(georgia) liaison dangereuse

liaison dangereuse

Le temps file. Le temps défile et les idées sont les mêmes. Enfant perdu qu’il ne retrouve plus. Il devrait passer à autre chose Franz, cesser de foutre sa vie en l’air et accepter la fatalité. Des histoires de vengeance dont il ne se doute pas, cette femme capable de manier sa vie afin de la rendre misérable.
Le dossier de ferme, son dossier, qu’il verrouille dans un tiroir afin que personne ne puisse y avoir accès. Son jardin secret. Ici, il n’est que le chef de police taré que les membres de son équipe méprise. Il n’a pas envie de se faire des amis, il n’a pas envie de jouer le gentil homme alors que ce n’est pas le cas. La porte de son bureau se ferme, il passe trop de temps ici. Les couloirs vides, que les autres en détention pour mettre un peu de vie dans le poste lugubre à cette heure de la nuit.
Il se dirige vers la salle où ils posent les preuves et Franz, il se prend un peu d’herbe. Il a besoin de détendre les muscles de son corps, il a besoin de planer un peu pour retourner à la maison, confronter le regard noir de celle qu’il a aimé, celle qu’il aime encore, mais c’est trop différent maintenant. Cette vie qui fou le camp.

Il pousse la porte de derrière, pose le dos contre mur et laisse ses doigts faire le travail. La drogue douce entre les lèvres, il annihile la fumée pour sentir les muscles de son corps se détendre de façon instantanée. L’odeur file dans les airs et il ne prend pas la peine de se cacher, pas la peine de faire semblant. C’est vide. Pas le moindre signe de vie. Il y reste un moment avant de retourner à l’intérieur disparaître, pour aller se prendre la tête avec la femme de ses rêves. L’ancienne femme de ses rêves. Maintenant, ils ne sont que les échos de cet amour absent et dysfonctionnel.
Alors qu’il s’apprête à partir, la porte se pousse et son regard se pose sur elle. Elle. Elle qu’il a rencontré lors du descente de drogue, lors d’une arrestation où il devait traîner. Elle a su le convaincre de la laisser filer, de la laisser partir. Il faut croire qu’elle avait de bons arguments et qu’il se sentait d’humeur généreuse. - Qu’est-ce que tu fais là? Il sent l’herbe à plein poumon, mais cela ne le gêne pas pour autant. Qu’elle pense ce qu’il veut de lui, il n’est pas le plus sage parmi les rangs. Plus maintenant.

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tu voulais voir ce flic, ce flic qui t’avait aidé une fois. qui t’avait gentiment laissé partir alors que tu trainais avec tes gars de ta mère, qu’ils avaient réussi à chopper. tu le connaissais ni d’eve ni d’adam. tu savais même pas si tu allais le trouver là, dans ce poste de police. c’était le plus proche de chez toi, en tout cas. t’avais une chance sur des milliers, certainement. tu soupirais en secouant la tête et en marchant dans la rue. tu sais même pas vraiment ce que tu venais faire. lui donner des infos ? peut-être. t’en savais rien encore. le remercier aussi. bordel t’en savais rien, t’étais paumée. tu soupirais en passant finalement les portes du poste de police où il travaillait et tu tombais nez à nez avec lui. tu le regardais, un peu surprise de tomber sur cette personne que tu ne pensais pas trouver là, au final. il te demandait aussitôt ce que tu faisais là et tu haussais les épaules, alors que tu reconnaissais une forte odeur d’herbe. c’était pas une légende, les flics qui se servaient dans leurs trouvailles du jour. aujourd’hui l’herbe, demain la coke ou l’héroïne ? peut-être bien. tu t’en foutais. mais au final, t’avais juste l’impression que la drogue empoisonnait la vie de tout le monde. « je sais pas. » tu soufflais en passant tes mains dans tes cheveux, répondant finalement à sa question, au bout de quelques longues secondes de silence. tu te pinçais les lèvres lentement en le regardant et tu soupirais. « je voulais te remercier. pour la dernière fois. » tu soufflais en soupirant et en haussant les épaules. « t’as surement pris des risques pour moi alors.. ouais.. merci. » tu soufflais en venant te gratter la nuque distraitement. franz, il était surement pas très clean comme flic. t’en savais rien, c’était ce que tu ressentais. sinon il t’aurait pas laissé partir, ce soir-là, sinon, il sentirait pas l’herbe comme il sentait maintenant. il était pas clean, mais tu t’en foutais. il t’avait sortit de la merde, au moins. maintenant c’était à toi d’aller plus loin, de te sortir encore plus que ça de la merde dans laquelle ta mère t’avait mise. « je peux… te renseigner aussi. » tu soufflais en haussant les épaules et en te pinçant les lèvres. « je sais beaucoup de choses qui doivent surement t’intéresser. » tu ajoutais en t’approchant finalement un peu. tu arquais un sourcil, prenant un peu plus confiance en toi et tu le regardais. « ça t’intéresse ? » tu demandais donc en le regardant.

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« je sais pas. » Il pourrait perdre son statut, parce qu’il fume, parce qu’il fait le con, mais il s’en fou. Retomber à l’état de flic, donner des contraventions. Le solaire médiocre. Des années pour monter en garde, suivre les traces de son père, pour chuter depuis trois ans, mais il garde encore le statut de chef, parce qu'il n'a pas été encore repéré. Il passe ceci et cela sur le dos d'autres que lui.
Franz, il ne sait pas non plus pourquoi elle se trouve là et les raisons qui ont guidés ses envies à lui donner un coup de main. Sûrement, des raisons stupides comme les apparences, parce qu’elle lui plaisait à ce moment là, comme elle lui plait encore à ce moment-ci. C’est venue comme ça, sur le moment et il n’a pas pensé plus loin que ça. C’est lui qui dirigeait l'investigation, c’est lui qui dirige le poste, alors c’est facile de faire croire ce dont il a envie. « je voulais te remercier. pour la dernière fois. » - Pas besoin. Parce que Franz, il ne sait pas non plus les raisons de son geste. Il n’agit plus comme avant et fait selon ses envies. Les autres reste dans son sillage sans trop se poser de question, un peu grisant et à la fois lassant ce sentiment de pouvoir. « t’as surement pris des risques pour moi alors.. ouais.. merci. » - De rien. Le corps qui tangue un peu alors qu’il ne bouge pas, se contentant de laisser son regard instable se poser sur elle. Franz, il mène une vie qui ne lui ressemble pas, qui ne lui ressemble plus. Son paternel aurait honte de lui, mais il n’est plus là pour voir les conneries qu’il est en train de faire.
Franz, il respire l’herbe, mais peu importe. C’est lui qui ferme l’endroit, parce qu’il y passe trop de temps afin d’éviter de retourner chez lui, croiser le regard plein de hargne de sa femme. Il serait surement comme elle, à se détester. Parce qu’il n’a fait rien pour elle. Que s’enfoncer un peu plus. Que se perdre un peu plus et briser leur mariage à coup de mensonge. « je peux… te renseigner aussi. » Elle capte l’attention la demoiselle et les yeux soutiennent le regard, encore. Elle s’approche. Il ne dit rien Franz, il se contente d’écouter ce qu’elle lui propose. Leur relation n’est que des impulsions qu’il ne comprend pas, comme le fait qu’elle vienne lui offrir son aide. Pourquoi? « je sais beaucoup de choses qui doivent surement t’intéresser. » Sourire qui se pose sur le visage, surement l’effet de la drogue et la situation qu’il n’arrive pas à saisir correctement. Elle lui offre pourtant tout d’intéressant. Les billes sombres viennent dessiner le visage pour descendre sur les lèvres un moment. Cette situation lui échappe, mais il n’est pas en état de comprendre en ce moment. « ça t’intéresse ? » - Et tu peux bien me dire ce que tu penses tirer de cette situation? C’est une offre alléchante et tout à fait inattendue. Il ne parle pas que de l’offre, mais aussi de la femme qui se trouve devant ses yeux. Franz, il ne pense pas bien, il n’agit pas bien. Il n’est plus l’homme droit d’antan. - Tu risques de te mettre dans une situation dangereuse en jouant les agent double, demoiselle Torres. Franz, il en sait un peu sur elle parce qu’il est doué pour trouver les information qui l’intéresse. Elle fait un pas. Il en fait un à son tour pour réduire la distance entre eux. La tête autre part. Il n’a pas envie de penser à sa femme, à sa fille, à sa vie merdique qui lui file entre les doigts. - Seriez-vous adepte du danger? Il se penche pour souffler les mots dans son coup, pour laisser sa voix se perdre contre l’oreille et respirer les odeurs tentantes de sa peau.
Un pas en arrière. Les mains dans les poches. La tête dans les nuages, les pensées qui divaguent.

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le flic, il avait le regard plus sombre que dans tes souvenirs. en même temps, ce soir-là, t’avais pas franchement pris le temps de le dévisager. ou de comprendre. tu te rendais compte qu’il était triste. malheureux, même. ou perdu. tu faisais plus vraiment la distinction entre tout ça. « Et tu peux bien me dire ce que tu penses tirer de cette situation ? C’est une offre alléchante et tout à fait inattendue. » tu décelais tous les sous-entendus dans ses mots et tu soupirais un peu, glissant tes doigts dans tes cheveux, pas franchement à l’aise. tu savais pas franchement à quoi tu jouais, et il semblait que le flic ait mit le doigt sur le problème. « Tu risques de te mettre dans une situation dangereuse en jouant les agent double, demoiselle Torres. Seriez-vous adepte du danger ?» tu soupirais en te mordant les lèvres, baissant le regard sur tes bottines en hochant la tête et tu haussais les épaules en prenant une inspiration. « je sais bien. je suis prête à prendre ce risque. » tu soufflais en fronçant les sourcils et en te pinçant les lèvres doucement. celle que tu voulais faire tomber, c’était ta mère. peu importe qui tomberait avec elle, tu en avais juste assez de tout ça. d’avoir dû lui cacher ta grossesse, de devoir sortir en cachette. de faire tout dans son dos par peur qu’elle te gueule dessus, où qu’elle te tape dessus, même. et ce flic, il était ta solution. tu te rapprochais un peu pour éviter le courant d’air, et tu le regardais s’approcher à son tour. il venait murmurer contre ton cou, laissant son souffle se perdre sur ta nuque et tu fermais les yeux. « tu veux quoi ? je te donne des infos et tu me baises en échange ? » tu demandais en sortant une cigarette de ton paquet, la main un peu tremblante. t’avais froid. et t’étais toujours pas certaine de ce que tu faisais. « c’est ça que tu veux ? t’as pas une femme et des enfants qui t’attendent je ne sais où ? » tu demandais, un peu perdue, et pourtant à faire comme si c’était toi qui menait la danse et qui imposait les règles. « si je suis là, c’est pour faire tomber ma mère. je risque gros. je ferai ce que tu voudras. » tu ajoutais finalement dans un soupir en captant son regard, dans l’obscurité du hall du commissariat.

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Le silence qui règne en maître dans le poste de police. Le chef, il y perd son temps, pour ruminer le passé pour rester planter dans son mal-être. Cette étrange situation qui lui file entre les doigts, substance glissante et dangereuse. Franz, il n’est plus l’homme d’avant, servant la justice correctement. Un restant de ce qu’il était. Corrompus pour son propre plaisir, pour oublier les maux qui ne partent pas de sa vie. Il ne fait plus rien pour les combattre, pour les faire disparaître. La force qu’il n’a plus, la volonté qu’il a perdue.
Les corps qui se rapprochent, les tensions qui se font sentir et l’esprit peu clair, pas assez pour la repousser comme il devrait le faire pour bien remplir son rôle de mari « je sais bien. je suis prête à prendre ce risque. » Elle n’est pas dupe, elle sait ce qu’elle en train de faire. Franz, il se demande ce qu’elle pourra en tirer, autre que de se mettre en danger. Les effluves savoureuses viennent se percuter aux narines alors qu’il observe les traits. Pourquoi diable le chef du département de police à décidé de la laisser filer. Des raisons inconnues dont il ne se souvient plus vraiment. L’envie du moment. Franz, il agit sur le coup, sans penser réellement aux conséquences que cela pourrait avoir.

« tu veux quoi ? je te donne des infos et tu me baises en échange ? » Un rire qui passe entre les lèvres. Ca l’amuse en même temps. Peut-être ne s’attendait-il pas à autant de vérité dans les mots? Pas de réponse. Il observe, le mal qu’il à se concentrer sur la bonne chose à faire. C’est un homme. Se laisser prendre par le désir, se laisser contrôler par ce qu’il n’a pas le droit de faire ou d’avoir. Il n’était pas comme ça avant, Franz, mais sa notion de la justice à fini par s’étioler. Les papiers, il devrait les signer, parce que c’est la bonne chose à faire, surement. Ce mariage toxique, mais la femme de sa vie qu’il n’arrive pas à laisser partir. Il l’aime Franz, juste de la mauvaise façon, juste qu’il est fou maintenant, mauvais pour elle. Il ne lui apporte que du foutu poison. « c’est ça que tu veux ? t’as pas une femme et des enfants qui t’attendent je ne sais où ? » Le palpitant qui se serre un moment dans le fond du torse, les souvenirs de sa fille qui viennent se percuter dans sa tête. Le dossier caché. La pièce secrète. Il ne retrouve rien. Franz, il devrait se faire à l’idée qu’elle n’est plus là, qu’elle n’est rien d’autre qu’un corps décomposé, après ce temps d’absence trop long. « si je suis là, c’est pour faire tomber ma mère. je risque gros. je ferai ce que tu voudras. » - C’est plutôt moi qui devrait te payer pour tes informations et pas le contraire. Le regard en biais alors que la paume imposante vient filer sur la joue, le pouce dessine les lèvres un moment avant de faire un pas en arrière. Il pourrait prendre l’offre, parce qu’elle a tout de alléchante. Elle. - Je croyais que c’était révolu le temps des femmes objets. À moins que c’est ce que tu as envie d’être pour moi? Provocation dans la voix alors que les mains viennent se cacher dans les poches de son pantalon. - Je ne vais pas prendre quelque chose que tu n’as pas envie de me donner. Il est comme ça Franz. Fou. Violent. Brisé par la perte de sa fille. De sa vie, mais il sait faire preuve de bon sens, de temps en temps. - J’ai une femme et une fille. Rien de plus, pourquoi il en parlerait avec elle de toute façon. Cela ne change rien à la situation. Franz, ce n’est pas la première fois qu’il goûtera aux plaisirs interdits. - Parce que cela change vraiment quelque chose à ta proposition? Qu’est-ce que tu veux vraiment Georgia? Pas besoin de me payer en nature. Sauf si elle a envie, mais ca ne sera pas si simple. Ce n’est jamais simple avez Franz. C’est un connard, mais il a du respect pour les femmes, sauf la sienne, il faut croire. - Je peux t’assurer une protection en échange, mes hommes ne discutent pas les ordres. Il marche quand même pour se retrouver derrière elle. Elle lui plait. La demoiselle. - Je n’aurais pas envie de retrouver ton corps quelque part, par ma faute. Le souffle sur le nuque et un pas en arrière pour remettre de la distance entre eux.

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