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 le bon, la brute et le chien (toby)

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Message Sujet: le bon, la brute et le chien (toby)   le bon, la brute et le chien (toby) Empty Dim 11 Nov - 13:22

La solitude trépigne, les opales noires fixées sur le barbu en mal de sommeil lorsque ses draps défaits se heurtent à des remous dans un lit trop grand pour une seule âme. Il enserre son coussin, les cheveux plaqués alarmant des songes dévastateurs, hantises de son esprit accoutumé à la peine qu’il refoule jusque dans ses rêves. Le visage d’un ange, sa manie de graviter autour de lui, fantôme aussi présent qu’une maladie incurable rongeant le plus profond de ses entrailles noires de goudron et d’alcool. Punition des divins, némésis qui poursuivra son âme jusqu’aux enfers, là où les démons cueilleront le peu de ce qu’il restera de lui comme un dernier repas, éternel. La rédemption incarne une chimère qu’il frôle du bout des doigts sans jamais arriver à la saisir. Il tombe, Cesar, dans un vide immense, continuel, sans fin. Ses mains glaciales frôlent le néant, ne peuvent agripper que le noir immaculé, toujours ce noir. Puis un bruit, un gémissement, peut-être un cri, fait écho dans les limbes pour un réveil des plus brutal. Ni une, ni deux, il sent son corps entier s’écraser contre la chaleur rassurante d’une couche qu’il n’a jamais tant aimée qu’à cet instant, les draps si chauds qui épousent un corps trop bâillonné, se déforment brutalement sous la pression de ses doigts hurlants de ses violentes névroses. Ses opales fixent un plafond noir, silencieux - parce que oui, les plafonds ne parlent pas -, s’éternisent à admirer le vide comme un instant de répit qu’il savoure, le myocarde encore brûlant de sa nuit tempête. 05:02 clignote en rouge sur son réveil, précieux objet qui aura traversé le temps avec lui, fidèle compagnon de route pourtant ennemi tenace de ses insomnies chroniques. L’homme s’assoit sur son lit saccagé par ses déboires nocturnes, attrape un calmant traînant sur la table de chevet comme si cette petite merde allait lui faire oublier les démons qui grattent à la porte de son coeur, manquent de la défoncer s’il pense trop longtemps, et finit par se retirer de sa chambre non sans manquer de se prendre une chaise, peut-être sa commode.

6:00, les néons rouges clignotent dans la chambre du flic, sa barbe broussaille sur laquelle il a tenté de travailler, désépaississant l’aspect au risque d’être confondu avec le clochard du coin. Il enfile son imper d’un geste facile, la clope abîmant ses lèvres déjà meurtries par le froid glacial des journées de novembre. Sa voix d’ours fait écho dans la maison trop grande, résonne jusqu’aux oreilles de son clebs qui accourt vers son maître. Cesar accroche la laisse au collier de Taz, son Broholmer, le plus vieux et fidèle compagnon du barbu qui aura vu passer tous ses déboires, son mal-être et la mort de son ange aux traits indélébiles flirtant constamment avec les pensées du lieutenant. Ils passent tous deux le perron, descendant les quelques marches d’une allure similaire avant de braver le froid jusqu’au parc à quelques mètres de l’immeuble. ”Allez mon pote, j’suis sûr que ça va nous faire du bien.” Cesar laisse percevoir une légère grimace, un coup de vent violent agitant sa veste, et le froid, envahissant, s’échoue sur son visage comme des fines lames de rasoir. Il remonte doucement les épaules vers ses oreilles, incapable de retenir une moue irritée avant de relever ses opales sombres vers un visage familier. Il marche vers son ami, l’allure d’ours en se faisant presque tirer par son clebs. ”Tu es d’humeur matinale.” Ses lippes, décorées d’un sourire franc contrastent farouchement avec sa gueule de taulard. ”Pas de grand sermon, de pupitre ou d’eau bénite ?” Moqueur mais pas méchant, Cesar a pour habitude de voir son ami traîner aux abords de l'église. Il enserre son épaule d’une main amicale avant de marcher dans le parc aux côtés de l'homme, le chien traînant Cesar à son bon vouloir. ”Comment vas-tu Toby ?” Les cernes ankylosées de son ami trahissent l’homme au sourire habituellement solaire. C’est ça qu’il aime chez lui, cette manière qu’il a d’apprivoiser la vie et le monde qui l’entoure comme une véritable aubaine, loin de perturbations néfastes de son esprit peut-être moins bancal que celui du barbu.
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