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(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !

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 Apocalypse bébé -18 (ft. Phèdre)

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Message Sujet: Apocalypse bébé -18 (ft. Phèdre)   Apocalypse bébé -18 (ft. Phèdre) Empty Ven 26 Mar - 10:53

apocalypse bébé
Phèdre & Misha

« Achète-toi tout ce que tu veux, ça ne remplira jamais le vide qui te dévore le coeur.  »

Il sentait sa vie s’échapper. Misha, pas le pauvre type dont il s’efforçait à ravager les molaires à coup de tenailles sous couvert de rivalité crasse. La mafia, comme les clébards, s’arrogeait toujours le droit de s’approprier un territoire. Hors de question que d’autres limiers y fourrent leur museau, pour un peu de jolies gonzesses à débaucher. Le jeune Orlov s’était assigné la tâche du bourreau car la méticulosité du geste, alliée à la barbarie de son état de dentiste improvisé, lui fourrageait le crâne d’autant de pics d’intérêt et d’attention. Ca l’empêchait de penser fort à son père, à ses menaces, à ce que Misha avait envie de lui foutre sur la gueule ces derniers temps. Et c’était pas mal ironique que de voir le garçon en prise avec ses intentions fielleuses de lui tenir tête et de pourtant attiser plus encore sa cruauté. La haine ronronnant dans l’âtre de sa conscience jetait du petit bois sur le feu de sa productivité sadique. « Tiens. Ta chemise. » Aleksander lui a tendu le vêtement d’un air débonnaire comme ils s’apprêtent à s’extirper du hangar, laissant le supplicié à l’agonie. ‘Les nettoyeurs f’ront le reste’, qu’ils avaient susurré d’un air las comme on rechigne déjà à débarrasser la table. Le geste paraissait anodin mais  engageait toute l’amitié, la bienveillance et la complicité des deux hommes ; tiens, regarde, j’fais attention à toi, et même que j’ai bien fait gaffe à regarder si y avait pas de tâche d’hémoglobine dessus. Misha a ainsi revêtu sa chemise immaculée, a caché les hématomes de la castagne - c’est qu’il s’était débattu ce con, avec tout son désir de vivre et sa férocité d’en découdre - et a fourré son nez dans son téléphone. Il a tenté d’interpellé Phèdre d’un laconique “t’es dispo ?”, pas très engageant. Misha, c’est son corps qui parle, jamais les mots. Et comme il a tiré la gueule à la réponse de l’amante fugace, une agressivité tendue à chacune de ses syllabes : “T’as vu l’heure sérieux?”

« Putain elle a ses règles ou quoi. »
« Qui ça ? »
« Phèdre. »
« Ah ouais la p'tite brune pour qui ton téléphone avait jamais d'secrets. J'croyais que c'était fini. Vous avez r'mis ça ? »
« J'y peux rien. Elle baise comme une déesse. »

Misha a haussé les épaules sans pour autant farder son faciès d’émotions mutines lorsqu’il s’est engouffré dans sa nouvelle voiture. Une Aston Martin flambant neuve, c’était le prix de ses états d’âme qu’il tentait de panser à coup de carte de crédit de connard arrogant. Ce qu’il a laissé entendre pourtant, que Phèdre ne le satisfaisait que par ses témérités lascives, ça ne faisait pas grand écho à ce qu’il pensait d’elle. Il se souvenait bien sûr de leurs émois d’adolescents, quand dans son lit il aimait à glisser sa main dans sa culotte. De la voir se cambrer ainsi, ça lui avait foutrement donné des sueurs chaudes. C’était leur truc à eux ; se vautrer dans la sexualité un peu crue, se repaître des nouveautés qu’ils inventaient tous les jours, puis la nuit venue passer des heures à la peindre en blanc par les longs échanges qu’ils entretenaient. Et c’était peut-être bien l’excès de complicité qui l’avait fait fuir. L’avait fait revenir.

Quelques autres échanges par écran interposé et Misha annonce en claquant la porte de son carrosse : « J’dois être chez elle dans huit minutes. » Aleksander s’est assis sur le siège passager, a fait chanter le cuir lorsque son corps s’est affaissé d’un rire jaune. « C’est ça. Bon courage. » Et le moteur a grésillé sous le coup de pédale, le bolide a fendu les ruelles, les boulevards, comme ça, d’une traite. Sans que le trafic ne foute un coup d’éclat à son assaut suicidaire ; griller des feux, outrepasser les lignes blanches, éviter de justesse le choc frontal d’avec le taxi d’en face. Cette adrénaline a injecté dans ses veines l’absence de trouille, l’impavidité face à la mort. Un constat entre autres conclusions légères sur son envie d’en découdre et paradoxalement, de ne pas crever tout de suite. « Putain Misha t’es trop con, merde ! On aurait pu clamser dix fois avec tes conneries ! » Lorsqu’il a arrêté la voiture au pied de l’immeuble de la dulcinée, le concerné s’est contenté de jeter un oeil à la bâtisse. A la recherche d’une fenêtre ouverte, d’un peu de lumière, il a annihilé les angoisses de son ami d’un haussement d’épaules. C’est que y avait plus rien pour l’atteindre, plus rien pour l’étreindre, si ce n’était - peut-être - sa volonté de classifier ses émotions sans y parvenir. « Sérieux tu pourrais m’répondre au moins quand j’te parle. Faut que j’double mon forfait d’assurance vie, ou ça s’passe comment ? Tu peux m’dire c’qui se passe dans ta caboche depuis un mois ? » Misha a braqué sur son comparse un regard étonnamment mêlé de confiance, de placidité comme de lassitude. « Tu veux vraiment savoir ? » Y a des frissons qui embaument les silences. Son mutisme soudain en fait partie. « La Romashka commence sérieusement à m’péter les couilles. » Aleks l’a toisé sans savoir que dire, la bouche un peu de traviole sous la sècheresse de la gorge tarie de mots. Puis Misha lui a confié les clés de son fiacre ; “ramène-la chez toi, j’viendrai la chercher demain” avant de s’en extirper sans même être victime de jambes flageolantes.

Puis il s’est glissé dans l’immeuble, comme une hâte irrépressible lui bouffant le ventre. C’était pas tant la clameur du sexe, le parfum du stupre, les souvenirs de leurs orgasmes dans des lieux impromptus. C’était juste elle, de comment elle l’étreindrait dans ses bras avec chaleur, exposerait sa jalousie avec amertume. Des “t’étais où?” avec Phèdre, ça vous coulait toujours sur le coin de la gueule comme une cascade. Mais pour cette nuit, ses accusations notoires ont presque quelque chose de rassurant. « On finit la nuit à la vodka ? » Misha a souri lorsqu’elle lui a ouvert la porte. C’était le sourire de ceux qui se reconnaissent, dans les chutes, les autodestructions, et les volontés de se reconstruire. Un peu de traviole sans doute, mais on s’y faisait.

(c) DΛNDELION ; @phèdre batten
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Message Sujet: Re: Apocalypse bébé -18 (ft. Phèdre)   Apocalypse bébé -18 (ft. Phèdre) Empty Ven 26 Mar - 18:26

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Message Sujet: Re: Apocalypse bébé -18 (ft. Phèdre)   Apocalypse bébé -18 (ft. Phèdre) Empty Mer 31 Mar - 17:31

apocalypse bébé
Phèdre & Misha

« Achète-toi tout ce que tu veux, ça ne remplira jamais le vide qui te dévore le coeur.  »

Entre eux, c’est toujours le même refrain ; le désir, l’appétence puis la chute ; sur le parquet, sur le sofa, contre la commode. Attrape-moi par la boucle de ceinture, que ma gaine se tende, comme un arc, et l’on prétendra ne pas gâcher nos vies à grands renforts de coups de reins, coups de grâce, coups d’éclat dans la gorge. Il y aura toujours un gémissement, comme un frémissement de chaleur, pour bruisser près de leurs tempes avant que ne fusent les reproches et autres logomachies un peu creuses. Phèdre et Misha, ça a toujours été ainsi ; le transport des coeurs, des corps, des fluides et des palabres. Le tout comme la houle se fracassant sur les rochers ; c’est lorsque ça tangue que paradoxalement les deux amants se sentent revivre. Alors à l’évocation des projets de ce soir, alliant les effluves de l’alcool et du sexe, Misha s’est contenté d’ourler ses lèvres fines d’un sourire épicé, de l’indécence en bord de lippes. Il l’a toisée, affriolante dans son déshabillé, d’assez loin pour labourer son ventre du manque et du désir, mais suffisamment proche pour lui faire l’amour à distance. Planter ses prunelles dans les siennes et pénétrer la cornée. Misha a entrepris de la séduire en silence, quasi à l’aveugle, lorsqu’elle a enroulé ses bras fins autour de son cou moite ; et déjà, c’était trop tard. L’ardeur a investi ses entrailles lorsqu’il lui a rendu son baiser d’une langueur des popines ; du goût de la débauche et de l’envie sur ses lèvres, du sexe virulent, saccadé, vivace. Elle le sait, pourtant, de comment il lui fait l’amour ; toujours avec le même appétit un peu fougueux, le désir tremblant et famélique, et c’est souvent un peu brutal, la façon qu’il a de danser sur elle. Mais il a toujours pour Phèdre ces gestes tendres et vrais, des “je te prends tendrement, je te baise fort et en douceur”, ces paradoxes inéluctables alliant le dévouement des effusions à la férocité des ébats. Aussi et par ce baiser ont suivi les mains audacieuses, glissant sous l’habit de soie, sur le galbe de ses hanches, de son fessier et de ses seins laiteux. Agenouille-toi sur le tapis que je te chante tes louanges. « T’as l’goût du sang. » Phèdre s’est reculée légèrement et a buté ses obsidiennes dans le regard déconfit de Misha. C’est qu’il a posé ses doigts sur ses lèvres, y a passé discrètement sa langue à la recherche d’une entaille au goût ferreux. Lui préférant la véracité de ses dires aux suspicions de l’intuition féminine. Son mutisme a parlé pour lui ; Misha ne sait que répondre face à l’interpellation de Phèdre, visiblement claqué par son sixième sens proverbial. Cet instant de trouble, elle l’a pris dans le creux de ses bras puis l’a étreint fortement ; "viens", qu’elle ordonne, pour mieux achever la perplexité de l’amant.

« T’étais où ce soir ? Tu viens plus tôt d’habitude. » Misha ne pipe mot sur l’instant, car c’est son moment à elle, seule. Quand elle jugule à peine sa jalousie et puise comme un peu de contenance où elle déverse sa tristesse. Leur laissant le temps de trinquer, porter le breuvage à leurs lèvres et de boire d’une traite le liquide brûlant la trachée. Enfin il consent à s’épancher sur sa vérité qu’il déguise ; reprendre des éléments de véracité dans un sophisme impeccable. Et que je transpose du vrai de l’horreur, en jouant sur les mots. « J’étais à une p’tite sauterie VIP, entre gosses de riches. » On était six, à tout casser. Les poches remplies de sales billets verts, c’était bien là la thune et les morceaux de territoire qu’on croquait, qui nous rassemblaient ici. « Mais y en a un qui faisait que d’beugler. Ca m’a fait chier, alors j’me suis cassé. » La façon qu’il avait, d’bramer sa douleur à chaque coup de tenaille arrachant la molaire, vraiment, tu peux pas savoir comme ça m’a gavé. « J’sais pas, il avait du s’enquiller trop d’tequila bas de gamme. » Imperturbable, Misha hausse les épaules lorsqu’il sent la pupille amoureuse de Phèdre le dévisager ; c’est qu’elle discourt d’amour, à travers ses beaux yeux. Ainsi tend-il la main, l’enjoint à prendre place sur ses genoux. Enivré par son parfum, Misha a plongé son nez dans son cou, y a semé des baisers chauds et d’envie, s’enquérant de son désir. Mais il a senti, surtout, les effluves d’alcool partout sur elle, bien antérieurs à leur toast improvisé. « Bois pas trop, quand tu rentres seule. On sait jamais, tu sais. » Y a ces mains qui se perdent sur elle, sur sa peau provoquant le contact, sur les hanches, entre les cuisses. Aspirant maladroitement à revêtir le rôle de celui qui s’inquiète, celui qui alarme, mais celui qui, pourtant, se contorsionne parfois au petit matin afin qu’elle ne sente pas les remous du matelas.

(c) DΛNDELION ; @phèdre batten
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Message Sujet: Re: Apocalypse bébé -18 (ft. Phèdre)   Apocalypse bébé -18 (ft. Phèdre) Empty Mar 6 Avr - 12:55

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Message Sujet: Re: Apocalypse bébé -18 (ft. Phèdre)   Apocalypse bébé -18 (ft. Phèdre) Empty Sam 10 Avr - 15:36

apocalypse bébé
Phèdre & Misha

« Achète-toi tout ce que tu veux, ça ne remplira jamais le vide qui te dévore le coeur.  »

/!\ - 18
(cette réponse a été écrite avec le consentement de mon partenaire rp)


"Dis-moi Misha, tu t’inquiètes pour moi ?" Il a laissé le râle des plaisirs s’échapper dans un souffle lorsque le bassin féminin s’est arrimé tout contre le sien et a dansé la houle des lubricités. Sous le jean l’afflux sanguin s’est levé, insatiable et désireux, sans que les palabres n’écorchent sa gorge. C’est qu’il aimerait lui répondre par l’affirmative et ainsi abattre les derniers bastions un peu rudes de sa défense, lui chanter des louanges et confesser ses inquiétudes, mais le désir s’insère jusque sous sa peau dès lors qu’elle cherche à le séduire. Elle le laisse ainsi l’attirer de ses mains, mutique, qu’ils oublient alors le temps d’une nuit leurs verbiages et dissonances d’ego, de fierté, de malêtre et de solitude, qu’elle l’autorise à manger son corps sous leurs caprices cambrés, et diable, qu’elle lui concède le droit de la baiser contre un mur. Misha le sait, qu’il n’y a pas de gouffre plus doux que sa gorge lorsque ses lèvres viennent boire à la coupe des siennes, avaler les langues comme l’on se repaît d’un nectar, c’est la chaleur qui les enrobe, rend les peaux moites et les lèvres sèches. Phèdre a bandé son dos - à l’instar de l’attribut masculin - lorsque Misha a dévié son regard cabot de ses yeux chienne, pour mieux nicher ses longs râles tout contre son cou. C’est qu’ils discourent d’amour brutasse, d’ardeur et d’envies, les corps se sont arqués d’appétence comme de désir mouillé. L’impatience les travaille, tiraille les bas-ventre, précipite le souffle, le râle comme les bassins. Parce que tu sais bien, que dès que tu presses ton corps contre le mien, j’ai la seule envie de te rompre les lombaires. Mon désir dans cet état, c’est la concupiscence entre tes cuisses et la libido entre mes reins. Phèdre, tu sais pas, de comment tu devrais pas regarder les hommes comme ça.

Puis sous la langueur des souffles rompus, soudain, Misha se fige. C’est qu’elle lui a déclamé des mots qu’elle pensait peut-être crus, ou probablement beaux. « Qu’est-ce que tu veux Misha ? J’peux t’faire tout oublier. La douleur, ce qui te pèse, te faire jouir toute la nuit. J’suis là, tu l'sais. » C’est qu’elle a troqué son corps de femme contre des vestiges de poupée, asservie à ses désirs Phèdre a cambré la nuque sous le poids de l’obédience pour un peu - beaucoup - de sexe chaud et d’orgasmes tumultueux. Il lui a fallu quelques longues secondes pour se reprendre, bien arrimer ses yeux bruns dans les siens, à l’instar de ses mains pétrissant les hanches. Et de ce qu’il aurait aimé lui susurrer, dès lors que la course effrénée du coeur se sera tari et lui rendant son souffle, Misha n’y est pas parvenu. Puisque les mains de l’amante, déjà, s’affairent à le dévêtir et qu’il ne sait résister à l’appel de sa peau qu’il convoite nue. La parole si désirée cède sous la fringale des chairs ; que cette chaleur leur fait du bien, cet épiderme découvert contre le sien presse l’impatience dans son poitrail. L’envie vivace, presque bestiale, de la prendre déjà, qu’elle se tende à l’extrême, qu’il lui fasse du bien en dedans. Une mer à l'intérieur.

Alors lorsqu’elle a ondulé sur lui, nue et offerte, Misha a posé sa main sur le pubis. Qu’il ne s'immisce pas encore en dedans, et que la fièvre, battue par les caprices impatients, ne les dévore d’avidité. D’un pouce adroit cherchant à se loger tout contre la félicité féminine, ce plaisir humide qu’il stimule, Misha cherche l’étourdissante euphorie alors même que les lèvres jamais ne tarissent de longs et discourtois baisers. Et les amants dissimulent à peine l’ébat à venir trop bruyant, lorsqu’il y cherche la petite mort et qu’elle se tend sous les faveurs, roule ses reins sous les beaux râles. Y a la pulse des myocardes qui battent férocement dans les poitrines, lorsque d’un gémissement rompu, Misha consent, cède, n’en peut plus. C’que t’es bonne et comme ça me tord le ventre de ne pas te prendre tout contre moi.

Il l’a allongée sur le sofa, pas bien affublé d’une belle praticité pour s’adonner à ce genre d’activité. Mais les amants ont l’imagination en branle, Misha sait, de comment disposer des jambes fuselées de l’appétente ; sur ses épaules ou enroulées contre le bassin qu’importe, pourvu qu’ils aient l’ivresse. La main puissante s’est arrogé le droit d’enclaver la gorge laiteuse, et diable qu’elle l'a jolie, sans qu’il ne l’oppresse mais que le geste soit assez charnel et féroce pour que les ongles de Phèdre ne viennent sillonner son dos. C’est qu’ils aiment comme ils se brusquent, et comme ils baisent fortement, avec ardeur, beaucoup de tendresse pourtant, c’est dingue de comment ils demeurent en phase. Toujours. Les coups de reins roulent sur elle et c’est bien peu par hasard si Misha accélère ou décélère la cadence de ses lombaires ; il a cette belle propension à lui dénicher l’orgasme, cette volupté cachée et qui toujours, jaillit comme une fontaine. Parfois comme un remous d’automne, paraît-il. Et lorsqu'il a glissé son pouce sur la langue chaude de Phèdre, c'est bien lui, qui s'est délivré des belles jouissances.

Les haleines rompues par la délivrance et les corps moites de s’être abandonnés, les amants ont repris leur souffle. Misha a plongé son regard dans le sien, et comme il est tendre lorsqu’il s’y met. Lorsqu’il caresse sa joue piquée des tiédeurs et y dépose un baiser avant de se retirer lentement. Les amantes comme un temple, au détriment des putains. Puis la respiration encore saccadée de leurs émois, Misha a entrepris de se revêtir, torse excepté. La chaleur lui a mordu la peau. « Phèdre... » Il a posé le coude sur l’appui-tête du sofa profané, et a buté droit son regard bien dans le sien. « A propos de c’que t’as dit juste avant. J’viens pas juste ici pour la baise. Et j’sais bien que c’est pas probant. Mais ce que je veux dire... » C’est que j’aime pas bien, la façon que t’as à te faire poupée. Et que t’as bien le droit de n’appartenir qu’à toi avant de te penser soumise au monde. « C’est que j’aime bien venir te voir. Même si c’est pour passer une nuit blanche, juste à parler. Ou même, à rien s’dire. » Paraît que le silence serein, c’est la belle certitude de se sentir bien aux côtés d’autrui.
(c) DΛNDELION ; @phèdre batten
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