même en comment tu es pu venir à la conclusion que ce serait une bonne idée. Mais dans tous les cas tu t’étais trompée. Gamine un brin étourdie, par tout ce brouhaha des alentours. Si bien que tu t’apprêtais à perdre un peu la tête. « Staz » Et puis ce souffle chaud, au creux de ton cou. Celui qui pourtant, aura eu le même effet qu’un cube de glace contre ta peau. Frisson qui te parcoure l’échine, qui te fait presque grincer des dents. Parce que ce murmure, ton prénom, ou plutôt le seul nom auquel tu réponds, ainsi, simplement prononcé. Mais qui pourtant t’auras presque fait sursauter. Alors tu t’es simplement retournée. brusquement. Avant de réaliser qu’il n’y avait qu’une foule qui se dressait sous tes yeux. Mince déception, qui commençait à se faire sentir. Parce que toi, tu l’avais bel et bien reconnue, cette voix. À croire que tu l’avais peut-être imaginé. Tu devenais grave, petite. Simple soupir, que tu laisses échapper. Avant que tes paupières ne se ferment. Cherchant ainsi à te recentrer. Mais quelle idée avais-tu eu de venir ici ce soir ? « je suis là ! » Et y’a tes yeux qui se s’ouvrent de nouveau à cet instant. Peut-être bien parce que justement, tu cherchais à te convaincre que tu n’étais pas entrain de cauchemarder. Oh oui, tu voulais en avoir le cœur net. Les traits de son visage qui se dessinent doucement sous tes prunelles. Et y’a tes lèvres qui se pincent. Mitigée entre le fait que tu aurais préféré te dire que tu ne l’avais qu’imaginée et le fait que tu étais contente de la revoir. Parce que le problème était bel et bien là. Tu n’étais pas contente de voir les gens Staz. Il n’y avait que ton frère qui avait ce privilège. Et encore, ça c’était dans tes bons jours. Alors oui, ça te dérangeait, elle te dérangeait. « tu me reconnais ? » Et y’a ses doigts qui se glissent entre les tiens, tout son être qui se rapproche de toi. Et cette impression que tout tourne autour de toi qui ne s’estompe pas. « Non. » Que tu décides donc de laisser tomber, sèchement. Peut-être bien pour tenter de retrouver un peu tes repères, pour redescendre sur terre. Pour la simple et bonne raison que ça ne te ressemble pas. Ta main que tu retires de la sienne à cet instant avant de reculer d’un pas. Et pourtant, si elle savait pourquoi… « Enfin, tu me dis quelque chose. » Que tu ajoutes, l’air un peu distraite. Alors que ton regard se posent un peu partout autour, prenant simplement soin d’éviter le sien. Celui, dont tu te rappelles un peu trop bien. Parce que contrairement à ce que tu lui as clairement énoncé, oui tu te souviens bien d’elle. Un peu trop bien d’ailleurs. « Jill c’est ça ? » Et tu ne lui laisses même pas le temps de te répondre. Tu n’as pas besoin d’un quelconque réponse de toute manière « Écoute, j’aimerais bien rester discuter avec toi, Jill, mais je partais. » Parce que tu avais du mal à respirer, t’avais du mal à exister. Mal d’être, mal de vivre. « Merci pour le verre. » Que tu finis par conclure, prenant par le fait même celui qu’elle tenait entre ses doigts. Pour t’éloigner. Pour tenter de retrouver le peu d’air qu’il semblait te manquer.
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