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 (franz&gabriele) we got a war in our mind

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Message Sujet: (franz&gabriele) we got a war in our mind   (franz&gabriele) we got a war in our mind Empty Sam 15 Sep - 22:01

Elle arpente les rues du queens, sans un bruit. la démarche assurée. presque féline. elle a les yeux qui se posent sur chaque détail de la ville. cette nouvelle ville. si différente de berlin. si loin de ses origines. pourtant, le voyage qu'elle a fait, sans hésiter un instant. prête à tout pour ce qui est devenu le seul objectif de sa vie. elle a plus qu'une seule motivation, gabriele. lui. lui. juste lui. le faire souffrir comme elle a souffert. toucher chaque partie sensible de cet homme. les arracher. les faire exploser pour qu'il comprenne. qu'il s'éteigne petit à petit sous ses yeux. des années déjà, qu'elle observe chacun de ses gestes. qu'elle connaît sa vie. une vie de vermine. un moins que rien. une vie qui s'effondre. mais ça ne lui suffit toujours pas à la blonde. elle a besoin de plus. toujours plus. elle connaît plus les limites, gabriele. bien longtemps que les limites n'ont plus de sens pour elle. depuis que son monde a explosé. elle a plus de repères. plus rien si ce n'est lui. le faire souffrir pour rester en vie. pour trouver un sens à cette vie. un jeu malsain. sadique. mais dont elle a besoin aujourd'hui pour survivre. alors non, elle a pas hésité à le suivre jusqu'à new-york. elle a embarqué l'enfant avec elle. son enfant. leur enfant, en quelque sorte.

son corps se glisse dans les rues sombres de la ville. la nuit qui est tombée depuis quelques heures déjà. elle pense à aude. à sa tête blonde qui dort sûrement déjà. veillée par une amie qui ne sait rien de tout ça. elle pense au baiser qu'elle a déposé sur son front avant de partir. l'enfant qu'elle a remplacé. son coeur qui se serre. elle se rapelle encore, gabriele. que trop bien du sang sur ses cuisses. de sa douleur de perdre l'enfant qu'elle portait. sa démarche s'accélère alors que les idées noires s'accumulent. la haine qui revient. toujours là, lancinante. la haine qui coule dans ses veines. qui ne la quitte jamais. son pas rebondit sur les trottoirs de la ville. et bientôt, les cris qu'elle entend. elle a un sourire en coin au bord des lèvres, gabriele. elle n'est pas venue par hasard. ce n'est pas son genre. toujours tout calculer, tout réfléchir. elle se glisse dans la foule, joue de son sourire et de ses regards pour obtenir la meilleure place.

et alors elle l'observe, gabriele. il est là, face à elle. pourtant, il ne la voit pas, trop occupé à serrer les poings. à encaisser les coups et à donner les siens. gabriele penche la tête, un brin amusé. ce n'est pas la première fois qu'elle vient voir franz se battre. le nouvel exutoire que l'homme semble avoir trouvé pour s'apaiser. la vie qu'elle a fait partir en vrille. elle aime les cris des hommes autour d'elle. cet appel à la violence qui efface toutes les limites humaines. elle a le coeur qui bat un peu plus vite, la blonde. elle aussi, un peu entraînée par la foule. un peu entrainée, aussi, par ce que franz devient de jour en jour. elle aime la descente aux enfers qu'elle lui a fait vivre. elle pense un instant à aude, pas si loin d'ici et pourtant si bien cachée. s'il savait...

elle n'a pas bougé, la blonde. elle a observé chacun de ses gestes. chacune des blessures qui se dessinent sur son corps. chacun des coups qu'il a porté sur ses adversaires. elle est fascinée, gabriele. de ce monstre. de cet être humain qui n'en est plus vraiment un. elle n'a pas fini de le détruire. ce n'est qu'un avant-goût. les idées qui surgissent sans cesse, pour le rendre un peu plus fou chaque jour. le combat est fini, la foule se disperse mais elle ne le quitte pas des yeux. l'idée qu'elle a en tête, l'approche si bien réfléchie. gabriele le suit du regard, le laisse s'éloigner pour mieux le suivre. elle est presque certaine de savoir où il va. il a ses habitudes. et elle les connaît.
a son tour, gabriele pousse la porte du bar. debout sur ses talons, le regard qui glisse sur la salle sans un mot. elle ne voit pas franz, certainement parti panser les traces du combat. mais elle ne sait que trop bien où il s'installera. alors elle s'asseoit au bar, croise ses fines jambes en s'installant sur le tabouret. certains hommes la regardent. elle fait souvent cet effet-là. mais elle s'en fout, gabriele. elle n'est pas là pour ça ce soir. ses doigts glissent le long du bar, pianotent inconsciemment. elle a quelques tics, la blonde. elle est pas toujours très patiente non plus. soudainement, le bruit agaçant d'un tabouret qu'on tire et l'homme qui s'asseoit. franz. pas très loin d'elle, elle l'aurait parié. elle penche la tête un instant, observe l'homme sans un mot. elle a la haine, toujours. elle voudrait parfois lui hurler dessus, coller ses poings sur sa figure, quand la colère est si violente en elle. mais elle a appris, gabriele, à se contrôler. se contrôler pour mieux tuer. a petit feu. alors un sourire se dessine sur ses lèvres, ses yeux s'adoucissent. « vous saignez encore..». un léger mouvement de tête pour désigner son épaule. et puis elle détourne le regard. l'attention qu'elle espère avoir attisée. pour voir. pour tirer encore les cordes. pour mieux parvenir à ses fins.
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Message Sujet: Re: (franz&gabriele) we got a war in our mind   (franz&gabriele) we got a war in our mind Empty Mer 19 Sep - 4:27


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Les coups sur son corps ne lui font plus aussi mal qu’avant. La foule est en délire, les cris fusent à profusion, mais il a cette étrange impression de nêtre nulle part. Dans une vie qu’il en contrôle pas. Les événements qui lui filent entre les doigts. Les coups. Le corps qui ne ressent plus la douleur. Dans un autre plan, dans un coin de sa tête qu’il a envoyé balader. Lui. Il n’est que la rage à profusion. Les douleurs qu’il déversent comme un boulet de canon. Un coup. Deux. Trois. Ce besoin de vider cette folie dont il a l’habitude, mais dont il a du mal à se défaire. Cette emprise invisible. La sienne. Celle qui le foudroie de ce regard d’acier. Il ne comprend pas. Il ne remarque pas. Il ne sait pas qu’elle est la cause de sa déchéance. Lui, il est la cause de la sienne. Vie arraché d’entre ses cuisses à coup de peur et de perte. Ce droit qu’elle cherchait depuis des années. Miracle échoué.
Coup. Les signaux de son corps ne lui parviennent pas à l’esprit. Il se bat, il encaisse, jusqu'à ce que l’autre se trouve par terre et que sa force s'extirpe à lui-même. Les bras trop ballants, le coeur trop haletant. Un passe temps. Un endroit illégal, l’argent à profusion. Franz, il est en train de devenir ce crime qu’il a tant chassé. Pourrir de l’intérieur. Victoire assuré par la bête imbattable. Il ne pense plus. La douleur autre part. Avec elle. Aude.

Franz, il ouvre le jet de la douche et laisse l’eau percuter son épiderme. Les vagues de douleur lui viennent d’assaut. La peau martelée d'ecchymoses qui décorent la peau déjà abîmée. L’adrénaline a foutu le camp et la souffrance revient au galops. Extérieur. Intérieur. La paume contre la parois crasseuse, le carmin qui s’enfuit au fond de la douche. Un tourbillon de rouge. Personne. Il entend les coups de loin, mais aussi la silence de son propre désespoir. Mélodie sinistre en fond.
Automate calculé. Des nouveaux vêtements sur le corps, il fuit le confort détestable de sa maison. Ce confort inexistant. Elle. Elle qu’il retrouve de temps en temps, parce qu’il ne sait pas oublier l’amour d’antan. Franz ne sait plus vivre actuellement, plus depuis trois ans. La porte se pousse, il traîne sa carcasse douloureuse et l’odeur de clope qui traîne encore sur les vêtements le suit de près. La bague au doigt? Pourquoi? Contempler l’échec de son mariage, de sa vie. Ils étaient heureux, avant. Ce n’est plus d’actualité. Les papiers attendent. Dorment. Elle crève de partir, mais elle est encore là, brisée, autant que lui. Sa femme. Un soupire et il tire la chaise du bar pour s’y laisser tomber. Automate bien réglé. Attiré dans ses filets sans le vouloir, le monstre à ses côtés. C’est ce qu’elle est, c’est ce qu’il est aussi. - La même chose. « vous saignez encore..» La voix attire le regard du commissaire, de l’enquêteur, du mari déchu, du père perdu. Les billes bleus se percutent aux jumelles, chevelure étincelante. Son corps. Les douleurs. Les marques sur la peau, impossible à oublier. - En effet. Franz, il n’a pas l’art de la conversation, il n’a plus l’art de rien. Plaire, ce ne lui traverse pas l’esprit. Le brouillard dans son crâne lui bloque la fonction de se soucier des autres. - Et vous, vous êtes parfaitement bien mise. Compliment? Pas vraiment. Le verre vient s’échouer devant lui et il le porte à ses lèvres. C’est un constant qu’il fait, rien de plus. Le contenu de son verre se vide d’un trait avant de faire un signe au serveur pour un deuxième. - C’est votre technique d’approche ou vous vous attendez à ce que je vous raconte une histoire fabuleuse? Parce que je n’en ai pas. Une vie merdique seulement. Cette femme qui ne l’aime plus, cette enfant disparu, cet homme déchu. Il n’a rien à dire sur lui.

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