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 Would it be enough, if I could never give you peace? - Thomivy

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Ivy Wade



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Ré-illusionnée la petite fille au coeur brisé a enfin cédé à la tentation et se laisse tomber dans les bras de ce garçon qui pourrais bien être son sauveur
Ancienne analyste financière pour un grand groupe devenue serveuse et patissière dans un café convivial et branché du Queens
Queens effervecsent, un petit appartement cozy et dans une rue plutôt calme
I don't like that falling feels like flying 'til the bone crush
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Message Sujet: Would it be enough, if I could never give you peace? - Thomivy   Would it be enough, if I could never give you peace? - Thomivy Empty Sam 17 Avr - 10:36




Would it be enough if I could never give you peace?




Après la soirée au musée, qui promettait pourtant d’être si belle en compagnie de Thomas, Ivy était rentré chez elle. A pied, malgré sa robe de cocktail, malgré ses escarpins, elle avait traversé la ville, les rues défilant sans même qu’elle ne les voient. Sans savoir vraiment comment, elle était rentrée chez elle. Sa folle course lui avait valu des douleurs au pieds mais elle avait mal partout, tout son corps était endolorie mais là où elle avait le plus mal c’était là, dans sa cage thoracique. En passant dans son couloir, elle n’avait pas osé tourné les yeux vers le miroir accroché au mur, elle était incapable de se regarder en face. Depuis qu’elle avait quitté le musée, les larmes n’avaient pas cessées de couler le long de ses joues, brûlant la peau sur leur passage. Là, dans le cocon de son appartement, elle ne parvenait pas à apaiser son esprit agité, même Socrate qui vint se frotter contre les jambes de sa maitresse cherchant quelques caresses ne réussi pas à lui faire retrouver son calme. Ivy s’était débarrassée rapidement de son manteau, de ses chaussures puis de chacun de ses vêtements en vitesse, par des gestes désorganisés traduisant le capharnaüm qui reignait dans son cerveau.  Elle avait filé dans la salle de bain pour se ruer sous la douche sans même prend le soin de se démaquiller avant. Elle pensait que peut être la sensation de l’eau tiède sur sa peau lui ferait du bien, lui permettrait de retrouver un semblant de sérénité mais non. Elle avait beau inspirer et expirer profondément pour essayé de se calmer, elle sentait irrémédiablement sa gorge se serrer, sa respiration devenir de plus en plus anarchique et son coeur battait à tout rompre, lui donnant l’impression qu’il allait finir par sortir de sa poitrine. La soirée avec Thomas avait été belle. Oh que oui. Un peu trop peut être. Elle s’était sentie bien, presque sereine pendant quelques secondes. Le contact de Thomas l’avait apaisé, lui avait fait du bien. Elle s’était sentie en confiance et elle avait eu l’impression de compter un peu aux yeux de quelqu’un, pour la première fois depuis longtemps. Et puis petit à petit, ses mécanismes de défense, ceux là même qu’elle s’était efforcé de construite au fur et à mesure de sa descente aux enfers pour tenter de se protéger, de barrer la route à la souffrance et de ne plus jamais avoir à la ressentir de toute sa vie. Et aussi pour ne jamais céder à nouveau à le tentation, ne jamais trahir celui à qui elle avait donné son coeur. Même s’il n’en voulait plus, elle n’avait jamais su se résoudre à le laisser partir, elle n’avait jamais réussi à se rendre à l’évidence qu’il ne ferait plus partie de sa vie, de son avenir parce que c’était une idée beaucoup trop inconcevable pour son esprit. Ces mécanismes là, ils s’étaient effondrés sans qu’elle ne s’en rende compte. Pourtant, si elle avait voulu ouvrir les yeux, ne pas se voiler la face, elle aurait pu se rendre compte de cela avant qu’il ne soit trop tard. Elle aurait dû savoir que cette sensation de chaleur qui l’envahissait à chaque fois que son regard croisait celui de Thomas, à chaque fois qu’il avait un geste tendre ou un mot gentil à son encore, cette sensation là n’avait rien à voir avec la relation d’amitié qu’elle s’était convaincue, depuis le début, de vouloir nouer avec lui. Après toutes ces années passées dans un espèce d’état de sidération psychologique qui avait comme anesthésié son coeur et son esprit pour lui permettre de survivre, pour atténuer la douleur occasionner par cette vie de ruptures et de pertes, elle aurait dû se méfier de cette sensation trop vive qui l’avait traversée, qui avait envahie sa poitrine à plusieurs reprises lorsqu’elle se trouvait avec Thomas. Toujours larmoyante, elle était sortie de la douche pour rejoindre son lit. Elle n’avait pas fermé l’oeil de la nuit malgré les cachets destiné à calmer ses tourments. Elle était revenu sur chaque instant de sa douloureuse et vertigineuse descente aux enfers. Toutes les épreuves qu’elle avait traversée lui revenait en pleine face et elle avait l’impression qu’on la poignardait en plein coeur tant la douleur était vive. Plus encore qu’au premier jour de son long combat, comme si elle se rendait enfin compte que tout ceci avait bien été réel. Que ça n’était pas le fruit de son imagination tordue, pas un cauchemar dont elle allait finir par se réveiller. Elle revoyait encore le moindre des évènements qu’elle avait vécu, ce par quoi elle était passé pour en arriver là aujourd’hui. Les images lui revenaient intactes, plus encore qu’elles ne l’avaient jamais été, les plus infimes détails lui revenaient comme si, brutalement, son cerveau se remettait en marche. Elle se souvenait de son internement après le trou noir, cet endroit où l’on avait appelé, poétiquement presque, le mal qui la rongeait, un trouble de stress post traumatique avec réflexes d’évitement qui la menait à fuir tout ce qui pouvait la ramener à sa douleur. Et depuis. Depuis, malgré les traitements, les thérapies, elle était restée dans un état de sidération psychologique dont elle ne parvenait pas à sortir. Elle restait distante de tout, le plus possible, pour ne pas avoir à souffrir à nouveau, préférant tenter d’aider les autres avec leurs démons pour se détourner des siens. Elle niait tout ce qui c’était passé, les décès qu’elle avait dû affronter au cours de sa vie, sa rupture, sa fausse couche ensuite, tout ce qui avait pu la conduire dans le bureau d’un psychiatre. Elle passait son temps à répéter que tout allait bien, sans parvenir à leurer qui que ce soit plus d’une seconde tant sa fragilité était visible. Depuis, elle était endormie, anesthésiée, elle s’efforçait de ne rien ressentir ou rien de trop intense qu’elle ne pourrait pas gérer. Elle s’empêchait de vivre parce qu’elle culpabilisait d’être encore là, parce qu’elle avait peur de trahir celui qu’elle avait tant aimé. Elle était restée profondément encrée dans le passé et parfois elle souffrait lorsque ses propres émotions la débordaient. Parfois il suffisait d’un son, d’une odeur et elle replongeait, toujours un peu plus. Morose et meurtrie, les jours suivants Ivy avait quad même quitté son appartement pour aller travailler. Evidement Joseph avait vu qu’elle n’allait pas bien même si elle n’avait pas été capable de dire quoi que ce soit. Il était donc resté silencieux ne lui posant pas de questions, se contentant d’être là si elle en avait besoin. Son emploi du temps avait été adapté pour tenir compte de sa fragilité pendant quelques jours. Elle n’était pas vraiment à ce qu’elle faisait, même certains clients, habitués des lieux, posaient sur elle un regard inquiet. Chez le psychiatre son traitement avait été légèrement augmenté à nouveau, ce dernier lui avait même demandé si elle souhaitait être à nouveau hospitaliser, juste quelques jours, quelques semaines tout au plus histoire de prendre un peu de repos, de se mettre en retrait des sollicitations de la vie quotidienne. Ivy avait hésité. Elle aurait pu demander à Jo’ de s’occuper de Socrate en son absence et puis finalement, elle avait refusé, se donnant encore quelques jours avant de décider, invoquant qu’elle préférait attendre de voir les effets de ce changement de dosage de son traitement. Devant le psychologue, lors de son rendez vous de la semaine qui avait été un peu avancé à la demande de la blonde, compte tenu des circonstances et du mal qui la rongeait. Au psychologue elle avait expliqué, à demi mot parce qu’elle était incapable d’évoquer cela clairement. Comment faire alors même qui rien n’était clair dans son esprit ? Le médecin avait été assez catégorique. Se lancer dans une nouvelle relation n’était peut être pas une bonne chose maintenant, c’était certainement trop tôt parce qu’elle n’était pas guérie et qu’elle avait besoin de guérir, de vivre un peu pour elle, avant de se lancer dans quelque chose de nouveau. Parce qu’en couple, elle répéterait sans aucun doute ses erreurs passées et elle se jetterait corps et âme dans une relation qui, si les choses ne se passaient pas comme prévues, finirait de la détruire. C’était dangereux, Ivy l’avait compris, son corps le lui avait fait comprendre. Elle avait peur, elle était morte de peur parce qu’elle savait que le psychologue avait raison, qu’elle n’était pas prête, qu’elle devait d’abord apprendre à penser à elle plutôt qu’aux autres et que si elle décidait de se remettre avec un garçon alors ce serait difficile pour elle, impossible même, elle ferai passer l’autre avant elle sans aucun doute qu’importe ses envies à elle. Et puis elle n’avait pas encore totalement fait le deuil de sa relation passée et dans ces conditions là n’était ce pas injuste pour Thomas ? Elle savait tout cela et pourtant… Les sentiments pour Thomas étaient bien là, forts, grands. Trop peut être. Depuis qu’elle l’avait quitté, le laissant en plan au milieu du musée, elle n’avait pas osé lui renvoyer un message. Elle avait honte, elle avait mal. Mais les échanges quotidiens avec le brun lui avait manqué, elle s’était sentie vide, amputée de quelque chose. Drôle de sensation alors qu’elle avait tout fait pour ne pas céder, se voilant la face sur ce qui grandissait en elle. Peut être qu’il lui en voulait. Certainement même. Elle ne savait pas quoi faire mais, une chose était certaine, quelle que soit l’issue, elle devait lui parler, s’excuser en face. Thomas ne méritait pas ce qu’elle lui faisait endurer. Ce baiser, tragique autant que magique, elle se l’était remémorer des centaines de fois, se demandant comment elle aurait pu faire pour continuer à résister, pour éviter cela. La sensation avait été agréable, elle avait été parcourue, quelques secondes, par un doux frisson mais elle souffrait tellement maintenant. Finalement après une bonne semaine de silence et pendant laquelle elle s’était torturé l’esprit, elle avait pris son courage à deux mains et envoyé un sms au jeune homme qui méritait au moins des excuses. Tant pis pour elle si elle devait souffrir en affrontant son regard. Un simple message texte pour lui demander si elle pouvait passer chez lui, un soir, ce soir peut être quand il rentrerait du travail. Elle avait besoin de lui parler, de lui dire tout ça, de lui expliquer au moins une partie de ce mal qui coulait en elle. La réponse s’était faite attendre quelques minutes difficiles à supporter pour Ivy. Peut être qu’il ne voulait plus lui parler, qu’il avait changé de numéro. Peut être qu’il faisait le choix de l’ignorer. Elle était passé par tous les scénarios possibles. Et puis finalement, sobrement, sans en faire trop. Thomas lui avait répondu qu’elle pouvait venir, qu’il l’attendait. Soulagement de courte durée. Elle allait pouvoir le revoir, il l’acceptait. Mais elle avait peur, peur de croiser son regard à nouveau, peur de devoir s’expliquer sur ce qu’elle avait fait. Mais elle lui devait bien ça. Après sa journée de travail encore écourtée pour aujourd’hui, elle était rentrée chez elle. Elle avait pris quelques invendus à la pâtisserie pour les offrir au jeune homme, c’était la moindre des choses. Elle s’était préparée rapidement. Après la semaine qu’elle venait de passer, le maquillage était nécessaire pour ne pas ressembler à un zombie. Et puis elle était partie en direction de chez Thomas. Lorsqu’elle avait sonné un l’interphone, son ventre était noué, en montant les escaliers, elle sentait ses jambes tremblantes. Puis elle frappa à la porte, attendant que l’habitant de l’appartement lui ouvre. A peine avait il ouvert la porte qu’elle n’avait pu retenir ses mots, ne lui laissant pas le temps de dire quoi que ce soit ou de bouger« Oh Thomas… Je suis désolée, si désolée pour l’autre fois… J’ai quelque chose à t’avouer alors merci d’accepter de me revoir… ». Puis elle s’était tue, n’osant pas relever les yeux vers lui. Elle espérait qu’il la laisserait entrer même si la situation était étrange. tout lui raconter sur le pas de la porte serait difficile mais si il le fallait elle le ferait.

panic!attack


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I'm laughing with my lover, making forts under covers, trust him like a brother, yeah, you know I did one thing right. Starry eyes sparkin' up my darkest night. My baby's fit like a daydream, walking with his head down. I'm the one he's walking to. So call it what you want
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plonge à corps et coeur perdu dans cette relation. une jolie petite tête au visage de petite fille est venue illuminer sa vie. Ivy, trois lettres d'or gravés dans ton coeur.
nouvellement embauché dans l'un des plus beau musée de New-York, il restaure certaines oeuvres qui en ont besoin.
une page qui se tourne. un nouvel appartement rien qu'à toi dans une rue calme du Queens.
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Message Sujet: Re: Would it be enough, if I could never give you peace? - Thomivy   Would it be enough, if I could never give you peace? - Thomivy Empty Sam 17 Avr - 17:17



would it be enough, if i could never give you peace.

Routine similaire depuis des jours déjà. Même heure, même rengaine. Tous les matins, c'est la même chose. Paniqué, apeuré, tu ouvre les yeux brusquement et te rends compte que non, ce n'était pas qu'un mauvais rêve. La soirée au musée a rencontré un franc succès. Dans les journaux, que de bonnes critiques. Le directeur fut ravi et vous a attribué à vous, chacun de ses employés, une prime pour récompenser vos efforts. La soirée était belle. Tout se passait bien. Ivy est même venue et, pour ton plus grand plaisir, vous vous êtes énormément rapprochés. Ton attachement envers elle s'est considérablement renforcé. L'amour que tu éprouve à l'égard de la jolie petite serveuse de « chez Jo » ne fait qu’accroître au fil du temps. Un baiser fut échangé entre vous. Un très court baiser mais intense, rempli d'amour et de passion. Ton premier vrai baiser, tu fus même ravi que Ivy soit la première à qui tu l'as offert. Mais, hélas, la suite est nettement moins joyeuse et réconfortante. Ivy a prit la fuite. Elle est partie, te laissant là, au beau milieu de ta salle de travail, seul. Âme perdue, âme égarée. Te revoici au point de départ. Des jours sans la moindre nouvelle de Ivy. Chaque fois que tu passe à la pâtisserie, elle n'est pas là. Seul Jo ou cette demoiselle embauché à mi-temps par le gérant est là, prêt à s'occuper des clients. Toutes les nuits, le même cauchemar encore et encore. Encore et encore. « Ivy te fuit ! » Voici ce que la voix dans ta tête te hurle. Les sanglots dans la voix, les larmes au bord des yeux. Les journées sont difficiles, les nuits encore plus. Tu reste persuadé qu'entre Ivy et toi ça ne peut pas se terminer ainsi, aussi rapidement. Non. C'est impossible. Tu es amoureux de Ivy. Ce baiser ne signifie pas la fin. Mais la demoiselle a certainement peur. Tu ne peux pas lui en vouloir. Toi aussi, t'as peur. T'es terrorisé. Être amoureux, tu n'en connais pas le mode d'emploi. Tu n'as jamais vécu en dépit de quelqu'un d'autre. Pourtant, quand tu regarde Ivy, tu as envie de tenter cette nouvelle expérience, avec elle. Tu ignore ce que l'avenir vous réserve, si elle est ton âme sœur ou pas. Il y aura des hauts, des bas. Peut-être un point final, une virgule. Personne ne sait. Personne ne peut savoir. Dans la vie, il faut savoir prendre des risques.

Tous les jours. Matin, après-midi, soir. Tu espère avoir un message, un appel de la jeune femme. Tu espère aussi la voir débarquer devant la porte de ton appartement pour pouvoir discuter de tout ça. T'aurais certainement pu te rendre chez elle mais, seulement si tu savais où elle vivait. Pas question de demander au patron de la jeune femme de te communiquer cette information. Il l'aurait fait, Jo t'aime bien. Tu viens souvent dans sa boutique, tu fais partis de ses clients fidèles. Il sait qu'il se trame quelque entre Ivy et toi mais non, tu ne choisiras pas la facilité en demandant à Jo de te donner l'adresse postale de la jeune femme. Alors tu la laisse. Tu lui laisse le temps de venir te trouver elle-même. Une semaine, deux semaines, un mois. Ou plus. Qui sait ? Peut importe le temps que a lui prendra ? Tu attendras. Tu sauras être patient.
Pendant ce temps, t'as mal. Cœur brisé, déchiqueté. Cœur qui saigne. Les nuits sont horribles. Les journées aussi mais grâce à ton travail tu arrive à t'évader, oubliant quelques heures dans la journée tes soucis. Au téléphone, Ella a su te rassurer, te faire garder espoir. Ta mère également. Cette dernière a souhaité venir à New-York mais non, elle ne peut mettre sa vie en suspend comme cela quand tu as besoin d'aide, de soutien. Trente-quatre ans. Tu es un grand garçon. T'es capable de t'occuper de toi, de ne pas te laisser aller et sombrer dans la dépression. Et pourtant, ça fait une semaine que tout est difficile pour toi. Plus goût de rien. Envie de rien faire, mis à part de te rouler en boule sous ta couette et de pleurer. Tu as promis à Ella de ne pas pleurer, bien que l'envie soit présente. Tu veux savoir ce qu'il se passe dans la tête de Ivy. Tu veux des réponses à tes questions qui restent nombreuses. Hélas, seule Ivy peut te les apporter.

Aujourd'hui, ta journée de travail s'est terminée bien plus tôt que d'ordinaire. À quinze heures, tu étais sortis. Passage rapide à la pâtisserie, mais Ivy avait pris sa journée. «  Elle te fuit, c'est certain ! » Cette voix ne cesse de te le répéter lorsque tu as la désagréable surprise de ne pas la trouver sur son lieu de travail. Arrivé chez toi, tu file prendre une douche et enfile ton pantalon de jogging gris faisant office de pyjama ainsi qu'un vieux tee-shirt. Sur le canapé, tasse de café à la main, tu zappes les différents programmes. Rien d'intéressant. Ça fait des jours que tu n'as pas réussi à passer une nuit correcte. Morphée arrive et te cueille. Tu t'assoupis jusqu'à ce que la sonnette de ton appartement te sorte brusquement de ta rêverie.
Tu n'en crois pas tes yeux. Devant toi, Ivy est là. Ton cœur bondit dans ta poitrine. Pas le temps de la saluer ou de l'inviter à entrer. Ivy s'excuse de son départ précipité lors de la soirée au musée. Ton regard sur elle, tu l'observe avec minutie et sourit. Tu es heureux de la voir mais terriblement angoissé de savoir ce qu'elle a à t'annoncer. « Calme toi Ivy ! Entre ! On sera plus à l'aise pour discuter ! » Tu la laisse passer et referme la porté bien à clé, une habitude prise même lorsque tu vivais chez Ella. « Tu veux un verre d'eau ? » Tu demande en lui désignant le canapé de la main. À la cuisine, tu prépare deux verres d'eau. Un pour chacun. Puis, tu reviens au salon. Assis près d'elle, tu la laisse parler en première. Le cœur qui tambourine fort dans ta poitrine, attendant de savoir ce qu'elle a de si important à te dire.


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Message Sujet: Re: Would it be enough, if I could never give you peace? - Thomivy   Would it be enough, if I could never give you peace? - Thomivy Empty Dim 18 Avr - 15:09




Would it be enough if I could never give you peace?




Depuis cette soirée, Ivy était en proie au doute, un doute terrible et abyssal. Avait elle le droit de se lancer dans une nouvelle relation ? Avait elle même le droit d’y penser simplement ? Elle n’était pas prête pour cela c’était une certitude et c’était pour ça qu’elle n’avait rien vu venir. Elle avait laissé Thomas entrer dans sa vie et s’y faire une place. De plus en plus grande. De plus en plus importante. Au début simplement quelques sms échangés entre deux visites qui n’avaient jamais l’air de réels rendez-vous, jusqu’à en arriver à des échanges quotidiens, plus que réguliers. Seulement quelques jours et Ivy ressentait le manque de cette petite routine qui n’avait l’air de rien comme ça mais qui s’était installée tranquillement, sans faire de bruit durant les derniers mois. Une semaine loin de lui. Thomas lui manquait, oui c’était une certitude mais elle était perdue. Dépassée par des émotions trop intenses pour elle, trop grandes. Par des sentiments qu’elle ne se pensait plus capable de ressentir. Qu’elle ne pensait pas être capable de développer un jour pour un homme qui n’était pas celui qu’elle avait toujours cru être l’homme de sa vie. Comment pouvait on se tromper à ce point ? Dépassée aussi par sa culpabilité, ce sentiment douloureux qui la rongeait, qui venait la rendre mal à l’aise à tout heure du jour et de la nuit. Elle l’avait embrassé, c’était elle qui avait fait le premier geste. Il ne l’avait pas repoussé certes puisque c’était aussi elle qui avait mis fin à ce rapprochement avant de prendre la fuite. Et de tout ça elle s’en voulait, vraiment, profondément. Elle devait s’excuser auprès de Thomas. De l’avoir mis dans une situation si difficile. Après tout peut être qu’il avait quelqu’un. Ivy en était persuadée en fait puisqu’il lui avait parlé d’une personne apparement très spéciale à ses yeux. Il ne pouvait donc pas en être autrement. Elle avait osé tomber dans les bras d’un homme qui n’était pas disponible, qui n’était pas pour elle et qui avait simplement voulu être gentil avec elle, l’aider un peu à supporter la lourdeur de sa vie et elle, elle avait réduit tout cela à néant en à peine une fraction de seconde. Quelle genre de personne était elle pour agir ainsi ? Loin d’être satisfaite de ce geste, elle n’avait pas trouvé mieux à faire que de planter le pauvre Thomas au beau milieu du musée pour prendre la fuite. Sur le moment elle n’avait pas vu de meilleure option parce qu’elle s’était sentie prête à exploser, elle n’avait pas eu le courage d’affronter la discussion, les explications avec le brun. C’était au delà de ses forces. Ça l’était encore plus aujourd’hui mais elle ne pouvait pas rester ainsi. Ni pour elle parce qu’elle souffrait profondément depuis une semaine. C’était la dernière chance qu’elle se laissait pour tenter de reprendre pied avant d’accepter la proposition d’une courte hospitalisation faite par son psychiatre en constatant son désarroi. Et elle devait le faire surtout pour Thomas qui méritait d’avoir une explication s’il en voulait une. Elle ne s’imposerait pas. Elle avait frappé et dès que la porte s’était ouverte, elle n’avait pas pu retenir les mots qui lui brûlait les lèvres. Elle espérait ne pas fondre en larme mais, dès qu’elle avait ouvert la bouche elle avait sentit sa gorge se serrer. Et ce n’était pas là les paroles les plus difficiles qu’elle aurait à prononcer ce soir. Si elle voulait que Thomas puisse comprendre et lui pardonner, s’il en avait le coeur en tout cas, elle devrait s’ouvrir, au moins un peu sur les tourments de sa vie. Elle ne serait certainement pas capable de tout dire, il y avait encore des choses qu’elle gardait bien trop profondément en elle pour pouvoir les dire avec facilité mais elle allait essayer. Thomas méritait bien cela. «Calme toi Ivy ! Entre ! On sera plus à l'aise pour discuter ! » Soudainement elle se sentait un peu honteuse, elle lui avait balancer ses excuses à peine avait il ouvert la porte, c’était plutôt inapproprié de sa part après ce qu’elle avait fait. Elle avait peur qu’il pense qu’elle l’envahissait parce que ce n’était pas du tout son idée. Brièvement elle avait levé les yeux vers lui, juste à temps pour voir un léger sourire traverser le visage du jeune homme. Il n’avait pas l’air bien, elle espérait qu’il ne lui était rien arrivé durant cette semaine. Quoi qu’il en soit il avait sourit et il l’invitait à entrer. l’ambiance était étrange entre eux ce soir mais c’était peut être simplement parce que l’esprit d’Ivy lui jouait des tours, Thomas n’avait pas l’air de lui en vouloir et si c’était le cas alors elle serait rapidement soulagée même si ça n’empêcherait certainement pas la culpabilité de revenir par moment. La blonde avait pénétré, toujours aussi penaude, dans l’appartement du brun, cet appartement qu’elle connaissait maintenant. Il avait l’air d’être seul et c’était une bonne nouvelle, Ivy n’avait plus qu’à trouver le courage de lui parler, trouver au moins les premiers mots, le reste suivrait certainement. Du moins elle l’espérait. « Tu veux un verre d'eau ?  » Elle s’était dirigée vers le canapé où elle s’était assise, sur le bout du siège, observant toujours le sol d’un air pensif. La question de Thomas était venue troubler le court de sa pensée chaotique alors qu’elle essayait de trouver par ou il était préférable de commencer, triant entre ce qu’elle était capable de dire et ce qu’elle ne pouvait pas encore laisser sortir. « Heu… Oui je veux bien merci. ». C’était plus par politesse que par réelle envie de boire un verre d’eau qu’elle avait accepté. Pour le moment, elle savait qu’elle ne serait pas capable d’avaler quoi que ce soit, même un verre d’eau mais peut être qu’elle en aurait besoin ensuite. Elle avait voulu sourire mais elle n’avait pas réussi trop prise par les pensées sombres qui tournaient dans sa tête. Elle était là, elle n’aurait certainement pas d’autre occasion de s’ouvrir à Thomas. Elle devait lui dire ce qu’elle était capable de dire, se confier un peu pour lui permettre de mieux la comprendre et surtout lui avouer ce qu’elle ressentait pour lui. Ca ne serait peut être pas réciproque mais tant pis, au moins elle se serait libérer de ce poids, et il pourrait choisir de ce qu’il voulait faire en connaissance de cause. « Je… Je ne sais pas trop par ou commencer… mais… Thomas… Je crois que je t’aime bien enfin pas vraiment comme un ami en fait… enfin t’es un super ami c’est pas ce que je veux dire hein mais… » La blonde avait marqué un temps de pause. Quel exercice difficile elle était en train de faire. Elle n’avait jamais été très douée pour parler de ses sentiments et le faire ainsi ne rendait les choses que plus difficiles. Pourtant elle le devait pour Thomas et puis aussi un peu pour elle. Elle essayait de faire au mieux pour être claire et compréhensible mais c’était loin d’être facile. Elle devait parler à Thomas, s’ouvrir un peu pour essayer de réparer ce qu’elle avait cassé la dernière fois mais elle savait qu’après avoir parlé elle risquait de le perdre, de gâcher la relation qu’ils avaient créé tous les deux et cela l’effrayait. Elle inspira profondément avant de reprendre la parole, la voie tremblante. « Je crois. Enfin non je suis sûre que j’ai des sentiments autres que de l’amitié pour toi. Ca me perturbe beaucoup, ça m’effraie aussi. C’est ridicule je sais, en plus, je ne sais même pas si c’est réciproque et si ça ne l’est pas ce n’est pas grave rassure toi mais seulement, si ça l’était, si on voulait essayer quelque chose tous les deux, je veux être honnête… Je ne pourrais pas tout te dire parce que c’est trop dur pour moi mais je crois qu’il y a des choses que tu dois savoir sur moi, vraiment, des choses horribles et je ne peux pas continuer à te les cacher.» Voilà qui était fait, elle venait de s’ouvrir sur ce qu’elle ressentait pour Thomas. Ce n’était pas clair, c’était même extrêmement confus mais elle espérait que Thomas avait compris l’essentiel. Elle avait des sentiments pour lui, elle avait encore du mal à les assumer vraiment. Et il avait le droit de la repousser, de ne pas partager ses sentiments évidement. Elle n’avait pas encore faire le plus dur mais avant de poursuivre elle avait besoin de savoir ce que pensait Thomas. Timidement elle avait relevé les yeux vers lui osant à peine le regarder et craignant de croiser son regard.

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Message Sujet: Re: Would it be enough, if I could never give you peace? - Thomivy   Would it be enough, if I could never give you peace? - Thomivy Empty Dim 18 Avr - 17:36



would it be enough, if i could never give you peace.

L'attente est longue. L'attente est soutenable. Depuis cette soirée au musée, tu espère que la jeune femme vienne te voir, te recontacte. Elle sait où tu vis, elle sait où tu travaille. Elle a même ton numéro de téléphone. Les nombreux appels que tu as pu passer, les nombreux messages que tu as pu lui envoyer. Tous, sans exception, ils sont restés sans réponses. Rien. Le néant. Le silence le plus total et le plus important aussi. Alors tu prie. Toi, le garçon qui n'a jamais cru en la divinité et à toutes ces bêtises, tu prie et espère que Ivy viendra te retrouver tôt ou tard. Tous les jours, ta mère t'appelle pour prendre de tes nouvelles. Au téléphone, il est facile de mentir. Alors oui, tu lui mens. Pas pour ton bien-être, mais pour le sien. Tu ne veux pas qu'elle s'inquiète. Tu ne veux pas qu'elle mette sa vie entre parenthèse pour venir te porter secours. Oui, c'est le rôle d'une mère mais tu refuse d'être ce fardeau encore une fois. T'as trente-quatre ans, t'es un grand garçon. D'autres sont passés par là avant toi. Personne n'est jamais mort d'un cœur brisé. En plus, si ça se trouve, ce baiser ne signifiait rien pour elle et qu'elle est partie, te laissant esseulé au milieu de la soirée, pour ne pas te donner de faux espoirs. C'est pourtant ce que ton esprit est en train de faire. Ça fait une semaine déjà qu'il se nourrit de faux espoirs. Que des milliers de questions te trottent dans la tête, ne sachant pas si elles auront une réponse ou non.
Les journées passent et se ressemblent toutes, à un ou deux détails près. Les dégâts que l'absence de la jeune femme a occasionné sur ton être, ton âme ne semble plus aussi douloureux qu'ils ont pu être au début. Ou alors, tu commence à t'habituer à cette douleur. Un trou béant dans ta poitrine. Le cœur qui saigne, le cœur qui hurle. Ivy te manque. Tous les jours, tu revois son visage très clairement dans ton esprit. Le soir, après ton travail, ou lors de tes insomnies, c'est son visage que tu peins. Un visage de petite fille, ses longs cheveux blonds détachés. Son petit sourire qui lui va à ravir. Tout chez elle te manque. Sa manière d'être, d'agir. Sa facilité à rougir à chacun des compliments que tu peux lui faire. En général, les femmes te font peur mais avec elle, Ivy, tout semble si facile. Comme si votre rencontre, votre histoire avait été écrite et prédit à l'avance. Tu as besoin d'elle, de sa présence, de sa bienveillance. Les jours passent, tes chances de la revoir diminuent. T'en as fait la promesse à ta mère, à Ella, de ne pas te laisser sombrer. De ne pas laisser les ténèbres, la tristesse et le chagrin prendre le plus. Ça a pourtant l'air si facile de baisser les bras, de te laisser tomber tout au fond de ce puits.

La sonnette de la porte d'entrée retentit. Endormis profondément, tu sursaute. Il te faut environ cinq secondes pour te souvenir que tu te trouves chez toi, dans ton appartement. La journée arrive à son terme. Le jour décline, la nuit prend ses quartiers. À ta porte, Ivy est là. Bien plus fraîche et pimpante que toi. Pas de « bonjour ! Comment ça va ? » Elle te présente ses excuses. Comment lui en vouloir ? Quand tu aperçois son ravissant petit minois, tu fond. Tu craque et a cette violente envie au fond de toi de venir la prendre dans tes bras. Bouleversé, chamboulé. Elle a des choses à te dire. Tu la laisses s'installer sur ton canapé. À la cuisine, tu prépare deux verres d'eau. Tu n'arrive pas à le croire, elle est là. Chez toi. Et si c'était un rêve ? Et si tu dormais encore ? Tu viens te pincer le haut du bras et grimace de douleur. Non. Tu ne rêves pas. Ivy est bien dans ton salon. Lorsque tu arrive sur le canapé, elle est là. Assise sagement en attendant que tu reviennes.
Ça y est, elle parle. Tu ne l'arrête pas, la laissant parler la première. Tes questions vont enfin avoir une réponse. C'est pas trop tôt. Ton cœur bondit une fois encore dans ta poitrine. Les battements de ton palpitant ne cessent de battre de plus en plus fort. Tu souris. Comme à son habitude, la demoiselle bafouille mais c'est ce qui la rend encore plus belle, plus désirable à tes yeux. Tu ne dis rien, encore. Tu la laisse reprendre calmement, buvant chacune de ses paroles. Tu as envie de l'interrompre, de lui hurler que si, tout ce qu'elle ressent est réciproque. Que tu l'aime intensément et veux essayer avec elle. Essayer quoi ? De construire un avenir en commun ? D'être ensemble et de se réparer ? Oui, tu as envie d'essayer tout ça, de tenter cette nouvelle expérience.
Elle a finie de parler. Vos regards se croisent, ils ne se lâchent pas. Doucement, ton corps se rapproche de celui de la jeune femme. Tes mains se posent de part et d'autres de son visage, ton front se colle au sien. Tu hume son odeur délicate. Elle sent les gâteaux, la pâtisserie. « Ivy, tu n'es pas folle ou quoi que ce soit d'autre. À moi aussi, tu me plais. Au début, je ne comprenais ce qu'il se passait. J'ai jamais ressenti ça pour personne mais aujourd'hui, je sais. Je suis amoureux de toi Ivy. » Tu dis, plantant encore et encore, ton regard dans le sien. Tu as envie de poser tes lèvres sur les siennes, de l'embrasser encore une fois en espérant qu'elle ne prenne pas la fuite. « On n'est pas obligé de tout se dire tout de suite. On peut prendre le temps de se découvrir, de s'apprivoiser ! Tu sais, je ne vais pas m'envoler. » Tu dis en lâchant son visage. Ta main glissant jusqu'à venir attraper la sienne et entrelacer vos doigts.


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Ré-illusionnée la petite fille au coeur brisé a enfin cédé à la tentation et se laisse tomber dans les bras de ce garçon qui pourrais bien être son sauveur
Ancienne analyste financière pour un grand groupe devenue serveuse et patissière dans un café convivial et branché du Queens
Queens effervecsent, un petit appartement cozy et dans une rue plutôt calme
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Message Sujet: Re: Would it be enough, if I could never give you peace? - Thomivy   Would it be enough, if I could never give you peace? - Thomivy Empty Lun 19 Avr - 13:08




Would it be enough if I could never give you peace?




Les derniers jours avaient été un enfer pour Ivy. Elle avait eu du mal à mettre un pied devant l’autre et à avancer, traverser chaque journée. Tout avait un gout amer et elle s’était sentie faible, friable, prête à vaciller, à s’effondrer au moindre coup de vent. Elle avait essayé de faire bonne figure, tant bien que mal. Plus mal quand même. Elle savait que ce coup de moins bien comme elle l’avait appelé lorsqu’on lui avait demandé ce qui n’allait pas, n’était pas passé inaperçu. Et pour cause. Elle avait essayé de sourire mais force était de constater qu’elle n’y était pas arrivé aussi bien que d’habitude, que son sourire avait sonné faux car elle ne pouvait pas dire combien de clients de la pâtisserie lui avait demandé ce qui n’allait pas. Joseph, lui, n’avait rien demandé, il s’était contenté de rappeler à Ivy que si elle avait besoin, elle pouvait lui parler ou prendre une journée. Il la connaissait bien Jo’, il savait un peu de ce qui se cachait derrière son large sourire. Il savait reconnaitre ses moments de fragilités. Même à lui elle n’avait rien pu dire. Par contre elle avait préféré continué à travailler, même si elle avait demandé à adapter un peu ses horaires pour une raison qui lui était propre. Thomas venait souvent à la pâtisserie le soir en sortant du travail, elle connaissait ses habitudes maintenant, et elle ne voulait pas l’en empêcher, s’il voulait venir et ne pas la voir, elle comprenait. Et puis, elle, elle n’était pas prête à le voir. Elle avait tant de mal à faire le tri dans ses pensées et elle était rongée par les remords et la culpabilité. Elle devait s’expliquer avec lui c’était certains, elle lui devait bien ça mais pas maintenant et surtout pas ici, pas chez Joseph, devant les clients de la pâtisserie. Elle avait des choses à dire et personne d’autre que Thomas n’avait à les entendre, ce serait déjà bien assez compliqué alors elle préférait choisir son moment. Si elle voulait le faire c’était parce que Thomas méritait une explication et puis aussi peut être un peu pour elle, exorciser ses sentiments, ce qu’il y avait en elle, donner des clés à Thomas pour mieux la comprendre l’aiderait peut être à se pardonner ce qu’elle avait fait, quelle que soit l’issue et les conséquences sur sa relation avec le brun. Ce soir elle avait pris son courage à deux mains, c’était le moment. Une semaine était passée déjà et sa peine ne s’était pas amoindrie, sa douleur était toujours aussi présente et rien n’y avait fait. Elle qui avait déjà un sommeil chaotique depuis de longues années et un appétit capricieux, ça ne s’était pas arrangé le moins du monde, au contraire et elle était fatiguée, épuisée. La culpabilité lui murmurait à l’oreille du matin au soir qu’elle était une mauvaise personne, qu’elle n’était bonne qu’à faire du mal à ceux qui l’entourait. Elle savait ce que le psychologue en pensait, ce n’était pas une bonne idée de se lancer dans une nouvelle relation vu son état mental actuel qui la rendait vulnérable, elle le savait mais elle savait aussi que Thomas était ce genre de personne incapable de faire du mal à qui que ce soit, elle en était convaincu au plus profond de son être, depuis la première fois qu’elle avait croisé son regard. Et pour le moment il ne l’avait jamais déçue. Le psychologue avait également dit qu’elle devait parler à Thomas, s’excuser et lui dire ce qu’elle avait sur le coeur et elle comptait bien le faire, quand le moment serait venu et si, ensuite ça n’allait pas mieux alors elle accepterait peut être l’hospitalisation. Elle n’en ressortirait pas guérie, comme la première fois mais cela lui permettrait peut être d’apaiser un peu son esprit et ses tourments qui prenaient trop de place dans sa vie depuis quelques jours, l’empêchant d’avancer. Pour le moment l’heure était venue de parler à Thomas. Elle s’était rendue chez lui, le jeune homme était là, il avait mauvaise mine et ce simple constat avait serré le coeur de la jeune femme. C’était certainement sa faute, elle lui avait fait du mal, elle ne l’avait jamais voulu mais cela ne changeait rien à sa responsabilité dans cette histoire et elle s’en voulait au plus profond de son être. Le brun l’avait invité à entrer, gentiment, comme d’habitude. Il ne semblait pas lui en vouloir, ou peut être que si mais qu’il acceptait simplement de l’écouter et si il avait peut être, lui aussi des choses à lui dire. Quoi qu’il en soit Ivy était un peu rassurée de pouvoir entrer, de ne pas avoir à s’expliquer sur le palier. Elle s’était dirigée vers ce salon où elle était déjà venu en d’autres circonstances bien plus joyeuses quelques semaines au part avant, Thomas était partie chercher de l’eau, elle avait déposé les quelques gâteaux qu’elle avait ramené de la pâtisserie sur la table basse restant silencieuse. En l’absence de Thomas elle avait essayer de se forcer à respirer un peu, à organiser ses idées mais cela semblait être peine perdue, dans sa tête tout se mélangeait, tout était confus et elle savait qu’à tout moment elle risquait de perdre ses moyens, de ne plus pouvoir parler. Seulement elle ne pouvait pas faire marche arrière et elle devait lui dire ce qu’elle avait sur le coeur. Commencer par avouer ses sentiments qu’elle refoulait depuis des semaines semblait être la meilleure des idées. Ainsi si les sentiments qu’elle avaient n’étaient pas partagés par le jeune homme, il ne serait peut être pas nécessaire qu’elle ouvre d’avantage sur les traumatismes qu’elle avait pu vivre par le passé et qui restaient des sujets très sensibles pour elle. Thomas était revenu et elle s’était lancée, les mots étaient confus et c’était à peine si elle parvenait à formuler des phrases mais elle continuait, redoutant chaque seconde un peu plus la réaction de Thomas, sachant qu’une fois les mots sortis de sa bouche, elle ne pourrait plus faire marche arrière et qu’elle risquait de perdre cette belle amitié qui s’était nouée. Elle ne cessait de se répéter que cette amitié s’était construite sur des mensonges de sa part alors que finalement, même s’il la rejetait ce serait peut être un mal pour un bien. Elle avait parlé, longtemps, sans s’arrêter et Thomas ne l’avait pas interrompu. Elle n’arrivait pas à le regarder mais elle sentait son regard posé sur elle et elle angoissait, parce que son attitude ne laissait rien transparaitre de ce qu’il pouvait penser. Puis, elle se stoppa et releva timidement les yeux vers le brun pour essayer de savoir ce qu’il allait bien pouvoir lui dire. Elle fut surprise de constater qu’il affichait un visage plutôt serein, presque souriant. Est ce que c’était une bonne nouvelle ? Un bon présage ? Certainement mais chaque seconde de silence était un supplice. Le regard de la blonde s’accroche et se perd dans celui du jeune homme en face d’elle, malgré l’angoisse elle ne parvenait plus à s’en décrocher se rendant compte réellement à quel point il lui avait manqué pendant cette semaine. Il s’était rapproché d’elle, doucement mais sûrement, gommant un peu de la distance qui les séparait sur le canapé. Ivy était restée immobile, tous ses sens en alerte, elle s’était légèrement raidie par instinct alors qu’elle n’avait qu’une envie, ressentir à nouveau le contact de Thomas, la chaleur de sa peau. Les mains de Thomas de chaque côté de son visage, cette proximité presque intime. Ivy redoutait encore ce qu’il allait lui dire mais elle se sentait soudain rassurée, protégée par ce cocon de douceur que le jeune homme avait toujours réussi à dresser autour d’elle, d’eux. Il avait fini par reprendre la parole en la regardant dans les yeux avec une douceur sans pareille. «Ivy, tu n'es pas folle ou quoi que ce soit d'autre. À moi aussi, tu me plais. Au début, je ne comprenais ce qu'il se passait. J'ai jamais ressenti ça pour personne mais aujourd'hui, je sais. Je suis amoureux de toi Ivy. » Les mots employés par le jeune homme était forts, très forts et Ivy se sentit parcourue par un frisson. Un sentiment particulier la traversa aussi, il y avait de la peur oui, beaucoup de peur, les mots de son psychologue lui revenait sans cesse à l’esprit, se lancer dans une nouvelle relation était risqué pour elle. Elle ne s’était pas encore retrouvée complètement, elle commençait tout juste et prendre le risque de faire à nouveau dépendre sa vie vie, son bonheur, d’une autre personne était dangereux, elle en avait conscience. Et elle savait aussi qu’elle ne savait pas aimé autrement, en relation elle se donnait toujours intégralement que ce soit en amour ou en amitié, elle ne savait pas se protéger. Mais en même temps cette semaine sans communiquer avec Thomas avait été difficile à vivre pour Ivy, elle sentait qu’elle avait besoin de le garder dans sa vie et étrangement, même si elle avait peur ce n’était pas de lui qu’elle avait peur, il n’était pas capable de lui faire le moindre mal, elle en était certaine. C’était d’elle qu’elle avait peur et de tout ce qu’elle trainait derrière elle. Suite à cette révélation de la part de Thomas qui, contrairement à elle, semblait assumer pleinement ce qu’il ressentait à son égard, Ivy resta silencieuse. Elle aurait pourtant eu tant de choses à lui dire mais elle n’était pas capable de parler et, de toute façon il avait bien vite repris la parole, le visage un peu plus lumineux que lorsqu’il lui avait ouvert la porte. « On n'est pas obligé de tout se dire tout de suite. On peut prendre le temps de se découvrir, de s'apprivoiser ! Tu sais, je ne vais pas m'envoler.  » Elle avait laissé Thomas lui prendre la main, entremêlant leurs doigts avec douceur, elle avait apprécié chaque seconde de ce contact en silence. Comme d’habitude, Thomas faisait preuve de bienveillance, il ne voulait pas la forcer à parler, il lui laissait le temps comme il l’avait toujours fait finalement.  Seulement, elle devait lui parler maintenant, dans la mesure de ces capacités, certes mais elle le devait, pour elle d’abord pour essayer de se sortir de ce sentiment de culpabilité, d’imposture. Elle voulait que Thomas puisse choisir d’avoir une relation avec elle en connaissance de cause parce qu’elle avait peur que plus tard, en se rendant compte de la supercherie, il puisse lui en vouloir. Alors elle devait lui parler, maintenant. Elle ne pourrait pas tout dire, pas rentrer dans les détails et cela viendrait avec le temps certainement mais elle devait essayer de lui dire le principal à savoir sur elle dès aujourd’hui, elle ne voulait pas prendre le risque qu’il puisse ensuite se sentir trahie lorsqu’il découvrirait les lourds secrets qu’elle gardait en elle. « Thomas… Je… Si on doit être ensemble je t’assure qu’il y a des choses que tu dois savoir sur moi parce que quand tu les saura tu changera peut être d’avis et je t’assure que je comprendrais si c’est le cas… Je ne veux pas que tu puisses te sentir trahi ou quoi que ce soit. ». Elle était déjà rongée par la culpabilité et ça ne pouvait pas durer. Même si elle ne pourrait pas tout dire, en dévoiler un peu lui ferait peut être du bien. Elle avait beau se sentir fragile en ce moment, elle sentait que c’était le moment ou jamais. Bien décidée à ne pas se laisser aller à céder à la facilité de se taire et d’accepter l’offre tentante du jeune homme elle inspira profondément pour reprendre la parole. « C’est difficile et je suis désolée si c’est confus mais je dois le faire, je dois te dire ça… Tu m’as dit la dernière fois que je devais savoir que je pouvais te parler, qu’on ne devait avoir aucun secret l’un pour l’autre et je crois que c’est le moment de t’avouer certaines choses, je ne peux pas continuer comme ça… » Il devait savoir qui elle était vraiment pour décider s’il décidait finalement de se lancer dans une relation avec elle. « Tu sais, les médicaments que je prend, je t’ai dit la dernière fois que ce n’était pas pour une maladie grave. En fait c’est des médicaments pour ma tête, ce sont des antidépresseurs, des psychotropes pour essayer de canaliser un peu mon esprit, mes angoisses, des somnifères aussi pour m’aider à dormir. Je ne suis pas folle, enfin peut être que si je ne sais pas… En fait, avant, dans une vie qui me semble tellement loin maintenant j’étais analyste financière, je n’ai pas toujours été vendeuse dans une pâtisserie… c’était un milieu stressant mais j’avais travaillé si dur pour arriver là ou j’en était… » Elle avait marqué un temps de pause sentant sa gorge se serrer à l’évocation de cette ancienne vie et tout ce qui s’y rapportait. Elle avait encore du mal, elle même à comprendre comment elle en était arrivé là. Aujourd’hui elle allait un peu mieux mais le chemin avait été long et le serait encore pour qu’elle puisse un jour dire à nouveau qu’elle était heureuse.  Elle avait scruté le visage de Thomas quelques secondes pour voir ce qu’il pensait, s’il ne la prenait pas pour une folle ou une menteuse. La suite était encore plus difficile à dire, elle n’en avait jamais parlé à personne d’autre qu’aux médecins à force d’insistance de leur part mais ce soir il le fallait, même si elle n’entrait pas dans le détail de ce qu’elle avait traversé. « J’ai connu beaucoup de départs autour de moi depuis que je suis enfant, mon père, mon frère, ma meilleure amie et je crois que quand les gens s’attachent trop à moi, ils finissent pas partir de manière brutale… J’ai été fiancé et il est partit, je pense qu’il a eu raison de se protéger de moi… Et je ne veux pas que tu te sentes piéger c’est pour ça que je suis obligée de te dire ça… Enfin quoi qu’il en soit après ma rupture je ne sais pas ce qui s’est passé mais j’ai déconné, j’ai perdu mon travail et je me suis retrouvé dans une clinique psychiatrique, c’est pour ça que j’ai été à Los Angeles… Je ne sais même pas vraiment ce qui s’est passé, même encore aujourd’hui… Quand on s’est rencontré ça faisait tout juste six mois que j’était de retour à New-York. J’y suis resté plus d’une année et c’était difficile pour moi mais tu as été là, tu m’as aidé et je ne pourrais jamais assez t’en remercier… » Elle s’était stoppée. C’était une façon bien rapide de raconter son histoire, elle en avait bien conscience mais elle ne pouvait pas faire mieux. Les larmes avaient commencé à perler sur ses joues au fur et à mesure qu’elle parlait, elle en avait honte mais elle ne pouvait pas faire autrement. Finalement elle avait repris la parole parce qu’elle se sentait obligé de parler un peu de son ex petit ami si elle voulait être complètement honnête avec Thomas. «Je ne veux pas te mentir Thomas, surtout pas. Mon ex fiancé… c’était ma seule vraie relation, je l’ai connu au collège et j’ai toujours pensé que c’était l’amour de ma vie. J’ai mis beaucoup de temps à accepter qu’il ne reviendrait pas, je sais qu’il a raison de m’avoir fuit mais mon cerveau à eu du mal à comprendre ça je crois… Je commence à l’accepter mais je ne sais pas encore vraiment si j’ai le droit de m’attacher à quelqu’un d’autre, de me lancer dans une nouvelle relation… j’ai l’impression d’être une mauvaise personne… Avec toi, je veux bien essayer, je suis déjà très attaché à toi je te le promet mais je ne sais pas comment on fait et j’ai peur de ne pas y arriver.Et je crois que j’ai besoin de temps, d’aller doucement en tout cas… Tu sais quand je suis partie la dernière fois c’est parce que j’ai ressentit des choses que j’avais oublié, que je n’avais jamais ressentit avec quelqu’un d’autre que lui et ce n’était pas la première fois pour être honnête, cette fois c’était juste plus intense et ça m’a bouleversée, j’ai eu peur… Mon psychologue dit que je dois faire attention parce que je ne suis pas guérie et que c’est dangereux de me lancer dans une nouvelle relation parce que je devrais déjà me soigner moi même mais tu sais je crois que je suis quand même prête à essayer et à accepter ce que je peux ressentir quand je suis avec toi.» Après de telles révélations elle n’avait que peu d’espoir que Thomas accepte de rester, d’essayer quelque chose avec elle. Et elle ne pourrait pas lui en vouloir d’ailleurs si il préférait en arrêter là. Qui voudrait d’une femme comme elle, encore perdue dans une relation passée, terminée depuis plusieurs années ? Elle ne pouvait que le comprendre. « Enfin voilà… Peut être qu’en fait je suis vraiment folle et je pourrais comprendre que tu préfère qu’on en reste là même en temps qu’amis… » Elle avait gardé la tête basse, n’osant même pas le regarder, attendant la sentence qui tomberait quand il reprendrait la parole. Elle comprenait qu’il lui faille du temps pour assimiler tout ce qu’elle venait de lui dire.  

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plonge à corps et coeur perdu dans cette relation. une jolie petite tête au visage de petite fille est venue illuminer sa vie. Ivy, trois lettres d'or gravés dans ton coeur.
nouvellement embauché dans l'un des plus beau musée de New-York, il restaure certaines oeuvres qui en ont besoin.
une page qui se tourne. un nouvel appartement rien qu'à toi dans une rue calme du Queens.
thomivy #7

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Message Sujet: Re: Would it be enough, if I could never give you peace? - Thomivy   Would it be enough, if I could never give you peace? - Thomivy Empty Mar 20 Avr - 17:16



would it be enough, if i could never give you peace.

Tu te sais sensible, beaucoup trop. Pourtant, rares sont les fois où tu as pleuré. Même lorsque tu étais au plus bas, après ton accident. Sans domicile, obligé de te déplacer avec une canne. Tu ne voyais pas le bout du tunnel. Tu ne parvenais pas à voir la lumière qui t'indiquera le chemin à emprunter. Ella a été là, présente pour toi. Elle t'as accueillie chez elle, t'as aidée. Tu lui dois énormément. Mais hélas, ta meilleure a décidé de quitter New-York. Ton cœur cœur déjà bien fissuré a eu beaucoup de mal à se remettre de ce nouvel abandon mais dans ce chagrin, il y a eu tout de même une lueur d'espoir. Des cheveux blonds, une odeur de pâtisserie que tu commence à apprécier. Plus le temps a passé et plus Ivy a pris de l'importance de ta vie. T'attacher à elle te faisait peur. Tu n'es jamais tombé amoureux, tu n'as jamais ressentis cela pour aucune personne avant elle. Tu ne savais rien d'elle, pourtant, tu te sentais déjà énormément proche de la jeune femme. Tes visites à la pâtisserie de Jo se sont fait plus régulières. Si bien que tu as même réussi à sympathiser avec le propriétaire. Il accorde également une pause supplémentaire à son employée que tu es dans les parages. Jo a certainement dû s'apercevoir de votre idylle bien avant vous. Toi, l'homme trop naïf. Qui croit que toute personne, même la plus mauvaise, a malgré elle, un bon fond. Tu crois en chaque être humain, mais pas en toi. Tu n'as aucune confiance en toi. Critiqué, moqué, humilié depuis trop longtemps. Ta grande taille, ta différence, ton manque de sociabilité. Tu n'as jamais su trouver ta place à San Francisco. C'est ici, à New-York que tu as réussi à savoir qui tu ex vraiment, à savoir ce que tu souhaite faire de ta vie. Des amis, certes tous partis aux quatre du coins du monde mais tu as tout de même de leurs nouvelles régulièrement. Un renouvellement de lien entre ta mère et toi, plus proche que vous ne l'avez jamais été. Et puis, il y a Ivy. Cette jeune femme dont tu ne sais plus te passer depuis quelques semaines.

Ce baiser que vous avez échangés lors de la soirée au musée n'était absolument pas une erreur. Tu l'aime. Les battements de ton cœur, les papillons dans le creux de l'estomac. Tu es attaché à elle bien plus que tu ne le voudrais. Ça devrait te faire peur, t'effrayer et te faire fuir mais non, près d'elle, tu te sens bien et heureux. Comme si, au fond de toi, au fond de ton être, tu savais que c'était elle que tu attendais depuis toujours. Comme si elle était ta moitié, ton âme sœur, celle qui partagera ta vie jusqu'à ton dernier souffle. Il n'existe pas plus loyal et plus fidèle que toi. Ces longues semaines de silence ont été horrible. Envie de hurler, de pleurer. Tes émotions, tu les as enterrés au plus profond de toi. Tu les as éteint. Plus les jours sont passés et plus tes chances de revoir Ivy toquer chez toi ont été minces. Pourtant, une partie de toi espère qu'elle se réveille et vienne t'expliquer pourquoi elle s'est sauvé. Et si elle était morte ? Et si elle était blessé ? Ton esprit a imaginé plusieurs scénarios pour donner une expliquer valable à son silence mais finalement, alors que tu ne t'y attendais pas, la jeune femme revient vers toi. D'elle-même, sans que tu la force à le faire. Elle est là, en face de toi, se tenant debout et droite sur le pallier de ton appartement. Tu la laisse parler, à une vitesse assez folle. Ivy chez toi. Le cœur qui s'emballe. Envie de la prendre dans tes bras, de lui murmurer à l'oreille que tout ira bien. Calme, sérénité et bienveillance. Un frisson te parcoure l'échine, ta main se pose sur celle de la jeune femme et enlace tes doigts aux siens.

« Ceux qui restent éveillés ont conscience de mille choses qui échappent à ceux qui ne rêvent qu'endormis. »
Une citation qui te parle. Tu as toujours été un grand rêveur, laissant la vie décidé pour toi de ton sort. Ton corps est là mais ton âme, elle, elle est à ailleurs. Loin, très loin. À des milliers de kilomètres. Tu as toujours été spectateur de ta propre existence, subissant les aléas de la vie. Stop ! Ça suffit ! Poing qui frappe violemment la table, debout sur tes deux pieds. Tu ne veux plus être un spectateur. Tu veux mener ta vie, ton chemin comme tu l'entends, le souhaite. Ivy est là, près de toi. Elle te parle. Elle s'ouvre à toi. Ton corps, à mesure qu'elle parle, se rapproche du sien, tes doigts toujours enlacés avec ceux de la jeune femme. Chaque relation est différente. Si Ella et Ambroise y sont allés vite, rien ne dit que tu dois aller aussi rapidement avec Ivy. Vous avez besoin de temps pour apprendre à se connaître en profondeur, pour vous apprivoiser. Ivy a des secrets, certains plus difficiles que d'autres. Toi aussi, t'en as. Ils ne seront pas facile à avouer à la jeune femme, mais tu lui raconteras tout le moment venu. Le temps sera votre meilleur allié. De toute façon, jamais tu ne la lâchera. Désormais, Ivy fait partie de toi, de ta vie, de ton âme. Tu as envie d'être avec elle, tout le temps. Dans la joie, dans la tristesse.

Tu ne demandes rien de mieux que de connaître sur le bout des doigts la jeune femme. Connaître son passé pour encore plus t'attacher à elle. La jeune femme a souffert, tu le sait mais tu ignore de quelle manière. « je ne demande que ça Ivy.. » tu dis, ton regard plongé dans les prunelles de la jeune femme. « je ne changerais pas d'avis. T'as rien à craindre là-dessus ! » Tes doigts s'amusent à caresser le dessus de sa main, un petit sourire qui fait son apparition sur tes lèvres. Les battements de ton cœur tambourinent encore plus fort dans ta poitrine, ton palpitant est à deux doigts de sortir en bondissant. Attentivement, sans en perdre une miette, tu l'écoute. Tu écoute ce qu'elle a à te dire. La folie peut prendre différentes formes. En fait, t'es persuadé que l'on est tous fous mais à notre manière. Qu'elle soit folle ou saine d'esprit, qu'importe. Ça ne changera rien à ton attachement envers la jeune femme. Tu l'écoute, buvant chacune de ses paroles. Tu serres un peu plus fort encore ses mains contre les tiennes, montrant ainsi que tu es là malgré tout. Tu tombe un peu de haut en apprenant le brutal changement professionnel de la jeune femme. Tu ne l'interromps pas, la laissant te dire ce qu'elle a t'avouer.
Beaucoup de similitude entre Ivy et toi. Deux âmes torturées, deux âmes esseulées. Deux âmes qui se cherchaient et se sont finalement trouvés. Second choc pour toi. Ivy a été fiancée, elle a failli se marier. Une partie de toi est contente que ça ne se soit pas fait mais d'un autre côté, tu es triste pour elle. Ça a dû être une épreuve si terrible à traverser pour elle. « Des gens sont partis autour de toi, ça ne veux pas dire que je vais partir également ! » Tu dis, conservant ses mains dans les tiennes, les serrant pour les réchauffer un peu. Non. Tu ne partiras pas. Tu ne la laisseras plus jamais être seule. Ton destin est lié à celui de la jeune femme, t'en es certain à présent. Perte de son job, l'internement, la descente aux enfers. Ça ne la rend qu'encore plus adorable et attirante à tes yeux. Tu as du mal à tout assimiler, à voir par toutes les étapes Ô combien difficile dont elle a eu à faire. « Je le redis mais je ne partirais pas Ivy, à moins que tu en es marre de me voir dans ton champ de vision. Je suis impressionné par toutes les épreuves que tu as dû surmonter. Tu n'es plus seule désormais. Je suis là, et je compte bien te tenir la main pour t'empêcher de chuter à nouveau ! » Tu dis, souriant sincèrement à la jeune femme. Envie de l'embrasser, de presser son corps contre le tien. « Je suis quand même fier, admiratif de te voir encore debout après tout ça. » tu es sincère. Brisée, bousillée, Ivy est toujours là. Debout, malgré tout.
Tes lèvres se rapprochent de celles de la jeune femme, ton corps se presse contre le sien et l'entoure à l'aide de tes bras. Tes lèvres viennent effleurer celles de la demoiselle, ton front se colle au sien. « on prendra notre temps Ivy. On a tout le temps qu'il faut désormais. J'ai de vrais sentiments pour toi, ils ne s'éteindront probablement jamais. » seul, dans ton appartement, sans un bruit. Seuls vos respirations viennent perturber ce silence entre vos deux êtres. « Est-ce que je peux t'embrasser ? » Tu demande, ton être toujours collé à celui de la jeune femme. Tu l'aime et le fait qu'elle vient de te livrer une partie de son histoire, de se mettre à nue face à toi te touche énormément. Tu lui livreras un jour ce qui t'es arrivé. Pour l'heure, tu as envie de profiter d'elle et de lui prouver que jamais tu ne la laisseras tomber.


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Message Sujet: Re: Would it be enough, if I could never give you peace? - Thomivy   Would it be enough, if I could never give you peace? - Thomivy Empty Mer 21 Avr - 11:01




Would it be enough if I could never give you peace?





Après tout ce qu’elle avait vécu. Toutes les pertes, toutes les ruptures qui avaient émaillées sa vie, elle n’aurait jamais cru qu’elle pourrait se retrouver dans cet état après un simple baiser. Baiser qu’elle avait en plus elle même provoqué, qui ne lui avait pas été arraché, loin de là.  Elle ne fonctionnait plus qu’à moitié, sa vie s’apparentait plus à de la survie qu’à une existence enrichissante et épanouissante mais elle s’était pensée plus forte que ça. Pleurer pour un garçon, à trente deux ans, elle avait passer l’âge de ces bêtises. Du mois elle pensait avoirr passé l’âge. De plus, pleurer pour un garçon qui n’avait rien fait pour cela, qu’elle avait elle même embrassé, se laissant porter par un pulsion à laquelle elle résistait depuis plusieurs semaines. Non, jamais elle n’aurait pensé se mettre dans cet état là pour au final si peu. Si quelqu’un avait le droit d’être perturbé, en colère, c’était plutôt Thomas. Elle ne lui avait pas demandé son avis avant de lui voler ce baiser l’autre soir au musée et elle était partie comme la voleuse qu’elle était. Elle était partie sans se retourner et n’avait plus donner de nouvelles pendant une semaine entière. Pourtant Thomas avait essayé de l’appeler, elle avait vu son téléphone sonner à chaque fois, il lui avait aussi envoyé des messages textes pour essayer de reprendre contact avec elle, de comprendre certainement. Elle les avait tous, sans exception, laissé sans réponse. Elle ne les avait pas vraiment ignoré parce qu’elle les avait lu, chacun d’eux mais elle n’avait pas été capable de leur donner une réponse parce que des réponses elle n’en avait pas. Elle n’en avait déjà pas aux questions qu’elle se posait elle alors aux questions du pauvre Thomas qu’elle avait entrainé la dedans bien malgré lui. Et malgré elle aussi. Quand on veut toujours tout contrôler, garder à tout prix le contrôle sur ses émotions voilà ce qui arrivait le jour où la perte de contrôle arrivait. Mais après des jours et des nuits entières de réflexion, Ivy en était arrivé à la conclusion qu’elle ressentait réellement quelque chose pour Thomas. Ça ne datait pas d’hier d’ailleurs, cela faisait plusieurs mois qu’elle aurait pu, si elle avait voulu le voir, si elle avait voulu ne serait ce qu’une seconde arrêté de se voiler la face. Cette joie qu’elle ressentait quand elle voyait Thomas passer la porte de la pâtisserie, ce sourire qui s’affichait sur son visage sans même qu’elle ne s’en rende compte à chaque fois que le nom du jeune homme s’affichait sur son téléphone. Tout ça, ça n’était pas de l’amitié comme elle avait voulu le croire. C’était bien plus. Mais Ivy, après ce qu’elle avait vécu, après avoir été quittée par celui qu’elle avait toujours défini comme le seul et unique amour de toute sa vie, ne pensait plus pouvoir ressentir ce genre de sentiments alors lorsque les sensations qu’elle avait oublié avaient pointées le bout de leur nez en présence de Thomas elle avait cru qu’elle se trompait et à force de se répéter cela, elle avait fini par s’en persuader, sa tête l’avait emporté sur son coeur jusqu’à ce moment d’égarement l’autre soir au musée où elle n’avait pas pu résister, réveillant ce feu qui couvait en elle et ravivant par la même la douleur de toutes ses choses qu’elle avait enfouie pour mieux les oublier, pensant que ça suffirait pour guérir ses blessures. Ce soir elle avait pris son courage à deux mains. Depuis une semaine elle n’arrivait pas à aller mieux et elle comprenait la raison de ce mal. Elle devait parler à Thomas, quelle que soit l’issue de cette conversation, elle devait lui dire pour se dégager au moins un peu du poids de la culpabilité qui l’écrasait. Ensuite tout n’irait pas mieux comme par miracle, évidement, elle était déjà passé par des phases comme celle ci et elle savait mais elle savait aussi qu’après avoir avoué ce qu’elle avait sur le coeur elle se sentirait un peu allégée du fardeau qu’elle portait depuis tant d’années et ensuite, elle pourrait peut être choisir avec un peu plus de clairvoyance ce qu’elle devait faire. Ce soir Thomas était là, elle avait du mal à le regarder dans les yeux tant elle se sentait penaude, coupable de ce qu’elle lui avait fait subir. Pourtant il était bien là et il était prêt à l’accueillir, Ivy ne sentait aucune animosité émaner de lui et cela la rassurait, lui donnait un peu plus de courage pour la suite. Elle n’avait pas attendu longtemps pour commencer à parler. Elle savait que ce qu’elle allait dire allait lui faire mal mais les mots les brûlaient les lèvres comme si il était devenu plus qu’urgent qu’elle les laisse sortir, qu’elle s’en débarrasse« je ne demande que ça Ivy.» Pendant quelques secondes Ivy avait réussi à soutenir le regard de Thomas. Dans les yeux du brun elle ne lisait pas l’incompréhension, le jugement auquel elle s’était attendu. Bien au contraire elle y lisait de la compassion avant même qu’elle ai commencé réellement à se livrer sur les choses difficiles qui avaient fait sa vie jusqu’à maintenant, elle y lisait aussi cette douceur sans pareille qu’elle n’avait jamais rencontré nul part ailleurs et tout cela lui donnait du courage. Elle devait parler, c’était le moment, elle devait le faire pour elle, pour se libérer un peu et pour Thomas parce qu’il avait le droit de savoir qui elle était vraiment. «  je ne changerais pas d'avis. T'as rien à craindre là-dessus ! » Elle aurait aimé être certaine que ce soit vrai. Elle avait confiance en Thomas mais il était certainement loin de se douter de ce qu’elle allait lui avouer dans les minutes à venir. Cependant il lui donnait tellement de force avec ses simples mots qu’elle trouva le courage de se jeter à l’eau. Parce que oui elle voulait le faire, elle avait besoin de lui parler, à lui ce soir. Mais entre la volonté, le besoin de s’ouvrir un peu et passer à l’action, le faire vraiment il y avait un gouffre et il fallait une bonne dose de courage pour réussir à franchir ce gouffre. Sans savoir vraiment d’où elle tirait cette volonté, Ivy réussi à aire sortir quelques mots et ensuite tout s’était enchainé. Très vite. Elle n’entrait pas dans les détails, elle n’en était pas capable. A chaque fois qu’elle pensait simplement à le faire, à être plus précise, sa voix se bloquait dans sa gorge, les sanglots devenaient trop importants pour qu’elle puisse continuer à parler. Alors elle continuait, courageusement, suivant le flot de pensées comme il venait même si cela pouvait être de manière très décousue. Thomas, lui restait silencieux, les yeux rivés sur elle, il l’écoutait et Ivy savait qu’il mémorisait chacun des mots qu’elle pouvait avoir. Peut être qu’il comprenait mieux certaines choses maintenant. «  Des gens sont partis autour de toi, ça ne veux pas dire que je vais partir également ! » Ceux qui étaient partis pour la plupart en tout cas ne l’avait pas choisi. Ils étaient tous morts dans des circonstances extrêmement brutales. Ils n’avaient pas choisi de la quitter et c’était pour cela qu’Ivy avait fini par croire qu’elle était maudite parce qu’elle était le seul lien entre ses personnes toutes parties bien trop prématurément. Cependant les mots de Thomas alors qu’elle lui révélait sa plus grande peur lui faisait du bien. Cela n’était pas suffisant pour la convaincre qu’elle n’était pas maudite ou quelque chose de ce genre mais ça lui faisait du bien sur le moment et lui donnait le courage nécessaire pour continuer à parler. Loin d’être effrayé par ce qu’elle était en train de lui dire, plus elle parlait et plus Thomas s’était rapproché, ses mains serrant les siennes un peu plus fort alors qu’elle sanglotait et poursuivait avec difficulté ce qu’elle avait à dire lui faisait du bien, lui donnait la volonté, la force de continuer, d’aller au bout de ce qu’elle avait à dire malgré la douleur qu’elle ressentait dans sa poitrine. Voilà, elle en avait fini pour le moment en tout cas. Un jour il faudrait bien entrer dans les détails. Peut être plus tard dans la soirée, peut être dans plusieurs semaines, mois ou même années elle ne le savait pas pour l’instant. Elle n’avait que rarement autant parlé sans s’arrêter, elle qui était de nature plutôt réservée, silencieuse, discrète. Et parler d’elle ainsi,  de ses blessures profondes n’était pas chose aisé. Elle était éprouvé mais elle avait relevé courageusement les yeux vers Thomas attendant une réaction de sa part. Il était toujours là et il se tenait tout prêt d’elle, il ne l’avait pas lâché ce qui, en soit était déjà de nature à rassurer Ivy sur ce qu’il allait lui dire.«  Je le redis mais je ne partirais pas Ivy, à moins que tu en es marre de me voir dans ton champ de vision. Je suis impressionné par toutes les épreuves que tu as dû surmonter. Tu n'es plus seule désormais. Je suis là, et je compte bien te tenir la main pour t'empêcher de chuter à nouveau !! » Les mots du jeune homme la touchait profondément, si profondément qu’elle ne pu retenir des larmes supplémentaires mais cette fois il n’y avait pas que de la douleur, il y avait aussi du soulagement. Le soulagement d’avoir parlé, de s’être ouverte à lui et de le voir rester malgré tout, visiblement prêt à affronter la tempête avec elle. « C’est vrai ? Tu es prêt à rester ? Malgré tout ce que je viens de te dire ? ». Elle avait bafouillée, un peu incrédule. Elle ne remettait pas en doute la parole de Thomas parce qu’il ne lui avait jamais mentit et qu’elle était convaincu de sa sincérité, le doux sourire sur ses lèvres l’empêchant de douter réellement. Mais c’était tellement improbable pour elle qui en plus de s’être persuadée qu’elle ne pourrait plus jamais aimer qui que ce soit puisqu’elle avait déjà donné son coeur à un autre, s’était également convaincu que personne ne pourrait plus jamais l’aimer amicalement et encore moins amoureusement en connaissant son histoire, qu’elle avait du mal à croire ce qu’elle entendait.
« Thomas… Tu sais c’est étrange parce que j’ai toujours pensé que personne ne pourrait m’aimer en sachant tout ça sur moi… c’est pour ça que j’avais besoin de te le dire, j’avais besoin que tu connaisse un peu des évènements qui ont fait ma vie jusqu’à maintenant parce qu’à chaque fois que je te voyais j’avais l’impression de te mentir… Est ce qu’un jour je pourrais te remercier suffisamment pour tout ce que tu fais pour moi ? » L’impression d’être une menteuse, un imposteur, d amener une double vie en cachant son passé à Thomas. Tout ça n’allait pas disparaitre du jour au lendemain parce qu’elle ne lui avait pas encore tout avoué mais il savait le principal et elle se sentait déjà un peu moins écrasée par le poids de sa culpabilité. Jamais elle ne pourrait remercier suffisamment le brun de toute la bienveillance qu’il lui apportait et de toute la douceur dont il l’entourait depuis déjà plusieurs moi. Comment après tout ce qu’elle avait vécu pouvait elle mériter l’affection d’un être aussi pure que lui ? C’était une question à laquelle elle n’avait aucune réponse. « Je suis quand même fier, admiratif de te voir encore debout après tout ça.  » Ivy avait baissé les yeux quelques secondes. Elle ne se sentait pas digne d’un tel compliment. Elle ne méritait pas l’admiration de qui que ce soit et encore mois celle de Thomas. Elle n’avait pas l’impression d’être debout réellement alors qu’elle passait plus de temps à chercher comment survivre, comment arriver jusqu’à la fin de la journée qu’à profiter réellement de son existence. Elle avait été brisée et elle peinait encore à s’en remettre, petite fille fragile. Elle ne se sentait pas forte bien au contraire« Il n’y a pas de quoi être admiratif Thomas je t’assure… Je ne sais pas comment je fait pour être encore là, certains jours sont si difficiles. Je n’ai pas l’impression d’être debout. » Toute ses révélations semblaient loin d’avoir repoussées Thomas qui se tenait toujours aussi près d’elle. Au contraire même il s’était rapproché un peu. Ivy s’était un peu raidie lorsqu’il s’était rapproché encore un peu, son visage si près du siens pour laisser leurs lèvres s’effleurer doucement mais quand ses bras étaient venus l’enlacer pour la première fois avec une affection telle qu’il ne lui semblait pas déjà avoir connu cela, elle se sentait immédiatement apaisée. Elle était effrayée mais Thomas méritait bien qu’elle surpasse cette peur. Elle avait laissé ses bras enlacer Thomas tout naturellement, le bout de ses doigts le caressant avec douceur. Quelques secondes elle avait fermé les yeux comme pour s’imprégner de cette sensation si douce. « on prendra notre temps Ivy. On a tout le temps qu'il faut désormais. J'ai de vrais sentiments pour toi, ils ne s'éteindront probablement jamais. » Un fin sourire s’était affiché sur le visage de la blonde. Après tout ce qu’elle avait vécu elle avait du mal à croire en cette éternité qu’il semblait lui promettre mais dans la bouche de Thomas cela sonnait si vrai. Malgré ce qu’elle avait traversé Ivy n’avait jamais cessé de croire en la force de l’amour, en sa beauté même si elle avait essayé de se convaincre du contraire durant les dernières années. « Thomas je… Je sais que je suis fragile, j’en suis consciente mais… je veux que tu saches que si tu as quelque chose à me dire, si tu veux me parler de ce qui te tourmente, tu peux. Je le supporterais. Je veux pouvoir t’aider moi aussi… » S’il avait vécu des choses horribles, ce dont elle était convaincue depuis le début, alors elle voulait le savoir, elle ne voulait pas qu’il s’empêche de parler juste pour éviter de lui faire du mal à elle s’il en avait besoin. Elle aurait mal d’apprendre les raisons pour lesquels Thomas se définissait lui même comme quelqu’un de brisé aujourd’hui mais elle voulait pouvoir l’aider, tout savoir de lui quand il serait capable de lui raconter. Elle ne voulait pas forcer les choses mais elle avait besoin qu’il sache qu’elle serait là.« Est-ce que je peux t'embrasser ? » Un sourire plus large s’était dessiné sur les lèvres d’Ivy. Là, si proche de Thomas, son coeur battait à tout rompre, elle se sentait fébrile et tout son être avait envie de se baiser. Depuis longtemps mais cette fois elle l’acceptait pleinement et c’était une sensation agréable. « Bien sûr. » Elle n’avait pas vraiment attendu que Thomas réagisse à l’autorisation qu’elle venait de lui donner. Elle avait gommer le peu de distance qu’il restait entre eux pour laisser à nouveau ses lèvres effleurer celle de Thomas. Parcourue par un doux frisson, elle ne résista pas plus longtemps avant de laisser ses lèvres s’emparer plus franchement de celle de Thomas, l’une de ses mains étaient venue s’installer dans la nuque du brun, le caressant avec douceur tandis que ce baiser tendre et passionné qu’ils échangeaient maintenant et qui ne lui donnait aucune envie de fuir réveillait en elle un feu, un brasier qu’elle avait pensé endormit à tout jamais.
 

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plonge à corps et coeur perdu dans cette relation. une jolie petite tête au visage de petite fille est venue illuminer sa vie. Ivy, trois lettres d'or gravés dans ton coeur.
nouvellement embauché dans l'un des plus beau musée de New-York, il restaure certaines oeuvres qui en ont besoin.
une page qui se tourne. un nouvel appartement rien qu'à toi dans une rue calme du Queens.
thomivy #7

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Message Sujet: Re: Would it be enough, if I could never give you peace? - Thomivy   Would it be enough, if I could never give you peace? - Thomivy Empty Jeu 22 Avr - 16:40



would it be enough, if i could never give you peace.

Perdre les gens que tu aime était une chose innée chez toi. Tous ont toujours finis par t'abandonner. Ton père, pour commencer, n'a jamais assumé son rôle et a même foutu le camp bien avant ta naissance. Ta mère a voulu se demander une chance de retomber amoureuse, même s'il s'agissait d'un connard. Opale, Ambroise, Ella. Ils ont tous quittés la ville, te laissant seul. Âme abandonnée, âme égarée. Heureusement, Ivy est resté près de toi. Les mois ont passés. Vos rendez-vous se sont faits de plus en plus fréquemment. À la pâtisserie, à ton appartement, au musée. Cette soirée au musée restera, sans aucun doute, gravée dans ta mémoire à tout jamais. Même si la fin n'a pas été très joyeuse, ce rapprochement soudain avec Ivy a bel et bien exister. Tes sentiments envers elle sont vrais, tu n'as pas rêvé. Tu l'aime et de plus en plus chaque jour. Son absence est insupportable. Comme si on te retirait un morceau de toi. Un rein, un poumon, une moitié de ton cœur. Absence insupportable. Jour interminable. Ça fait des jours que tu attends son appel, un message ou la visite de la jeune femme faisant battre ton cœur si rapidement et si fort. Rien. Le silence, le néant. Aucune nouvelle d'elle. Ton esprit est sans dessus dessous. Et s'il lui était arrive quelque chose après qu'elle se soit sauvé ? Tu pourrais appeler les hôpitaux de la ville afin d'en avoir le cœur net. Pour qui passerais-tu ? Un psychopathe certainement. Au téléphone, ta mère et ta meilleure amie essaient de te raisonner. Tu leur promet de tenir bon, de ne pas sombrer dans la dépression. Tu lui as certainement fait peur à Ivy, t'as dû aller trop vite. Le cœur brisé, les larmes essaient de venir couler le long de tes joues. Le chagrin est là, présent en toi mais non, il ne gagnera pas. Une partie de toi a confiance en elle, Ivy a simplement besoin de temps pour faire le point. Elle aussi est brisée, elle a sans doute des choses, des émotions à gérer. Tu te bats avec toi-même. Tu ne veux pas laisser le chagrin prendre le dessus.

C'est finalement aujourd'hui que la jeune et ravissante pâtissière qui a su faire chavirer ton cœur décidé de venir te voir. Assis l'un à côté de l'autre, ton corps ne cesse de se rapprocher d'avantage à celui de Ivy. Tu ne demande qu'à venir en apprendre plus sur elle, à découvrir qui elle est et à pouvoir l'aider du mieux que tu le peux. Ton regard soutien le sien durant une poignée de secondes. Pendant ce laps de temps, tu retiens ton souffle. Admirant précautionneusement chacun des détails du visage, du corps de la demoiselle. Elle est encore bien plus belle, plus magnifique que dans tes souvenirs. La Belle aux bois dormants n'a rien a lui envié. Enfant, ta mère te lisait très souvent des histoires de conte de fées. Celles où un prince charmant vient libérer une demoiselle en détresse, princesse ou non, de son triste sort. Toi, aujourd'hui, tu l'as trouvé ta princesse et tu compte bien la libérer de ses peurs qui la hante jour et nuit.

Attentivement, tu écoute la jeune femme. Buvant une à une ses paroles. Tu tombes de haut en découvrant toutes les épreuves par où elle est passée. Et pourtant, malgré tout ce qu'elle a enduré, la demoiselle est encore debout. Tu ne changera jamais d'avis. Tu l'aime, c'est elle que ton cœur a choisi. Les battements de ton cœur te trahissent. Les mots sortent de sa bouche, les uns après les autres, dévoilant ainsi une partie du passé de la jeune femme. Il n'existe pas de mots suffisamment fort et puissant qui puisse venir rassurer la demoiselle. Le temps fera les choses et, tu l'espère aussi, ta présence l'aidera à guérir. Tu ne peux pas savoir le mal que tout cela a pu lui faire, tu ne veux pas non plus l'imaginer. Ton cœur a beau se guérir petit à petit, lentement, il est encore fragile et tu as peur de craquer devant elle. Tu as déjà versé quelques larmes dans les bras de Ella. Cette fois, c'est différent. Ivy a besoin de toi, d'un homme fort et robuste qui la soutiendra lorsqu'elle sentira que le sol recommence à se dérober sous son poids.
« Oui. Je ne vais pas m'en aller. J'ignore pourquoi mais c'est toi que mon cœur a choisi. J'ai envie d'être avec toi. J'ai envie de t'aider à guérir. Je suis incapable de me passer de toi Ivy ! » Envie de l'embrasser, de la prendre dans tes bras. Ton corps se rapproche d'avantage de celui de la jeune femme. Tes mains serrent les siennes, ton front se pose contre celui de la blonde. « Tu n'as pas à me remercier Ivy. Je suis là parce que je le veux bien et parce que j'ai tout autant besoin de toi que tu as besoin de moi. À deux, on est plus forts alors si tu l'accepte, on peut y aller doucement. Être ensemble mais y aller par étape. » Ta main se pose sur sa joue, tu la lui caresse doucement. Des milliers de frissons te parcourent la colonne vertébrale. Tu n'as pas pour habitude d'être si proche de qui que ce soit, avec Ivy tout semble se faire naturellement. Comme si vous étiez ensemble depuis trois ans déjà. « Il y a des choses que je dois te raconter et j'espère que ton regard sur moi ne changera pas après les avoir entendus... » Tu dis, les battements de ton cœur redoublant d'intensité dans ta poitrine. Il le faut. Il faut que tu lui dise. Ivy t'as fait confiance, elle t'as parlé d'elle et de ce qui lui a fait tant de mal dans son passé. Ou une partie seulement, tu ne sais pas. « Ma mère est tombée enceinte, elle était jeune. Vingt ans à peine, je crois. Mon père n'a jamais voulu assumé sa paternité et s'est barré bien avant ma naissance. Elle m'a élevée et a dû faire des petits boulots pas toujours facile et honnête. Je sais que je lui dois beaucoup, que je lui dois même tout. Je ne lui en veux pas de vouloir être heureuse avec mon beau-père quitte à ce que l'on se soit un peu éloigné l'un de l'autre. » Tu lui dis, faisant abstraction de ton palpitant bondissant plus fortement que d'habitude dans ta poitrine. Tu n'as jamais essayé de retrouver ton paternel, t'en as jamais eu l'envie. S'il n'a pas voulu assumer sa paternité, c'est son problème pas le tien. À l'école, là-bas, à San Francisco, les autres te connaissaient parce que tu étais le garçon dont le père n'a jamais voulu avoir et apprendre à connaître et aussi à cause du métier qu'occupait ta mère.

Avec Ivy, vous avez énormément à apprendre sur l'un et l'autre. Tu as encore des choses à lui avouer mais tu ne veux pas gâcher ce moment si fort. Tes lèvres ne sont qu'à un centimètre de celles de la jeune femme. Tu lui demande sa permission de venir l'embrasser. Aussitôt l'autorisation donnée, la jeune femme ne se fait pas prier pour te donner un baiser la première. Ton corps se presse contre celui de la jeune femme. Tes lèvres prennent rapidement possession des siennes et vos langues commencent une danse sensuelle l'une avec l'autre. Un baiser rempli de tendresse et de passion. Tu sens sa main contre ta nuque. Tes bras viennent entourer la taille de la demoiselle, espérant ainsi ne pas la voir partir en courant. Tu ne le supporteras pas. En cette belle journée du mois d'Avril deux mille vingt et un, Ivy et toi venaient de franchir un cap important : être ensemble. Ta première vraie relation, et ta première relation tout court. Tu es tellement heureux de pouvoir vivre cela avec elle, de partager sa vie et son quotidien à partir d'aujourd'hui. Le temps passe et les minutes s’égrènent. Le baiser se rompt, tu te détache à regret des lèvres de la jeune femme. Néanmoins, tes bras la garde contre toi. Ta main caresse sa joue. Tu ne veux pas gâcher le moment. Calé au fond du canapé, les pieds sur le bord de la table basse, ta tête se pose contre celle de Ivy.
Aimer quelqu'un, s'attacher si fort à cette personne que tu ne vois plus ta vie sans elle. C'est exactement ce qu'il est en train de t'arriver. Tu es heureux. Sensation étrange dans ton âme et dans ton cœur. Sensation agréable cela dit. Et puis, il y a ce moment de ta vie que tu voudrais effacer. Ce moment où tu aurais préféré mourir milles fois plutôt que de vivre cela. Le cœur qui bat fort, ta main serre celle de Ivy. « Il faut que je t'avoue quelque chose.. cette chose où j'ai peur que ton regard change sur moi.. » Tu prends lentement ta respiration, tes prunelles plongeant dans les siennes. « J'avais seize quand tout a commencé... j'étais dans ma chambre, en train de lire et il est arrivé. L'homme dont ma mère s'est éprise. L'homme qui a ruiné ma vie et que je voyais tous les jours. Il a commencé à m'insulter, me battre, me frapper et puis un jour, il a fait bien pire.. » Tu sens les larmes qui coule le long de ta joue. Souvenir douloureux mais d'après ton psy, il n'y a pas de meilleurs remèdes que d'en parler pour guérir. « il.. il.. il m'a vio.. il m'a violé. Pas juste une fois. Il a recommencé pendant six ans, jusqu'à ce que je prenne mes affaires et que je trouve le courage de m'enfuir.. » Tu soutiens le regard de Ivy, tes lèvres qui se prennent tout doucement contre celle de la jeune femme. Tu sens qu'elle ne te jugera pas. Seule Ella était au courant, dorénavant, Ivy est dans a confidence. Tu te souviens de toutes ces fois, après qu'il ait terminé de faire ce qu'il voulait de toi, courir sous la douche et prendre une longue douche bien chaude afin de retirer cette crasse mais surtout cette honte qui te collait à la peau. Ca ne fonctionnait jamais. T'avais toujours cette sensation d'être sale. Tu te dégouttais, tu ne supportais plus ton corps. Tous les prétextes étaient bons pour rester clouer sous la couette, roulé en boule avec un bouquin qui te servait à t'évader de tout ça. De ta vie. Durant six années, tu as mentis à ta mère. Tu ne l'as pas fait de gaieté de coeur, tu savais qu'elle se séparerait de son nouveau mari pour te protéger. tu l'as préservé en te punissant. Ca a dû te demander un immense courage. Tu ne le regrette absolument pas. « Pas de mensonges, ni de secrets entre nous. » Tu dis, en venant enlacer ton corps au sien. Tes bras autour de ses épaules. « Je suis si bien avec toi. Je promets de ne pas te briser le cœur, si tu promets de ne pas me mettre la tête à l'envers ! »


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Queens effervecsent, un petit appartement cozy et dans une rue plutôt calme
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Message Sujet: Re: Would it be enough, if I could never give you peace? - Thomivy   Would it be enough, if I could never give you peace? - Thomivy Empty Sam 24 Avr - 10:28




Would it be enough if I could never give you peace?




Ivy savait, en rendant visite à Thomas que la discussion à venir serait difficile. Déjà parce qu’elle avait honte de ce qu’elle avait fait, de la manière dont elle avait agit au musée, en prenant la fuite comme une voleuse après lui avoir volé un baiser dans un moment d’égarement et puis ensuite en ne donnant aucune nouvelle au jeune homme pendant une bonne semaine malgré les tentatives de ce dernier pour la joindre. Elle s’en voulait jusqu’à l’os d’avoir aussi mal agit mais elle n’avait pas pu faire autrement. Elle avait agit sous le coup de ses émotions, complètement soumises à ces dernières, contraires, paradoxales, ne sachant plus si elle devait suivre son coeur qui la poussait dans les bras du jeune homme ou sa tête qui lui criait de fuir, qu’elle prenait de gros risque en se laissant aller avec Thomas. La bombe avait explosé quand elle l’avait embrassé et elle n’avait pas su quoi faire d’autre que de prendre la fuite, incapable de parler, incapable de soutenir le regard de Thomas qu’elle s’était imaginé plein de jugements, de reproches. La semaine avait été difficile, elle avait lutté pendant des jours, prise dans un conflit entre son coeur et son esprit, entre sa raison et les sentiments déjà bien plus importants qu’elle ne l’aurait voulu qu’elle avait pour Thomas. Finalement ce soir elle s’était décidée, ça ne pouvait plus durer. Elle n’avait pas accepté le nouvel internement proposé par son psychiatre et son psychologue face à la détresse qu’elle avait affiché lors de ses rendez vous, elle voulait essayé d’aller mieux, par elle même. Elle s’était donné une semaine de sursis et au delà, si son mal être persistait sans s’atténuer elle accepterait. Ce serait un véritable échec pour elle de devoir retourner, si tôt après sa sortie, en clinique mais elle le ferait dans l’espoir de ressortir un peu plus apaisée au bout de quelques semaines. Parce qu’en l’état actuel, elle se faisait peur, même le travail chez Jo’ ne lui prodiguait pas vraiment de plaisir et ne lui permettait pas de sortir de sa tête ses pensées néfastes. Elle savait que si elle voulait au moins essayer d’aller mieux elle devait parler à Thomas, mettre les choses au clair avec lui pour essayer de se sentir un peu moins coupable, d’apaiser son esprit tourmenté. Assumer ce qu’elle avait fait pour elle et surtout pour le jeune homme qui n’avait pas mérité ce qu’elle lui faisait subir bien malgré elle. C’était ainsi qu’elle s’était présentée devant la porte de l’appartement de Thomas, sans vraiment savoir ce qu’elle allait lui dire, les mots qui allaient être capable de sortir de sa bouche mais elle avait à coeur d’être honnête cette fois et de lui avouer tout ce qu’elle avait sur le coeur, ses sentiments mais aussi les éléments de sa vie passée qu’elle était capable d’évoquer pour qu’enfin Thomas puisse vraiment la connaitre qu’il puisse savoir qui elle était vraiment. Rapidement après être arrivée chez Thomas, elle avait pris place sur le canapé de son salon et puis elle avait commencé à parlé. Les mots sortaient de sa bouche à une vitesse folle, s’enchainant sans qu’elle ne les maitrise vraiment, les larmes coulaient sur ses joues. De temps à autre les sanglots venaient faire sursauter son corps fragile et lui serrer la gorge. Elle n’était pas entrée dans les détails, incapable de le faire pour le moment mais elle avouait là le principal ce qu’elle n’avait jamais fait devant personne d’autre que devant son psychologue pendant son hospitalisation. Et Thomas, il était là, il l’écoutait en silence et, alors qu’Ivy s’était attendue à voir du dégout naître dans le regard de Thomas, qu’elle s’était attendu à subir le rejet du jeune homme ce dernier s’était rapproché d’elle, lui serrant les mains avec bienveillance comme s’il voulait la soutenir, lui donner le courage de continuer par ce simple geste. Elle peinait à le regarder dans les yeux, honteuse, rongée par la culpabilité aussi. Avouer ses maux n’étaient pas simple. Elle avait confiance en Thomas mais cela ne rendait pas les choses plus faciles. Au contraire, elle avait si peur que le regard du jeune homme sur elle, ce regard qui la faisait frissonner, qui l’apaisait, qui arrivait aussi à la faire se sentir bien l’espace de quelques secondes avant de retrouver ses démons, puisse changer. Et elle avait une peur viscérale de le perdre, c’était pour cela qu’elle n’avait pas pu être franche depuis le début. Pour ça et parce qu’elle était incapable d’évoquer les moments sombres de sa vie. Aujourd’hui elle avait pris son courage à deux mains pour le faire, elle n’était pas prête à tout lui dévoiler, à lui raconter les détails. Certaines choses étaient encore trop douloureuse pour elle pour qu’elle puisse les exprimer mais Thomas saurait le principal. Elle avait peur de le perdre, qu’il préfère après les révélations qu’elle avait à lui faire, rester loin d’elle , garder ses distances mais pour elle et pour lui elle devait le faire. Continuer à parler coute que coute même quand elle avait envie de s’arrêter, continuer à parler même si elle avait l’impression que les mots lui brûlaient les cordes vocales tant ils étaient difficiles à faire sortir. Au fur et à mesure qu’elle résumait son histoire, elle redoutait que Thomas ne se lève pour la mettre à la porte mais non. Il restait là, il l’écoutait silencieusement, attentivement et quand ses mains serraient un peu plus forts les siennes qui tremblaient sous le coup de l’émotion, elle savait qu’il la soutenait. « Oui. Je ne vais pas m'en aller. J'ignore pourquoi mais c'est toi que mon cœur a choisi. J'ai envie d'être avec toi. J'ai envie de t'aider à guérir. Je suis incapable de me passer de toi Ivy !» Ivy avait réussi à trouver le courage, puisant dans ses ressources, pour relever les yeux vers Thomas qui se tenait là près d’elle, son front collé au sien lui offrant une proximité agréable et réconfortante alors qu’elle se sentait affaiblie de s’être ainsi mise à nue devant lui ce soir. Il avait envie d’être avec elle, réellement, sincèrement. C’était des mots que la jeune femme avait imaginé de jamais pouvoir entendre après avoir été brisée comme elle l’avait été, elle avait cru qu’une fille en miette, l’esprit torturé comme le sien, ne pouvait pas entendre des mots aussi bienveillants, aussi doux et attentionnés. Et pourtant. C’était pas ce que Thomas avait dit. Depuis leur première rencontre en début d’été à la pâtisserie elle avait sentit qu’il était différent de beaucoup d’autres personnes, qu’il avait quelque chose en plus, qu’il faisait partie de ses gens hors du commun qu’on ne peut rencontrer qu’une fois dans sa vie en ayant de la chance. Il le confirmait ce soir et les mots qu’il venait de dire faisait du bien à Ivy, apaisait un peu son coeur meurtri. Il ne partirait pas. Du moins pas de sa propre volonté. Cela pouvait avoir l’air naïf mais elle le croyait, oui, elle ne doutait pas une seconde de ses paroles quitte à en souffrir plus tard, elle avait une totale confiance en lui. Des larmes de joie, de soulagement étaient venu se mélanger aux larmes de tristesse et de douleur qui coulaient sur le visage de la blonde depuis plusieurs minutes maintenant alors qu’elle reprenait la parole. « Thomas… Je crois que moi non plus je ne peux pas me passer de toi… Tu as pris tellement de place dans ma vie ces derniers moi… Je sais que c’est de ma faute mais cette semaine a été si difficile… Je ne veux jamais être un fardeau pour toi…» Toute sa culpabilité se sentait dans son intonation. La semaine avait été difficile pour elle mais elle n’avait pas le droit de se plaindre, c’était elle qui avait provoqué cette situation en fuyant et ensuite en restant muette pendant des jours. Mais elle souffrait tellement, l’ouragan dans son coeur avait été si destructeur. Elle s’en voulait, énormément mais elle ne savait pas comment elle aurait pu réagir autrement. Elle avait peur, profondément, de ne jamais être capable de guérir, même avec l’aide de Thomas mais elle préféra se taire à ce propos pour ne pas gâcher ce si beau moment. «  Tu n'as pas à me remercier Ivy. Je suis là parce que je le veux bien et parce que j'ai tout autant besoin de toi que tu as besoin de moi. À deux, on est plus forts alors si tu l'accepte, on peut y aller doucement. Être ensemble mais y aller par étape. »
Même dans ses rêves elle n’avait jamais espéré entendre une telle phrase. Le brun lui disait là tout ce qu’elle avait besoin d’entendre. Etre ensemble mais y aller doucement, par étape. Il était inutile de se précipiter, Ivy le savait mais elle savait aussi qu’elle n’était plus une adolescente malgré son inexpérience en la matière et qu’à son âge il était un peu étrange de se dire en couple mais de ne pas aller vite, premier baiser, première nuit, aménagement, mariage, enfants. Telle était le fonctionnement de bien des couples passés un certain âge. Certains s’arrêtait après la première nuit bien rapidement consommée. Ivy n’en était pas là et intérieurement elle avait eu peur que Thomas veuille aller trop vite. Intimement elle avait subit des choses dont elle n’avait pas encore bien pris conscience avec son ex-fiancé et elle avait du mal à se projeter à nouveau dans ce genre de relation. Aller doucement c’était exactement ce qu’il lui fallait, elle en avait besoin pour se reconstruire, elle avait confiance en Thomas, c’était en elle qu’elle devait essayé de prendre confiance. Une seule chose était fausse dans ce qu’il venait de dire, elle avait bien plus besoin de lui que l’inverse, elle en était persuadé parce que Thomas, il ne devait pas s’en rendre compte mais il dégageait une impression de force, une rage de vivre qu’Ivy lui enviait parce qu’elle n’en était pas capable. Silencieuse, elle était si admirative de la personne qu’elle avait en face d’elle alors qu’elle ne connaissait pas encore les tourments de sa vie. « Oui. Oui bien sûr que j’accepte. Je ne veux pas aller trop vite, j’ai si peur tu sais et… je ne veux pas gâcher ce quel y a entre nous aujourd’hui. » La main de Thomas sur sa joue lui arracha un frisson, elle avait l’impression d’être sur un petit nuage pendant quelques secondes, que le monde autour d’eux n’existait plus, que rien de ce qu’elle avait vécu avant n’était réel. C’était un moment suspendu, comme hors du temps, Ivy observait le visage de Thomas dans ses moindre détails comme si elle voulait graver cette image en elle pour l’éternité. «  Il y a des choses que je dois te raconter et j'espère que ton regard sur moi ne changera pas après les avoir entendus... » La blonde s’était légèrement reculée pour mieux observer Thomas. Son visage avait changé soudainement et son regard aussi. Elle savait que ce qu’il s’apprêtait à lui dire était important et grave, elle le sentait au fond de son être alors c’est un regard à la fois inquiet et plein de bienveillance qu’elle posa sur Thomas. Persuadée que, quoi qu’il arrive, son regard sur lui ne changerait pas ou que cela renforcerait son affection profonde pour lui. « Jamais… Jamais mon regard sur toi ne pourra changer, pas en négatif en tout cas…» Elle ne savait pas encore ce qu’il avait à lui dire mais elle voulait déjà le rassurer. Ivy n’était que bienveillance, elle avait de la compassion même pour les personnes lui ayant fait du mal, les personnes malintentionnées à son égard alors jamais elle ne pourrait avoir de pensées négatives concernant cette personne si extraordinaire que l’était Thomas à ses yeux. «  Ma mère est tombée enceinte, elle était jeune. Vingt ans à peine, je crois. Mon père n'a jamais voulu assumé sa paternité et s'est barré bien avant ma naissance. Elle m'a élevée et a dû faire des petits boulots pas toujours facile et honnête. Je sais que je lui dois beaucoup, que je lui dois même tout. Je ne lui en veux pas de vouloir être heureuse avec mon beau-père quitte à ce que l'on se soit un peu éloigné l'un de l'autre.  » Ivy avait écouté avec attention ce qu’il avait à lui dire. Le début de cette histoire était horrible, elle avait sentit son coeur se serrer. Elle se rendait compte de la chance qu’elle avait d’être née dans une famille aimante avec des parents présents pour elle, un grand frère aux yeux de qui elle était la chose la plus merveilleuse de la terre. Elle se rendait compte, une fois encore, que ses peines n’étaient rien comparées à ce que d’autres personnes comme Thomas pouvaient avoir vécu. « On ne choisis pas la famille dans laquelle on nait… ». Elle n’avait pas réussi à dire quoi que ce soit d’autre. Elle ne savait pas si Thomas avait manqué de son père, d’une présence paternelle. Ivy avait perdu le siens alors qu’elle était adolescente fragile et le manque de ce dernier avait laissé un vide abyssal dans le coeur de la pâtissière. Thomas n’ayant pas connu son père elle n’osait pas imaginer la sensation que cela devait être de savoir que son géniteur ne voulait pas de vous avant même votre naissance. Au contact de leurs lèvres, Ivy cru que son coeur allait exploser dans sa poitrine. Sans osé se l’avouer, elle avait tant rêvé de ce baiser, sincère et passionné échangé avec le beau brun. Sentir Thomas si près d’elle, ses mains autour d’elle, l’enlaçant dans une étreinte tendre et rassurante lui faisait du bien, elle sentait quelque chose se réveiller chez elle et des papillons s’envoler dans son ventre. Ivy se sentait maladroite mais Thomas savait y faire et donnait à ce baiser toute l’intensité qu’il méritait. Ce soir marquait le début d’un nouveau chapitre dans la vie d’Ivy. Elle ne savait pas où cela allait la mener mais elle avait la conviction qu’elle ferait maintenant un bout de chemin à ses côtés. Ce baiser si tendre, si passionné avait une signification particulière pour elle et elle était persuadée que pour Thomas aussi, qu’ils étaient sur la même longueur d’ondes et que c’était le début d’un nouveau chemin qui s’ouvrait à eux, un chemin qu’ils allaient faire ensemble, main dans la main. Lorsque le contact de leurs lèvres fut rompu, Ivy était tremblante d’émotions, elle resta serrée contre Thomas encore un peu, s’empreignant de sa chaleur et de sa douceur. Et puis soudain, brisant le silence presque complice qui s’était installé dans l’appartement, Thomas avait repris la parole. A la façon dont il lui serrait la main elle savait, avant même d’entendre sa voix qu’il allait lui faire part de quelque chose d’une importance extrême. «Il faut que je t'avoue quelque chose.. cette chose où j'ai peur que ton regard change sur moi..» Elle s’était un peu redressée dans le canapé pour observer Thomas. Elle n’était pas certaine de supporter ce qu’il avait à lui dire mais elle allait l’écouter, elle lui devait bien ça. Alors, les yeux plongés dans ceux du jeu homme elle l’écoutait en essayant de ne pas perdre la face.«J'avais seize quand tout a commencé... j'étais dans ma chambre, en train de lire et il est arrivé. L'homme dont ma mère s'est éprise. L'homme qui a ruiné ma vie et que je voyais tous les jours. Il a commencé à m'insulter, me battre, me frapper et puis un jour, il a fait bien pire.. ». Une vague d’effroi avait traversé Ivy. Ce qu’elle entendait lui faisait de la peine. Elle savait qu’elle ne devait pas mais elle ne pouvait pas s’empêcher de se mettre à la place de Thomas et dans son intonation elle ressentait sans aucune difficulté toute sa douleur. Les larmes qu’elle voyait perler sur le visage du brun lui déchirait le coeur. Cet homme qui avait frappé Thomas lui avait fait pire ? Elle n’osait pas imaginer de quoi il pouvait s’agir et elle se sentait prête à craquer, submergé par la détresse de Thomas. «il.. il.. il m'a vio.. il m'a violé. Pas juste une fois. Il a recommencé pendant six ans, jusqu'à ce que je prenne mes affaires et que je trouve le courage de m'enfuir.. » Ivy était restée là, immobile, le regard perdu face à la révélation de Thomas. Elle n’avait pas pu retenir ses larmes plus longtemps. La douleur présente et passée du jeune homme lui brisait le coeur, lui tordait l’estomac. Elle avait honte de pleurer alors que ça n’était pas à elle qui cela était arrivé, elle avait aussi honte de se morfondre sur ses problèmes de petite fille gâtée alors que l’homme en face d’elle, comme bien d’autre, avait subit des sévices bien pire que ce qu’elle avait pu vivre. « Je… Thomas… Je suis si désolée pour toi… Personne ne mérite ce qui t’es arrivé..  » Tout en parlant elle avait délicatement porté sa main au visage du jeune homme pour essayer délicatement les larmes qui coulait le long de ses joues. A nouveau elle s’était rapprochée de lui, collant un peu plus son corps à celui du jeune homme et elle était venue chercher ses lèvres pour lui donner un baiser plus chaste que le précédant. Ensuite elle avait repris la parole en le regardant dans les yeux. « Je ne sais pas comment tu as pu te relever de ça… d’avoir vécu ça pendant tant d’années… Ca ne change rien à mon regard sur toi Thomas, tout ça n’est pas de ta faute. Au contraire même je n’en ai que plus d’admiration pour la personne que tu es aujourd’hui. » C’était sincère, elle pensait chacun des mots qui sortait de sa bouche. Cette révélation lui brisait le coeur. Elle avait su, à la seconde où elle avait rencontré Thomas, qu’il cachait en lui un terrible secret, qu’il avait été blessé par le passé, détruit même et aujourd’hui elle savait pourquoi. Thomas était si merveilleux, si exceptionnel de bienveillance et de gentillesse. Avec ce qu’il avait vécu, la douleur et la solitude extrême qu’il avait dû traverser, Ivy était d’autant plus admirative de sa force, de sa rage de vivre encore après tout cela. « Pas de mensonges, ni de secrets entre nous.»Lorsqu’il l’avait serré un peu plus fort contre lui elle s’était laissée faire en fermant les yeux pour mieux apprécier la tendresse qui émanait de lui et dont elle avait tant manqué. Elle ressentait encore énormément de culpabilité. Celle de souffrir autant alors que ce qu’elle avait vécu n’était rien à ses yeux en comparaison au traumatisme subit par Thomas pendant de longues années et puis aussi parce qu’elle n’avait pas tout dit. Il y avait encore tant de choses dont elle n’était pas capable de parler. Thomas savait tous les êtres qu’elle avait perdu mais il ne savait pas pourquoi, il ne savait pas pour cette fausse couche dont elle cauchemardais encore les rares fois où elle parvenait à trouver le sommeil, il ne savait pas non plus toutes ses fois où elle avait été contrainte de céder aux volontés de celui qu’elle considérait comme l’homme de sa vie alors qu’elle n’en avait pas envie. « Thomas, je dois te dire quelque chose justement à ce propos… Tu sais, je ne t’ai pas tout dit encore me concernant… Tu sais le principal mais il y a encore des choses qui me tourmente… seulement je ne suis pas capable d’en parler, j’aimerai mais ce n’est pas si facile… quand je pourrai, quand j’en serai capable, je t’en parlerais je te le promet mais en attendant… j’espère que tu me pardonne, ce n’est pas que je veux avoir des secrets ou te mentir mais… c’est si dur… »
A nouveau les émotions d’Ivy prenait le dessus et sa voix avait tremblé tandis que son regard redevenait fuyant. Elle ne se sentait pas digne de Thomas. Il avait été capable de lui révéler ce qu’elle imaginait être son plus lourd secret et elle n’était pas capable d’en dire plus sur ce qu’elle avait vécu alors même qu’elle faisait confiance à cet homme qui se tenait si près d’elle même en sachant qui elle était vraiment. « Je suis si bien avec toi. Je promets de ne pas te briser le cœur, si tu promets de ne pas me mettre la tête à l'envers !» A nouveau prise dans une spirale d’émotions négatives, rongée par la culpabilité et les remords, la jeune femme s’était défaite du contact de Thomas, sautant sur ses pieds pour se remettre debout. Elle n’allait pas fuir, du moins elle ne pensait pas mais elle avait besoin de bouger pour essayer de canaliser un peu le flot de ses pensées. Comment promettre quelque chose dont elle n’avait pas la certitude ? « J’aimerais te promettre ça Thomas mais… dès fois je ne maitrise pas vraiment ce que je fais… comme quand j’ai fuit la dernière fois, parfois je suis débordée par mes émotions et j’ai si peur de briser cette promesse malgré moi… » A nouveau elle semblait prise dans des angoisses profondes et les larmes n’étaient pas loin alors qu’elle n’osait plus regarder Thomas.


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I'm laughing with my lover, making forts under covers, trust him like a brother, yeah, you know I did one thing right. Starry eyes sparkin' up my darkest night. My baby's fit like a daydream, walking with his head down. I'm the one he's walking to. So call it what you want
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Thomas Farrel;

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Thomas Farrel



Daniel Sharman.
{ava : Dublin.}
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plonge à corps et coeur perdu dans cette relation. une jolie petite tête au visage de petite fille est venue illuminer sa vie. Ivy, trois lettres d'or gravés dans ton coeur.
nouvellement embauché dans l'un des plus beau musée de New-York, il restaure certaines oeuvres qui en ont besoin.
une page qui se tourne. un nouvel appartement rien qu'à toi dans une rue calme du Queens.
thomivy #7

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Message Sujet: Re: Would it be enough, if I could never give you peace? - Thomivy   Would it be enough, if I could never give you peace? - Thomivy Empty Sam 24 Avr - 21:57



would it be enough, if i could never give you peace.

« Maman, c'est quoi l'amour ? » Tu te souviens avoir posé cette question à ta mère à l'âge de six ans. Elle n'a pas su quoi te répondre. Même elle, elle ne savait sans doute pas ce qu'était ce sentiment et puis, elle a commencée à te narrer les contes de fées. Les histoires de princes charmants qui sauvent les demoiselles en détresse, des princesses le plus souvent. Tu ne pensais trouver ta princesse et puis, finalement, il y a un peu moins d'un an, tu l'as trouvé. Elle est là, assise près de toi sur ce canapé, dans ton appartement. Ivy est la femme de ta vie, ta moitié. La femme que tu attendais depuis toutes ces années.
Les émotions mises à rude épreuve. Votre état mental est sans dessus dessous. Ta main qui s'empare de celle de la jeune femme, la serrant fortement dans la tienne. Ton regard qui se plonge dans les prunelles de la jeune et jolie pâtissière. Cette soirée, tu ne l'avais pas imaginé ainsi. Confidences, mise à nus. L'un comme l'autre, vous avez un lourd passé et, ce soir, vous vous confiez l'un à l'autre. La semaine était difficile. Longue et éprouvante sans elle. Aucune réponse à tes nombreux appels, tes messages textes. Chaque fois que tu passais à la pâtisserie n'était pas présente, comme si elle te fuyait. Le cœur brisé, le cœur en miettes. Les mots de ta meilleure amie et de ta mère t'ont fait du bien. Tu les remercies pour ces heures passées au téléphone. Des années d’éloignement avec ta mère pour finalement retrouver une complicité comme autrefois, à l'époque où vous n'étiez que tous les deux. Ta mère a le droit au bonheur, même si c'est avec un homme qui t'as détruit. Jamais tu n'oublieras, jamais tu ne pourras lui pardonner. Le temps fera les choses et la présence de Ivy près de toi fait très bien les choses. Tu as toi aussi le droit au bonheur, tu es heureux de partager ce nouveau sentiment avec Ivy. Habituellement les autres femmes t'effraient, tu ne vas pas vers elle. Ivy est différente. Douce, calme, posée. Mais aussi, et surtout, magnifique. Ton cœur bondit chaque fois que tu la vois, chaque fois que ton regard se pose sur elle.
Ce soir, les mots sont difficiles à entendre et à prononcer. Sans un mot, sans un geste brusque, tu reste là, assis à ses côtés. Tu l'écoute. Tu bois ses paroles. Tu reste bouche bée en apprenant tout ce qui lui est arrivé, jamais tu n'aurais pu le croire. Dans la vie, rien n'est jamais simple. Il y a des hauts et des bas. S'attacher à quelqu'un est facile, tomber amoureux l'es beaucoup moins. Attention, on parle ici d'un amour pur et sincère. D'un véritable, de celui qui vous dévore de l'intérieur. De celui qui vous inonde par tous les côtés, qui vous empêche de penser correctement quitte à vous faire oublier des choses importantes dans votre vie, votre travail. Un amour fort et puissant. Et tel Icare, on veut souvent voler trop près du soleil. Ivy et toi, vous avez un parcours similaire, à quelques détails près bien sûr. Vous avez tous les deux souffert, eu des cicatrices infligés par une tiers personne. Tu n'attends pas spécialement une décision, juste de pouvoir être avec elle. Être heureux avec elle. Il faut savoir vivre avec ses blessures et tirer sa force d'elles. Vos blessures ne se voient pas à l'oeil nu, maintenant que tu es au courant, tu risques de faire encore plus attention à la jeune femme. De prendre encore plus soin d'elle. Vos propres fantômes, vos propres maux. Alors que tu es plongé dans les prunelles de la jeune femme assise près de toi, tes prunelles dans les siennes, tu l'écoute sans broncher. Ton cœur se serre dans ta poitrine à chaque nouvelle révélation de sa part.
Ton cœur bondit aux mots de la jeune femme, elle te touche en plein cœur. Tu as envie de l'embrasser passionnément, serrant sa taille contre ton être. « dans la vie, y'a des hauts, y'a des bas. C'est comme ça mais je suis content que tu sois venue ce soir, que tu m’ait parlé. Je sais à quel point ça a dû être difficile .. » Tu serres encore plus fort tes mains contre les siennes, sentant sa chaleur entrer par tous les pores de ta peau. « Tu es aussi importante dans ma vie, Ivy. Tu ne seras jamais un fardeau, je te le promets ! » Elle ne sera pas un fardeau pour toi, juste la femme avec qui tu veux partager ta vie. Oui, la semaine fut atrocement difficile mais c'est finis. Tout ira mieux maintenant. Si elle a besoin de toi, de te parler ou simplement de ta présence, tu seras là pour elle. « Si un jour, tu sens que ça ne va pas. Appelle moi, je viendrais te voir sur le champ. D'accord ? » L'envie de l'embrasser est plus forte que tout. Tu as envie de venir goûter à ces lèvres une seconde fois, la première a été bien trop courte. T'en es resté sur ta fin. Dans ta poitrine, tu sens les battements de ton cœur de plus en plus fort. Tes mots, tes gestes tentent de la rassurer du mieux que tu le peux.
Beaucoup de personnes de votre âge sont déjà en couple. Voire mariés pour certains et avec des enfants, des projets. Ivy et toi êtes différents, comme si vous arriviez tout droit d'une autre planète. Vous avez besoin de plus de temps que les autres. Pour vous apprivoisez, voir comment les choses évoluent entre vous. Déjà, pour bien débuter cette idylle, vous êtes sur la même longueur d'ondes. T'as peur. Peur de te lancer dans cette nouvelle aventure, peur d'être maladroit et trop rapide pour elle. Tu te connais bien. Trop rapide, trop passionné. Tu brûles bien souvent des étapes, tu agis avant même de réfléchir. Ta main sur sa joue, tu la lui caresse lentement, ton regard planté dans le sien encore et encore. Incapable de le détacher d'elle.

Et puis, soudainement, c'est à ton tour de te confier à elle. C'est légitime, non ?! Les mains qui tremblent, le cœur qui tambourine d'effroi dans ta cage thoracique. Tu lui parle. Les mots sortent, ils sont difficile à prononcer. Rapide récit en ce qui concerne ta conception. Et puis, s'en vient le moment le plus difficile. Ce moment tant redouté par ta personne. Dans ta tête, tu les vois ces images ou tu les revois plutôt. Ces souvenirs que tu as presque réussis à oublier. Ces coups qu'il t'as infligé, ces insultes qu'il t'as sorti. Et ces moments, ceux où il a osé te violer. Toi, un petit garçon qui ne demandait qu'à aimer la vie, qu'à la croquer à pleine dents. Ce petit garçon semble être à des années lumière de cet homme que tu es aujourd'hui. Tu n'as rien à reprocher à ta mère. Tu t'es éloigné d'elle pour la protéger. C'est de l'histoire ancienne, désormais elle est au courant. Vous essayez de renouer le contact petit à petit.
De longues minutes passent. Le silence s'installe. Tu observe minutieusement Ivy, tu scrute son visage. Elle ne dit rien mais, dans son regard, tu sens bien qu'elle compatit plus qu'elle ne le devrait à ta douleur. À son tour, comme pour accompagner les tiennes, la jeune femme se met à pleurer. Une main posée sur ton visage. Tu ferme les yeux un instant, appréciant vraiment le contact entre vos deux êtres. Un long frisson te parcoure l'échine de bas en haut. Collé l'un à l'autre, elle te donne un baiser que tu lui rends sans la faire attendre. Plusieurs minutes passent. Le baiser entre Ivy et toi se rompt, à regret. Tu la tiens malgré tout contre toi, comme le contact t'étais devenu vital. « Jm'en suis pas vraiment remis en fait... J'ai appris à vivre avec elle. Depuis que je l'ai avoué à ma mère, je dois t'avouer que ça va un peu mieux. »
Pas de mensonges, pas de secrets. Tu t'impose cette règle étant persuadé qu'être honnête fait la réussite d'un couple. Tu caresse le visage de la jeune femme, encore un peu fébrile après t'être confié sur ce qu'il t'as fait. « Tu me parleras du reste quand tu seras prête. Pour le moment, apprécions juste ce moment de répit, de bonheur que la vie nous offre. D'accord ? » Le bonheur est éphémère. Toutefois, t'espère bien que le bonheur restera un bon moment dans ta vie maintenant. Mais elle se détache, elle s'éloigne de toi. Tu ne comprends, ne cherche pas non plus à la reprendre contre toi. Surtout pas contre son gré. Ivy se lève et commence à faire les cents pas devant toi. Tu la regarde faire. Tu te lève à ton tour et prends ses mains dans les tiennes, l'obligeant à s'arrêtant. « Ivy... tu ne me dois rien. Si je te parlais c'est parce que j'étais prêt à le faire. Je ne veux pas que tu te sente obliger de me parler. Tu le feras quand tu t'en sentiras prête. » Soudain, tes lèvres prennent possession de celles de la jeune femme. Tu presse son corps contre le tien, la serrant sans trop l'écraser non plus. « Je t'aiderais à guérir, je te le promets ! » Tu dis, rompant le baiser. Front contre front, corps contre corps. Il n'existe nul autre endroit où tu aimerais te trouver à cet instant.


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