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 bill of lust (austin&chiara)

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Message Sujet: bill of lust (austin&chiara)   bill of lust (austin&chiara) Empty Sam 29 Déc - 1:04


bill of lust


elle n'est pas rassurée. elle savait que ses prochaines actions n'étaient digne d'une chiara ; s'abandonner aux derniers recours, c'était tout ce dont huntington lui avait appris en trois ans. et en cet hiver, elle et son frère avaient besoin de chaleur – autre les mots qui réchauffaient le cœur. rien qu'un bien matériel pouvait combler durant des mois et des mois, le peu d'écart financier qu'ils se permettaient tous les deux pour s'alimenter. à leurs deux salaires réunis, ils galéraient pour payer aux centimes prés le loyer alors si l'un d'entre eux devait se mettre en arrêt maladie parce que l'nez est bouché d'microbes : ils allaient finir par couler. c'est ce pourquoi la dernière des davis s'est dévouée dans un secret bien gardé, à faire augmenter un peu leur cagnotte. et comme sa santé ne lui permettait pas de travailler autre que derrière des caisses en fer, elle avait opté pour l'illégalité – par n'importe laquelle. la luxure est un mot dont elle s'est toujours interdite – parce que ça blesse, ça fait boum-boum dans la poitrine, ça rêve trop et ça casse. elle vous mentirait si elle n'avait pas pensé plus tôt à vendre de la drogue, mais avec un physique pareil elle craignait passer pour une idiote perverse plutôt qu'à une dealeuse sérieuse.

chiara entre dans l'interdit, le nez retroussé et les pommettes rosées. elle s'attendait à voir des corps se déhancher contre les murs aux tapisseries humides, des catins se dandiner en allant chercher le fruit défendu, ou encore de la musique qui battait sous le coup sensuel des danses des plus sulfureuses. mais rien de tout cela n'y était. sans doute parce qu'elle traversait ce long couloir qui la guiderait surement au bureau de lucifer avant de passer ces enfers. elle continue sa marche, sur des talons qu'elle avait préalablement choisi pour paraître plus grande mais aussi plus féminine – c'est comme ça qu'on attire les guêpes au miel, d'après les films érotiques. voilà qu'elle finit devant une porte. une main sur la poignée, elle ne frappe même pas avant d'entrer – beaucoup trop pressée de s'enfuir, ce serait bien dommage d'avoir affronté toute cette tension pour finalement fuir. la voilà face au diable, qu'est-ce qu'il était beau. sa carrure imposante lui donnait l'impression qu'il pouvait se lamenter durant des heures, elle ne le ferait taire pour rien au monde. elle s'avance un peu. la souris devant le chat. le chat devant la souris. c'était impressionnant. elle se sentait ridicule dans ce vêtement moulant qu'elle avait emprunté dans une friperie sous le concept que la robe au décolleté épousait ses formes. cette tenue la rendait encore plus vulnérable qu'elle ne l'était déjà, et elle n'aimait pas du tout ce changement de position – bien que sa maladie remportait elle-aussi la supériorité des grades. mais là n'est pas le sujet, il lui fallait des billets. et pas qu'une simple liasse, non. – june jones, elle se présente sous une fausse identité. mentir sur son nom n'était rien de grave dans ce genre de lieu où on gagnait au charnel. et puis, c'était un peu comme se dessiner une autre personnalité : un autre personnage dans lequel elle pouvait jouer sans aucun remord. bien qu'un jour ou l'autre, la réalité viendrait la rechercher et l'empoisonnerait dans l'ivresse à jamais. vous recrutez toujours ? sa voix est douce à entendre, beaucoup trop douce pour qu'on devine un jour qu'elle avait mis un pied dans le marché de la luxure.  

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Message Sujet: Re: bill of lust (austin&chiara)   bill of lust (austin&chiara) Empty Sam 29 Déc - 2:16

c'est ça ouais, crache-t-il presque la bouche gluée à son téléphone, dans un long soupir étouffé par le vieux mégot planté entre ses deux lèvres qu'il a sûrement dû retrouver inerte au fond du cender. une clope, c'est cher, ça s'économise. et d'autant plus quand ton patron t'annonce que le chiffre d'affaires de la boîte chute sans relâche depuis quelques semaines ; les filles sont moins motivées, peut-être qu'elles se rendent enfin compte que ça craint de s'exhiber des nuits entières et de se droguer à bon train parce que les queutards raffolent des filles déchaînées. lui, il s'en fout, l'argent n'a pas d'odeur ; ça rentre dans le compte en banque comme tout autre pognon. c'est simplement qu'il assume trop peu la honte qui lui fait de l’œil, cette honte bien prédestinée à ces personnes aussi paumées qu'un poisson rouge dans l'atlantique s'imaginant glorieuses parce que les affaires marchent, l'argent rentre et les rendez-vous affluent. tristement, il fait partie de ces personnes, il sait pertinemment qu'il est plus honteux que ces femmes abattues, qu'il se fait huer chaque soir par ses démons sur le parking, tout seul, dans le noir, à fumer sa trentième clope environ, à réaliser qu'il nourrit le diable et ses apôtres.

mais tout ça, on l'oublie ; ça rapporte de l'oseille. et le schéma se recycle...

elles passent la porte, font mine d'hésiter et engagent avec leurs premiers mots car austin bouge pas d'un poil – les femmes viennent à lui comme l'argent le fait si bien. puis habituellement il les questionne sur deux-trois bricoles sans importance pour respecter la structure du recrutement imposée et admirent leurs délicates cuisses s'arrondissant plus le regard remonte. si elles rougissent, elles décampent. si elles ne bronchent pas, elles sont envoyées sur une estrade à moitié nues. mais cette nana-là, c'était différent. austin connaît bien tous ces corps féminins qui s'enchaînent chaque soir devant lui, et il ne pouvait que constater que celui-là rendait son œil de lynx dubitatif. trop de tissus et pas assez de parfum. trop de gêne pour pas assez de maquillage. ça sonnait faux, c'était louche, si bien qu'il en lâcha un vieux rire railleur quand il la vit débarquer. il se moquait clairement d'elle, peut-être dans l'attente d'un regard. un regard qui pourrait signifier tant, il s'imaginait... le regard vide, perdu dans une pupille trop noire qui exprime la mélancolie, l'envie suicidaire, le dernier recours. ou bien la pupille foncée où l'on verrait presque naître une flamme de désir, l'envie masquant la débauche, l'ambition. rien des deux ne pouvait s'agripper à ce corps frêle. il lâcha : qu'est-ce que tu fous là, toi ?, presque vulgairement quand il l'entendit chuchoter un de ces vieux noms bateau qui cherchent à déguiser l'identité – comme si elles avaient encore des choses à garder secrètes. alors le regard planté sur june, l'intimidant à coup sûr, austin dégagea ses deux pieds du bureau et se redressa sur sa chaise pour paraître encore plus grand qu'il ne l'était déjà face à elle. il joignit ses deux mains entre elles et avança lentement ses deux coudes sur le faux chêne de son pupitre pour dévoiler les détails de son vieux blouson en cuir mis en valeur par l'ampoule scintillante de la petite pièce confinée. ce gars faisait presque peur avec ses expressions indécrochables et sa gestuelle minime, comme s'il cherchait à s'imposer avant qu'elle ne dise une parole de plus. ou peut-être était-ce sa drôle de façon de montrer son intérêt pour la future effeuilleuse face à lui ?  

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Message Sujet: Re: bill of lust (austin&chiara)   bill of lust (austin&chiara) Empty Sam 29 Déc - 12:03

le seul organe qui l'encourageait de prendre ses jambes à son cou, tambourinait sous sa poitrine pour tenter de s'échapper du tissus corporel et rejoindre la sortie le plus vite possible – quit à laisser un peu de trace rouge sur ce parquet déjà sali par tant de talons aiguilles et pieds nus. ce que chiara se refusait pertinemment après l'avoir écouté cracher des mots comme s'ils faisaient preuves de vulgarités pour l'impressionner. est-ce que c'était sa façon à lui d'emmener les femmes au septième étage, dans l'une de ces étroites chambres ? elle n'espérait pas. déçue, elle s'attendait à un peu plus de professionnalisme de sa part mais à quoi bon ? elle avait oublié le contexte dans lequel elle se trouvait. elle finirait bien par comprendre que dans le marché de la luxure, rien ne se dit avec politesse – même pas les baisers et contacts crochus. tout dans la violence, à le voir comment il plantait ses yeux émeraudes dans les siens. cherchait-il à la déstabiliser ? eh bien, c'est gagné. chiara est intimidée par ce grand chef qui s'avançait encore de quelques pas vers sa personne. elle jugeait qu'il était beaucoup plus coriace que lorsqu'il faisait preuve d'audace. et à la voir silencieuse à sa question venimeuse, ses perles – elle-aussi bleus – analysaient ce grand gaillard. de bas en haut, de haut en bas. dans chaque angles possibles qu'elle pouvait se permettre. c'était ridicule, oui. mais elle en avait besoin ; se rassurer que la bêtise pouvait être rattrapable. – c'est une question un peu débile, finit-elle par dire après être revenue sur son regard. les battements de son cœur s'affolèrent, et elle le sentit. mais rien n'y fait, elle poursuit son élan d'éloquence avant que son tempérament l'empêche à nouveau de se recroqueviller dans sa carapace. combien payez-vous par show ? elle espérait au moins le triple d'un salaire basique ; de quoi aussi la loger mais lui permettre de faire quelques folies. il n'y a pas de mal à toujours vouloir plus que ce que l'on a, non ?
... et par nuit ? se perdre dans des draps d'inconnu était sa dernière option, peut-être est-ce juste par curiosité. si elle voulait s'élancer dans le danger jusqu'à s'abandonner aux silhouettes masculines, elle voudrait au moins connaître à quoi s'en tenir et à combien elle pourrait se racheter un peu de dignité. chiara titube sur ses chaussures inconfortables, elles lui faisaient perdre le peu de prestance qu'elle dégageait devant le mètre de cet homme – qu'elle jurait au moins atteindre les deux cent centimètres. combien de femmes comme elles se sont senties mal à l'aise dans un si vulgaire accoutrement ? sans doute trente sur cinquante à en juger le silence du bureau. est-ce que les catins sont déjà en train de jouir d'une innocence perdue à l'étage ? est-ce qu'elles étaient elles-aussi ici, pour vivre d'une richesse perdue ? pour cela, elle n'y pensait qu'à moitié. après tout, chiara n'était pas bête. certaines se font appelées comme des araignées pour tisser une toile autour des victimes qu'elle mordent. et une fois celle-ci abattue, les mygales retournent près de leur boss. près de lui, pour attendre les prochains ordres sans jamais penser un seul instant à l'interdit qu'elles franchissaient. peut-être parce que ces filles n'ont rien à perdre. peut-être, oui. mais pas la belle brune, non. elle, elle réfléchirait à un autre moyen de ne pas finir vaniteuse et avide de sexe. est-ce que c'était pareil pour lui ? vivait-il ce métier par pur plaisir ou était-il juste ici pour se réjouir de voir des courbes devenir pulpeuses –  et abîmées – chaque soir ?

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