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 fantasy (zora)

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Message Sujet: fantasy (zora)   fantasy (zora) Empty Sam 26 Juin - 23:41



Sur la chaussée encombrée sinuent les roues d’un skate, planche amochée par un usage constant, tâché sur le verso par la mascarade d’un marqueur. Mioche en équilibre sur les guiboles, écouteurs filaires vissés sur les lobes, l’indolence en écueil n’avertit aucun des quidams d’une possible collision. Les vestes qu’il effleure, les tignasses qui s’envolent au vent de sa célérité, des sacs de course valdingués. Le désespoir criard qui s’ensuit pour lui faire exulter de narquoises excuses. Kai se dérobe, s’arrache à la morne monotonie de ces pantins évidés, âmes inconfortablement installées dans les marécages routiniers. Rien qu’un gamin en survol sur le fil de la maturité ; le rejet d’insipides prérogatives et de cette ostentatoire sévérité en guise de principes. Rejeton qu’accuse encore la réprobation au fond des pupilles adultes.

À destination, le skate est projeté sous le bras de Willis, tâtant le gouffre de ses poches pour en extirper un téléphone. Il a débarqué en retard, et la môme n’a pas plus de précaution que lui sur le temps écoulé. Les pouces attaquent l’écran, lancent l’appel. « Ouais, ça t’dirait pas d’arriver à l’heure pour une fois? », un essoufflement hypocrite transperce la ligne, « t’arrives dans combien d’temps? … ça va, bouge-toi zo, ça fait vingt minutes que j’t’attends ». Mensonge soupiré sans les nuances du remord, paré pour exciter l’empressement chez Zora qui n’en a probablement cure, elle qui prenait soin d’avoir toujours quelques joints d’avance sur quiconque. Foutue lunaire.

Les épaules en appuie contre l’abri-bus, Kai patiente les yeux rivés sur son téléphone. La manie du scrolling avec ardeur, sur poitrines et fessiers aux cambrures divines. La trombine cernée de l’ingénue apparaît finalement dans son visu et il s’empresse de balancer le téléphone  dans l’arrière-poche. « T’as vraiment une sale gueule, tu r’viens d’une sieste ou quoi? Attends m’dis pas qu’t’as tapé ta meilleure sieste pendant que j’t’attendais ici? », l’offense le détèle de la parois en plexiglas, emboîte le pas en direction du magasin de costumes. « J’suis grave dans la merde, Devon s’occupe déjà d’quelques trucs pour l’anniversaire de Maya, mais j’dois encore ach’ter d’la déco, et j’sais pas comment on décore moi l’night club d’une gamine », la porte s’ouvre sur leur association, gamins paumés entre le rayons des costumes et du papier crépon.

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Message Sujet: Re: fantasy (zora)   fantasy (zora) Empty Dim 27 Juin - 11:54

Le téléphone volait, hors du champ de vision. Dans le lit désordonné, le corps nu roulait, jusqu’à ce qu’il s’écrase sur le sol et qu’elle râle, la gamine, aux yeux rougis par le dernier tube mortel fumé. Ça sentait l’herbe, sous le toit familial. Ça sentait l’sexe, sous le toit familial. Un de ces corps gisant dans le lit de Zora, l’imprévu au goût subtil d’reviens-y. Elle aurait aimé flâner toute l’après-midi dans les draps, entre des coups d’reins et des doigts bien situés, mais les plans avaient changé. Sa vieille croupe se levait pour se préparer, malgré le regard déjà fulgurant qu’elle avait, Zora. Du genre à se faire désirer, créer le vide et le combler, de ses écarts astronomiques, ce lot de conneries qu’elle trimballait. Faire du bruit, Zora, pour se faire remarquer, apprécier et qu’on ne l’oublie pas, lorsque Maman partirait à nouveau, sans la prévenir. Bébé devenu vanity puis valise. Et le mal que cela lui faisait, Zora, en attachant ses cheveux bruns d’un élastique sombre. Le cou marqué de traces possessives, ça la faisait doucement rire. Elle se disait que cela signifiait quelque chose, qu’elle le reverrait, l’inconnu tatoué, à la gueule de voyou et qu’il serait peut-être le bon. Naïve de pacotille aux songes volatiles. Lui, qui n’était déjà plus là à la sortie de douche, le corps nu habillé de vêtements de saison et la mauvaise gueule qu’elle se trimballait. Les cernes, les joues creusées du manque de sommeil, de faim, la fin d’ce joint coincé entre les lèvres mordues. Fumer, le fumer. Consumer, le consumer. Ce morceau de paradis, d’extase, au milieu du foutoir d’la chambre. Elle partait Zora, dans le calme : les mains dans les poches arrières de son short, les prunelles perdues dans le ciel. À compter les nuages immaculés, compter les oiseaux et se demander combien de chances avait-elle pour qu’un lui chie dessus ? Des questions existentielles l’occupaient, de son esprit un peu simplet, jusqu’à l’arrêt de bus. Le sourire immédiat, quasi instantané, en le voyant Kai. Sa grosse tête de con, le skate sous le bras. À ses mots, elle ondulait des hanches, les bras pliés, en arborant une expression vicieuse. « Je baisais. » Les propos accentués par la mise en scène de l’enfant, son rire détruisait la voûte, de sa joie communicative, de gamine pas très mûre ni réfléchie. Son pied, lui, s’écrasait contre le tibia de Kai : vouloir l’faire chier, encore, sur le chemin du magasin. « C’est quoi le thème, l’ambiance ? » Pas la meilleure dans ce type d’exercice, mais une imagination folle, des idées plein la tête, Zora. Ça fusait déjà, en foutant les converses dans la boutique. Envie urgente, pressante, d’tout renverser, d’y foutre l’bordel : semer le chaos. D’un boa rose fluo, elle le déposait sur ses épaules, en attrapant les extrémités. Elle se mettait à onduler de manière grossière, Zora, sans le lâcher du regard. « Je t’excite ? » Qu’elle commentait en s’approchant, pour le capturer du boa, autour des épaules. L’approcher de son corps, Kai, le brûler de ses prunelles ébènes. « On fait une soirée orgie ? » La première idée balancée, d’son esprit sordide, en enfilant une paire de faux-seins, trouvés dans un rayon, pour parfaire sa panoplie.

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