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 A la lumière de nos errances [PV Nikolaï]

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Message Sujet: A la lumière de nos errances [PV Nikolaï]   A la lumière de nos errances [PV Nikolaï] Empty Jeu 4 Oct - 22:32

Le truc dans ce quartier, ce sont les lumières. Des couleurs qui défilent et se superposent à mesure qu'on marche sur le trottoir. On peut ne pas les remarquer, se contenter de cette succession d'enseignes qu'on ne prend pas le temps de lire ; tout dépend ce qu'on cherche. Pour certains, c'est un tout autre spectacle que pour celui qui veut juste rentrer chez lui. Elles deviennent les phares qui guident les marins dans le noir, cherchant à leur apporter un lieu sûr, à l'abri des affres extérieures. Pour d'autres, ce sont comme des sirènes qui poussent à la perdition. Tout dépend du regard qu'on porte quand on avance dans ce quartier, tout dépend de l'état de son âme. Il y a d'abord eu ce premier verre, dans la brasserie huppée située en face du Tribunal, peuplées d'hommes et de femmes en costumes, leurs mallettes à la main. Ça parle business, ça parle de régimes et de sport, d'organiser des soirées où l'entrée n'est accessible qu'à ceux qui ont un gros portefeuille. Puis ce deuxième verre, dans un bar quelques rues plus loin, qui ne passe que des chansons des années 80. Puis ce troisième, en sortant du métro, quand les effets des deux premiers ont commencés à se dissiper.

Puis, il y a eu les lumières. Elles sont apparues alors que le jour finissait de disparaître, pour percer la nuit. Étouffante. Oppressante. C'était comme si les ténèbres l'enserraient, appuyaient sur sa poitrine pour lui faire cracher sa peine. Elle a commencé à accélérer le pas pour fuir l'angoisse, à se jeter dans les lumières pour fuir l'ombre. Combien de bar avait-elle fait maintenant ? Était-ce le quatrième ou le cinquième ? Celui-ci était plus proche de chez elle, clairement, car il était sur le chemin qui mène à son appartement. Ce nouveau « chez-soi » qu'on ne connait pas encore. Ces murs qui renferment une vie qui n'existe pas encore. Ou alors, s'en était-elle éloigné, justement ?

- Je ne sais pas. Ce que je sais, en revanche, c'est que je vais vous reprendre une bière s'il vous plait.

Le barman hausse un sourcil avant d'étirer son sourire, amusé.

- Vous ne savez pas si vous êtes du quartier ?
- Nan, je ne suis pas sûre. Il me semble que oui, car je rentrais chez moi, mais je suis peut être sortie à la mauvaise station. Qui sait ?


Evy hausse les épaules et finit son verre, comme s'il était normal pour elle de se tromper souvent et de ne pas savoir où elle se trouvait. L'homme rit, habitué aux discours alcoolisés qui n'ont pas vraiment de sens. Pourtant, il était là, ce petit bout de femme perché sur son tabouret de bar, les cheveux défaits et son tailleur chic, accoudé au comptoir, à commander un autre verre tout en ignorant proprement où il se trouvait.

- En tout cas, c'est la première fois que je vous vois.
- Et c'est peut être pas la dernière ! Si je retrouve le chemin.


Ils rient et Evy s'empresse de prendre une gorgée pour cacher une petite gène presque enfantine quand quelque chose l'interpelle soudain. Dans un mouvement qui lui semble durer plusieurs minutes, elle observe sa boisson, sans vraiment comprendre. Ses yeux se lèvent alors pour se poser sur l'homme qui se trouve à coté d'elle et qui la regarde de façon incongrue. Là encore, elle a l'impression qu'il lui faut plusieurs minutes pour comprendre. Puis, enfin, elle réalise.

- Oh... Mon Dieu, j'ai bu dans votre verre. Je suis désolée !! Je suis SI désolée !

Sa main couvre sa bouche qui s'est ouverte sous le choc. Evy replace instantanément le verre sur le comptoir, rouge de honte et ne parvient d'abord qu'à balbutier.

- Pardon ! Pardon, je suis vraiment, vraiment, trop distraite – et un peu saoule, certes - laissez moi vous payer un autre verre ! Non pas que j'ai une quelconque maladie ou quoi hein, juste que... enfin... Enfin... vous voyez ce que je veux dire. Ou peut être pas. Enfin...

Tu t'enfonces, ma fille. Prend une grande inspiration, c'est ça, on se calme et on est pro. Sociale. Humaine. Oh mon Dieu j'ai bu dans le verre d'un inconnu ! Chut, chut, pro on a dit.

- Monsieur, je vous présente mais plus plates excuses d'avoir bu dans votre verre. Je vous le rembourse immédiatement et vous en paie même un autre. Voilà qu'on s'emballe, tu te calmes ! Ou même deux autres ! J'ai dis "tu te calmes" oui?!!

Comme si elle ne pouvait s'en empêcher, sa bouche forme une dernière fois un « je suis SI désolée » silencieux tandis que le reste de son corps se tasse petit à petit, vaine tentative pour disparaître sous le comptoir.
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Message Sujet: Re: A la lumière de nos errances [PV Nikolaï]   A la lumière de nos errances [PV Nikolaï] Empty Sam 6 Oct - 22:10

A la lumière de nos errances
Evy & Nikolaï

« How can I say this without breaking, How can I say this without taking over, How can I put it down into words, When it's almost too much for my soul alone. I loved and I loved and I lost you, And it hurts like hell, yeah it hurts like hell. »
Reposant son verre vide devant lui, il envoie un dernier message à Isabella pour lui souhaiter une bonne soirée avant de ranger son téléphone dans la poche de sa veste. Depuis ce qui c'était passé, Nick n'avait pas vraiment les esprits clair, même si il venait de dire le contraire dans les nombreux message qu'il venait d'échanger avec son amante. Il ne voulait pas qu'elle s'inquiète pour lui, pas alors qu'elle n'était pas prêt de lui pour le rassurer. Elle était partie faire ce pèlerinage avec l'un de ses amis et il ne lui en voulait pas ! Ils avaient chacun leur vie de leur côtés alors c'était tous à fait normal qu'elle puisse prendre lé décision de s'en aller sans penser à quoi que ce soit d'autre et puis ça allait certainement lui faire du bien a elle aussi de s'éloigner quelques temps. Quoi qu'il en soit, ce soir Nikolaï ce retrouvait seul, dan ce bar. En temps normal il aurait était rejoindre Isa, mais comme elle n'était pas là, il n'avait pas vraiment le moral et surtout l'envie de voir qui que ce soit. Un solitaire ... oui c'est bien le mot, quand il va mal il a tendance à repousser un peu les gens qui tente pourtant de lui venir en aide mais il déteste qu'on puisse le prendre en pitié. Il n'est pas de ce genre là ! Depuis cet accident, Nick revoyait les images en boucles dans son esprit, son coéquipier qui ce fait abattre comme un chien, le sang, l'agitation ... il revis ce cauchemars à chaque fois qu'il ferme les yeux mais il prétend pourtant que tous va bien. Mais il est pourtant là, ce soir à ruminer dans ce bar devant un verre, un whisky qu'il venait de commander bien que pourtant son verre ne soit plus devant lui. Il était pourtant sûr d'avoir fait signe au serveur pour qu'il lui remplisse son verre mais ... pourtant il n'était pas là ! L'inspecteur comprit rapidement ce qui ce passe alors qu'il tourne doucement la tête vers le petit bout de femme qui ce trouvait sur le siège juste à côté de lui. Elle était en train de boire son verre, oui oui ! Comme ça, sans stress ... sans gène enfin jusqu'à ce qu'elle ce rend compte de son regard sur elle. - Et ben ... c'est ce que j'appelle une sacrée descente ! Dit il en la fixant alors qu'elle ce confond déjà en excuse, rouge de honte et surtout elle ne cesse de s'excuser auprès de lui. Elle tente surtout de lui expliquer qu'elle est désolée une fois encore mais surtout qu'elle est un peu saoule. Ce tournant légèrement vers elle, il croise les bras contre son torse, la fixant toujours de cet air légèrement amusé. Si elle savait combien ce n'était pas dramatique, combien ce n'était pas grave ... ce n'état qu'un verre pas de quoi en faire un drame. - Y'a plutot intérêt ! Dit il presque froidement sur un ton beaucoup plus sérieux avant de reprendre rapidement en poussant le verre qu'elle avait à moitié bu vers elle. - Je plaisante, ce n'est rien ! Vous semblez en avoir visiblement plus besoin que moi ! A en juger par la quantité qu'elle avait ingurgité en si peu de temps. Faisant signe au serveur pour avoir un nouveau verre, il l'attrape de suite pour en boire une bonne gorgée. - C'est difficile à ce point ? Demande t'il soudainement. - Ou ... c'est juste pour oublier ? 
 
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Message Sujet: Re: A la lumière de nos errances [PV Nikolaï]   A la lumière de nos errances [PV Nikolaï] Empty Lun 8 Oct - 14:43

L'instant semble durer une éternité, ce moment où ils se fixent, elle, le main toujours collée contre sa bouche, autant pour marquer sa stupeur que pour encaisser l'effet du whisky qu'elle venait de s'enfiler. Alors qu'elle pensait que c'était impossible de tomber plus bas, elle se liquéfie encore plus quand l'homme lui fait remarquer que, non seulement elle avait bu dans son verre, mais qu'en plus, elle en avait vidé une grande partie. Elle le regarde, allant d'un œil bleu à un autre, paniquée, ne sachant que choisir entre son regard amusé et la froideur de sa voix, incapable de penser à autre chose que OhmyGod Ohmy God OhmyGod OhmyGod OhmyGod en boucle. Quand, enfin, il sourit et lui annonce que ce n'est pas grave, le corps tout entier d'Evy se relâche et, ENFIN, elle reprend sa respiration, son cœur battant à tout rompre dans sa poitrine et ses oreilles, la main posée sur son ventre en signe de soulagement.

- Vous m'avez fait tellement peur... Vous savez bien faire semblant, j'étais persuadée d'avoir commis un incident diplomatique et que j'allais finir en prison sans passer par la case départ.

Nerd. C'est ça, affiche des références pourries sur un jeu de société basique alors que tu t'es déjà ridiculisée. Non mais allons-y Evy, quitte à passer pour un cas soc', autant sortir de le grand jeu!

Pour contenir sa gène, qui ne semble pas pressée de quitter les lieux, elle s'empresse de régler la note de l'inconnu et paie même d'avance pour la prochaine tournée, on ne sait jamais . Elle fixe un instant le verre qu'elle s'était sauvagement approprié et qu'il venait de repousser vers elle, dans un léger air de compassion, ou de pitié, peut être, Evy est bien loin d'être en état de juger. Par mimétisme, elle prend elle aussi une petite gorgée ; son nez se fronce sous la force du spiritueux et un frisson vient secouer son échine. C'est que c'est fort en plus ce machin, damn, comment il fait lui pour le boire sereinement, pépère, il n'y a même pas UN muscle de son visage qui a bougé. En réponse à ses deux questions, Evy éclate de rire, vous savez ce rire un peu nerveux, épuisé mais sincère, avec une pointe d'ironie. Elle fouille dans son sac et en sort une enveloppe épaisse qu'elle pose – lâche brutalement en réalité – sur le comptoir.

- Que choisir ? Les deux certainement, je suis officiellement divorcée depuis... elle consulte un instant sa montre ... des heures et quelque. Mon mari... ex-mari, est l'heureux gagnant de toute cette histoire. Bravo à lui !

Elle lève son verre, enfin, son verre à lui qui ne l'est plus M'voyez, pour trinquer à cette idée et le vide d'une traite avant de le reposer sur le bar avec un nouveau frisson.

- On est pas censé siroter ce truc ? Genre, c'est un alcool précieux et il faut le savourer par petite gorgée ? Je suis désolée, je n'ai aucune manière. Je vais rester à la bière.

Elle remercie le serveur d'un signe de tête alors qu'il lui apporte sa consommation et se tourne de nouveau vers l'inconnu.

- Et vous, vous savourez un verre – enfin deux – après une bonne journée d'accomplie avant de rentrer chez vous ? Ou c'est simplement la malchance qui vous a emmené à vous asseoir à coté de l'animal incivilisé que je suis?

Même dans les pires moments, Evy semble incapable de perdre son humour. A la regarder, comme ça, personne ne dirait que son âme est en miettes, qu'il n'y a que des cendres là où on pense voir un feu de vie car elle reste pétillante, souriante, énergique ; dans ses mots, dans ses gestes, dans ses rires. Un peu comme si elle contemplait sa propre déchéance avec un œil critique et beaucoup, beaucoup d'autodérision. Comme si ce n'était pas grave, ce qui lui arrivait, comme si elle célébrait la libération d'être divorcée alors que c'est elle qu'on a laissé sur le carreau.
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Message Sujet: Re: A la lumière de nos errances [PV Nikolaï]   A la lumière de nos errances [PV Nikolaï] Empty Lun 8 Oct - 20:38

A la lumière de nos errances
Evy & Nikolaï

« How can I say this without breaking, How can I say this without taking over, How can I put it down into words, When it's almost too much for my soul alone. I loved and I loved and I lost you, And it hurts like hell, yeah it hurts like hell. »
Il voyait combien il la rendait mal à l'aise rien qu'en la regardant rien qu'en la fixant avec cet air sérieux et le ton de sa voix aussi froide, presque menaçante. Comme si il exigeait qu'elle lui rembourse ce verre. Alors que ... non ce n'était pas du tout le cas, en faite il jouait surtout le rôle de l'homme outré mais en réalité, il était plutot amusé de voir un si petit bout de femme s'enfiler la moitié d'un verre en presque une gorgée. Souriant légèrement amusé face à la réponse de la jeune femme, il hausse légèrement les épaules. - Et bien disons que je m'en sors plutot pas mal pour impressionner les gens en temps normal. Même si en temps normal c'est plutot le badge qu'il porte à la ceinture et l'arme de service qui va avec qui impressionne. Mais ce soir, il n'était pas l'inspecteur Warren, il était juste ce mec dans ce bar, même si il venait de ce taxer son verre. D'ailleurs, la jeune femme semblait en avoir plus besoin que lui à en juger par son état déjà bien imbibé, alors Nikolaï finit par le pousse vers elle, comme pour lui faire comprendre qu'elle pouvait le terminer si elle voulait avant de ce commander un autre verre. Il n'était pas un adepte des boissons fortes, en règles général sa boisson de prédilection c'était la bière et il s'arrêtait là. Mais pour ce soir, il avait besoin de quelque chose de plus fort, il n'avait pas pour but de ce mettre minable mais juste assez pour oublier sa douleur, le temps d'une soirée. A croire qu'il n'est pas la seule âme en peine dans ce bar ce soir puisque elle aussi elle semble avoir besoin d'oublier quelque chose. Imitant la jeune femme en buvant une gorgée de son verre, il sent le liquide lui brûler la gorge mais il n'a pourtant aucune réaction contrairement à la jeune femme. Puis elle pose soudainement cette enveloppe plutot imposante entre eux, sur le comptoirs annonçant également qu'elle était divorcé depuis tout juste quelques heures de quoi faire légèrement sourire l'inspecteur. - Oh ... désolé. Dit il en grimaçant légèrement même si le divorce ne semble pas la chagriner plus que ça. Alors qu'il la regarde faire, trinquer dans le vide avant de vider le contenue du verre il ce met à rire avant de faire de même avec le sien. - C'est censé ce savourer ouais, mais je dois vous avouez que c'est pas mon poison en général je suis plus à la bière moi aussi. D'ailleurs il fait de même en commandant une bonne bière avant de continuer sa conversation avec la jeune femme. Non, il ne prenait pas peur en réalité il la trouvait même plutot ... rigolote comme demoiselle. - Nan, non pas du tout ... disons que j'essaie de noyer mon chagrin ou ma colère. J'ai plus vraiment de travail donc plus vraiment grand chose à accomplir et j'ai trop le cafard pour rentrer chez moi et faire comme si tout allait bien. Alors me voilà, j'espère être assez ivre pour oublier en espérant ne pas trop avoir la gueule de bois demain.



 
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Message Sujet: Re: A la lumière de nos errances [PV Nikolaï]   A la lumière de nos errances [PV Nikolaï] Empty Mar 16 Oct - 15:35

Impressionnant, il l'était, sa taille, la largeur de ses épaules... mais surtout ses yeux. Un bleu profond, qui capte la lumière et l'attention, il lui suffirait de froncer les sourcils un instant et l'effet était certainement garanti. A coté de lui, le gabarit d'Evy semble encore plus petit, encore plus fragile, elle dont les pieds ne touchent pas le sol, perchée sur ce tabouret. Or il y avait autre chose dans le regard de cet homme, une lueur froide, lointaine, aisément dissimulée par son sourire. Mais Evy la voit, la reconnaît pour la croiser chaque matin devant le miroir, cette parcelle de froid, un bout d'acier logé dans leurs iris comme dans leur cœur. Ou peut être qu'il ne s'agit qu'un tour de son imagination, cherchant à trouver en quelqu'un d'autre le même désarroi que le sien, pour ne pas se sentir si différente. Quand il lui dit être désolé en découvrant l'enveloppe, Evy hausse les épaules avec un demi sourire, comme si ce n'était pas grave mais elle sent, l'espace d'un instant, que ses propres yeux trahissent la vérité. Elle se reprend en détournant son attention vers le barman qui dépose une bière devant l'inconnu, la raccrochant à la réalité. Elle secoue légèrement la tête pour se reprendre et son sourire revient à nouveau, plus affirmé. Animal social.

- Un homme de goût !


Evy pose le coude sur le bar et dépose son menton dans le creux de sa main pour écouter l'homme qui semble enclin à tolérer son humour et sa maladresse, certainement avec amusement. La voilà, la dissonance, le sourire au milieu du chagrin ou de la colère, il ne sait pas trop. Evy fronce légèrement le nez pour exprimer sa compassion, comme lui a grimacé en découvrant l'enveloppe. Elle est désolée, elle aussi, qu'il soit une âme en peine comme elle. Même si on cherche de la compagnie dans son malheur, il est difficile de voir que quelqu'un d'autre est en train de dériver, voir de sombrer. Et comme bien souvent, Evy réagit avec entrain et humour, comme si rien n'était grave. Pendant longtemps, elle n'avait pas su comment réagir en compagnie de quelqu'un qui n'a pas le moral ; elle avait essayé de prendre l'air grave et compatissant, de plonger elle aussi dans l'ombre pour venir lui tenir compagnie, de poser des questions pour essayer de trouver des solutions. Mais on ne peut pas sauver quelqu'un qui ne veut pas l'être, et chacun réagit à sa façon face à cette situation. La seule solution qu'elle avait trouvé, c'était de faire contraste, de rire, de sourire, pour peut être insuffler chez l'autre une étincelle de plaisir. Alors, elle se redresse soudain, comme pleine de vie, cherchant à distraire l'esprit de l'inconnu de la gravité des propos qu'il vient d'énoncer.

- Ah ! Rentrer chez soi. Je fais pareil. Je viens à peine d'emménager ici et c'est encore un lieu inconnu. J'ai l'impression de squatter l'appartement de quelqu'un pendant son absence, des fois quand j'entends un bruit, mon premier réflexe est de vouloir aller me cacher comme si je n'avais rien à faire là !
Elle rit, prouvant le ridicule de la situation plutôt que la tristesse de ne pas se sentir chez soi. Et pour le travail... je vous comprends, j'ai un tout nouveau travail qui est bien moins intéressant, c'est avoir été rétrogradé.

Attentive, elle cherche à savoir s'il est le genre de personne à être gêné par les grandes discussion. Elle est bavarde, Evy, et elle sait que certains n'apprécient pas quand une totale inconnue se met à vous taper la discut' alors qu'on veut tranquillement savourer son verre. Elle sait qu'elle peut être agaçante, à parler de tout et de rien, à rebondir sur la conversation pour apporter de nouveaux sujets mais, pour elle, les mots valent mieux que le silence. Alors, elle reprend, avec le sourire, comme dans si leur conversation était badine.

- Et vous faites quoi comme métier, pour « impressionner les gens en temps normal » ?
accompagnant sa phrase du mouvement des doigts pour mimer les guillemets, comme se parodiant elle-même.
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Message Sujet: Re: A la lumière de nos errances [PV Nikolaï]   A la lumière de nos errances [PV Nikolaï] Empty Jeu 1 Nov - 9:50

A la lumière de nos errances
Evy & Nikolaï

« How can I say this without breaking, How can I say this without taking over, How can I put it down into words, When it's almost too much for my soul alone. I loved and I loved and I lost you, And it hurts like hell, yeah it hurts like hell. »
Elle jeune femme était un ... sacrée personnage, malgré le fait qu'elle ne soit pas au top de sa forme, elle semble tout de même accepter son ... malheur avec le sourire en plus ! Peu de jeun savait faire abstraction de leur douleur mais il fallait bien avouer que pour le coup elle s'en sortait plutot bien. Sa compagnie était agréable finalement même si ça ne faisait que quelques instant qu'ils discutaient. Attrapant sa bière que le serveur venait de poser devant lui, il en boit une bonne gorgée puis repose sa bouteille sur le comptoir avant d'y poser également ses coudes comme pour imiter la jeune femme. Elle était donc divorcée, récemment divorcée, une première information ... lui il était dans ce bar pour une toute autre raison. Enfin, il était là aussi pour noyer son chagrin, sa douleur, oublier cette sale journée et espérer aller de l'avant dès demain même si il n'y crois pas trop. Il ne voulait pas rentrer chez lui, sa femme serait certainement là et il ne voulait pas lui rendre des comptes, il n'avait pas envie de lui expliquer ou même de devoir lui parler ou encore de lire l'inquiétude dans son regard. Posant son regard sur la jeune femme, il sourie d'un air amusé. - Oh, vous venez d'arriver en ville ? Je crois que ça fais toujours ça quand on débarque dans un nouveau appartement, nouvelle ville. Dit il en la fixant d'un air toujours aussi amusé. Oui elle le faisait rire, par son habitude mais aussi par ses paroles. - Muh, qu'est ce que vous faisiez avant ? Pour avoir était rétrogradé ? Si elle cherchait un compagnon d'infortune ce soir, il était partant pour lui tenir compagnie, Nick n'est pas le genre très bavard mais ça lui faisait du bien en fin de compte de ne pas ce retrouver seul à broyer du noir. Puis, il faut aussi avouer que la brune est aussi de charmante compagnie, un peu survoltée mais elle lui semble plutot sympas. - Moi ? Je suis dans la police. Inspecteur ...bien qu'en ce moment je sois suspendu de mes fonctions. Dit il légèrement pensif. - J'ai ... perdu un partenaire dans une fusillade.



 
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