elusive heart (chadie)

Chadwick & Mattie

elusive heart.
C’est recroquevillée dans ton lit, que tu commences à composer le numéro de téléphone de chad’. Tu te sens mal, totalement en panique. Tu n’as pas trop le temps de réfléchir que l’un des pères, celui que tu connais depuis des années répond au téléphone. «   J’ai des crampes à l’estomac et j’ai perdu … »  Les mots restent en suspens, le myocarde qui tape plus rapidement qu’à l’accoutumée. «   Du sang … faut j’aille aux urgences. »  tu penses au pire, les larmes qui commencent déjà à ruisseler sur ton doux visages, les lèvres qui tremblent, si seulement il n’y avait pas tout ton corps qui frissonnait. Peur pour ce bébé, tellement que tu aurais voulu pouvoir prévenir tout le monde, mais tu angoisses. Incapables de faire un seul mouvement, c’est sa voix à lui qui te ramène à la réalité, concentre toi, obéit comme tu sais si bien le faire et tout ira bien. Et justement tout ne se passe pas bien car tu n’as pas écouté tes parents : débarrasse toi de ça. Qu’elle t’avait dit ta mère. Vire cette chose de ton ventre sauf ta sœur. T’avais pas agis, t’avais juste fuis, comme impossible de sacrifier une vie pour une autre. T’avais longuement réfléchi, pleurer, demandant aussi à Sol de t’aider, elle est tout l’inverse de ta mère. Aimante, une mère pour toi, la seule que tu n’aurais jamais eu. Elle préférait mourir que te laisser sacrifier cet enfant. Peu importe que tu n’étais pas sûre de qui était le père, peu importe, car l’amour qu’elle te portait était plus important que la bêtise que t’avait fait. T’avais vécu ta vie, laissant ton âme, ton cœur te porter, tu l’avais jamais fait. Tu descends les marches de la colocation, pour rejoindre la rue après avoir pris de quoi te couvrir, les  yeux encore rougis, le froid te saisit dans l’instant même où tu déposes ton premier pas sur l’asphalte. Tes opales qui cherchent la voiture de Chad, finissant par la rejoindre directement en essayant de te calmer. Tu montes dans la voiture, silencieuse, n’osant pas parler. Tu te sens coupable, tout ça n’est que ta faute de toute façon. Pinçant tes lèvres, tu finis par détourner le regard sur le jeune homme, le cœur se mettant à battre plus rapidement à t’en faire mal. Une esquisse de sourire s’imposant sur ton visage, tu manques de courage pour parler. «   J’ai peur … »  Que tu finis par murmurer délicatement tout en baissant le visage, on t’a pas demandé de parler. Ça te va pas quand tout n’est pas organiser, qu’on t’a pas dit quoi faire, quoi dire, car quand tu suis ton cœur tout finis par partir en vrille, tout bonnement