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 mortem — médée (tw violence)

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Message Sujet: mortem — médée (tw violence)   mortem — médée (tw violence) Empty Dim 17 Jan - 19:30


mortem

Exorcisme terminé. Le démon se voit rattaché à la ferraille d’une chaise de condamnée. La tête de la possédée est bien basse, comme une abdication face à la violence qu’on lui infligea alors. Si ses lèvres sont tachés de pourpre ce n’est que son propre sang que ses cuisses dévoilées recueille en un doux clapotis sournois dans ce silence pesant. Les cerbères la guette en attendant que la maîtresse entre et elle s’est décidée à se taire, savourant le goût de la rouille sur sa langue imbibée d’insultes, faite pour cracher les flammes de sa haine sur le premier dragon qui oserait s’approcher encore d’elle. Tout près, un homme se tient encore la panse, voyant fuir de sa plaie le même sang que le sien, rouge et sombre. Que de perte précieuse pour des rites qui auraient pu aider à maudire chaque chien présent en cette pièce exiguë. Elle se souvient de l’interrogatoire qui la voyait presque aussi blême et souillé de cette peinture purpurine, ayant baigné, sans le vouloir dans le sang d’un amant mort trop jeune après une lente agonie. On dit qu’il n’est pas mort sur le coup, on dit que Dris a supplié son frère de cesser, la bouche aussi remplie qu’elle de rouille liquide, mais elle est bien certaine que sa mère guidait les gestes de son pantin de frère, qu’il ne pouvait faire autrement que de suivre les injonctions de la mère habillée de sa haine obscure, démone ayant donné naissance à son double qui frôle la trentaine sans y avoir encore plongé et qui pourtant, à présent, ressemble à un oiseau ayant fortement percuté les roues d’une bagnole. Un battement de paupières rappellent le bleu qui couvrira bientôt sa pommette, douleur bienfaisante lui rappelant qu’elle est encore vivante et capable de ressentir, son souffle siffle, ses paupières ploient, ses côtes gémissement, ses os trépassent et le sang, toujours, s’écoule sur ses cuisses dévoilées de fille légère. Elle ressent la dureté des chaînes qu’on lui a enroulé autour des poignets, ses bras bien enserrés derrière son dos, prisonnière qui l’a bien voulu, s’étant rendu terroriste dans un lieu où tous ont les yeux rivés sur le moindre intrus. Elle manque d’esquisser un sourire sanglant, la tête lourde, ses cheveux souillés de son propre sang et sous les ongles elle sent encore la crasse des peaux griffées, du sang récolté. Tant de fioles auraient pu être remplies s’ils n’étaient pas tous les yeux rivés sur elle, loyaux sujets attendant que la reine ose bien se montrer.

Elle voulait le venger. Elle voulait protéger le seul trésor qu’il lui reste à présent, qu’il soit homme lui est bien égale, il demeure son frère, sa chair, faiblard se laissant guider par les belles paroles des beaux parleurs, on lui chanterait des poèmes promettant sa mort qu’il se laisserait happer par l’odeur du fric pour quelques bouts d’espoirs d’indépendance, dans la vaine ambition de fuir la mère St-Clair qui n’est plus qu’une ombre qui ne veille plus sur eux mais tente de les arracher au jour pour les enfermer dans une nuit totale. Que jamais ils ne fuient. Que jamais elle ne fuit, car désormais son fils est bien au chaud dans sa cellule de béton quand sa seule fille demeure électron libre, s’écorchant sur les épines des humains qu’elle méprise, cherchant la douleur là où on pourra la lui donner, ajoutant d’autres marques sur son physique ingrat. Ainsi, cheveux filasses retombant sur son visage ombré de haine, de sang peignant la lèvre inférieur et les crocs qu’elle ne dévoile pas encore, semblable à une immortelle sortie de son cercueil, la sueur ayant recouvert son front, elle semble être de ces sorcières prêtes à être envoyé au bûcher, brûlée vivante pour pratiquer un art que nul ne peut comprendre. Elle ne cherche pas à se délivrer, s’agitant à peine, sa tête oscillant à peine, l’œil douloureux, les hommes de mains s’étant bien fichue qu’elle soit femme ou pas, ils ont frappés et elle se souvient même de son rire d’hystérique sous les affres de la violence, hurlant le nom de la putain qu’elle veut ramener jusqu’à elle, se rappelant trop bien l’excitation infâme de son frère derrière sa vitre, si heureux d’avoir trouvé une échappatoire à son impasse. La fille St-Clair n’a pas hésité. Personne, jamais, ne touchera encore à son frère et ne le fera tomber aux mains des bains de sang, portant les cadavres sur son âme déjà bien endolorie. Elle se refuse à le voir davantage souffrir malgré toute la haine qui l’habite envers lui, malgré ce geste qu’elle ne saurait pardonner. Dris est mort sous ses mains mais surtout sous les ordres secs d’une mère qui ne saurait être digne d’en avoir le titre.

Brutalement, une poigne d’ours vient l’arracher à ses rêveries, arquant sa nuque pour mettre en lumière son visage tuméfiée. Le blessé qu’elle a éviscéré de sa lame semble avoir repris assez de ses forces pour venir jusqu’à elle, crachant en une langue qu’elle ne comprend pas, lui faisant hausser un sourcil sans qu’elle ne comprenne autre que le ton hargneux qui ne doit pas chanter ses louanges. « Amène ta putain de patronne. » crache-t-elle, le coupant sans vergogne, souillant sa face de quelques éclaboussures pourpres, recrachant le trop plein de sang qui hante sa bouche, le méprisant sans hésitation. Le poing se lève prêt à l’entrainer dans les tréfonds d’un malaise étrange mais elle ne cille, prêt à l’impact quand la porte s’ouvre enfin. Relâchée aussitôt au point que les os de sa nuque craquent, que le cliquetis de ses chaînes chantonnent dans le silence, elle laisse mollement retomber sa tête pour percevoir l’ombre féminine qui ose enfin se montrer. L’envie animale de se redresser la prend aux tripes, regrettant de n’avoir aucune lame à lui planter en plein cœur. Loin de ce monde où le crime fait rage et règne en maître, elle ne se sent pourtant pas effrayée, la mort n’étant qu’un passage, la douleur cathartique pour son esprit aliéné. Imra se laisse aller à sourire, à rire de l’apparition qui semble tout droit sortie d’un vieux film mafieux, une reine d’un royaume d’or, laissant pénétrer la musique qui scintille dans le casino où ils demeurent. Son dos s’appuie davantage contre le dossier de la chaise, fixant l’infâme spectre qui se présente à elle. Qu’importe le charisme et la puissance, elle méprise ces gens de la crasse se pensant plus haut que la plèbe. « Son Altesse m’accorde enfin une entrevue ? » Sa voix de gorge croasse comme le cri d’un corbeau, prêt à dévorer un cadavre. Près d’elle, le cerbère blessé s’incline face à sa reine retenant un gémissement de douleur, le sang s’écoulant toujours de sa plaie, pâle comme un mort. Elle ignore si l’on sera capable de le soigner et se fiche bien d’avoir une mort sur la conscience. Une de moins pour l’être cher qu’il lui reste. Sans honte, malgré sa mise défaite, son visage maquillé de sang et de bleus apparaissant au fil du sablier comptant le temps, elle dévisage celle que son frère à appeler « Mme Marlowe », tel un gosse impressionné par la prestance d’une mère de substitution lui ayant offert la chance de s’en sortir. Mais Amos n’a qu’une mère et il devra en être ainsi. Ainsi, elle garde le silence, ne cessant pas son examen minutieux, la mine blafarde, condamnée à mourir ici peut-être, mais elle n’expirera aucun dernier soupir avant d’avoir sauvé son frère des mains de la reine des glaces qui se présente à elle. « J’étais venu pour une visite de courtoisie mais … l’accueil est pas très chaleureux d’ce que j’vois. » Moqueuse malgré sa mauvaise posture, elle la nargue, elle la vrille de son regard sans âme, ne rappelant que la mort, faisant douter le commun des mortels qu’elle soit encore vivante.  


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Message Sujet: Re: mortem — médée (tw violence)   mortem — médée (tw violence) Empty Dim 17 Jan - 20:26



@imra st-clair @cosima black

Ils l'ont passé à tabac, attachée à une chaise et l'ont laissé baigner dans son propre sang en espérant obtenir des informations exploitables. En vain. Rien, absolument rien n'était sorti de la bouche de cette parfaite inconnue pour laquelle Médée se retrouve obligée de faire le déplacement.

Il doit être minuit passé et dans la berline noire, Marlowe grince des dents. Aboyant sur ses hommes au téléphone et sur son chauffeur qui ne conduit pas assez vite. Au sein du Sinner, on l'a conduit jusqu'à une des pièces insonorisées, elle ne prononce pas le moindre mot, avance avec conviction faire ce qui lui parait être une affaire qui sera rapidement réglée. L'odeur de l'hémoglobine la prend au nez à peine pénètre-t-elle dans l'espace tamisé, ses talons chantent aux rythmes de ses pas et elle n'adresse pas un seul regard à l'homme qui se tient près de la femme entravée. C'est elle qui s'exprime la première, accentuant de ce fait les questionnements qui s'accumulaient dans ses synapses. Puisqu'elle lui sourit, Médée en fait de même, plus crispée, plus agacée. Les coups ne semblent pas l'avoir traumatisé, le sang s'épanche contre ses cuisses en gouttelettes difformes, ses gencives en ruissèlent, mais elle garde la nuque bien droite. Défiant l'autorité suprême.

L'héritière s'avance, ses doigts se font étau contre les joues de l'inconnue, elle l'inspecte avec minutie tournant avec force son visage sous tout les angles dans l'espoir de mettre un nom sur un tel carnage. Rien. Elle ne lui dit rien et l'agacement se fait plus grand. de courtoisie, hum ? ils n'ont pourtant pas pour habitude de tabasser une fillette dans ton genre sans raison... ils sont plus enclins à... elle ne dit plus rien, se met à toiser les quatre hommes présent, s'arrêtant davantage sur celui au plus près d'elles. Le visage de poupée déchiquetée toujours coincé entre ses griffes. tu vas me faire croire que, ça, coup de menton pour désigner l'adversaire féminin, a réussi à te trouer la panse sans que tu ne t'aperçoives de rien ?! un rire nerveux glisse d'entre ses lippes. une chaise. elle grogne, apporte moi une putain de chaise et sors de ma vue. Hector s'exécute, il ne lui faut que quelques secondes pour déplier une chaise à quelques centimètres en face de la prisonnière. D'un geste dégouté elle essuie sa main sur la chemise de l'homme de main. prend ta soirée, ta semaine même et va te faire recoudre imbécile. Sans plus de cérémonie, Médée s'installe, croisant ses jambes avant de venir y appuyer son coude, faisant reposer son menton au creux de sa paume.

combien a-t-il fallu d'homme pour te maitriser ? deux. c'est un autre qui s'exprime et elle le fusille d'un regard froid, ce n'est pas à toi que je parle il me semble... alors, combien ? ... que je commence par te remercier du tri que tu m'oblige à faire à une heure si tardive.
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Message Sujet: Re: mortem — médée (tw violence)   mortem — médée (tw violence) Empty Sam 13 Mar - 13:24


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Louve sans vie, qui n’a plus rien à perdre que l’essence de sa vie aux pieds d’une princesse de glace, elle est la laideur incarnée dans le conte glauque des bas-fonds de New-York. Il était une fois, rien de plus qu’une fille paumée, rien de plus qu’une amnésique de sa propre vertu, qu’une enfant paumée et mal aimée qui ne trouva l’affection que dans les bras d’hommes qui ne voulaient d’elle que la béance de ses cuisses, qui voulait à tout prix protéger le seul de homme qu’elle ait pu aimer platoniquement, son jeune frère enfermé par erreur, son jeune frère trop naïf, amoureux du danger autant que l’est le personnage secondaire de toutes ces histoires que l’on raconte, de toutes ces fragrances que l’on conte à des enfants et où peu sont à se demander ce que devient la sorcière laide une fois que l’on triomphe d’elle et de ses mauvaises intentions. Elle est la maladie, la pestilence elle-même que les hommes dans le sous-terrain mirent avec incrédulité ou circonspection, avec un froid banal qu’elle ne leur rend que par son silence, que par un dernier crachin rouge à la gueule d’un des cerbères qui cessent tout mouvement lorsque se montre la déesse blanche. Beauté atypique dont elle se fiche des traits, dont elle se fiche bien de la vie qui la précède. Elle voudrait sauter à sa gorge, la mordre et lui arracher lentement la trachée pour qu’il ne reste d’elle qu’un corps agonisant, qu’elle n’autorise plus personne à faire mal à la deuxième partie d’elle-même qui ne mérite pas d’être ainsi malmené dans sa cage bétonnée. Sagesse incarnée, hypocrisie du corps, elle laisse la main la détenir, l’observer sous le néon blanc et blafard qui oscille entre elles, vrillant ses yeux noirs sur le bleu où ne vibrent aucune émotion. Elle est aussi morte qu’elle et elle pourrait en sourire si elle n’était pas fébrile, l’envie puissante de vengeance annihilant tout le reste, le détruisant, le rendant poussière au fond de ses entrailles qui oscillent au rythme de sa respiration paisible. Elle ne voit pas les regards lourds qui pèsent comme des lames sur elle, qui s’interrogent sur la hargne qui l’animait plus tôt, poupée de chiffon à la peau de porcelaine fêlée. « Fillette ? J’ai bientôt la trentaine. Faut pas s’fier aux apparences, Miss Marlowe. » elle vomit son nom comme une insulte qui ne se pardonne pas, de sa voix graveleuse et gavée d’outrecuidance, se fichant bien de recevoir un coup de plus, le sang perlant déjà des chairs des molaires, des lèvres peintes du plus beau rouge qui puisse exister.

Soufflant un rire, elle moque l’homme à la gueule souillée par la crasse de son sang, à la panse déchirée par sa lame qu’on lui enleva bien assez tôt. La reine exige et le monde bouge, s’exécute pour ne pas frustrer une Gaïa bien sombre, Hécate lui faisant face, élevant son visage, fixant tous les mouvements de celui qui est congédié. Il lui jette un regard qui promet la mort et elle lui esquisse un baiser qui le singe mais il se voit enchaîner aux ordres donnés et ne s’avance pour l’achever d’un autre coup de phalanges. La porte se referme derrière lui et alors elle détourne à nouveau son attention vers celle qu’elle exigeait voir apparaître, étendant ses jambes, s’agitant en faisant cliqueter les chaînes qui nouent ses poignets, narguant de ses cuisses découvertes pour mieux les croiser, lui offrant toute la vue sur le coton blanc du sous-vêtement porté sous la jupe bien courte, provocante, putain des sous-terrains, rate qui n’a plus rien à abandonner. Plus rien. Un homme répond à sa place alors que ses lèvres peinent à s’entrouvrir sous la douleur salvatrice, ne vivant qu’à travers ce mal intense, les paupières lourdes, la nuque raidie, la mâchoire douloureuse, tout craque en elle et elle gronde face à celle qui exige des réponses, qui exige encore et encore. « J’en sais rien, j'me suis pas amusé à compter dans l'feu de l'action. » Détournant le regard, nonchalante, les cheveux collant au sang qui pullule sur sa face pâle, elle hausse une épaule « Tout c’que j’sais c’est qu’faudrait penser à changer carrément toute l’équipe de sécurité. J’ai jamais fait ça et j’suis rentrée ici comme une lame dans du beurre mou. » Elle lui rit à la face, de ce rire d’aliénée qui ne se poursuit, un souffle, un simple souffle pour la narguer et le trop plein de sang qui inonde sa bouche est vidée sur le côté dans un crachat. « Mais beau boulot, ils ont réussis à m’attacher. Ca mérite quand même une augmentation ça, non ? » Démons, hurle sa caboche trompé par la misandrie d’une mère qui lui apprit que tout homme devait souffrir, encore et encore, une vengeance ancestrale. Tous coupables. Elle fixe alors la blonde qui lu fait face « Vous dirigez tous ces cons ? Épatant. Désolée, j’ai les mains prises mais j’aurais applaudit si j’pouvais. » Le sourire esquissé s’efface, souvenir emporté par le vent glacé de sa haine. « J’suis la sœur d’Amos St-Clair, ça doit vous dire un truc, hm ? » Elle se penche à peine, pour figer ses iris d’animal souffrant sans gémir dans les siens « Lâchez le. Dites à vos connards de plus jamais v’nir le visiter pour passer un marché avec lui ou j’ferai bien pire que trancher un bout de gras à un d’vos clebs. » Le grognement vient des tréfonds de la cave qui lui sert de poitrine, sifflant sa douleur, vipère ne pouvant que cracher tant la douleur est forte. « Vous lui voulez quoi putain ? Et comment vous l’connaissez au juste ? »  


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