SAVE THE QUEENS
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 boys like him didn't die

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Message Sujet: boys like him didn't die   boys like him didn't die Empty Sam 11 Aoû - 11:19

save the queens ---- / OSKAR "OZ" GRAY

24 ans ---- / ace of spades ---- / sean swanson

identité complète / Mirage plus qu’il n’est homme, il est allochtone à jamais échoué sur les rives désertées de sa propre misère. Anatole Pour nom que l’enfer qu’il porte en son buste marmoréen, il est transcendé par la grâce de l’infamie lui brisant l’échine. Henry Janus aux mille et un visages, il est autre quand entre ses doigts s’effritent les filaments d’une histoire ne lui appartenant pas, jamais. Adam Triste père désœuvré des œuvres sans dépositaire, il porte entre les côtes l’inconnu avec plus de diligence qu’il n’assume le fardeau de ses origines. Alexander Orphelin abandonné à une mère n’étant qu’épave, c’est pendu à son sein qu’il découvrit le monde et ses plus tristes ravages. Dorian Ehrlich, vérité devenue linceul, Oz en porte l'étoffe avec une ferveur viciée, les miasmes de cette identité spoliée rongeant jusqu’à la carne l'héritier de cet empire d’amnisties conspuées. Enfant d’un pays d’Oz rongé par l’acide, le Gray passe ses journées à convoiter son double dans la glace, conscient que l'image lui étant renvoyé n'est que le reflet des tréfonds du néant.  lieu de naissance et origines / Potentat déshérité de son empire de ruines, c’est les entrailles de l’océan qui donnèrent vie au gamin. Plus nuages qu’il n’était humain, Dorian passa son enfance à se répandre en pluie au gré des vents battant Montauk et son port où il avait amarré tous ses rêves d’enfants. Puis, sans un bruit, pris par les transhumances, il s’échoua de ports en ports, de bistros dégradés en cafés délavés où tout espoir s’éteignait une fois que le mordoré des liquides remplaçait l’éclat des pensées. Dans les veines un peu d’une Europe surannée, c’est toujours à proximité des vagues qu’il porte son exile. Il est là, comme un con, face à l’océan. Débile gamin en papier froissé espérant que la marée le mène au loin, vers ces terres d’embellie promises aux marins échoués et aux pauvres gamins rêvant d’un pays n’ayant jamais été leur. études ou métier / Orphelin perdu rêvant d’être trouvé par les chimères de ses propres songes, c’est à l’envers de lignes absconses que le gamin s’est éduqué à l’art obscure de ce pan d’histoire prenant la poussière. S’échouant de courbes en fissures, Dorian s'évaporait de dorures en bavures alors qu’il s’imaginait l’espace d’un instant appartenir à ces objets autant qu’ils lui appartenaient une fois entre ses doigts. Orfèvre des regrets, sensible érudit en mal de saigner, l’adolescent se vidait à même le parquet quand l’homme lui enseignait les secrets de leur art obscure. Antiquaire de cœur, il avait suivi cette figure paternelle de substitution avec une ferveur épiscopale, incapable de ne pas boire la tasse face à la sacralité de la mélancolie appartenant à ces objets oubliés. Icare accueilli par la mer, les flots devinrent son tombeau quand à force de tendre les doigts vers l’astre solaire il vint à s’en cramer les rétines. Employé au Tiffany’s, il noue à leurs trachées ses doléances, conservant le silence face à leurs sourires emprunts de mépris.   orientation sexuelle / Les effluves s’évaporent alors que les corps à corps libidineux laissent place aux cœurs à cœurs licencieux. C’est l’attrait du beau qui meut l’homme alors que l’ichor en ses veines s’échauffe sous le poids de ces alcools qu’il consomme avec bien trop de dévotion. Les prunelles aveugles à l’autre, pourtant refusant de se tourner vers lui-même, Dorian est de ces solitaires aguerris. Le cœur au charnier, porté en bandoulière dans l’espoir inquiet de se protéger. Il ne lui reste que du vide entre les côtes et pas même l’ingénuité d’espérer le combler. Dorian, il les aime grands, ténébreux, beau à en crever. Il les aime aussi menues, le faciès délavé par le mascara quand il les voit chialer en quittant ses draps. Il les aime avec leurs courbes en papier mâché ou avec leurs muscles bien trop saillant que pour être ignoré. Amoureux du sale, ces émotions qui lui défoncent les côtes quand il les arrache à la rue comme on l’a autrefois arraché, Dorian il ne voit que l’obscurité dans leurs prunelles. Ces maux à fleur de peau qui les laissent écorchés. Pansexuel trop blasé que pour se catégoriser, il les aime détruit, réduit au néant de leur vie, pauvres éplorés venus s’échouer le long des ruines d’un faiseur d’illusions.   statut civil / Le cœur comme un ballon de baudruche dégonflé, c’est des éclats plein la carne que le gamin avance dans la vie. Trop perché que pour s’intéresser à quiconque que lui-même, de l’amour il ne connait que cette déférence lancinante le liant à ses apôtres des mauvais quartiers. Solitaire par peur de ne pas savoir comment aimer, il n’a de maîtresse que la bouteille dans laquelle il se perd jusqu’à s’oublier. Célibataire tombé à bas de son piédestal, c’est la solitude qui le flingue quand il ne sait plus comment éviter les balles. pi, scénario ou prélien /scénario de belka nin.

save the queens ---- / TELL ME WHO YOU ARE

once upon a spirit ---- / a soul ---- / a shining star
traits de caractère / Passionné des beautés, cette terreur enserrant les cœurs face au coucher de soleil d’un jour d’été, l’homme est un perfectionniste rongé par l’avidité des étoiles. Les rétines cramées par la lumière des néons, c’est sous le feu des passions qu’il s’immole alors que son orgueil s’étiole rongé par l'amer de ses tristes pulsions. Loup solitaire incapable d’exister si ce n’est dans leurs yeux, Oz ne peut survivre ailleurs qu’en leurs prunelles inquiétées par le néant au bord du quel il aime à s’épancher. Poupée de chiffon ne prenant contenance qu’une fois observé, il est le clou du spectacle, équilibriste ne cessant jamais de chuter, quand bien même tout ce qu’il souhaite s’est s’éclater les os contre le bitume. Narcisse des temps modernes, son reflet ne le contemple plus depuis la glace, mais à l’envers de leurs lunettes, de ces images retraçant un spectacle dont il est toujours la pièce maitresse. Gamin contemplant le précipice, il posa à même son crâne cette couronne d’épines qu’il saigne et qu’il aime. Mégalomane à la psyché fragile, l’homme est enfant, triste animal ne trouvant de soulagement que dans les effluves d’un mal qu’il s’inocule dans l’espoir de rêver encore. Mythomane à la peau perméable, il se fait éponge incapable de ne pas absorber tout ce qui l’entoure. Le poitrail plein de ces désamours, il combla le vide de ces pièces de récup bonne qu’à pourrir en sa carne. Comblant la plaie à l’envers du vide, il ne lui reste que cette maladive ambition pour prétendre garder un cap. L'élégance pour tout linceul, il se distingue dans la foule de ses airs maniérés qui le rendent immanquable. Inconnu de l'équation, le petit prince condamné aime à vendre sa chair aux enchères en offrant au monde à contempler cette supériorité dont il ne peut se défaire.  
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Message Sujet: Re: boys like him didn't die   boys like him didn't die Empty Sam 11 Aoû - 11:19

save the queens ---- / TELL ME MORE

once upon a story ---- / a soul ---- / a life to share
Je n’ai jamais vu la mer Mais j’en ai vu des noyés
L’espace entre ses côtes n’est qu’un néant qu’aucun mot ne peut combler. C’est l’océan en ses veines qui gronde alors qu’il cherche dans les éphémères un soulagement lui glissant toujours entre les doigts. Marin des eaux calmes, son reflet dans l’ambre une lancinante image qu’il ne peut arracher à sa mémoire, il se noie nuits après nuits dans le marc de ses actes manqués. Pourtant, brûlé à l’envers de ses rétines, c’est d’elle qu’il s’enivre quand la boisson lui brûle la trachée. Amnésie volontaire, soulagement passager offert par l’inconscient, il est des heures où même les regrets ne peuvent l’arracher à cette stupeur le clouant à son lit. Répétant ces gestes qu’il observa toutes son enfance, c’est en copie conforme de cette mère envolée en fumée qu’il cherche à emplir la plaie de tous ces alcools qui ne peuvent le soigner. Pourtant, une fois les lumières tamisées, les bruits des ruelles devenus les échos décharnés des talons sur les pavés, il s’allume son cancer cylindré espérant que les effluves de sa propre misère et les vapeurs de ses drogues finiront par l’arracher à un esprit trop perspicace pour sa propre sensibilité. En contrebas, la vie grouille. Il l’entend gronder, il l’entend s’emballer alors que du haut de son perchoir, le corbeau désabusé qu’il était s’effeuillait incapable de ne pas perdre toutes ses plumes face à l’amertume de ces boissons. La cigarette pendue à ses lèvres dégageait les miasmes maladifs de son addiction alors que ses yeux restaient perdus aux faveurs des néons fatigués en contrebas. Inhalant le mal avec une ferveur biblique, il s’évaporait avec autant de grâce que la fumée disparaissant au gré de la sorgue. Sa silhouette tracée en négatif, les lumières de la ville offraient à ses traits une douceur laiteuse séant douloureusement à sa pureté révolue. Son élégance un autre élément de son costume qu’il semblait porter l’échine fatiguée. nate. Y avait ses pensées qui s’envolaient et la douceur qui s’étiolait, rongée par la famine lui dévorant l’âme. Ce besoin qu’il avait d’être baigné par la lumière des phares, œuvre d’art oublié en arrière-boutique quand bien même c’était lui le cœur de ce spectacle. Nate. De ses songes, il n’emportait jamais que les brumes, jouant de l’écume quand son sourire plastré sur ses lippes ne trahissait pas l’océan trouble en lequel il se perdait. Sa clope coincée entre ses doigts, ses lunettes de soleil une couronne d’épines souffrant sa propre ironie, il posa ses yeux sur la belle, son bleu de travail couvert d’un arc-en-ciel de couleurs délavées. Pourtant, l’obscurité dansant au sein de l’atelier ne pouvait ternir son éclat, petite chose égarée qui pourtant une fois les pinceaux entre ses doigts savait qui elle était. Avec une lenteur propre aux êtres bénis de n’avoir connu que la certitude d’une enfance dorée et pourtant brisée à l’envol, ses lippes s’étirèrent en un sourire empli d’une tendresse qu’il n’aurait pu contenir en un ensemble de syllabe. Portant sa main à son verre d’alcool reposant sur le rebord de la fenêtre, il porta son contenu à ses lèvres avant d’écraser sa cigarette. Sans un mot, le petit prince à la couronne d’ébène descendit de son perchoir, des étoiles plein sa crinière dorée, rien de plus qu’un sourire ourlant ses lèvres alors qu’il s’installait à côté d’une de ses moitiés. Contemplant le canevas, il observait les lignes muettes d’une oeuvre se dévoilant pour ses prunelles chamboulées. C’était le coeur tremblant et le souffle coupé qu’il se laissait happer par un clair obscure à la douloureuse piété. Des lumières de la ville ne restait à ses iris aveuglées que le souvenir innocent d’un enfant découvrant pour la première fois la douceur d’un alizé. D’une main inquiète, c’était avec une révérence souffrant sa propre ingénuité qu’il tendit ses doigts en direction de l’oeuvre. Le Caravage reposait sur son trépied dans un pristin état. N’osant frôler la toile, les doigts du garçon dansaient pourtant au rythme des écorchures que la vie avait abandonné à même une toile en ayant bien trop vu. Les prunelles incapables de se détourner du faux, il s’humecta les lèvres avant d’oser rompre un instant d’infini. “Il faudrait que tu accentues l’usure dans cette zone, puis n’hésite pas à appliquer une seconde couche de vernis sur la signature.” Puis sans fond de connaissance, l’homme paraissait immense à côté de l’oeuvre. Géant béni par les cieux, c’était à croire qu’il attendait l’instant où la belle d’un coup de pinceau finirait par le figer dans une de ces toiles qu’ils vendaient aux plus offrants. Fieffés escrocs s’amusant à flirter avec le vide, la chute était trop belle que pour s’y refuser. Avalant le reste du liquide contenu en son verre, il le déposa sur la palette de couleurs de sa compagne d’insomnies avant d’ajouter en attrapant les mains tâchées de sa moitié : “Une fois cette vente achevée, on sera riche.” Dans un slow improvisé, les éclats de rire dégoulinant de leurs lippes entrouvertes, il faisait tournoyer sa plus douce contrefaçon entre ses bras. Les astres dans le regard et l’ivresse des gains dans le cœur. Ils courraient après les petits rien, cherchant à l’ombre des arcades juste de quoi rêver encore. Pourtant, à danser sur les toits, hurler au silence leur infamie, ils étaient destinés à s’éclater les ailes, goûter les bitumes.

We run into a dark room and we spasm to the sounds Of a copy of Morrissey or the blues of the Deep South And the drugs will only hide it The feeling never really goes
Je croyais que tu avais un inside-man.” “Pour la centième fois en l’espace de cinq minutes, je te dis que je connais le gardien de nuit.” “S’il a envie de se pointer le mec, ça serait bien qu’il le fasse maintenant.” “Quelqu’un peut me rappeler pourquoi je vous ai amené?” “Parce que t’es paumé sans nous.” “Tout juste ce qu’elle dit.
Leurs nuits étaient plus clair que leurs jours, l’écho des néons se réfractant sur leurs rétines alors qu’ils laissaient aux étoiles le soin de les guider. S’introduisant de bar miteux en club huppé, ils étaient des serpents s’amusant de cette mue volontaire. Battant les pavés, hurlant à la lune, ils étaient des Dieux vivant à l’envers des jours. Solaires, ils attiraient les prunelles fatiguées de ces manants en manque d’être. Obnubilé par leur éclats, les passants contemplaient leurs manteaux de soie et ces psaumes d’un autre temps gravé à même leurs carnes en manque de ces drogues leur offrant l’ersatz d’une foi. Pantin de soie, Dorian portait à même son échine les doléances de ces gamins nés sous la mauvaise étoile. Il était de ces êtres que rien n’atteignaient. Quand la colère délavait ses traits, la rage consumant son thorax sans qu’il ne puisse mettre en laisse l’animal rugissant en sa gorge, il ressemblait à ces démiurges belliqueux invoquant les entrailles de la terre pour que s’exprime leur courroux. Quand la tristesse tachait ses traits, les perles de pluie ne demandant qu’à rouler de ses prunelles trop pleine, le monde semblait s’arrêter. Son regard triste un orage invitant au naufrage alors que la ligne fracturée de ses lippes se faisait promontoire dont tous rêvaient de s’élancer. Le gamin était une énigme, sa prestance un artifice invitant toutes et tous à lui faire confiance. Plus art qu’il n’était homme, il était de ces tableaux à la grandiloquence surannée que le temps avait fini par transcendé. Il était autre et c’était pour ça que tous ne pouvaient s’empêcher de s’échouer à ses pieds.
La porte s’ouvrit sur un gamin à peine dans la vingtaine.
Je vous avais dit que je vous ferais entrer.” Souffla-t-il cette assurance maladive crevant son faciès de gamin pourri par la vie. Portant sa cigarette calcinée à ses lèvres, il serra la main du gardien de nuit récupérant les clés. “Tu connais le topo, ne déplace rien, ne touche à rien et profite de la nuit.

Les hauts-parleurs du musée crachotais le rythme lancinant d’un guitariste dont la célébrité temporaire avait été emportée par les années. Allongé à même le sol de la galerie centrale, Dorian ressemblait à un astre mourant. Soldat de plomb allongé en un champ de tombe, il était œuvre parmi les œuvres, souffle de vie s’éteignant au milieu de ce qui était pour lui sa famille trop longuement disparue. Les yeux trop plein, sûrement à cause de ce joint qu’ils s’étaient fait passer de bouches en bouches comme une promesse qu’aucun d’eux ne pouvaient verbaliser, il observait le ciel au travers du plafonnier en vers le surplombant. Dans le cœur, bien que muselé, il espérait en quelque sorte voir la voûte céleste l’écraser. Marqué enfin sa carne de ses origines oubliées.
Puis dévaler les marches de ces temples d’actes manquer, contempler les tableaux à même les murs, danser avec les statues. Essayer d’oublier en instant que c’était son coeur qui était de marbre et pas celui de ces géants marmoréens. Rire aux éclats. Finir en éclats. La laisser lui prendre la main. Se prendre à les suivre autant qu’ils le suivaient. En oublier qu’au fond il ne savait plus très bien. Que dans le fond il n’avait jamais vraiment su. Feindre le bonheur contre quelques billets. Une liasse d’herbe plus verte que celle qu’ils fumaient en échange d’instants de clartés. Puis, prétendre. Toujours. Prétendre avec plus de ferveur et de piété qu’il n’en avait que s’ils le voulaient ils seraient rois demain.

And you don't know what you've got until it's gone And you don't know who to love until you're lost And you don't know how to feel until the moment's passed I wish you'd live like you're made of glass
Il lui avait d’abord pris sa liberté. Puis son amour propre. Il avait fini par récupérer ses cartes de crédit, fermer ses comptes. Bien vite, ils se mirent à prendre. D’abord son passé. Le peu d’années que le soleil lui avait épargné. Ils les dépouillèrent de leurs origines, mère et enfant. De ces lieux sans épines où les cœurs se meurent sans jamais saigner. Ils finirent par leur prendre leur futur. Cette ligne droite aseptisé, ce confort factice avec lequel on l’avait toujours bercé. Elle qui était tout avait finit par faner. Triste conséquence de ses égarements, c’est le gamin qui se mit à saigner, son reflet dans la glace triste sparadrap qui tentait tant bien que mal de garder tout soigneusement dérobé aux regards une fois coincé sous le vernis.
L’enfance avait été douce. Trop. De toute manière, il ne s’en souvient pas. Ou plus bien. Des cours de piano, des leçons d’équitation, apprendre à naviguer sur un paquebot. Non, il ne sait plus rien. Rien que cette parfaite ligne droite que forme ses épaules quand il s’élance à l’abordage du monde. Rien que cette suavité avec laquelle il harangue les inconnus, vile tentation bien trop sage pour son âge. Dorian semblait avoir tout connu de la vie et en être sorti fatigué. Les prunelles trop usées pour son âge, le cœur à jamais porté comme trésor de guerre, il aimait à se croire fait d’acier.
Petit soldat perdu au milieu des fleurs, il était un éléphant dans un magasin de porcelaine, naviguant entre des objets trop précieux que pour qu’il puisse en comprendre l’ampleur. Pourtant, avare des beautés bien avant son heure, il se repaissait déjà de ces trésors bien trop souvent oubliés. Les yeux perdus dans un de ses bouquins, vigile des jours sans vagues de ces biens en quête d’un propriétaire, il n’entendit pas Virgile tomber lourdement à ses côtés. Les ailes froissées de son mentor était un artifice que le gamin peinait à ignorer. De ses prunelles à l’éclats surannés à ses lunettes bien trop vieille pour son âge, lui aussi faisait partie de ces objets oubliés. Maître d’un royaume de regrets, il portait chacune de ses possessions en son sein, souffrant leur statut d’orphelin lui qui n’avait pas place de tous les sauver de l’oubli. “C’était une journée tranquille...” “Quels jours ne le sont pas?” Un sourire délavé étira les lippes de l’homme alors qu’il contemplait son cadet. Ce gamin paumé face à la vie qu’il avait récupérer sur le bas-côté, une autre de ces œuvres qu’il entassait en sa boutique, prétendant les protéger de l’oubli quand il ne savait pas même comment s’occuper de lui-même. Tendant une maigre liasse de billets à Dorian, il ébouriffa sa crinière peroxydée tirant sur les tons bleus. Énième lubie d’un gamin incapable de savoir qui il était. Dorian aurait aimé à refuser ces quelques tokens d’un travail accompli. Labeur bien maigre face à l’ampleur de la tache. Les mots coincés dans sa gorge, il était conscient de vouloir plus, tellement plus que ce que Virgile pouvait lui donner. Son train de pensée fut interrompu par la cloche de l’entrée alors qu’un client s’avançait dans l’édifice bien trop poussiéreux. Observant son aîné, troublé par cette fatalité l’ayant mené à ses côtés, Dorian ne cilla pas quand le brun qui venait d’entrer se pencha sur le comptoir avant de faucher ses lèvres une douceur l’éclatant toujours en dedans. “Promis Virgile, je le ramène demain à la même heure en un seul morceau.” Un éclat de rire gras échappa à l’antiquaire alors qu’il signifiait aux deux adolescents de quitter les lieux d’un geste sec. Récupérant son sac au sol, il y fourra sa lecture de la journée avant que sa moitié ne le tire par la main.

Elias était peut-être un peu trop naïf. Les mains toujours couvertes d’argile et de peinture. Son sourire était tendre, mais pas autant que ses yeux. Il souriait avec le regard et pleurait avec le cœur. Quand il lui prenait la main, Dorian ne savait jamais trop bien comment réagir. Œuvre d’art sous les doigts d’un orfèvre, il se conjuguait au passé en attendant que l’autre le fasse rimer. Capitaine d’un rafiot ne demandant qu’à couler, il gardait coincé dans le cœur cette certitude de voguer à la dérive. Elias était doué, peut-être un peu trop. Entre ses doigts, l’univers prenait vie et peut-être était-ce ça que Dorian lui enviait. Il savait pourtant que tout cela ne rimait à rien, chacun destiné à des chemins différents. Le brun à la poursuite de rêve que sa moitié ne lui imaginait pas pendant que l’autre finirait par se perdre à rester là. Dans le fond, Dorian ne savait plus trop bien qui avait usé de l’autre dans leur relation. Lui, désabusé de s’être pris à croire? L’autre se sentant violé d’avoir été un projet comme un autre qui avait fini dans un tiroir? Pourtant, cette après-midi là, bien que l’encre imprégnant sa peau était évanescente, les sentiments lui lacérant le thorax ne l’étaient pas. “Tu sais que je ne suis pas une feuille de brouillon?” Gronda-t-il faussement ennuyé. “Arrête de faire comme si t’étais grognon, tu sais bien que tu es ma plus belle oeuvre.” Un sourire carnassier étira les lèvres de Dorian alors qu’il contemplait son reflet dans les iris de son opposé. Bien qu’il semblait porter le solaire dans sa crinière, ses mèches hirsutes un halo mordoré qu’il s’était créé, c’était Elias qui le détenait entre ses doigts. L’autre avait de la poussière d’étoile plein le regard et ressemblait à s’y méprendre à ces rêves qui le gardaient éveillé. Rien de plus qu’un mirage que le temps finirait par rompre lui aussi.
Comme pour tout, l’adolescent savait qu’il y avait une date de péremption pour cette histoire. Qu’une fois les cris assourdit par le silence il ne leur resterait rien que des souvenirs trop amer que pour être revécu autrement qu’à la lueur de leurs regrets.
save the queens ---- / BEHIND THE MASK

amandine ---- / 23 ans ---- / rpgiste

ville / dernièrement je me suis posée en belgique études ou métier / psychologue avis général sur le forum / on ne m'en a dit que du bien, sinon j'aurais pas rappliqué le détail qui t'a fait craquer / la simplicité, c'est une bouffée d'air frais. fréquence de connexion / no fucking idea, sorry le mot de la fin /  boys like him didn't die 2730069674

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[b]sean swanson[/b] / [i]oskar gray[/i]
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Message Sujet: Re: boys like him didn't die   boys like him didn't die Empty Sam 11 Aoû - 11:58

Bienvenue par ici boys like him didn't die 857285543
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Message Sujet: Re: boys like him didn't die   boys like him didn't die Empty Sam 11 Aoû - 12:00

bienvenuuuue boys like him didn't die 3227196488
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Message Sujet: Re: boys like him didn't die   boys like him didn't die Empty Sam 11 Aoû - 12:16

bienvenue boys like him didn't die 3176379322
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Message Sujet: Re: boys like him didn't die   boys like him didn't die Empty Sam 11 Aoû - 12:48

très bon choix de scénario et c'est beaucoup trop bien écrit boys like him didn't die 697000959 bienvenue à la maison mon chat boys like him didn't die 3476085353
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Message Sujet: Re: boys like him didn't die   boys like him didn't die Empty Sam 11 Aoû - 12:54

ce scénario, ce perso, ce début et cette plume... boys like him didn't die 697000959
bienvenue par ici, faudra qu'on papote lien. boys like him didn't die 3128434294
bc belka is mine. boys like him didn't die 2746359131
mais chtm quand même. boys like him didn't die 570942232
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Message Sujet: Re: boys like him didn't die   boys like him didn't die Empty Sam 11 Aoû - 14:38

bienvenue et super choix de scénario boys like him didn't die 1948873765 bonne chance pour le reste de ta fiche.
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Message Sujet: Re: boys like him didn't die   boys like him didn't die Empty Sam 11 Aoû - 14:39

bienvenue. boys like him didn't die 3794924939
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Message Sujet: Re: boys like him didn't die   boys like him didn't die Empty Sam 11 Aoû - 15:29

cette plume, cet avatar, ce pseudo.

hâte d'en découvrir davantage! bienvenue chez toi. boys like him didn't die 3794924939
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Message Sujet: Re: boys like him didn't die   boys like him didn't die Empty

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